Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-09-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 03 septembre 1919 03 septembre 1919
Description : 1919/09/03 (N1241,T13). 1919/09/03 (N1241,T13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6239278z
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
MINISTÈRES
DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
N° 1241
Mercredi 3 Septembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
COMMANDEMENT
L'ENQUETE SUR CAPORETTO [Cf.
Bulletin n° 1230, p. 1 ]. — En donnant notre
Première impression sur le rapport, nous
avions déjà fait observer ceci : la commis-
sion d'enquête en disséquant minutieuse-
ment Caporetto, comme c'était son devoir,
mais sans situer ce terrible épisode à la
place qu'il occupe dans l'histoire de la
guerre italienne et de la guerre mondiale,
en ne cherchant qu'à découvrir et à punir
les responsables de Caporetto, — sauf le
chef du gouvernement qui institua la
commission — elle obscurcit la gloire dont
l'Italie s'était couverte avant Caporetto,
elle diminue le prix immense du concours
que l'Italie apporta à la grande victoire
dans ses premiers trente mois de guerre ;
enfin elle accomplit volontairement une
œuvre d'abaissement de l'Italie, de; déni-
grement non voulu, mais réel, de notre'
guerre, durant la période qui fut celle des
audaces titaniques et du sacrifice le plus
intense pour toutes les armées combattan-
tes. La presse défaitiste seule nous avait
Jusqu'à présent habitués à ce dénigrement.
Ce triste résultat qui n'avait certainement
Pas été prévu, est dû, d'après nous, à la
méthode que suivit la commission d'abord
pour réaliser sa tâche et ensuite pour en
rendre compte. -
La commission a accompli ses laborieuses
enquêtes en donnant audience à 1.012 té-
moins et en compulsant 19.500 pages de
documents, ne posant aucune borne à ses
recherches. Elle a élargi les bases de son
activité pour disposer du matériel le plus
complet dans sa poursuite de la vérité.
Mais après être parvenue à cette vérité ou
à ce qu'elle suppose telle, la commission
aurait dû, ce nous semble, livrer cette vé-
rité à la publicité, sans y joindre les im-
puretés et les scories dont elle-même n'a-
vait pas fait usage. Elle aurait dû la pré-
senter dépourvue des mensonges, des ca-
lomnies, des insinuations, des légendes et
des erreurs, que les conclusions de la com-
mission privent de valeur au fur et à
mesure. Cependant tout cela accompagne
tapageusement le rapport, à côté des véri-
tés prouvées, mêlées avec celles-ci, dans
une étrange succession de fragments déta-
chés, qui déversent des accusations sur
tout et sur tous, et ne laissent rien du
haut au bas de la hiérarchie militaire qui
ne soit soupçonné et sali.
Le rapport a surtout le tort grave de ne
point être l'expression organique, logique,
"Inire et définitive, du jugement de la com-
mission. Ce jugement ne représente, au
contraire, qu'une minime partie du volu-
mineux document. Il ne s'y insinue que par
morceaux à la fin de chaque chapitre, après
l'exposition des accusations et des défen-
ses , après que les opinions les plus discor-
dantes. les versions les plus divergentes.
les affirmations les plus contradictoires,
les suppositions et les réalités, les faits que
la commission refuse d'acqepter et ceux
qu'elle admet, ont été alternativement pré-
sentés sous la même forme, mis au même
niveau, exposés avec des formules analo-
gues et presque toujours impersonnelles :
« Un individu pense que. Par contre,
d'autres gens affirment que. ». « Selon
l'opinion de quelques-uns. » on est obligé
de tout parcourir, de subir parfois la tor-
ture de pages angoissantes et de paragra-
phes qui vous révoltent, sans jamais sa-
voir ce qu'il y a de précisément vrai dans
ce qu'on lit. Et lorsque, après ce long débat
on arrive à l'avis de la commission « celui-
ci se range parmi les autres, revêtant la
même forme comme une modeste opinion
de plus, émise parmi tant d'autres, la der-
nière et pas toujours la plus précise.
Pourquoi la commission a-t-elle adopté ce
système pour rendre compte des résultats
de l'enquête ? Est-ce pour justifier. par la
présentation des contrastes certaines oscil-
lations de son jugement, certaines de ses
expressions indéterminées, certaines de ses
formes souples, qui semblent nier avec
perplexité et affirmer avec précaution ?
Est-ce pour contenter tous les partis et
satisfait par une impartialité étudiée
toutes les' tendances ? Est-ce pour se
montrer intègre, vis-à-vis des témoigna-
ges bons ou mauvais, accueillis en masse
peut-être par une ostentation préméditée, de
bonne foi ? Nous n'en savons rien. Certes
la commission- n'a voulu,du matériel qu'elle
avait recueilli, rien laisser dans l'ombre,
quel qu'en fut sa source.
Mais le défaut du système ne serait pas
si grave si la source était indiquée et si on
y mettait un nom. Mais Le contraire a lieu ;
quoi qu'elle en dise trop, la commission ne
nous dit pas l'origine de ses informations.
Les dépositions rapportées par l'enquête sont
anonymes. Nous connaissons les imputés,
mais non les accusateurs, ni même les dé-
fenseurs. Qui donc parle ? « Un tel, ou tel
tel autre » sont les deux protagonistes qui
se confondent le plus souvent dans le texte
de la commission. Parfois « un général es-
time » ou « un colonel affirme », plus rare-
ment s'ajoute un adjectif ; le général est
alors « éprouvé » ou « valeureux » mais
n'est jamais autrement spécifié. De très
graves affirmations sont l'œuvre d'inconnus.
Il en résulte que l'absence des noms des té-
moins contribue à garder à l'exposition un
caractère toujours égal, qui en fait comme
un banquet d'opinions.
On ne saurait assez déplorer cette erreur ;
c'est le nom de celui qui parle qui confère
à sa parole un degré plus ou moins consi-
dérable d'autorité. En supprimant les noms,
on retire au jugementses principales bases.
Par exemple, on peut se demander .combien
de ces officiers qui se considéraient comme
victimes d'injustices, d'arbitraire, d'erreurs
de la part de ces. chefs devenus aujourd'hui
eux-mêmes des imputés, combien de ceux-
là ont répondu à l'appel de la commission ?
Combien de ces inimitiés tenaces que s'atti-
ra courageusement, - ainsi que l'a re-
connu la commission, - le caractère élevé
de Cadorna, lorsqu'il estimait devoir éloi-
gner de son poste une personne incapable,
combien des ces inimitiés sont venues, ani-
mées de fureur, apporter leurs raisons per-
sonnelles en parlant de Caporetto..
Personne, plus que les militaires mis en
disponibilité, n'était en général fécond en
accusations et en intrigues contre la con-
duite de la guerre, et les qualités des chefs,
dont la plus grande erreur. avait été juste-
ment de les mettre en disponibilité. Per-
sonne n'expliquait les catastrophes, plus
abondamment ni d'une manière plus com-
pliquée. Ils étaient profondément humains
dans leur ressentiment, car il faut être
des héros pour ne pas placer ces crises per-
sonnelles au centre des choses, et l'on ne
peut demander à tous les hommes d'être
des héros. Mais nous avons le droit de sa-
voir en quelle mesure l'anonymat du rap-
port dissimule les explications, les criti-
ques, les accusations de ces gens-là, avec
celles des victimes de la guerre, à tous les
points de vue, des militaires exaspérés par
la discipline, des mécontents de la guerre,
des vindicatifs qui ont de la patience et de
la mémoire. Il faut reconnaître que tous
ceux-là se trouvaient puissamment poussés
à se présenter et à déposer non seulement
parce qu'ils pouvaient être convaincus de
bonne foi des maux qu'ils dénonçaient, et
croire ainsi posséder le vrai secret de Ca-
poretto, mais aussi parce que le sort leur
présentait l'occasion d'une revanche, en
mettant au banc des accusés ceux qui les
avaient condamnés, et en les changeant eux-
mêmes en juges.
Nous ne voulons pas prétendre que l'en-
quête a été une espèce d'urne pour la dépo-
sition de dénonciations vindicatives. Nous
constatons seulement que des raisons plus
fortes, puisque partiellement passionnelles,
poussaient plutôt à accuser qu'à défendre,
à justifier, à rétablir des vérités obscur-
cies, déformées, ou niées.
Au sujet des mises. en disponibilité on
affirme que le système suivi par Cadorna
était erroné ; cela est bien vite dit.
Le général Cadorna a déclaré à la com-
mission que « durant son commandement
170 généraux, à peu près. furent mis en dis-
ponibilité ; sa propre initiative n'intervint
que dans une dizaine de cas, tandis que tous
les autres cas furent déterminés par les pro-
positions motivées des autorités compéten-
tes et responsables ; les propositions ne fu-
rent accueillies qu'après qu'on eut cons-
tate qu'elles satisfaisaient à la légalité, sous
tous Les rapports. » Il ajouta « qu'il s'abstint
d'examiner le point de savoir si la sanction
était méritée ou non ; une telle intervention
aurait été purement arbitraire et aurait
constitué une violation de la juste gradation
des responsabilités. » En d'autres termes,
dit le général Cadorna : « Vous ne pouvez
tenir un commandant d'armées responsable
de ce qui arrive dans sa sphère d'activité,
s'il vous a prévenu qu'il n'a pas confiance
en tel ou tel commandant de corps d'armée
qui dépend de lui. On dira la même chose
des commandants de corps d'armée par
rapport aux commandants de divisions ; des
commandants de divisions par rapport aux
commandants de brigades et ainsi de suite.
La guerre est la guerre, et on n'y peut to-
lérer en aucune façon l'inaptitude présumée
d'officiers supérieurs qui pourrait occasion-
DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
N° 1241
Mercredi 3 Septembre 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
COMMANDEMENT
L'ENQUETE SUR CAPORETTO [Cf.
Bulletin n° 1230, p. 1 ]. — En donnant notre
Première impression sur le rapport, nous
avions déjà fait observer ceci : la commis-
sion d'enquête en disséquant minutieuse-
ment Caporetto, comme c'était son devoir,
mais sans situer ce terrible épisode à la
place qu'il occupe dans l'histoire de la
guerre italienne et de la guerre mondiale,
en ne cherchant qu'à découvrir et à punir
les responsables de Caporetto, — sauf le
chef du gouvernement qui institua la
commission — elle obscurcit la gloire dont
l'Italie s'était couverte avant Caporetto,
elle diminue le prix immense du concours
que l'Italie apporta à la grande victoire
dans ses premiers trente mois de guerre ;
enfin elle accomplit volontairement une
œuvre d'abaissement de l'Italie, de; déni-
grement non voulu, mais réel, de notre'
guerre, durant la période qui fut celle des
audaces titaniques et du sacrifice le plus
intense pour toutes les armées combattan-
tes. La presse défaitiste seule nous avait
Jusqu'à présent habitués à ce dénigrement.
Ce triste résultat qui n'avait certainement
Pas été prévu, est dû, d'après nous, à la
méthode que suivit la commission d'abord
pour réaliser sa tâche et ensuite pour en
rendre compte. -
La commission a accompli ses laborieuses
enquêtes en donnant audience à 1.012 té-
moins et en compulsant 19.500 pages de
documents, ne posant aucune borne à ses
recherches. Elle a élargi les bases de son
activité pour disposer du matériel le plus
complet dans sa poursuite de la vérité.
Mais après être parvenue à cette vérité ou
à ce qu'elle suppose telle, la commission
aurait dû, ce nous semble, livrer cette vé-
rité à la publicité, sans y joindre les im-
puretés et les scories dont elle-même n'a-
vait pas fait usage. Elle aurait dû la pré-
senter dépourvue des mensonges, des ca-
lomnies, des insinuations, des légendes et
des erreurs, que les conclusions de la com-
mission privent de valeur au fur et à
mesure. Cependant tout cela accompagne
tapageusement le rapport, à côté des véri-
tés prouvées, mêlées avec celles-ci, dans
une étrange succession de fragments déta-
chés, qui déversent des accusations sur
tout et sur tous, et ne laissent rien du
haut au bas de la hiérarchie militaire qui
ne soit soupçonné et sali.
Le rapport a surtout le tort grave de ne
point être l'expression organique, logique,
"Inire et définitive, du jugement de la com-
mission. Ce jugement ne représente, au
contraire, qu'une minime partie du volu-
mineux document. Il ne s'y insinue que par
morceaux à la fin de chaque chapitre, après
l'exposition des accusations et des défen-
ses , après que les opinions les plus discor-
dantes. les versions les plus divergentes.
les affirmations les plus contradictoires,
les suppositions et les réalités, les faits que
la commission refuse d'acqepter et ceux
qu'elle admet, ont été alternativement pré-
sentés sous la même forme, mis au même
niveau, exposés avec des formules analo-
gues et presque toujours impersonnelles :
« Un individu pense que. Par contre,
d'autres gens affirment que. ». « Selon
l'opinion de quelques-uns. » on est obligé
de tout parcourir, de subir parfois la tor-
ture de pages angoissantes et de paragra-
phes qui vous révoltent, sans jamais sa-
voir ce qu'il y a de précisément vrai dans
ce qu'on lit. Et lorsque, après ce long débat
on arrive à l'avis de la commission « celui-
ci se range parmi les autres, revêtant la
même forme comme une modeste opinion
de plus, émise parmi tant d'autres, la der-
nière et pas toujours la plus précise.
Pourquoi la commission a-t-elle adopté ce
système pour rendre compte des résultats
de l'enquête ? Est-ce pour justifier. par la
présentation des contrastes certaines oscil-
lations de son jugement, certaines de ses
expressions indéterminées, certaines de ses
formes souples, qui semblent nier avec
perplexité et affirmer avec précaution ?
Est-ce pour contenter tous les partis et
satisfait par une impartialité étudiée
toutes les' tendances ? Est-ce pour se
montrer intègre, vis-à-vis des témoigna-
ges bons ou mauvais, accueillis en masse
peut-être par une ostentation préméditée, de
bonne foi ? Nous n'en savons rien. Certes
la commission- n'a voulu,du matériel qu'elle
avait recueilli, rien laisser dans l'ombre,
quel qu'en fut sa source.
Mais le défaut du système ne serait pas
si grave si la source était indiquée et si on
y mettait un nom. Mais Le contraire a lieu ;
quoi qu'elle en dise trop, la commission ne
nous dit pas l'origine de ses informations.
Les dépositions rapportées par l'enquête sont
anonymes. Nous connaissons les imputés,
mais non les accusateurs, ni même les dé-
fenseurs. Qui donc parle ? « Un tel, ou tel
tel autre » sont les deux protagonistes qui
se confondent le plus souvent dans le texte
de la commission. Parfois « un général es-
time » ou « un colonel affirme », plus rare-
ment s'ajoute un adjectif ; le général est
alors « éprouvé » ou « valeureux » mais
n'est jamais autrement spécifié. De très
graves affirmations sont l'œuvre d'inconnus.
Il en résulte que l'absence des noms des té-
moins contribue à garder à l'exposition un
caractère toujours égal, qui en fait comme
un banquet d'opinions.
On ne saurait assez déplorer cette erreur ;
c'est le nom de celui qui parle qui confère
à sa parole un degré plus ou moins consi-
dérable d'autorité. En supprimant les noms,
on retire au jugementses principales bases.
Par exemple, on peut se demander .combien
de ces officiers qui se considéraient comme
victimes d'injustices, d'arbitraire, d'erreurs
de la part de ces. chefs devenus aujourd'hui
eux-mêmes des imputés, combien de ceux-
là ont répondu à l'appel de la commission ?
Combien de ces inimitiés tenaces que s'atti-
ra courageusement, - ainsi que l'a re-
connu la commission, - le caractère élevé
de Cadorna, lorsqu'il estimait devoir éloi-
gner de son poste une personne incapable,
combien des ces inimitiés sont venues, ani-
mées de fureur, apporter leurs raisons per-
sonnelles en parlant de Caporetto..
Personne, plus que les militaires mis en
disponibilité, n'était en général fécond en
accusations et en intrigues contre la con-
duite de la guerre, et les qualités des chefs,
dont la plus grande erreur. avait été juste-
ment de les mettre en disponibilité. Per-
sonne n'expliquait les catastrophes, plus
abondamment ni d'une manière plus com-
pliquée. Ils étaient profondément humains
dans leur ressentiment, car il faut être
des héros pour ne pas placer ces crises per-
sonnelles au centre des choses, et l'on ne
peut demander à tous les hommes d'être
des héros. Mais nous avons le droit de sa-
voir en quelle mesure l'anonymat du rap-
port dissimule les explications, les criti-
ques, les accusations de ces gens-là, avec
celles des victimes de la guerre, à tous les
points de vue, des militaires exaspérés par
la discipline, des mécontents de la guerre,
des vindicatifs qui ont de la patience et de
la mémoire. Il faut reconnaître que tous
ceux-là se trouvaient puissamment poussés
à se présenter et à déposer non seulement
parce qu'ils pouvaient être convaincus de
bonne foi des maux qu'ils dénonçaient, et
croire ainsi posséder le vrai secret de Ca-
poretto, mais aussi parce que le sort leur
présentait l'occasion d'une revanche, en
mettant au banc des accusés ceux qui les
avaient condamnés, et en les changeant eux-
mêmes en juges.
Nous ne voulons pas prétendre que l'en-
quête a été une espèce d'urne pour la dépo-
sition de dénonciations vindicatives. Nous
constatons seulement que des raisons plus
fortes, puisque partiellement passionnelles,
poussaient plutôt à accuser qu'à défendre,
à justifier, à rétablir des vérités obscur-
cies, déformées, ou niées.
Au sujet des mises. en disponibilité on
affirme que le système suivi par Cadorna
était erroné ; cela est bien vite dit.
Le général Cadorna a déclaré à la com-
mission que « durant son commandement
170 généraux, à peu près. furent mis en dis-
ponibilité ; sa propre initiative n'intervint
que dans une dizaine de cas, tandis que tous
les autres cas furent déterminés par les pro-
positions motivées des autorités compéten-
tes et responsables ; les propositions ne fu-
rent accueillies qu'après qu'on eut cons-
tate qu'elles satisfaisaient à la légalité, sous
tous Les rapports. » Il ajouta « qu'il s'abstint
d'examiner le point de savoir si la sanction
était méritée ou non ; une telle intervention
aurait été purement arbitraire et aurait
constitué une violation de la juste gradation
des responsabilités. » En d'autres termes,
dit le général Cadorna : « Vous ne pouvez
tenir un commandant d'armées responsable
de ce qui arrive dans sa sphère d'activité,
s'il vous a prévenu qu'il n'a pas confiance
en tel ou tel commandant de corps d'armée
qui dépend de lui. On dira la même chose
des commandants de corps d'armée par
rapport aux commandants de divisions ; des
commandants de divisions par rapport aux
commandants de brigades et ainsi de suite.
La guerre est la guerre, et on n'y peut to-
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