Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-08-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 18 août 1919 18 août 1919
Description : 1919/08/18 (T12,N1227). 1919/08/18 (T12,N1227).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64879598
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/04/2013
minlstèues
DES
^paires étrangères
ET DE LA GUERRE
1 1 ——
1 Nu 1227
Lundi 18 Août 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
COMMANDEMENT
L'ENQUETE SUR CAPORETTO [Cf.
Bulletin n° 1223 p. 1]. — La parole doulou-
reuse mais noble de la Commission d'en-
quête s'oppose aujourd'hui à tous ceux
Qui voudraient se servir, pour discré-
diter notre victoire, des événements
qUe l'enquête à révélés. Tandis que
le défaitisme en veut plus, au fond, a
Vittorio Veneto qu'à Caporetto, la Commis-
sion 'postule que la guerre devait être ga-
finée, et que méritait une sanction sévère
tout ce qui était de nature à retarder la
VIctoire.
D'autres documents et d'autres réflexions
Poxirront modifier les résultats de l'enquête,
QVant que l'histoire ne prononce son juge-
ment définitf, mais les conclusions de l'en-
Quête offrent déjà des éléments qui reste-
Tpnt sans doute acquis à la conscience na-
tionale.
Les causes essentielles d'un fait militaire
hl" peuvent, évidemment, être que militai-
res. Personne ne prétend que les respon-
sabilités politiques puissent exclure, effacer
Ou atténuer les militaires. Il suffit de
'&er, non seulement à l'effondrement
de nos lignes, mais -à ce qui eut lieu
ensuite, lorsque la disparition scandaleuse
?U l'absolue incapacité de tout notre
etat-major rendit fatale l'extension d'un
lésastre oui aurait pu être arrêté. Que fit
|9 commandement suprême, et en général
Jes officiers d'état-major pour arrêter l'ar-
mée sur le Tagliamento ? -
Le rigorisme incompréhensif et pédant
rétruisait ou rendait inutilisable les meil-
êures qualités de l'armée. Celle-ci ne peut
6tre tenue responsable d'un désastre, qui
est pour les neuf dixièmes imputable aux
chefs. A peine eut-il retrouvé des chefs,
3^6 notre peuple-soldat écrivit à Caporetto
dll grande parole de la paix, de la justice,
e la liberté.
1 D'autre part, on ne saurait prétendre que
Gs responsabilités militaires rendent les
i esPonsabilités politiques insignifiantes ou
ll) exonèrent de la condamnation qu'elles
Editent. Le défaitisme n'a, évidemment,
¡; a.s atteint son but, il n'a pas commis d'as-
assinat, mais seulement une tentative d'as-
alslat. L'enquête a examiné ce qui est
j rivé, et non pas ce que les saboteurs de
guerre désiraient qui arrivât. mais lCIJ
f ute n'en est pas atténuée, de ces éléments
dit1 d'après la conclusion de l'enquête, se
fâchent sur le fond de la tragédie qui mit
ge/e existence nationale en sérieux dan-
artt dont ils espéraient une vengeance de
*
pLlt faute des éléments politiques appa-
raît grave indépendamment de ces résultats
itir. mplets- En effet, les erreurs et les
i *b?rrations du commandement ont été com-
saires dans l'exercice de fonctions néces-
lia\) es, tandLs que l'intervention politique.
montre un essai de vengeance de
parti fait par ceux qui avaient tout misé
l' a carte de la défaite.
eriquête signale l'action de « certains
partis qui flattaient et favorisaient l'activité
et les tendances les moins louables de la
masse, et qui déclinèrent la responsabilité
de la guerre quand le sort des armes fut dé-
favorable à l'Entente ».
La tendance à spéculer sur les plus mau-
vais éléments des individus des foules est
sans nul doute une caractéristique des fac-
tions qui s'opposèrent chez nous à la guer-
re. L'omnipotence giolittienne fut un véri-
table phénomène d'épuration à rebours.
Mais, voilà — chose plus importante —
qu'un document indubitablement élevé au-
dessus de tout intérêt politique, affirme
qu'une partie de la propagande défaitiste
était alimentée par l'ennemi : « La propa-
gande savamment et habilement accom-
plie par l'ennemi parmi les troupes et aussi
dans le pays », comptait certainement da-
vantage sur les défaitistes que sur l'inca-
pacité des états-majors.
Une propagande de résistance en Alle-
magne et en Autriche, basée sur les sen-
timents germanophiles bien connus des Ita-
liens dissidents, était coordonnée avec
cette, propagande en Italie. A certains mo-
ments Vienne mit plus d'espérance en Gio-
litti qu'en Conrad.
Les défaitistes sont mal venus à blâmer
les éloges faits jadis de Cadorna. Nous qui
avons souvent pensé qu'il eût été utile de
remplacer ce général, ne pouvons-nous em-
pêcher d'évoquer le « chahut » défaitiste
qu'aurait soulevé chez nous une telle subs-
titution, très naturelle en d'aulres pays.
Le public, en lisant les conclusions laco-
niques mais significatives de l'enquête, s'ex-
pliquera enfin la raison de la nouvelle cat-
bale qui semble dirigée contre Cadorna et
Graziani, mais qui en réalité vise l'Italie,
coupable de ne vouloir ni de Lenine ni
de Giolitti.
Remarquons aussi que l'enquête place en
première ligne, parmi les causes de notre in-
fériorité militaire, la faiblesse de notre an-
cienne frontière autrichienne. Eh bien, les
partisans du « parecchio » uniquement pré-
occupés de revenir au pouvoir auraient ac-
cepté pour l'Italie, une frontière aussi mau-
vaise que l'ancienne.
Mais le peuple voulut sa paix et sa li-
berté garanties par la majesté du Brenner,
et ce que le peuple voulut s'appelle aujour-
d'hui victoire, et cela s'appellera « victoire »
dans les siècles. -'
GAZZETTA DEL POPOLO, 11.8.
——— 40 ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
MAIN-D'ŒUVRE
ETATS-UNIS. — LES IMMIGRÉS ET L'AGRI-
CULTURE. — Les immigrés ont cessé de s'a-
donner aux travaux agricoles. Le fait est
surtout frappant depuis le recensement de
1910. Sur plus de 38 millions de travail-
leurs portes au recensement de 1910, les
blancs nés avec des ascendants américains
étaient près de 18 millions, c'est-à-dire envi-
ron 55 %,et les blancs d'ascendance étrangère
ou mixte et les blancs nés à l'étranger étaient
plus de 14.800.000 ou environ 45 des blancs
Dans trois groupes importants d'industries
les étrangers et demi-étrangers sont presque
les deux tiers du nombre total des blancs.
63.4 dans les industries textiles, 63.5
dans les industries de fer et de l'acier, et
68.6 dans les mines. Des pourcentages en-
core plus élevés peuvent se rencontrer dans
certains groupes industriels. 72.9 dans
l'industrie des brasseries et liqueurs. 77.2
dans les filatures et les tissages, et 80.2
dans l'industrie du vêtement. L'agriculture
est de beaucoup le travail le plus large-
ment entrepris dans ce pays. par le nombre
de personnes qu'elle occupe, elle se distin-
gue également par la proportion considé-
rable d'Américains nés qui s'y consacrent.
EVENING POST, 10.7.
CRÉDIT
LES ETATS-UNIS ET L'EUROPE. — Le
change étranger est tombé à un cours ex-
trêmement bas, suscitant ainsi un pro-
blème qui n'est pas résolut, et appelant
l'attention sur les conséquences économi-
ques de la guerre. La l'ivre anglaise, habi-
tuellement cotée 4 dol. 86, est maintenant
à 4 dol. 26 un quart. Ordinairement 5 fr. 25
français faisaient un dollar ; il faut au-
jourd'hui 7 fr: 25. Avant la guerre 5 lires
italiennes valaient un dollar, il faut main-
tenant 8 lires Le mark allemand et la
couronne autrichienne sont naturellement
à un niveau encore plus bas.
Les commerçants étrangers qui désirent
acheter aux Etats-Unis se voient obligés de
payer une prime de change énorme. Le ré-
sultat est, qu'au moment/où la production
et l'importation en Europe devraient être
maintenues à un niveau très élevé, les
commerçants européens, incapables de
payer la différence de change, n'achètent
rien aux Etats-Unis.
Afin de remédier à cette situation, on
propose d'organiser des groupements sou-
mis aux lois fédérales et dont l'objet se-
rait de faire des avances de fonds aux
commerçants étrangers.
Cependant l'Angleterre ne considère pas
tout à fait le cours élevé du change comme
un mal irréparable. Il tend, en effet, à em-
pêcher les importations et force l'Angle-
terre à produire elle-même ses machines,
et à employer ses propres ouvriers, réta-
blissant ainsi, dans une certaine mesure,
la balance commerciale. De cette manière
la Grande-Bretagne estime qu'elle pourra
graduellement produire des marchandises,
augmenter sa richesse et celle ou monde,
et aider à relever la puissance d'achat non
seulement de la livre anglaise mais du dbl-
lar américain, car les deux pays ont be-
soin de produire de plus en plus pour faire
diminuer le coût de la vie.
Serait-il préférable pour les pays euro-
péens d'augmenter leur dette vis-à-vis des
Etats-Unis, même à long terme, afin d'aug-
menter le commerce d'exportation améri-
cain ? Peut-être est-ce un avertissement
aux pays européens pour les inciter à pro-
duire eux-mêmes et rétablir ainsi les ri-
chesses détruites par la guerre.
Le monde n'a pas besoin de plus d'ar-
DES
^paires étrangères
ET DE LA GUERRE
1 1 ——
1 Nu 1227
Lundi 18 Août 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
COMMANDEMENT
L'ENQUETE SUR CAPORETTO [Cf.
Bulletin n° 1223 p. 1]. — La parole doulou-
reuse mais noble de la Commission d'en-
quête s'oppose aujourd'hui à tous ceux
Qui voudraient se servir, pour discré-
diter notre victoire, des événements
qUe l'enquête à révélés. Tandis que
le défaitisme en veut plus, au fond, a
Vittorio Veneto qu'à Caporetto, la Commis-
sion 'postule que la guerre devait être ga-
finée, et que méritait une sanction sévère
tout ce qui était de nature à retarder la
VIctoire.
D'autres documents et d'autres réflexions
Poxirront modifier les résultats de l'enquête,
QVant que l'histoire ne prononce son juge-
ment définitf, mais les conclusions de l'en-
Quête offrent déjà des éléments qui reste-
Tpnt sans doute acquis à la conscience na-
tionale.
Les causes essentielles d'un fait militaire
hl" peuvent, évidemment, être que militai-
res. Personne ne prétend que les respon-
sabilités politiques puissent exclure, effacer
Ou atténuer les militaires. Il suffit de
'&er, non seulement à l'effondrement
de nos lignes, mais -à ce qui eut lieu
ensuite, lorsque la disparition scandaleuse
?U l'absolue incapacité de tout notre
etat-major rendit fatale l'extension d'un
lésastre oui aurait pu être arrêté. Que fit
|9 commandement suprême, et en général
Jes officiers d'état-major pour arrêter l'ar-
mée sur le Tagliamento ? -
Le rigorisme incompréhensif et pédant
rétruisait ou rendait inutilisable les meil-
êures qualités de l'armée. Celle-ci ne peut
6tre tenue responsable d'un désastre, qui
est pour les neuf dixièmes imputable aux
chefs. A peine eut-il retrouvé des chefs,
3^6 notre peuple-soldat écrivit à Caporetto
dll grande parole de la paix, de la justice,
e la liberté.
1 D'autre part, on ne saurait prétendre que
Gs responsabilités militaires rendent les
i esPonsabilités politiques insignifiantes ou
ll) exonèrent de la condamnation qu'elles
Editent. Le défaitisme n'a, évidemment,
¡; a.s atteint son but, il n'a pas commis d'as-
assinat, mais seulement une tentative d'as-
alslat. L'enquête a examiné ce qui est
j rivé, et non pas ce que les saboteurs de
guerre désiraient qui arrivât. mais lCIJ
f ute n'en est pas atténuée, de ces éléments
dit1 d'après la conclusion de l'enquête, se
fâchent sur le fond de la tragédie qui mit
ge/e existence nationale en sérieux dan-
artt dont ils espéraient une vengeance de
*
pLlt faute des éléments politiques appa-
raît grave indépendamment de ces résultats
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saires dans l'exercice de fonctions néces-
lia\) es, tandLs que l'intervention politique.
montre un essai de vengeance de
parti fait par ceux qui avaient tout misé
l' a carte de la défaite.
eriquête signale l'action de « certains
partis qui flattaient et favorisaient l'activité
et les tendances les moins louables de la
masse, et qui déclinèrent la responsabilité
de la guerre quand le sort des armes fut dé-
favorable à l'Entente ».
La tendance à spéculer sur les plus mau-
vais éléments des individus des foules est
sans nul doute une caractéristique des fac-
tions qui s'opposèrent chez nous à la guer-
re. L'omnipotence giolittienne fut un véri-
table phénomène d'épuration à rebours.
Mais, voilà — chose plus importante —
qu'un document indubitablement élevé au-
dessus de tout intérêt politique, affirme
qu'une partie de la propagande défaitiste
était alimentée par l'ennemi : « La propa-
gande savamment et habilement accom-
plie par l'ennemi parmi les troupes et aussi
dans le pays », comptait certainement da-
vantage sur les défaitistes que sur l'inca-
pacité des états-majors.
Une propagande de résistance en Alle-
magne et en Autriche, basée sur les sen-
timents germanophiles bien connus des Ita-
liens dissidents, était coordonnée avec
cette, propagande en Italie. A certains mo-
ments Vienne mit plus d'espérance en Gio-
litti qu'en Conrad.
Les défaitistes sont mal venus à blâmer
les éloges faits jadis de Cadorna. Nous qui
avons souvent pensé qu'il eût été utile de
remplacer ce général, ne pouvons-nous em-
pêcher d'évoquer le « chahut » défaitiste
qu'aurait soulevé chez nous une telle subs-
titution, très naturelle en d'aulres pays.
Le public, en lisant les conclusions laco-
niques mais significatives de l'enquête, s'ex-
pliquera enfin la raison de la nouvelle cat-
bale qui semble dirigée contre Cadorna et
Graziani, mais qui en réalité vise l'Italie,
coupable de ne vouloir ni de Lenine ni
de Giolitti.
Remarquons aussi que l'enquête place en
première ligne, parmi les causes de notre in-
fériorité militaire, la faiblesse de notre an-
cienne frontière autrichienne. Eh bien, les
partisans du « parecchio » uniquement pré-
occupés de revenir au pouvoir auraient ac-
cepté pour l'Italie, une frontière aussi mau-
vaise que l'ancienne.
Mais le peuple voulut sa paix et sa li-
berté garanties par la majesté du Brenner,
et ce que le peuple voulut s'appelle aujour-
d'hui victoire, et cela s'appellera « victoire »
dans les siècles. -'
GAZZETTA DEL POPOLO, 11.8.
——— 40 ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
MAIN-D'ŒUVRE
ETATS-UNIS. — LES IMMIGRÉS ET L'AGRI-
CULTURE. — Les immigrés ont cessé de s'a-
donner aux travaux agricoles. Le fait est
surtout frappant depuis le recensement de
1910. Sur plus de 38 millions de travail-
leurs portes au recensement de 1910, les
blancs nés avec des ascendants américains
étaient près de 18 millions, c'est-à-dire envi-
ron 55 %,et les blancs d'ascendance étrangère
ou mixte et les blancs nés à l'étranger étaient
plus de 14.800.000 ou environ 45 des blancs
Dans trois groupes importants d'industries
les étrangers et demi-étrangers sont presque
les deux tiers du nombre total des blancs.
63.4 dans les industries textiles, 63.5
dans les industries de fer et de l'acier, et
68.6 dans les mines. Des pourcentages en-
core plus élevés peuvent se rencontrer dans
certains groupes industriels. 72.9 dans
l'industrie des brasseries et liqueurs. 77.2
dans les filatures et les tissages, et 80.2
dans l'industrie du vêtement. L'agriculture
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ment entrepris dans ce pays. par le nombre
de personnes qu'elle occupe, elle se distin-
gue également par la proportion considé-
rable d'Américains nés qui s'y consacrent.
EVENING POST, 10.7.
CRÉDIT
LES ETATS-UNIS ET L'EUROPE. — Le
change étranger est tombé à un cours ex-
trêmement bas, suscitant ainsi un pro-
blème qui n'est pas résolut, et appelant
l'attention sur les conséquences économi-
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tuellement cotée 4 dol. 86, est maintenant
à 4 dol. 26 un quart. Ordinairement 5 fr. 25
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jourd'hui 7 fr: 25. Avant la guerre 5 lires
italiennes valaient un dollar, il faut main-
tenant 8 lires Le mark allemand et la
couronne autrichienne sont naturellement
à un niveau encore plus bas.
Les commerçants étrangers qui désirent
acheter aux Etats-Unis se voient obligés de
payer une prime de change énorme. Le ré-
sultat est, qu'au moment/où la production
et l'importation en Europe devraient être
maintenues à un niveau très élevé, les
commerçants européens, incapables de
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rien aux Etats-Unis.
Afin de remédier à cette situation, on
propose d'organiser des groupements sou-
mis aux lois fédérales et dont l'objet se-
rait de faire des avances de fonds aux
commerçants étrangers.
Cependant l'Angleterre ne considère pas
tout à fait le cours élevé du change comme
un mal irréparable. Il tend, en effet, à em-
pêcher les importations et force l'Angle-
terre à produire elle-même ses machines,
et à employer ses propres ouvriers, réta-
blissant ainsi, dans une certaine mesure,
la balance commerciale. De cette manière
la Grande-Bretagne estime qu'elle pourra
graduellement produire des marchandises,
augmenter sa richesse et celle ou monde,
et aider à relever la puissance d'achat non
seulement de la livre anglaise mais du dbl-
lar américain, car les deux pays ont be-
soin de produire de plus en plus pour faire
diminuer le coût de la vie.
Serait-il préférable pour les pays euro-
péens d'augmenter leur dette vis-à-vis des
Etats-Unis, même à long terme, afin d'aug-
menter le commerce d'exportation améri-
cain ? Peut-être est-ce un avertissement
aux pays européens pour les inciter à pro-
duire eux-mêmes et rétablir ainsi les ri-
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