Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-08-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 12 août 1919 12 août 1919
Description : 1919/08/12 (T12,N1223). 1919/08/12 (T12,N1223).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6487955m
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/04/2013
MIN LTÈRES
ID p- s
AFFAIRES ÉTRANGERES
T DE LA GUERRE
N° 1223
Mardi 12 Août 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
COMMANDEMENT
B L'EQUETE SUR CAPORETTO [Cf.
Silletm) n° 1222, p. 1, c. 1]. - L'impres-
surI) du troisième volume du long rapport
aporetto est presque achevée.
LE SECRET JALOUSEMENT MAINTENU. — Pour
lQ l Jr la divulgation hâtive du document,
la ~0rnmission en a confié l'impression à
J/eren/es typographies. L'atelier d'impri-
le situé au ministère de la Guerre a été
ollvrqé des pages les plus révélatrices ; les
SUr rlrs. chargés de leur composition sont
sUr par des carabiniers et divisés en
feUrs groupes de façon que chaque com-
Pos Ur ne puisse se faire du rapport
Wune i- dée fragmentaire.
LA
1110 TACHE DE LA COMMISSION. — Pour le
seuTent, quelques copies dactylographiées
seul 0nt été distribuées. L'une se trouve
les e es mains du roi, une autre entre cel-
les h M. Nitti, et une troisième a été re-
ais e au ministre de la guerre.
corn- rapport se compose de 1.200 pages et
CO, tient des cartes topographiques et des
cr0f:!i!1e18' Avant tout, le rapport débute en
et quant qu'il ne vise qu'à établir des faits
et re propose donc aucune sanction.
téri:nqUête a aussi porté sur des faits an-
urj ^Urs à la défaite de Caporetto (c'est
ain que le rapport qualifie ce douloureux
ement de notre guerre.)
S INVESTIGATIONS A ROME ET .EN ZONE DE
Ca do BE. - Après avoir entendu Salandra et
Cad 0rna> la commission se transporta dans
zolle de guerre où elle reconstitua les
les d ees historiques des événements d'après
le efuments fournis par les grandes uni-
Vision es commandements d'armées, de di-
dia et et de brigades. La commission étu-
les avec un soin spécial quels avaient été
rOP ZÏions, le jeu et le fonctionnement
reserves.
- ul'lIMission entendit tous les comman-
lSés d des unités et des détachements enga-
dés dans l'action, des journalistes, des hom-
ges
^ôniP0 iques, des infirmières et des au-
défen^S' entre autre le père Semeria, qui
Vivement et chaleureusement Ca-
selli t Tous les ministres des cabinets Bo-
LA et Orlando furent entendus ensuite.
La POSITION DE SALANDRA- — Dans la pre-
ase de ses travaux la commission
Cadon ! erroSé M. Salandra et le général
0 r Lorsqu'il s'agit d'entendre le pre-
¡;\Ire a commission prit toutes les me-
s oOur garder à ses dépositions le se-
CrfU
cflllrléd' :olu. Tous les secrétaires furent
S Audience. L'honorable Raimondo
ferilDlit lui-même les fonctions de secré-
laire
l' 'eX-pré 'd du Conseil fut particuliè-
SI ent du Conseil fut pIC lè-
~~n~ interrogé sur les raisons qui avaient
, e gouvernement à entrer en guerre
}:Jlel)l)e et sur la préparation de l'armée ita-
PaSne U moment de son entrée en cam-
i
M. Salandra fit une claire exposition de
la situation politique et militaire au prin-
temps de 1915. Il dit les injonctions tou-
jours plus vives de la France et de l'Angle-
terre, qui revêtirent, par moment, la for-
me de véritables menaces. Le gouverne
ment italien crut après le desastre russe,
que s'il n'intervenait pas à temps, l'inter-
vention pourrait être trop tardive.
LA DÉSORGANISATION GIOLITTIENNE. — L'ho-
norable Salandra rappelle les années 1913
et 1914, et la crise qui le porta au gouver-
nement. Cette crise était née du fait que
plusieurs généraux autorisés s'étaient net-
tement refusés à assumer la charge de mi-
nistre de la guerre, parce qu'ils ne voyaient
pas la possibilité de pouvoir réorganiser le
matériel de guerre et remplir les magasins
vides. Ils étaient dans le vrai, malgré les
affirmations contraires du ministre du tré-
sor, M. Tedesco. La pénurie d'artillerie de
campagne et le manque absolu d'ouvrages
fortifiés sur la frontière orientale mettait
notre armée en août 1913, dans un état évi-
dent d'infériorité, vis-à-vis de l'armée au-
trichienne.
M. Giolitti mis au courant en avril 1914
des intentions de l'Autriche envers la Ser-
bie, n'avait pas fait rentrer le matériel de
guerre dispersé, en Lybie. Par suite de la
maladie du général Spingardi et de l'inca-
pacité du général Mirabelli, le ministère
de la guerre était dans un état de désor-
ganisation totale.
L'INTERVENTION NE POUVAIT ÊTRE DIFFÉRÉE.
— Il fut nécessaire de réétudier tous ces
problèmes.
Il fallut, pour commencer, examiner un
plan d'offensive contre l'Autriche et tous
les moyens de cette offensive éventuelle
furent activement préparés. Salandra n'a
pas caché à la commission les lacunes de
cette préparation. Il n'a pas dissimulé non
plus que des généraux compétents, comme
Zuccari, étaient opposés à l'entrée en guer-
re. Mais le choix du moment n'appartenait
pas aux hommes, mais aux événements.
LE PLAIDOYER PRO DOMO DE CADORNA. — Le
général Cadorna, chef d'état-major, fut en-
tendu pendant quatre longues et laborieu-
ses séances. La Commission ne voulut pas
s'arrêter aux causes immédiates de la dé-
faite.
Mais on demanda au généralissime d'ex-
poser l'ensemble de son plan contre l'Au-
triche. La Commission approuva ce plan,
mais blâma vivement la façon dont il fut
exécuté, et cela surtout aux premiers jours
de l'offensive. Le général Cadorna, bom-
bardé de demandes et de contradictions,
surtout par le président, le général Cane-
va, répondit avec calme. clarté et intelli-
gence, il passa de la défensive à l'offen-
sive, acceptant une partie de la responsa-
bilité, mais en en rejetant une autre, pas
peu considérable, sur les commandants
d'armées et l'administration centrale. Ses
réponses furent, en somme, approfondies
et de nature à convaincre.
LES CAUSES MILITAIRES DE LA DÉFAITE. —
Les conclusions de la commission font la
part des causes purement accidentelles :
nuages, humidité, pluies, qui avantagèrent
l'ennemi. Elles font aussi remarquer la
préparation parfaite de l'ennemi; mais ces
éléments n'auraient pu, à eux seuls, pro-
duire la défaite, si des causes dépendant de
l'Etat-Major italien n'y avaient contribué.
Les raisons principales de la défaite sont
ainsi résumées : malaise des troupes, causé
par les sacrifices demandés continuelle-
ment et en vain, sans buts précis, et hors
de proportion avec les pertes qu'ils impo-
saient ; manque de sérénité des chefs qui
voyaient sans cesse parmi eux des carriè-
res injustement brisées ; manque de con-
fiance des chefs des troupes en la tactique,
toute d'attaques frontales, qu'imposait le
commandement suprême ; cadre qui n'était
pas en rapport, avec le nombre des hom-
mes ; réserves non adéquates à l'impor
tance des mouvements et que le défaut de
liaison entre les états-majors empêchait
d'agir.
L'ÉCROULEMENT DES ÉTATS-MAJORS. — L'ac-
tion ennemie, qui visait avant tout à dé-
sorganiser les états-majors, mordit facile-
ment sur une armée aussi mal disposée.
Les premiers tirs furent dirigés contre les
centrales et les nœuds téléphoniques, con-
tre les observateurs et les postes de liai-
son et de commandement, de façon que les
états-majors furent. bientôt isolés ; l'artil-
lerie ne sut plus exactement quels objectifs-
frapper, et les détachements secondaires,
furent abandonnés à eux-mêmes; la panique
se répandit sans qu'aucune action n'eût été
tentée pour l'arrêter et la dompter.
La commission charge le général Cador-
na, qu'elle considère comme un « concen-
trateur » entêté réfractaire à tous les con.
scils et même à l'expérience, de la respon-
sabilité principale et fondamentale.
Le général Porro est accusé d'avoir borné
son activité aux travaux de nature admi-
nistrative et de ne s'être point montré le
collaborateur de Cadorna.
LA DEUXIÈME ARMÉE. — Le général Ca-
pello, commandant la deuxième armée, est
parmi ceux que l'enquête frappe le plus
durement. Au sujet de Cadorna et dé Porro,
la Commission ne parle que de responsabi-
lité, mais il faut remarquer que pour le
général Capello elle emploie le mot « fau-
te ». Le manque complet de tranchées et
de souterrains sur la ligne de principale
résistance, qui passe par le Matajur, clef
de la vallée du Natisone, est attribué à une
faute de l'état-major de la deuxième ar-
mée. On reproche aussi au général Ca-
pello d'avoir irrité les troupes par son ex-
cessive sévérité , il est représenté aussi
comme mal vu des généraux sous ses or-
dres, parce qu'il avait obligé de nombreux
généraux à s exposer inutilement et avait
ainsi occasionné leur mort
Le général Cavaciocchi, commandant le
quatrième corps d'armée, est considéré
comme incapable d'exercer des fonctions
aussi importantes. Ce dernier général se
reposait de tout sur son chef d'état-major
qui ne songeait qu'aux formalités de la dis-
cipine, Parmi toutes les privations des
tranchées, les soldats s'irritaient de devoir
ID p- s
AFFAIRES ÉTRANGERES
T DE LA GUERRE
N° 1223
Mardi 12 Août 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donne ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
COMMANDEMENT
B L'EQUETE SUR CAPORETTO [Cf.
Silletm) n° 1222, p. 1, c. 1]. - L'impres-
surI) du troisième volume du long rapport
aporetto est presque achevée.
LE SECRET JALOUSEMENT MAINTENU. — Pour
lQ l Jr la divulgation hâtive du document,
la ~0rnmission en a confié l'impression à
J/eren/es typographies. L'atelier d'impri-
le situé au ministère de la Guerre a été
ollvrqé des pages les plus révélatrices ; les
SUr rlrs. chargés de leur composition sont
sUr par des carabiniers et divisés en
feUrs groupes de façon que chaque com-
Pos Ur ne puisse se faire du rapport
Wune i- dée fragmentaire.
LA
1110 TACHE DE LA COMMISSION. — Pour le
seuTent, quelques copies dactylographiées
seul 0nt été distribuées. L'une se trouve
les e es mains du roi, une autre entre cel-
les h M. Nitti, et une troisième a été re-
ais e au ministre de la guerre.
corn- rapport se compose de 1.200 pages et
CO, tient des cartes topographiques et des
cr0f:!i!1e18' Avant tout, le rapport débute en
et quant qu'il ne vise qu'à établir des faits
et re propose donc aucune sanction.
téri:nqUête a aussi porté sur des faits an-
urj ^Urs à la défaite de Caporetto (c'est
ain que le rapport qualifie ce douloureux
ement de notre guerre.)
S INVESTIGATIONS A ROME ET .EN ZONE DE
Ca do BE. - Après avoir entendu Salandra et
Cad 0rna> la commission se transporta dans
zolle de guerre où elle reconstitua les
les d ees historiques des événements d'après
le efuments fournis par les grandes uni-
Vision es commandements d'armées, de di-
dia et et de brigades. La commission étu-
les avec un soin spécial quels avaient été
rOP ZÏions, le jeu et le fonctionnement
reserves.
- ul'lIMission entendit tous les comman-
lSés d des unités et des détachements enga-
dés dans l'action, des journalistes, des hom-
ges
^ôniP0 iques, des infirmières et des au-
défen^S' entre autre le père Semeria, qui
Vivement et chaleureusement Ca-
selli t Tous les ministres des cabinets Bo-
LA et Orlando furent entendus ensuite.
La POSITION DE SALANDRA- — Dans la pre-
ase de ses travaux la commission
Cadon ! erroSé M. Salandra et le général
0 r Lorsqu'il s'agit d'entendre le pre-
¡;\Ire a commission prit toutes les me-
s oOur garder à ses dépositions le se-
CrfU
cflllrléd' :olu. Tous les secrétaires furent
S
ferilDlit lui-même les fonctions de secré-
laire
l' 'eX-pré 'd du Conseil fut particuliè-
SI ent du Conseil fut pIC lè-
~~n~ interrogé sur les raisons qui avaient
, e gouvernement à entrer en guerre
}:Jlel)l)e et sur la préparation de l'armée ita-
PaSne U moment de son entrée en cam-
i
M. Salandra fit une claire exposition de
la situation politique et militaire au prin-
temps de 1915. Il dit les injonctions tou-
jours plus vives de la France et de l'Angle-
terre, qui revêtirent, par moment, la for-
me de véritables menaces. Le gouverne
ment italien crut après le desastre russe,
que s'il n'intervenait pas à temps, l'inter-
vention pourrait être trop tardive.
LA DÉSORGANISATION GIOLITTIENNE. — L'ho-
norable Salandra rappelle les années 1913
et 1914, et la crise qui le porta au gouver-
nement. Cette crise était née du fait que
plusieurs généraux autorisés s'étaient net-
tement refusés à assumer la charge de mi-
nistre de la guerre, parce qu'ils ne voyaient
pas la possibilité de pouvoir réorganiser le
matériel de guerre et remplir les magasins
vides. Ils étaient dans le vrai, malgré les
affirmations contraires du ministre du tré-
sor, M. Tedesco. La pénurie d'artillerie de
campagne et le manque absolu d'ouvrages
fortifiés sur la frontière orientale mettait
notre armée en août 1913, dans un état évi-
dent d'infériorité, vis-à-vis de l'armée au-
trichienne.
M. Giolitti mis au courant en avril 1914
des intentions de l'Autriche envers la Ser-
bie, n'avait pas fait rentrer le matériel de
guerre dispersé, en Lybie. Par suite de la
maladie du général Spingardi et de l'inca-
pacité du général Mirabelli, le ministère
de la guerre était dans un état de désor-
ganisation totale.
L'INTERVENTION NE POUVAIT ÊTRE DIFFÉRÉE.
— Il fut nécessaire de réétudier tous ces
problèmes.
Il fallut, pour commencer, examiner un
plan d'offensive contre l'Autriche et tous
les moyens de cette offensive éventuelle
furent activement préparés. Salandra n'a
pas caché à la commission les lacunes de
cette préparation. Il n'a pas dissimulé non
plus que des généraux compétents, comme
Zuccari, étaient opposés à l'entrée en guer-
re. Mais le choix du moment n'appartenait
pas aux hommes, mais aux événements.
LE PLAIDOYER PRO DOMO DE CADORNA. — Le
général Cadorna, chef d'état-major, fut en-
tendu pendant quatre longues et laborieu-
ses séances. La Commission ne voulut pas
s'arrêter aux causes immédiates de la dé-
faite.
Mais on demanda au généralissime d'ex-
poser l'ensemble de son plan contre l'Au-
triche. La Commission approuva ce plan,
mais blâma vivement la façon dont il fut
exécuté, et cela surtout aux premiers jours
de l'offensive. Le général Cadorna, bom-
bardé de demandes et de contradictions,
surtout par le président, le général Cane-
va, répondit avec calme. clarté et intelli-
gence, il passa de la défensive à l'offen-
sive, acceptant une partie de la responsa-
bilité, mais en en rejetant une autre, pas
peu considérable, sur les commandants
d'armées et l'administration centrale. Ses
réponses furent, en somme, approfondies
et de nature à convaincre.
LES CAUSES MILITAIRES DE LA DÉFAITE. —
Les conclusions de la commission font la
part des causes purement accidentelles :
nuages, humidité, pluies, qui avantagèrent
l'ennemi. Elles font aussi remarquer la
préparation parfaite de l'ennemi; mais ces
éléments n'auraient pu, à eux seuls, pro-
duire la défaite, si des causes dépendant de
l'Etat-Major italien n'y avaient contribué.
Les raisons principales de la défaite sont
ainsi résumées : malaise des troupes, causé
par les sacrifices demandés continuelle-
ment et en vain, sans buts précis, et hors
de proportion avec les pertes qu'ils impo-
saient ; manque de sérénité des chefs qui
voyaient sans cesse parmi eux des carriè-
res injustement brisées ; manque de con-
fiance des chefs des troupes en la tactique,
toute d'attaques frontales, qu'imposait le
commandement suprême ; cadre qui n'était
pas en rapport, avec le nombre des hom-
mes ; réserves non adéquates à l'impor
tance des mouvements et que le défaut de
liaison entre les états-majors empêchait
d'agir.
L'ÉCROULEMENT DES ÉTATS-MAJORS. — L'ac-
tion ennemie, qui visait avant tout à dé-
sorganiser les états-majors, mordit facile-
ment sur une armée aussi mal disposée.
Les premiers tirs furent dirigés contre les
centrales et les nœuds téléphoniques, con-
tre les observateurs et les postes de liai-
son et de commandement, de façon que les
états-majors furent. bientôt isolés ; l'artil-
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frapper, et les détachements secondaires,
furent abandonnés à eux-mêmes; la panique
se répandit sans qu'aucune action n'eût été
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La commission charge le général Cador-
na, qu'elle considère comme un « concen-
trateur » entêté réfractaire à tous les con.
scils et même à l'expérience, de la respon-
sabilité principale et fondamentale.
Le général Porro est accusé d'avoir borné
son activité aux travaux de nature admi-
nistrative et de ne s'être point montré le
collaborateur de Cadorna.
LA DEUXIÈME ARMÉE. — Le général Ca-
pello, commandant la deuxième armée, est
parmi ceux que l'enquête frappe le plus
durement. Au sujet de Cadorna et dé Porro,
la Commission ne parle que de responsabi-
lité, mais il faut remarquer que pour le
général Capello elle emploie le mot « fau-
te ». Le manque complet de tranchées et
de souterrains sur la ligne de principale
résistance, qui passe par le Matajur, clef
de la vallée du Natisone, est attribué à une
faute de l'état-major de la deuxième ar-
mée. On reproche aussi au général Ca-
pello d'avoir irrité les troupes par son ex-
cessive sévérité , il est représenté aussi
comme mal vu des généraux sous ses or-
dres, parce qu'il avait obligé de nombreux
généraux à s exposer inutilement et avait
ainsi occasionné leur mort
Le général Cavaciocchi, commandant le
quatrième corps d'armée, est considéré
comme incapable d'exercer des fonctions
aussi importantes. Ce dernier général se
reposait de tout sur son chef d'état-major
qui ne songeait qu'aux formalités de la dis-
cipine, Parmi toutes les privations des
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