Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 01 août 1919 01 août 1919
Description : 1919/08/01 (T12,N1214). 1919/08/01 (T12,N1214).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6487946n
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/04/2013
MINISTERES
DTS
MAIRES ÉTRANGERES
BT DE LA GUERRE
N° 1214
Vendredi 1er Aout 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont dea
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QU gTrONS MILITAIRES
COMMANDEMENT
LE GENERAL CADORNA Cf. Bulletin
no 1213, p. 3 et 4]. — Sous le titre : « COM-
MENT NOLS NOUS SOMMES ACHEMINÉS VERS
CAPORETTO; LE CHOIX IH; CHEF D'ETAT-MA-
JOR. >,
1 Le 2 juillet 1914, mourait à l'improviste
le chef d'Elat-Major italien Alberto Pollio
nomme du plus grand mérite, qui eût été un
chef de premier ordre pour l'armée italien-
ne. Et, à l'étonnement général. le général
iqi Cadorna fut tiré de l'obscurité pour
aevenir, par un décret du 8 juillet 1914, le
d'Etat-Major italien.
d Quelques années avant, la commission de
louze généraux qui désignait les comman-
dants d'armée pour le temps de guerre, l'a-
ait écarté comme impropre de cet office.
est vrai qu'un mauvais esprit de cama-
aderie empêcha ensuite les juges de noti-
er la sentence; et que Cadorna put, plus
(.rd, après quelques changements dans la
téHnmission, obtenir la promotion souhai-
e. Si les. juges avaient fait alors rigide-
ment et jusqu'au bout leur devoir, Luigi
fadora jouirait aujourd'hui au bord du
ac qui le vit naître, d'un repos tranquille
comme les autres officiers qui ont loyale-
ent servi leur pays. Peut-être aujourd'hui
t plore-t-i1 lui-même l'ambition qui l'a en-
ra1n.é à monter plus haut que ses forces ne
IndIquaient, et la condescendance des ca-
ar[¡de qui ont favorisé cette ascension.
omme commandant de corps d'armée, il
avait pas réussi très brillamment dans les
randes manœuvres de Verceil. de sorte
que, lorsque l'on choisit les commandants
Pour l'Afrique, on lui préféra successive-
ment Qmeva, Ragni et Garioni.
pràdécesseiir Pollio était un écrivain
éminent tandis que les publications de Ca-
npia étaient insignifiantes.
LUIgi Cadorna avait un avantage, il re-
présentait une valeur inestimable. En 1908,
Uand Pollio fut choisi pour la haute fonc-
e] on, quelqu'un avait prononcé ce nom : Ca-
e orna. Son nom, bien qu'il fût plus ancien
en grade, était tout de suite tombé, à la
mp e mais cette chute lui avait, dans la
c entaIrté bureaucratique, acquis une espè-
cf de droit au poste. Le nommer lui, an-
et p <& randirlat, c'était supprimer des ennuis
ter des discussions. Ainsi Luigi Ca-
la l'na fut, le 10 juillet 1914. à la veille de
? grande guerre qui ait ensanglanté
l'histoire dans le monde millénaire, chef de
l'A»
cr a.t-major italien. Une pédanterie bureau-
valqne avait fait surnager l'homme qui de-
bu 1 être précipité dans l'oubli. Un critère
b lui r aueritique l'élevait à la direction de
ée italienne, à l'heure où celle-ci pou-
vi t Peut-être être appelé à dérendre la
19T et J'honneur de la patrie. En février
sp 5, Pour discipliner les intelligences de
(je snhnrdannés il fit publier un fascicule
sei règles sur l'attaque frontale et sur l'en-
lognement de la tactique. Résultat d'une
rieue expérience, disait l'auteur ; expé-
Ce d'un passé éloigné, et non expérience
des événements qui se déroulaient sur les
champs de France et de Galicie sous ses
yeux. Immobilité et abstraction, telles
étaient les formes de l'intelligence du nou-
veau chef. Les tranchées, les réseaux de
fils de fer, les mitrailleuses, les bombardes,
les gaz, les aéroplanes, n'avaient pas modi-
fié les lois éternelles que ses études sur la
guerre de 70 lui avaient suggérées. L'im-
mobilité abstraite du chef devenait la fixité
de tous ses subordonnés ; et la discipline
des âmes et des intelligences était formée.
Ainsi celui qui avait été l'émule de Pollio
devenait son antithèse. Promptitude, adap-
tation chez l'un, rigidité inerte chez l'autre;
abstraction vaine, croyance vide dans les
qualités qu'il croyait posséder, sans les pos-
séder en fait.
Interventiste chaud et convaincu ainsi
qu'il s'affirmait lui-même, il a paru pouvoir
être facilement opposé à Pollio qui avait
toujours vécu loin de la politique. Et alors
commença cette falsification, ce renverse-
ment de la vérité qui est la note spécifique
et caractéristique de l'interventisme. L'hom-
me qui n'avait encore rien fait s'illumina de
l'auréole du divinateur et du préparateur.
L'image du laborieux qui avait tout fait
s'obscurcit en celle d'un fakir bouddhiste.
Aucun chef d'état-major avant Pollio n'avait
sérieusement pensé en Italie à défendre et
à organiser la frontière orientale. Pollio,
suivant la trace de Perruchetti, quand la
politique italienne ne prévoyait pas un con-
flit avec l'Autriche, que tout armement en
Vénétie pouvait passer pour une provoca-
tion, ou il tout le moins pour une défiance,
travaillait hardiment à organiser toute la
frontière. Il fallait travailler en silence pour
ne pas susciter de choc, pour ne pas exci-
ter de défiance. En silence on barra les
montagnes, on prépara les forts ; on garnit
la ligne du Tagliamento contre toute possi-
bilité d'invasion ennemie, on équipa les li-
gnes stratégiques nécessaires. Le soldat
dévoué à la patrie ne fait pas de politique ;
mais son dévouement divinateur l'illumine
dans le travail qui est un moyen efficace de
succès pour la politique de la patrie.
Tandis qu'Alberto Pollio consumait son
intelligence et ses forces à assurer pénible-
ment, les frontières orientales de l'Italie.
Luigi Cadorna se faisait désigner pour le
commandement du corps d'armée de Gê-
nes, et pour le commandement de la pre-
mière armée en temps de guerre, c'est-à-
dire de l'armée qui comprend les corps de
Turin. Alexandrie et Gênes. C'était d'un
tout autre côté qu'il vovait le poste d'hon-
neur pour un soldat italien. C'étaient d'au-
tres problèmes militaires qui l'absorbaient.
si tant est qu'ils l'absorbaient : la Vénitie,
le Trentin étaient absents de son esprit.
Et pourtant, dans ce renversement des con-
sciences, dans ce débordement des imagi-
nations qui caractérisa la période de notre
neutralité Alberto Pollio devint, dans l'opi-
nion publique italienne, l'officier dépassé
qui n'avait pensé à rien qui n'avait rien
fait pour résoudre l'un des plus graves et
des plus pressants parmi les problèmes
militaires de l'Italie. Autour de Cadorna se
forma une légende de soldat divinateur qui
avait su résoudre tous les problèmes mili-
taires de la patrie, et l'imagination le re-
présenta simple ouvrier passant la frontière
travaillant là pour connaître à fond le ter-
rain sur lequel il conduirait un jour l'ar-
mée libératrice d'Italie et pour surprendre
Ita secrets militaires dont la connaissance
lui assurerait la victoire à l'heure solen-
nelle.
La mort foudroyante de l'ancien chef d'é-
tat-major, quelques jours avant l'éclatement
de la guerre européenne, servit à donner à
la légende des couleurs plus hautes de ton
et plus impressionnantes. On répéta que,
dans l'imminence de la guerre nationale,
le chef de l'armée qui, marié à une étran-
gère, n'avait rien prévu ni pourvu à rien,
s'était libéré par la mort, du désastre et de
la honte. Ainsi la figure d'A'berto Pollio
s'obscurcissait dans l'infamie, l'astre de
Luigi Cadorna brillait d'une lumière tou-
jours plus vive.
Déjà commençait la tragédie de la pa-
trie.
STAMPA, 29.7.
——— ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
MINES
GRANDE-BRETAGNE. — LES GRÈVES DU
YORKSHIRE ont déjà coûté au pays un mil-
lion de tonnes de charbon, sans parler des
pertes dans les autres industries qu'elles
ont causées. Et pourtant les mineurs parais-
sent aussi peu pressés de reprendre le tra-
vail qu'ils furent prompts à le quitter — ne
se souciant nullement, dans ces deux cas,
de la communauté qui les habille et les
nourrit. Ce mépris pour toutes les autres
classes qu'ils expriment si clairement est
une exacte copie de l'attitude de l'Allema-
gne envers le reste du monde ; de telles fo-
lies ne sont guère guéries que par le mur
où viennent de se briser les crânes de leurs
victimes. Dans l'intérêt de tous, nous espé-
rons cependant, qu'une éducation à forme
moins sauvage réussira à extirper ce mau-
vais esprit, si nous étudions avec soin son
origine et son développement. M. J.-H. Tho-
mas, qui revient à point d'Amérique, a dit
samedi différentes choses sur les causes de
cet esprit amer, haineux et arbitraire qui
domine aujourd'hui dans une partie impor-
tante du monde ouvrier. Il y donna la pre-
mière place aux « profiteurs », et non sans
motifs. Il est impossible d'espérer que les
travailleurs apportent un esprit calme et
raisonnable pour examiner leurs propres
problèmes, alors qu'ils sont persuadés
qu'une si grande partie du monde des af-
faires se conduit avec la rapacité impitoya-
ble que l'on a vue pendant la guerre.'L'au-
tre point capital souligné par M. Thomas est
celui que nous avons indiqué bien des fois.
Les patrons et les autorités officielles ont
traité les ouvriers de telle sorte qu'ils les
ont convaincus que tout peut être obtenu par
la grève, et rien sans elle. Il semble que
DTS
MAIRES ÉTRANGERES
BT DE LA GUERRE
N° 1214
Vendredi 1er Aout 1919
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont dea
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QU gTrONS MILITAIRES
COMMANDEMENT
LE GENERAL CADORNA Cf. Bulletin
no 1213, p. 3 et 4]. — Sous le titre : « COM-
MENT NOLS NOUS SOMMES ACHEMINÉS VERS
CAPORETTO; LE CHOIX IH; CHEF D'ETAT-MA-
JOR. >,
1 Le 2 juillet 1914, mourait à l'improviste
le chef d'Elat-Major italien Alberto Pollio
nomme du plus grand mérite, qui eût été un
chef de premier ordre pour l'armée italien-
ne. Et, à l'étonnement général. le général
iqi Cadorna fut tiré de l'obscurité pour
aevenir, par un décret du 8 juillet 1914, le
d'Etat-Major italien.
d Quelques années avant, la commission de
louze généraux qui désignait les comman-
dants d'armée pour le temps de guerre, l'a-
ait écarté comme impropre de cet office.
est vrai qu'un mauvais esprit de cama-
aderie empêcha ensuite les juges de noti-
er la sentence; et que Cadorna put, plus
(.rd, après quelques changements dans la
téHnmission, obtenir la promotion souhai-
e. Si les. juges avaient fait alors rigide-
ment et jusqu'au bout leur devoir, Luigi
fadora jouirait aujourd'hui au bord du
ac qui le vit naître, d'un repos tranquille
comme les autres officiers qui ont loyale-
ent servi leur pays. Peut-être aujourd'hui
t plore-t-i1 lui-même l'ambition qui l'a en-
ra1n.é à monter plus haut que ses forces ne
IndIquaient, et la condescendance des ca-
ar[¡de qui ont favorisé cette ascension.
omme commandant de corps d'armée, il
avait pas réussi très brillamment dans les
randes manœuvres de Verceil. de sorte
que, lorsque l'on choisit les commandants
Pour l'Afrique, on lui préféra successive-
ment Qmeva, Ragni et Garioni.
pràdécesseiir Pollio était un écrivain
éminent tandis que les publications de Ca-
npia étaient insignifiantes.
LUIgi Cadorna avait un avantage, il re-
présentait une valeur inestimable. En 1908,
Uand Pollio fut choisi pour la haute fonc-
e] on, quelqu'un avait prononcé ce nom : Ca-
e orna. Son nom, bien qu'il fût plus ancien
en grade, était tout de suite tombé, à la
mp e mais cette chute lui avait, dans la
c entaIrté bureaucratique, acquis une espè-
cf de droit au poste. Le nommer lui, an-
et p <& randirlat, c'était supprimer des ennuis
ter des discussions. Ainsi Luigi Ca-
la l'na fut, le 10 juillet 1914. à la veille de
? grande guerre qui ait ensanglanté
l'histoire dans le monde millénaire, chef de
l'A»
cr a.t-major italien. Une pédanterie bureau-
valqne avait fait surnager l'homme qui de-
bu 1 être précipité dans l'oubli. Un critère
b lui r aueritique l'élevait à la direction de
ée italienne, à l'heure où celle-ci pou-
vi t Peut-être être appelé à dérendre la
19T et J'honneur de la patrie. En février
sp 5, Pour discipliner les intelligences de
(je snhnrdannés il fit publier un fascicule
sei règles sur l'attaque frontale et sur l'en-
lognement de la tactique. Résultat d'une
rieue expérience, disait l'auteur ; expé-
Ce d'un passé éloigné, et non expérience
des événements qui se déroulaient sur les
champs de France et de Galicie sous ses
yeux. Immobilité et abstraction, telles
étaient les formes de l'intelligence du nou-
veau chef. Les tranchées, les réseaux de
fils de fer, les mitrailleuses, les bombardes,
les gaz, les aéroplanes, n'avaient pas modi-
fié les lois éternelles que ses études sur la
guerre de 70 lui avaient suggérées. L'im-
mobilité abstraite du chef devenait la fixité
de tous ses subordonnés ; et la discipline
des âmes et des intelligences était formée.
Ainsi celui qui avait été l'émule de Pollio
devenait son antithèse. Promptitude, adap-
tation chez l'un, rigidité inerte chez l'autre;
abstraction vaine, croyance vide dans les
qualités qu'il croyait posséder, sans les pos-
séder en fait.
Interventiste chaud et convaincu ainsi
qu'il s'affirmait lui-même, il a paru pouvoir
être facilement opposé à Pollio qui avait
toujours vécu loin de la politique. Et alors
commença cette falsification, ce renverse-
ment de la vérité qui est la note spécifique
et caractéristique de l'interventisme. L'hom-
me qui n'avait encore rien fait s'illumina de
l'auréole du divinateur et du préparateur.
L'image du laborieux qui avait tout fait
s'obscurcit en celle d'un fakir bouddhiste.
Aucun chef d'état-major avant Pollio n'avait
sérieusement pensé en Italie à défendre et
à organiser la frontière orientale. Pollio,
suivant la trace de Perruchetti, quand la
politique italienne ne prévoyait pas un con-
flit avec l'Autriche, que tout armement en
Vénétie pouvait passer pour une provoca-
tion, ou il tout le moins pour une défiance,
travaillait hardiment à organiser toute la
frontière. Il fallait travailler en silence pour
ne pas susciter de choc, pour ne pas exci-
ter de défiance. En silence on barra les
montagnes, on prépara les forts ; on garnit
la ligne du Tagliamento contre toute possi-
bilité d'invasion ennemie, on équipa les li-
gnes stratégiques nécessaires. Le soldat
dévoué à la patrie ne fait pas de politique ;
mais son dévouement divinateur l'illumine
dans le travail qui est un moyen efficace de
succès pour la politique de la patrie.
Tandis qu'Alberto Pollio consumait son
intelligence et ses forces à assurer pénible-
ment, les frontières orientales de l'Italie.
Luigi Cadorna se faisait désigner pour le
commandement du corps d'armée de Gê-
nes, et pour le commandement de la pre-
mière armée en temps de guerre, c'est-à-
dire de l'armée qui comprend les corps de
Turin. Alexandrie et Gênes. C'était d'un
tout autre côté qu'il vovait le poste d'hon-
neur pour un soldat italien. C'étaient d'au-
tres problèmes militaires qui l'absorbaient.
si tant est qu'ils l'absorbaient : la Vénitie,
le Trentin étaient absents de son esprit.
Et pourtant, dans ce renversement des con-
sciences, dans ce débordement des imagi-
nations qui caractérisa la période de notre
neutralité Alberto Pollio devint, dans l'opi-
nion publique italienne, l'officier dépassé
qui n'avait pensé à rien qui n'avait rien
fait pour résoudre l'un des plus graves et
des plus pressants parmi les problèmes
militaires de l'Italie. Autour de Cadorna se
forma une légende de soldat divinateur qui
avait su résoudre tous les problèmes mili-
taires de la patrie, et l'imagination le re-
présenta simple ouvrier passant la frontière
travaillant là pour connaître à fond le ter-
rain sur lequel il conduirait un jour l'ar-
mée libératrice d'Italie et pour surprendre
Ita secrets militaires dont la connaissance
lui assurerait la victoire à l'heure solen-
nelle.
La mort foudroyante de l'ancien chef d'é-
tat-major, quelques jours avant l'éclatement
de la guerre européenne, servit à donner à
la légende des couleurs plus hautes de ton
et plus impressionnantes. On répéta que,
dans l'imminence de la guerre nationale,
le chef de l'armée qui, marié à une étran-
gère, n'avait rien prévu ni pourvu à rien,
s'était libéré par la mort, du désastre et de
la honte. Ainsi la figure d'A'berto Pollio
s'obscurcissait dans l'infamie, l'astre de
Luigi Cadorna brillait d'une lumière tou-
jours plus vive.
Déjà commençait la tragédie de la pa-
trie.
STAMPA, 29.7.
——— ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
MINES
GRANDE-BRETAGNE. — LES GRÈVES DU
YORKSHIRE ont déjà coûté au pays un mil-
lion de tonnes de charbon, sans parler des
pertes dans les autres industries qu'elles
ont causées. Et pourtant les mineurs parais-
sent aussi peu pressés de reprendre le tra-
vail qu'ils furent prompts à le quitter — ne
se souciant nullement, dans ces deux cas,
de la communauté qui les habille et les
nourrit. Ce mépris pour toutes les autres
classes qu'ils expriment si clairement est
une exacte copie de l'attitude de l'Allema-
gne envers le reste du monde ; de telles fo-
lies ne sont guère guéries que par le mur
où viennent de se briser les crânes de leurs
victimes. Dans l'intérêt de tous, nous espé-
rons cependant, qu'une éducation à forme
moins sauvage réussira à extirper ce mau-
vais esprit, si nous étudions avec soin son
origine et son développement. M. J.-H. Tho-
mas, qui revient à point d'Amérique, a dit
samedi différentes choses sur les causes de
cet esprit amer, haineux et arbitraire qui
domine aujourd'hui dans une partie impor-
tante du monde ouvrier. Il y donna la pre-
mière place aux « profiteurs », et non sans
motifs. Il est impossible d'espérer que les
travailleurs apportent un esprit calme et
raisonnable pour examiner leurs propres
problèmes, alors qu'ils sont persuadés
qu'une si grande partie du monde des af-
faires se conduit avec la rapacité impitoya-
ble que l'on a vue pendant la guerre.'L'au-
tre point capital souligné par M. Thomas est
celui que nous avons indiqué bien des fois.
Les patrons et les autorités officielles ont
traité les ouvriers de telle sorte qu'ils les
ont convaincus que tout peut être obtenu par
la grève, et rien sans elle. Il semble que
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Fontaine Simon Fontaine Simon /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fontaine Simon" or dc.contributor adj "Fontaine Simon")Historica ac docta dilucidaque fratris Simonis Fontani,... in lib. Ruth explicatio... /ark:/12148/bpt6k8715285x.highres Histoire catholique de nostre temps, touchant l'estat de la religion chrestienne, par F. Simon Fontaine,... enrichie de plusieurs choses notables, depuis l'an 1546 jusques à l'an 1550... /ark:/12148/bpt6k8718764d.highresMouchy Antoine de Mouchy Antoine de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Mouchy Antoine de" or dc.contributor adj "Mouchy Antoine de") Frémy Claude Frémy Claude /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Frémy Claude" or dc.contributor adj "Frémy Claude")
- Auteurs similaires Fontaine Simon Fontaine Simon /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Fontaine Simon" or dc.contributor adj "Fontaine Simon")Historica ac docta dilucidaque fratris Simonis Fontani,... in lib. Ruth explicatio... /ark:/12148/bpt6k8715285x.highres Histoire catholique de nostre temps, touchant l'estat de la religion chrestienne, par F. Simon Fontaine,... enrichie de plusieurs choses notables, depuis l'an 1546 jusques à l'an 1550... /ark:/12148/bpt6k8718764d.highresMouchy Antoine de Mouchy Antoine de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Mouchy Antoine de" or dc.contributor adj "Mouchy Antoine de") Frémy Claude Frémy Claude /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Frémy Claude" or dc.contributor adj "Frémy Claude")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6487946n/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6487946n/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6487946n/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6487946n/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6487946n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6487946n
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6487946n/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest