Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-06-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 27 juin 1919 27 juin 1919
Description : 1919/06/27 (T12,N1185). 1919/06/27 (T12,N1185).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6487917x
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/04/2013
(
fc®raTÈÏlËS
D. F, s
!PFA-Ú\ES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
-
NU 1185
Vendredi 27 Juin 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont îes
résumés, il est donné ci- dessous des traductions, intégrales ou par extrai.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
La d~t • ARMISTICE
U destruction.de la flotte allemande. -
PRESSE ANGLAISE : Nous ne pouvons nous
^pêcher de nous poser sans passion les
Estions „
fté au pouw/anîeS si M. Asquith avait
été au POUVoir, les journaux de ce matin
danlent-lls été remplis d'explications ten-
ailt à prouver qu'aucune précaution, au-
Ver e îïipan re Préventive de la part du Gou-
Vernement Ou de l'Amirauté n'aurait pu
etQPêche/T> le sabordage de la flotte alle-
Pa.s e? Au lieu d ces excuses n'aurait-on
^as vu ripe attaques furieuses contre le Pre-
POUr Minîare Pour sa confiance insensée,
Pour Sp„
pour aux AiiûSUres inefficaces qui ont per-
mes tout Alemands leur acte ? Nous som-
vSl à croire pour notre part,
verne pl euve du contraire, que le Gou-
Pas rnIl t est sans reproche; il n'en est
?as rQoinc. souhaitable, pour beaucoup de
lais'oqu' on fasse une enquête sérieuse
^r-lesfaite ?^-, venus. A notre avis, on ne
°
tous aIt rIen faire de mieux que de couler
débutcesbàhments. On avait proposé, au
Verne' vec l'assentiment supposé du Gou-
verrlera èn t'de les emmener dans l'Atlan-
iHe et dp les y saborder: il n'y avait rien
dire contre cette mesure, si ce n'est qu'on
déi lui- sait un certaine quantité de métal
notr Mais enfin puisquïls restaient sous
Tir!* 6 gardp etait désirable que ces bâti-
m nts fussent ,.ss^s intacts en attendant
una nime des Alliés. Si les
jmes de l armIstIce ne nous donnaient
ûL» LUn Poinrn" suffisant pour les sauve-
garde, rlôus rl, avions qu'à ne pas en pren-
Pas u,ge. C.ar le fait surprenant ,ce n'est
siJg coulés maintenant, c'est
sée de le ale,nt pas été dans leur traver-
redditio; mer du Nord qui a précédé leur
redditior, On a dit à ce moment-là, un peu
rire atur'é erlt, qu'aucuns marins, hormis
les Aile Rnds, n'auraient fait traverser les
Sn g*froid a v bateaux pour les rendre de
{}'hUi l'o eux mains de l'ennemi. Aujour-
PIe leniand ^,aucun 'peuple, sauf le peu-
sournoise a.nd, n'aurait pu concevoir l'idée
Un déoyale de les saborder dans
Ces S®4 ennemi ya de les sab°rder dans
eux Or r ations sont probablement
Vraies; néaffirm.ations sont probableent
eroYOos-n anmoms - beaucoup de marms,
que d au fond de leur cœur
mand qui envoie sa flotte au l'amiral alle-
qUe de la IVole sa flotte au fond plutôt
de la laisser Passer sous pavillon en-
ger la rnart.. Il est tout à fait juste de
l o ÙIle -rn,tahté allemande d'après ce fait.
fois 11? sommes d'accord avec
cX ie traité du Les Allemands ac-
du même cœur qu'ils
lses; il leur flotte dans les eaux écos-
i ils le Eiaborderont, s'ils peuvent,
~g Jeur fint,
troimrne leIlr flotte S-à Scapa Flow. Nous se-
ri, 0118 8tu Pides 81 nous pensions autre-
tylii * y
froiiéy tOllPortc les paroles de M. Bauer,
ment. ffy, °Jtoles Proies de M. Baucr,
é. erves sur l'application du
*
Ces paroles du premier ministre allemand
s'adressent à ses compatriotes, mais aussi
aux Alliés ; elles signifient en substance
que le peuple allemand se soumettra aussi
longtemps que les Alliés auront une force
supérieure à la sienne. Si des divisions sur-
viennent entre eux, si de nouvelles com-
binaisons sont possibles à l'Allemagne, ou
si elle trouve une occasion quelconque, im-
prévisible quant à présent, elle enverra le
Traité par-dessus bord en tout ou en par-
tie, dès qu'elle le pourra.
L'auteur conclut en disant que seule la
Ligue des Nations, chargée de surveiller
l'application du traité et au besoin de le
reviser, pourra sauver l'Europe de la paix
armée et de la préparation à la guerre.
Westminster Gazette, 23.6.
— La question de la responsabilité des
conditions d'internement est importante.
Ces conditions furent arrêtées à la Confé-
rence interalliée tenue à Paris à la fin d'oc-
tobre et au commencement de novembre
dernier, à laquelle prirent part les repré-
sentants navals des Puissances. La Grande-
Bretagne était représentée par l'amiral
Wemyss, l'Amérique par l'amiral Berson,
la France par l'amiral de Bon et l'Italie par
l'amiral Gras'si. On décida d'interner les
navires allemands à Scapa et les questions
de détachements laissés à bord, de l'ap-
provisionnement en vivres et autres détails
furent réglées par les conseillers navals et
acceptées par la Conférence. La responsa-
bilité des modalités d'internement revient
donc en commun à tous les Alliés.
Manchester Guardian, 23.6.
— * Nous pouvons tous être prophètes
après coup, et s'il faut que des sujets bri-
tanniques soient blâmés à cause de la des-
truction des navires allemands à Scapa
Flow, l'Amirauté doit tendre le dos. On ne
peut savoir si, en laissant à bord des
« gardes » allemands, elle n'a pas prévu
les possibilités de l'avenir ou si elle pre-
nait acte de la condition théorique des na-
vires qui, n'ayant pas été livrés (ils ne de-
vaient l'être qu'à la signature du traité de
paix) relevaient encore en principe de
la souveraineté allemande. Il esb difficile
de supposer que cette dernière raison ait
été la bonne ; au moment où les Alliés
exigeaient de l'Allemagne la reddition im-
médiate de tant de choses, il est impossi-
ble que l'Amirauté ait fait preuve d'un pé-
dantisme aussi frivole. Et, si l'Amirauté n'a
pas prévu ce geste dernier, de révolte ce
fut, en somme, une erreur bien humaine.
La flotte allemande avait eu à la- fin l'oc-
casion de sortir et de combattre, elle n'en'
profita pas ; elle aurait pu se couler elle-
même dans ses propres eaux ou alors
qu'elle faisait route pour se rendre, mais
elle s'en abstint. Du point de vue de l'Ami-
rauté, l'essentiel était de démanteler les
navires et de les rendre impropres à la
guerre ; il ne lui est jamais venu à l'esprit
que en fin de romnte les Allemands au-
raient l'obligeance de faire de leurs navi-
tpr juste ce que l'Amirauté aurait voulu
qu'ils en fassent si nos Alliés l'avaient vou-
lu - les couler au fond de la mer (mais
dans un endroit plus commode que Scapa
Flow). Du point de vue de la politique bri-
tannique les navires allemands étaient une
inutilité qui encombrait les mers ; le vrai
problème est de savoir ce qu'il faut faire
de nos vaisseaux et de ceux de nos Alliés
qui, à dire vrai, sont aussi à l'heure ac-
tuelle une inutilité. Mais puisque l'Ami-
rauté ne désirait certainement pas que les
Allemands soient chargés de couler leurs
vaisseaux, elle est coupable de négligence.
Les clauses de l'armistice portaient que les
navires devaient être internés « sous la
surveillance des Alliés et des Etats-Unis
d'Amérique, seuls des gardes devant être
laissés à bord » et c'est une surveillance
bien anodine qui permet aux gardes de choi-
sir cette méthode de garder. Quant aux ma-
rins allemands ce geste d'orgueil tardif
et de révolte contre leur profonde humilia-
lion, n'est pas un geste héroïque, mais un
Anglais peut le comprendre. — (Ed.)
Manchester Guardian, 23.6.
— Aux yeux des experts navals bri-
tanniques, il n'y avait presque aucun
des navires coulés qui fût de grande
valeur comme unité de combat et ils
étaient tous en si mauvais état que
pour les remettre à neuf ils auraient
peut-être coûté plus d'argent que cela ne
valait. En un sens, leur disparition sou-
lage les Alliés d'un problème assez embar- *
rassant. Mais cet embarras n'était point
éprouvé au même degré par tous les Alliés ;
quelques-uns d'entre eux penseront que cet
incident ne sera point sans répercussion sur
la puissance navale relative des puissances
européennes au cours des années qui vont
suivre. Les navires étaient sous la surveil-
lance des Alliés et des Etats-Unis. Cette sur-
veillance, étant donné les circonstances de-
vait être exercée par l'amirauté britanni-
que. et la question embarrassante se pose
de savoir si cette surveillance était effec-
tive et jusqu'à quel point nous sommes
responsables envers les autres alliés. Seule
une enquête minutieuse pourra faire savoir
si l'on a fait tout ce qui était possible pour
réduire au minimum les chances de mé-
faits de la port des équipages allemands.
Une chose en tout cas est certaine : on au-
rait dû considérer comme très probable
qu'ils essaieraient de jouer quelque stupide
tour de leur façon. Un Allemand manque
rarement l'occasion de ravaler son pays
aux yeux du monde. — (Ed.)
Glasgow Herald, 23.6.
— Nous regrettons de voir que plusieurs
journaux français laissent entendre que le
gouvernement britannique a dû être instruit
de cet outrage. Nous ne sommes pas très
surpris qu'une semblable supposition ait été
faite, car quelques-uns de nos journaux ont
proposé cette mesure, lors de la remise des
navires. C'était là une proposition stupide
et absurde, car il est clairement de l'intérêt
d3 l'Angleterre que les forces navales de la
France c et aussi de l'Italie soient grandes,
car les intérêts de ces deux nations sont
des intérêts anglais. La flotte britannique
elle-même eût pu bénéficier de l'inclusion de
quelques-uns --de ces navires allemands qui,
fc®raTÈÏlËS
D. F, s
!PFA-Ú\ES ÉTRANGÈRES
ET DE LA GUERRE
-
NU 1185
Vendredi 27 Juin 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont îes
résumés, il est donné ci- dessous des traductions, intégrales ou par extrai.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
La d~t • ARMISTICE
U destruction.de la flotte allemande. -
PRESSE ANGLAISE : Nous ne pouvons nous
^pêcher de nous poser sans passion les
Estions „
fté au pouw/anîeS si M. Asquith avait
été au POUVoir, les journaux de ce matin
danlent-lls été remplis d'explications ten-
ailt à prouver qu'aucune précaution, au-
Ver e îïipan re Préventive de la part du Gou-
Vernement Ou de l'Amirauté n'aurait pu
etQPêche/T> le sabordage de la flotte alle-
Pa.s e? Au lieu d ces excuses n'aurait-on
^as vu ripe attaques furieuses contre le Pre-
POUr Minîare Pour sa confiance insensée,
Pour Sp„
pour aux AiiûSUres inefficaces qui ont per-
mes tout Alemands leur acte ? Nous som-
vSl à croire pour notre part,
verne pl euve du contraire, que le Gou-
Pas rnIl t est sans reproche; il n'en est
?as rQoinc. souhaitable, pour beaucoup de
lais'oqu' on fasse une enquête sérieuse
^r-lesfaite ?^-, venus. A notre avis, on ne
°
tous aIt rIen faire de mieux que de couler
débutcesbàhments. On avait proposé, au
Verne' vec l'assentiment supposé du Gou-
verrlera èn t'de les emmener dans l'Atlan-
iHe et dp les y saborder: il n'y avait rien
dire contre cette mesure, si ce n'est qu'on
déi lui- sait un certaine quantité de métal
notr Mais enfin puisquïls restaient sous
Tir!* 6 gardp etait désirable que ces bâti-
m nts fussent ,.ss^s intacts en attendant
una nime des Alliés. Si les
jmes de l armIstIce ne nous donnaient
ûL» LUn Poinrn" suffisant pour les sauve-
garde, rlôus rl, avions qu'à ne pas en pren-
Pas u,ge. C.ar le fait surprenant ,ce n'est
siJg coulés maintenant, c'est
sée de le ale,nt pas été dans leur traver-
redditio; mer du Nord qui a précédé leur
redditior, On a dit à ce moment-là, un peu
rire atur'é erlt, qu'aucuns marins, hormis
les Aile Rnds, n'auraient fait traverser les
Sn g*froid a v bateaux pour les rendre de
{}'hUi l'o eux mains de l'ennemi. Aujour-
PIe leniand ^,aucun 'peuple, sauf le peu-
sournoise a.nd, n'aurait pu concevoir l'idée
Un déoyale de les saborder dans
Ces S®4 ennemi ya de les sab°rder dans
eux Or r ations sont probablement
Vraies; néaffirm.ations sont probableent
eroYOos-n anmoms - beaucoup de marms,
que d au fond de leur cœur
mand qui envoie sa flotte au l'amiral alle-
qUe de la IVole sa flotte au fond plutôt
de la laisser Passer sous pavillon en-
ger la rnart.. Il est tout à fait juste de
l o ÙIle -rn,tahté allemande d'après ce fait.
fois 11? sommes d'accord avec
cX ie traité du Les Allemands ac-
du même cœur qu'ils
lses; il leur flotte dans les eaux écos-
i ils le Eiaborderont, s'ils peuvent,
~g Jeur fint,
troimrne leIlr flotte S-à Scapa Flow. Nous se-
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tylii * y
froiiéy tOllPortc les paroles de M. Bauer,
ment. ffy, °Jtoles Proies de M. Baucr,
é. erves sur l'application du
*
Ces paroles du premier ministre allemand
s'adressent à ses compatriotes, mais aussi
aux Alliés ; elles signifient en substance
que le peuple allemand se soumettra aussi
longtemps que les Alliés auront une force
supérieure à la sienne. Si des divisions sur-
viennent entre eux, si de nouvelles com-
binaisons sont possibles à l'Allemagne, ou
si elle trouve une occasion quelconque, im-
prévisible quant à présent, elle enverra le
Traité par-dessus bord en tout ou en par-
tie, dès qu'elle le pourra.
L'auteur conclut en disant que seule la
Ligue des Nations, chargée de surveiller
l'application du traité et au besoin de le
reviser, pourra sauver l'Europe de la paix
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Westminster Gazette, 23.6.
— La question de la responsabilité des
conditions d'internement est importante.
Ces conditions furent arrêtées à la Confé-
rence interalliée tenue à Paris à la fin d'oc-
tobre et au commencement de novembre
dernier, à laquelle prirent part les repré-
sentants navals des Puissances. La Grande-
Bretagne était représentée par l'amiral
Wemyss, l'Amérique par l'amiral Berson,
la France par l'amiral de Bon et l'Italie par
l'amiral Gras'si. On décida d'interner les
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de détachements laissés à bord, de l'ap-
provisionnement en vivres et autres détails
furent réglées par les conseillers navals et
acceptées par la Conférence. La responsa-
bilité des modalités d'internement revient
donc en commun à tous les Alliés.
Manchester Guardian, 23.6.
— * Nous pouvons tous être prophètes
après coup, et s'il faut que des sujets bri-
tanniques soient blâmés à cause de la des-
truction des navires allemands à Scapa
Flow, l'Amirauté doit tendre le dos. On ne
peut savoir si, en laissant à bord des
« gardes » allemands, elle n'a pas prévu
les possibilités de l'avenir ou si elle pre-
nait acte de la condition théorique des na-
vires qui, n'ayant pas été livrés (ils ne de-
vaient l'être qu'à la signature du traité de
paix) relevaient encore en principe de
la souveraineté allemande. Il esb difficile
de supposer que cette dernière raison ait
été la bonne ; au moment où les Alliés
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médiate de tant de choses, il est impossi-
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dantisme aussi frivole. Et, si l'Amirauté n'a
pas prévu ce geste dernier, de révolte ce
fut, en somme, une erreur bien humaine.
La flotte allemande avait eu à la- fin l'oc-
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profita pas ; elle aurait pu se couler elle-
même dans ses propres eaux ou alors
qu'elle faisait route pour se rendre, mais
elle s'en abstint. Du point de vue de l'Ami-
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navires et de les rendre impropres à la
guerre ; il ne lui est jamais venu à l'esprit
que en fin de romnte les Allemands au-
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tpr juste ce que l'Amirauté aurait voulu
qu'ils en fassent si nos Alliés l'avaient vou-
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dans un endroit plus commode que Scapa
Flow). Du point de vue de la politique bri-
tannique les navires allemands étaient une
inutilité qui encombrait les mers ; le vrai
problème est de savoir ce qu'il faut faire
de nos vaisseaux et de ceux de nos Alliés
qui, à dire vrai, sont aussi à l'heure ac-
tuelle une inutilité. Mais puisque l'Ami-
rauté ne désirait certainement pas que les
Allemands soient chargés de couler leurs
vaisseaux, elle est coupable de négligence.
Les clauses de l'armistice portaient que les
navires devaient être internés « sous la
surveillance des Alliés et des Etats-Unis
d'Amérique, seuls des gardes devant être
laissés à bord » et c'est une surveillance
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sir cette méthode de garder. Quant aux ma-
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et de révolte contre leur profonde humilia-
lion, n'est pas un geste héroïque, mais un
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Manchester Guardian, 23.6.
— Aux yeux des experts navals bri-
tanniques, il n'y avait presque aucun
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valeur comme unité de combat et ils
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pour les remettre à neuf ils auraient
peut-être coûté plus d'argent que cela ne
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rassant. Mais cet embarras n'était point
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quelques-uns d'entre eux penseront que cet
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vait être exercée par l'amirauté britanni-
que. et la question embarrassante se pose
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tive et jusqu'à quel point nous sommes
responsables envers les autres alliés. Seule
une enquête minutieuse pourra faire savoir
si l'on a fait tout ce qui était possible pour
réduire au minimum les chances de mé-
faits de la port des équipages allemands.
Une chose en tout cas est certaine : on au-
rait dû considérer comme très probable
qu'ils essaieraient de jouer quelque stupide
tour de leur façon. Un Allemand manque
rarement l'occasion de ravaler son pays
aux yeux du monde. — (Ed.)
Glasgow Herald, 23.6.
— Nous regrettons de voir que plusieurs
journaux français laissent entendre que le
gouvernement britannique a dû être instruit
de cet outrage. Nous ne sommes pas très
surpris qu'une semblable supposition ait été
faite, car quelques-uns de nos journaux ont
proposé cette mesure, lors de la remise des
navires. C'était là une proposition stupide
et absurde, car il est clairement de l'intérêt
d3 l'Angleterre que les forces navales de la
France c et aussi de l'Italie soient grandes,
car les intérêts de ces deux nations sont
des intérêts anglais. La flotte britannique
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