Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-06-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 24 juin 1919 24 juin 1919
Description : 1919/06/24 (T12,N1182). 1919/06/24 (T12,N1182).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6487914p
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/04/2013
NÙ 1182
MINISTÈRES
DES
AFFAIRES ETRANGERES
ET DE LA GUERRE
-
f
Mardi 24 Juin 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOjlIQU ES
MINES
.Grande-;Bretagne. — M. Gibson. secré-
a de 1 Association des propriétaires de
'Oines l H Monmouthshire et du Sud du
Payg r
ays de Galles, estime la quantité de char-
bon perdue par suite des grèves. depuis
seDtpmK 1916 à 10.599.881 de tonnes. Il
chairio le rendement des douze mois pro-
lions en 47.000.000 de tonnes contre 57 mil-
lions en 1913, mais la journée de travail
réduitp entre en vigueur le mois prochain
et en calulant à lOb la perte causée par
t réductiOn du jour de travail, la produc-
IOn jour de travail, la produe-
nant pour base celle du mois
t aVrIl dernier tombera à 42.500.000 de
tonnes.
X°tations de charbon du Sud du
toayS de rnesen 1913 étaient de 29.876.000
tonnes et en 1918 17.000.83i ; et la façon
dont nos marchés ont souffert est illustrée
par les chiffres suivants qui portent sur
es exnnr+of- suivants qui portent sur
IS eXpotations du canal de Bristol vers
les prInCpaux marchés étrangers au cours
du premier trimestre de 1914 et de 1919 :
Tonnes Tonnes
France (1914) '(1919)
Italie 2.054.396 2.724.079
£ ortUgal 1.399.575 755.491
f?sPagne 211.433 58.054
Egypte 362.609 119.138
o 'y 538.050 375.484
AmériquèJWl »?ud" 1.446.361 152.941
Arnéri qtie du Guardian, 19.6.
1 crise- finit pat reconnaître la gravité de
la crise - et mmeurs et Propriétaires de mi-
nes se reiin1 17111 tellement la faute, sans
lUe l'on ni, sse expliquer les causes de la
7lminutinIn L ,, expliquer les causes de la
hùrnme production. En 1913 un
pendme SOl'tait 4 torines 95 par semaine;
pendant le S 2D Premières semaines de 1918
« été ri 4 townes 2 ; après le 16 juillet
tle s nee de 7 heures au lieu de 8) la moyen-
sera r] P o
ne serc cle.3 tonneR 78, soit plus d'une ton-
Or 1 Par homme et par semaine.
dUctrrferle d'u.n million de tonnes de pro-
u stock PQ semaine — outre la diminution
la mC (hsponible Pour l'industrie et pour
ftQribie nationales (avec élévation des
o,
nr/- entrainp Ia s<>PP™sion des trois
d'hui l,e nos exportations. Déjà aujour-
PeUvent COSSe et le Nord de l'Angleterre ne
de l'ét plus recevoir de minerais de fer
Àetranaer des navires n'étant plus as-
retour ptJolr du charbon comme fret de
tau t tte notr'e industrie l'impor-
de matiè V Premières lourdes est
La notre ernntat%on de charbon.
Il gravil e e cette menace fait passer au
S'econ planla question de la nationalisa-
tnines
HQUO cles Yllnes. En tant que mesure poli-
it , lest P
tlque est an que la nationalisation
rme AI sSd au pal.is ; mais personne, pas
rn ê rn Commit ■ et ses collègues de
$i i ° n ne peut à la légère
e charbon , ne peut à la légère
T'éflénh îr aux Conséquences qu'elle aurait.
on rbonétait très abondant et très
bo., arch mduslrie pourrait supporter
le handicap d'une production charbonnière
dirigée par des bureaucrates inamovibles et
inactifs'. Mais nous sommes à la veille d'une
crise dangereuse. Il faut que la production
du charbon augmente et que les prix bais-
sent : or, nous n'avons jamais vu qu'une
intervention de l'Etat pût réussir dans ce
cas — au contraire. Les propriétaires de mi-
nes verraient sans chagrin le rachat, car
leur position entre la Fédération des mi-
neurs d'une part et l'Etat de l'autre est in-
tenable ; mais considérant l'intérêt commun
ils pensent que la nationalisation amènerait
une diminution régulière de la production,
la disparition du surplus pour l'exporta-
tion, et inévitablement — au cas où ces
craintes se réaliseraient — la fin de la gran-
deur industrielle de la Grande-Bretagne.
Economist, 21.6.
FINANCES
Espagne. — Nous ne devons pas consi-
dérer l'emprunt autrement qu'au point de
vue national ; c'est à ce point de vue que
le pays doit être satisfait de la force de son
crédit. L'emprunt a été couvert plus de
quarante fois, ce qui place l'Espagne aux
yeux de l'étranger dans une situation ex-
traordinairement élevée.
Un journal, qui compte parmi ceux qui
ont de bonnes raisons pour connaître l'opi-
nion du ministre des Finances, dit que
l'emprunt d'hier peut être considéré com-
me un sondage pour connaître approxima-
tivement les disponibilités monétaires du
pays, et que vu l'excellent résultat obtenu
par la souscription à l'emprunt, il ne se-
rait pas extraordinaire qu'une indication
aussi favoralble ne stimule le lancement de
l'emprunt de reconstitution, en ce moment
où le pays demande des chemins de fer, des
canaux et des travaux urgents pour son
développement économique.
Il est peut-être prématuré de penser de
suite à un autre emprunt. Il est nécessaire
que l'emprunt actuel suive son cours nor-
mal, si on ne veut pas qu'il survienne de
pertubations, et que le papier se discrédite
et que le marché monétaire soit troublé.
L'opération d'hier ne représente pas la
confiance du pays dans le gouvernement
actuel, comme veulent le faire croire cer-
tains juges partiaux, elle ne signifie pas au-
tre chose qu'une manifestation des moyens
dont le crédit national dispose et qui se
serait produite également avec le parti li-
béral, comme cela s'est produit il y a deux
ans lorsqu'il eut lancé l'emprunt de 5
amortissable.
C'est, nous le répétons, une affaire na-
tionale, appuyée sur le besoin de faire ren-
trer la dette flottante et de disposer de quel-
ques millions pour combler lé déficit budgé-
taire.
Diario Universal, 17.6.
— « SACRIFICE STÉRILE » [sous ce titre]. —
Les personnes de bonne foi. peu curieuses,
s'imaginent que, lorsque comme aujourd'hui
on lance un emprunt de 1.656 millions de 1:
pesetas, l'Etat obtient effectivement 1.656
millions. Mais la réalité, si on veut la con-
naître au fond, est toute différente. M. la
Cierva impose à l'Etat une dette du chif-
fre que nous venons de donner ; mais il
n'entre au Trésor que 1.250 millions de pe-
setas : 893 en effets publics et 357 en mé-
tallique. C'est-à-dire que l'Etat a une perte
initiale supérieure à 400 millions. Et en ou-
tre il paye la rente intégralement, comme
s'il avait reçu les 1.656 millions.
Cet énorme sacrifice peut être accepté
quand les sommes reçues savent créer la
richesse, puisque le plus grand rendement
qu'on obtient ainsi permet de payer, avec ,
avantages en retour, le type de l'intérêt.
Mais quand on impose semblable' charge
au contribuable séulement pour se tirer
d'affaire et pour compenser le déficit sur
les rentrées normales, une semblable poli-
tique est absolument inacceptable par ce
qu'elle a de ruineux. Elle augmente les
charges sans aucun bénéfice et en défini-
tive elle diminue les disponibilités du Tré-
sor, qui diminuent exactement dans la pro-
portion des sommes nécessaires pour as-
surer le service annuel de cette dette toute
fraîche.
Un semblable emprunt, qu'on le présente
comme on le voudra, est un mauvais né-
goce national.
Imparcial, 17.6.
HABITATION
Grande-Bretagne.— Il est inévitable qu'à
l'extrême effort imposé à la nation entière,
durant la longue lutte, succède une grande
réaction. Nation et individus, nous som-
mes tous fatigués. L'industrie, le commerce,
les finances, sont en désordre, et sortir du
chaos n'a jamais été une tâche facile à au- -
cune époque. La tendance générale, c'est de
se reposer sur les avirons, de se délasser en
recherchant le plaisir. Cet état d'esprit est
naturel et universel.
Tel est le premier obstacle. qu'on ren-
contre quand on songe à bâtir 500.000 mai-
sons nouvelles. Déjà la construction de
200.000 en un ou deux ans n'eût pas été fa-
cile, dans les conditions financières et in-
dustrielles normales. Mais, aujourd'hui, l'en-
treprise paraît au-dessus de nos forces.
Les municipalités ne pourront s'engager
dans des dépensés qui grèveraient lourde-
ment leurs budgets. La terre augmente de
valeur. Les matériaux et leur transport coû-
lent cher aussi : l'augmentation varie entre
100 et 300 0/0.
A cette difficulté s'ajoute celle de la main-
d'œuvre. Les ouvriers de toute catégorie
travaillent un plus petit nombre d'heures
qu'avant la guerre pour un salaire double ;
et plusieurs corporations, au lieu d'aug- A
menter l'intensité du travail, diminuent ex-
près son rendement. On donne cet exemple
typique : aux Etats-Unis, un maçon pose
1.000 briques par jour ; en Angleterre, il
en posait -400 avant la guerre : aujourd'hui,
le chiffre est tombé à 300.
Résultat général : une maison ouvrière
coûtait avant la guerre environ 6.500 fr. :
elle en vaut aujourd'hui 14.000 environ. La
maison du nouveau type amélioré, que l'on
exige maintenant, coûtera entre 14.000 et
17.500 francs.
Dans ces conditions on voit quel sera le
MINISTÈRES
DES
AFFAIRES ETRANGERES
ET DE LA GUERRE
-
f
Mardi 24 Juin 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOjlIQU ES
MINES
.Grande-;Bretagne. — M. Gibson. secré-
a de 1 Association des propriétaires de
'Oines l H Monmouthshire et du Sud du
Payg r
ays de Galles, estime la quantité de char-
bon perdue par suite des grèves. depuis
seDtpmK 1916 à 10.599.881 de tonnes. Il
chairio le rendement des douze mois pro-
lions en 47.000.000 de tonnes contre 57 mil-
lions en 1913, mais la journée de travail
réduitp entre en vigueur le mois prochain
et en calulant à lOb la perte causée par
t réductiOn du jour de travail, la produc-
IOn jour de travail, la produe-
nant pour base celle du mois
t aVrIl dernier tombera à 42.500.000 de
tonnes.
X°tations de charbon du Sud du
toayS de rnesen 1913 étaient de 29.876.000
tonnes et en 1918 17.000.83i ; et la façon
dont nos marchés ont souffert est illustrée
par les chiffres suivants qui portent sur
es exnnr+of- suivants qui portent sur
IS eXpotations du canal de Bristol vers
les prInCpaux marchés étrangers au cours
du premier trimestre de 1914 et de 1919 :
Tonnes Tonnes
France (1914) '(1919)
Italie 2.054.396 2.724.079
£ ortUgal 1.399.575 755.491
f?sPagne 211.433 58.054
Egypte 362.609 119.138
o 'y 538.050 375.484
AmériquèJWl »?ud" 1.446.361 152.941
Arnéri qtie du Guardian, 19.6.
1 crise- finit pat reconnaître la gravité de
la crise - et mmeurs et Propriétaires de mi-
nes se reiin1 17111 tellement la faute, sans
lUe l'on ni, sse expliquer les causes de la
7lminutinIn L ,, expliquer les causes de la
hùrnme production. En 1913 un
pendme SOl'tait 4 torines 95 par semaine;
pendant le S 2D Premières semaines de 1918
« été ri 4 townes 2 ; après le 16 juillet
tle s nee de 7 heures au lieu de 8) la moyen-
sera r] P o
ne serc cle.3 tonneR 78, soit plus d'une ton-
Or 1 Par homme et par semaine.
dUctrrferle d'u.n million de tonnes de pro-
u stock PQ semaine — outre la diminution
la mC (hsponible Pour l'industrie et pour
ftQribie nationales (avec élévation des
o,
nr/- entrainp Ia s<>PP™sion des trois
d'hui l,e nos exportations. Déjà aujour-
PeUvent COSSe et le Nord de l'Angleterre ne
de l'ét plus recevoir de minerais de fer
Àetranaer des navires n'étant plus as-
retour ptJolr du charbon comme fret de
tau t tte notr'e industrie l'impor-
de matiè V Premières lourdes est
La notre ernntat%on de charbon.
Il gravil e e cette menace fait passer au
S'econ planla question de la nationalisa-
tnines
HQUO cles Yllnes. En tant que mesure poli-
it , lest P
tlque est an que la nationalisation
rme AI sSd au pal.is ; mais personne, pas
rn ê rn Commit ■ et ses collègues de
$i i ° n ne peut à la légère
e charbon , ne peut à la légère
T'éflénh îr aux Conséquences qu'elle aurait.
on rbonétait très abondant et très
bo., arch mduslrie pourrait supporter
le handicap d'une production charbonnière
dirigée par des bureaucrates inamovibles et
inactifs'. Mais nous sommes à la veille d'une
crise dangereuse. Il faut que la production
du charbon augmente et que les prix bais-
sent : or, nous n'avons jamais vu qu'une
intervention de l'Etat pût réussir dans ce
cas — au contraire. Les propriétaires de mi-
nes verraient sans chagrin le rachat, car
leur position entre la Fédération des mi-
neurs d'une part et l'Etat de l'autre est in-
tenable ; mais considérant l'intérêt commun
ils pensent que la nationalisation amènerait
une diminution régulière de la production,
la disparition du surplus pour l'exporta-
tion, et inévitablement — au cas où ces
craintes se réaliseraient — la fin de la gran-
deur industrielle de la Grande-Bretagne.
Economist, 21.6.
FINANCES
Espagne. — Nous ne devons pas consi-
dérer l'emprunt autrement qu'au point de
vue national ; c'est à ce point de vue que
le pays doit être satisfait de la force de son
crédit. L'emprunt a été couvert plus de
quarante fois, ce qui place l'Espagne aux
yeux de l'étranger dans une situation ex-
traordinairement élevée.
Un journal, qui compte parmi ceux qui
ont de bonnes raisons pour connaître l'opi-
nion du ministre des Finances, dit que
l'emprunt d'hier peut être considéré com-
me un sondage pour connaître approxima-
tivement les disponibilités monétaires du
pays, et que vu l'excellent résultat obtenu
par la souscription à l'emprunt, il ne se-
rait pas extraordinaire qu'une indication
aussi favoralble ne stimule le lancement de
l'emprunt de reconstitution, en ce moment
où le pays demande des chemins de fer, des
canaux et des travaux urgents pour son
développement économique.
Il est peut-être prématuré de penser de
suite à un autre emprunt. Il est nécessaire
que l'emprunt actuel suive son cours nor-
mal, si on ne veut pas qu'il survienne de
pertubations, et que le papier se discrédite
et que le marché monétaire soit troublé.
L'opération d'hier ne représente pas la
confiance du pays dans le gouvernement
actuel, comme veulent le faire croire cer-
tains juges partiaux, elle ne signifie pas au-
tre chose qu'une manifestation des moyens
dont le crédit national dispose et qui se
serait produite également avec le parti li-
béral, comme cela s'est produit il y a deux
ans lorsqu'il eut lancé l'emprunt de 5
amortissable.
C'est, nous le répétons, une affaire na-
tionale, appuyée sur le besoin de faire ren-
trer la dette flottante et de disposer de quel-
ques millions pour combler lé déficit budgé-
taire.
Diario Universal, 17.6.
— « SACRIFICE STÉRILE » [sous ce titre]. —
Les personnes de bonne foi. peu curieuses,
s'imaginent que, lorsque comme aujourd'hui
on lance un emprunt de 1.656 millions de 1:
pesetas, l'Etat obtient effectivement 1.656
millions. Mais la réalité, si on veut la con-
naître au fond, est toute différente. M. la
Cierva impose à l'Etat une dette du chif-
fre que nous venons de donner ; mais il
n'entre au Trésor que 1.250 millions de pe-
setas : 893 en effets publics et 357 en mé-
tallique. C'est-à-dire que l'Etat a une perte
initiale supérieure à 400 millions. Et en ou-
tre il paye la rente intégralement, comme
s'il avait reçu les 1.656 millions.
Cet énorme sacrifice peut être accepté
quand les sommes reçues savent créer la
richesse, puisque le plus grand rendement
qu'on obtient ainsi permet de payer, avec ,
avantages en retour, le type de l'intérêt.
Mais quand on impose semblable' charge
au contribuable séulement pour se tirer
d'affaire et pour compenser le déficit sur
les rentrées normales, une semblable poli-
tique est absolument inacceptable par ce
qu'elle a de ruineux. Elle augmente les
charges sans aucun bénéfice et en défini-
tive elle diminue les disponibilités du Tré-
sor, qui diminuent exactement dans la pro-
portion des sommes nécessaires pour as-
surer le service annuel de cette dette toute
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Un semblable emprunt, qu'on le présente
comme on le voudra, est un mauvais né-
goce national.
Imparcial, 17.6.
HABITATION
Grande-Bretagne.— Il est inévitable qu'à
l'extrême effort imposé à la nation entière,
durant la longue lutte, succède une grande
réaction. Nation et individus, nous som-
mes tous fatigués. L'industrie, le commerce,
les finances, sont en désordre, et sortir du
chaos n'a jamais été une tâche facile à au- -
cune époque. La tendance générale, c'est de
se reposer sur les avirons, de se délasser en
recherchant le plaisir. Cet état d'esprit est
naturel et universel.
Tel est le premier obstacle. qu'on ren-
contre quand on songe à bâtir 500.000 mai-
sons nouvelles. Déjà la construction de
200.000 en un ou deux ans n'eût pas été fa-
cile, dans les conditions financières et in-
dustrielles normales. Mais, aujourd'hui, l'en-
treprise paraît au-dessus de nos forces.
Les municipalités ne pourront s'engager
dans des dépensés qui grèveraient lourde-
ment leurs budgets. La terre augmente de
valeur. Les matériaux et leur transport coû-
lent cher aussi : l'augmentation varie entre
100 et 300 0/0.
A cette difficulté s'ajoute celle de la main-
d'œuvre. Les ouvriers de toute catégorie
travaillent un plus petit nombre d'heures
qu'avant la guerre pour un salaire double ;
et plusieurs corporations, au lieu d'aug- A
menter l'intensité du travail, diminuent ex-
près son rendement. On donne cet exemple
typique : aux Etats-Unis, un maçon pose
1.000 briques par jour ; en Angleterre, il
en posait -400 avant la guerre : aujourd'hui,
le chiffre est tombé à 300.
Résultat général : une maison ouvrière
coûtait avant la guerre environ 6.500 fr. :
elle en vaut aujourd'hui 14.000 environ. La
maison du nouveau type amélioré, que l'on
exige maintenant, coûtera entre 14.000 et
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