Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-06-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 juin 1919 09 juin 1919
Description : 1919/06/09 (T12,N1969). 1919/06/09 (T12,N1969).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64879012
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/04/2013
r l!INSTÈnES
DES
AFFABlES tTHANGE RES
ET DE LA GUERRE
N° 1169
Lundi 9 Juin 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci- dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sbnt précédés d'un astérisque.
tJ EtIU N S ECU U_\llu U S
INDUSTRIE
l' Etats-UIÜS. — Lorsque le monde sur
i111 sphère réclame des vivres, l'es-
p rane justlllée d'une moisson, en excès,
1 eut être de bOo millions de boisseaux sur
la lrlOyenne annuelle, évoque d'aussi gran-
des Ses dans l'àll1;e du philanthrope que
danc p espru de ~l'homme d'affaires. Peut-
êtr • .ette Perspective d'une belle récolte de
blé U-t-elle eu une grande influence pour
stim f i,er le marché à l'époque de l'amiBe où
stimuler le marché à l'époque de l'amie où
est le plus , actif ; de toute façon ces pré-
vision ont été envisagées par tous les
fitian Ciers comme un facteur d'une impor-
tan considérable pour l'ensemble du
ïnond des affaires et de l'industrie, quand
elles se réaliseront en monnaie l'automne
et l'hiver Proc^aln- La tâche qui inconibeia
aux Procham. La tâche qui mcombel ü.
aux c;hemlllS dq 1er'de l'Ouest de transpor-
ber: une récolte probable de 1.300 millions de
tais^ aUX' signée pour les voies lentes
te e Sl'Jeus augmentation de leurs bénéfi-
ces à la c garantie des prix, les fer-,
nuerq qui ont semé du blé sont en situation
p e recevou' plus de 2.500 millions de dollars
pour Une seule moisson. Les efforts du bu-
dau úes indu:stries pour stabiliser le coût
des oh es essentielles ont échoué, non sans
brLIIL, une de ces tentatives, localisée
au rnarché de l'acier, avait l'appui de nom-
bre fi e^. unornistes et de chefs d'entreprises,
q.i Illgeaient désirable d'amortir le choc
brusque du retour aux conditions du temps
de du retour aux conditions contrôl
ternie»-Par 1 organisation d'un contrôle
j--"l'Vrall'e des prix. La loi de l'offre et de
la dpn, n(i. Lr6vient d'elle-même, et la ques-
tion e I(;al"' est de savoir si, oui ou non,
les acheteurs d'acier jusque la Un de l'an-
Ilee üUra t 'r l "1'
née auront a Payer plus cher qu'ils n'y eus-
sent 'éte contraints si l'essai de contrat pré-
Paré n r les producteurs avait été mis à l'é-
Ci yve * L administration des chemins
Co Cr a annoncé qu'elle allait faire une
coinm,Ulé f, de 200.000 tonnes de rails, ce
retiren t ■ environ 10 de ce que l'on
juge nppoaire pour les voies, et pour le,
Marché p u oommande sera la première
sernlve Ventble. Les fabricants d'acier
semblent unanimes à déclarer que les prix
116 Peu-vnvl Pa® ^re abaissés sans une ré-
ne peuvent Pas -être abaissés sans une ré-,
duction des saiaires et les chefs du grou-
pètent rio travailleurs industriels sont
tralÍsa sra toute réduction de cet ordre. Les
trarisaclinn de l'industrie de l'acier sont
dirninntf 11' comme on peut le constater
kFrextin. r1 de hauts-fourneaux et le fai-
Les c'hiffrp • i commandes en perspective
s et les forges ne donnent en
Pac;ité 11e actuellement que 60 de leur ca-
ctioil avec ni-ie tendance
*pacité de production, avec une tendance
nn Plus sensible encore. Ces
ordre lIons sont d'un intérêt de premier
ordre dans cette heure critioue des entrc-
industrielles
v j e t, el(IÎ
Cleve -n
;ANDE_GRPF0
ai, retagne. — DISCOURS DE SIR
A 'f^ODEs „ -Président du Board of Trade,
r.Ollln.e l du British Impérial counil of
Sir A. Geddes s'efforça de justifier le
maintien de certaines restrictions commer-
ciales et insista sur la nécessité vitale pour
assurer un avenir prospère. d'une coopéra-
tion étroite entre le Gouvernement et ceux
qui s'intéressent au commerce.
« La leçon de la guerre est que notre indus-
trie doit reposer sur des bases fermes. Pre-
nez notre grande industrie textile — sans
base, narce que pour les produits colorants
nous dépendions de l'Allemagne. Le zinc —
l'industrie de ce pays en était dérisoire,
minuscule — et quand vint la tempête, nous
apnrimes combien cette base était peu sûre.
L'industrie du fer et de l'acier, la grande
industrie fondamentale de ce pays et de
lu civilisation moderne, avec, reposant sur
cette fondation, toutes les industries méca-
niques était complètement instable, parce
que notre production domestique de gueuse
et d'acier était réduite.
Quand nous considérons l'avenir, nous
pouvons apprendre que c'est a fonction du
gouvernement de veiller à ce que l'indus-
trie de ce pays repose sur des bases sures
à l'intérieur de nos propres frontières et
que les industries fondamentales, essen-
tielles, sur lesquelles repose toute la super-
structure soient sùres. Tout Gouvernement
qui ne veillerait pas à ce que L'industrie
chimique organique de ce pays soit sure et
que l'industrie du fer et de l'acier, et aussi
celle des colorants soit sùre et qu'elles soient
capables de porter la superstructure élevée
sur chacune d'elles, ce gouvernement, s'il y
manquait, manquerait à son premier devoir,
qui est de veiller à la sûreté et à l'a propriété
du royaume.
Je dirai donc qu'à mon sens la principale
fonction du président du Board of Trade
est de veiller sur les industries du pays et
de voir qu'elles forment un ensemble équili-
bré et cohérent, et non pas des fondations
et une structure, déséquilibrées ou faibles.
C'est dans cet esprit que j'aborde a tâche
qui est devant moi. »
Times, 5. 6.
RAPPORTS ECONOMIQUES
Les Etats-Unis et l'approvisionnement de
l'Europe centrale. — De Paris : La nouvelle
d'après laquelle les Américains s'apprête-
raient à supprimer le contrôle international
des approvisionnements a causé quelque
surprise. M. Hoover, si je ne m'abuse,
pense que les ressources mondiales en céréa-
les sont actuellement suffisantes pour justi-
fier la suppression de ce contrôle ou, en
d'autres termes, pour permettre à la .vente
et à l'achat du blé et du pain de revenir à
l'état normal de liberté. Il estime, sans
doute, qu'il est plus conforme aux véritables
intérêts des nations qu'elles s'occupent elles-
mêmes de leurs affaires plutôt que de se lais-
ser, pour ainsi dire, nourrir à la'cuiller par
un comité des grandes puissances. Si elles
n'ont pas les moyens de se procurer les
approvisionnements dont elles ont besoin, il
est préférable de leur ouvrir des crédits pour
qu'elles puissent acheter elles-mêmes.
, Mais alors surgit l'importante question de
savoir si M. Hoover a raison d'escompter un
excédent ou même la simple suffisance des
ressources en blé. Il faudrait que nous en
fussions assurés avant d'en venir à une me-
sure aussi radicale. Supposons qu'il y ait in-
suffisance, qu'arriverait -il ? La consomma-
tion. serait naturellement réglementée. Mais,
le contrôle étant supprimé, les prix monte-
raient. Et qui en bénéficierait surtout? Ré-
ponse : les Américains. C'est là une posture
dans laquelle aucun Américain honorable
n'aimerait à voir son pays placé et il ne
viendrait à l'esprit de personne d'attribuer
à M. Hoover une idée pareille. Mais c'est
une perspective que l'Amérique se doit à
elle-même, en même temps qu'elle le doit au
monde, d'envisager avant de se décider au
retour à la « liberté économique ».
Je crois que le projet ne vise jusqu'à pré-
sent que le blé. On reconnaît qu'il y a et
qu'il y aura encore pendant quelque temps
pénurie de matières grasses. Il est bon de
se rappeler ce qui s'est passé chez nous
pour la margarine. Le contrôle en fut sup-
primé il v a quelques mois. Les prix de la
nl r'l]'n ri n baissèrent considérablement,
'ml)i" iJ", re tardèrent pas à se relever.
Mnnchpaf"- Guardian, 4.6.
Grande-Bretagne et Belgique. — Les
Belges se rendent très clairement compte
que sans industrie leur pays devien-
dra un simple parasite de l'Europe et que
sans le rétablissement immédiat du système
de crédit pratiqué par toutes les grosses
maisons. d'Europe pendant bien des déca-
des passées, l'industrie belge ne sera plus
qu'un rêve du temps jadis. Mais en dépit de
toutes les promesses, pas un gouvernement
allié n'a suffisamment confiance pour s'em-
barquer dans un système 'de crédit en fa-
veur de la Belgique. Naturellement on ne
peut demander à nos commerçants d'en-
dosser de nouveaux risques après les quatre
ans et demi de gêne due à .la guerre : même
lorsqu'ils ont affaire à de vieux clients bel-
ges de solvabilité indubitable avant la guer-
re, et de loyauté commerciale parfaite au-
jourd'hui, il leur faut exiger le paiement de
leurs marchandises au comptant, ou quelque
genre de crédit du Gouvernement qui cou-
vre les fiascos possibles ou les pertes dues
à des conditions d'après-guerre qu'on n'aura
pu prévoir. Les garanties, les Gouverne-
ments alliés, contrairement à ce qu'espérait
toute la Belgique, ne sont point du tout dis-
posés à les donner. Naturellement la Gran-
de-Bretagne ne tient pas particulièrement
à se créer plus de concurrents qu'il n'en est
besoin, et les autorités britanniques. sont
d'accord pour déclarer que « charité bien
ordonnée commence par soi-même » et qu'il
n'y a lieu de donner ni aide ni faeilités à
l'industriel belge avant que les revendica-
tions et les exigences de la Grand-Breta-
gne aient reçu complète satisfaction.
Les industriels et les patriotes belges ont
tort de croire que la Grande-Bretagne fait
preuve en cette occasion d'esprit de chan-
tage. L'industriel britannique se trouve lui-
même aujourd'hui, ou peut se trouver à
bref délai, dans une situation critique. Il a
devant lui une sérieuse évolution, sinon une
révolution, du monde ouvrier dans le pays
I
DES
AFFABlES tTHANGE RES
ET DE LA GUERRE
N° 1169
Lundi 9 Juin 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci- dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sbnt précédés d'un astérisque.
tJ EtIU N S ECU U_\llu U S
INDUSTRIE
l' Etats-UIÜS. — Lorsque le monde sur
i111 sphère réclame des vivres, l'es-
p rane justlllée d'une moisson, en excès,
1 eut être de bOo millions de boisseaux sur
la lrlOyenne annuelle, évoque d'aussi gran-
des Ses dans l'àll1;e du philanthrope que
danc p espru de ~l'homme d'affaires. Peut-
êtr • .ette Perspective d'une belle récolte de
blé U-t-elle eu une grande influence pour
stim f i,er le marché à l'époque de l'amiBe où
stimuler le marché à l'époque de l'amie où
est le plus , actif ; de toute façon ces pré-
vision ont été envisagées par tous les
fitian Ciers comme un facteur d'une impor-
tan considérable pour l'ensemble du
ïnond des affaires et de l'industrie, quand
elles se réaliseront en monnaie l'automne
et l'hiver Proc^aln- La tâche qui inconibeia
aux Procham. La tâche qui mcombel ü.
aux c;hemlllS dq 1er'de l'Ouest de transpor-
ber: une récolte probable de 1.300 millions de
tais^ aUX' signée pour les voies lentes
te e Sl'Jeus augmentation de leurs bénéfi-
ces à la c garantie des prix, les fer-,
nuerq qui ont semé du blé sont en situation
p e recevou' plus de 2.500 millions de dollars
pour Une seule moisson. Les efforts du bu-
dau úes indu:stries pour stabiliser le coût
des oh es essentielles ont échoué, non sans
brLIIL, une de ces tentatives, localisée
au rnarché de l'acier, avait l'appui de nom-
bre fi e^. unornistes et de chefs d'entreprises,
q.i Illgeaient désirable d'amortir le choc
brusque du retour aux conditions du temps
de du retour aux conditions contrôl
ternie»-Par 1 organisation d'un contrôle
j--"l'Vrall'e des prix. La loi de l'offre et de
la dpn, n(i. Lr6vient d'elle-même, et la ques-
tion e I(;al"' est de savoir si, oui ou non,
les acheteurs d'acier jusque la Un de l'an-
Ilee üUra t 'r l "1'
née auront a Payer plus cher qu'ils n'y eus-
sent 'éte contraints si l'essai de contrat pré-
Paré n r les producteurs avait été mis à l'é-
Ci yve * L administration des chemins
Co Cr a annoncé qu'elle allait faire une
coinm,Ulé f, de 200.000 tonnes de rails, ce
retiren t ■ environ 10 de ce que l'on
juge nppoaire pour les voies, et pour le,
Marché p u oommande sera la première
sernlve Ventble. Les fabricants d'acier
semblent unanimes à déclarer que les prix
116 Peu-vnvl Pa® ^re abaissés sans une ré-
ne peuvent Pas -être abaissés sans une ré-,
duction des saiaires et les chefs du grou-
pètent rio travailleurs industriels sont
tralÍsa sra toute réduction de cet ordre. Les
trarisaclinn de l'industrie de l'acier sont
dirninntf 11' comme on peut le constater
kFrextin. r1 de hauts-fourneaux et le fai-
Les c'hiffrp • i commandes en perspective
s et les forges ne donnent en
Pac;ité 11e actuellement que 60 de leur ca-
ctioil avec ni-ie tendance
*pacité de production, avec une tendance
nn Plus sensible encore. Ces
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ordre dans cette heure critioue des entrc-
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v j e t, el(IÎ
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A 'f^ODEs „ -Président du Board of Trade,
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Sir A. Geddes s'efforça de justifier le
maintien de certaines restrictions commer-
ciales et insista sur la nécessité vitale pour
assurer un avenir prospère. d'une coopéra-
tion étroite entre le Gouvernement et ceux
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« La leçon de la guerre est que notre indus-
trie doit reposer sur des bases fermes. Pre-
nez notre grande industrie textile — sans
base, narce que pour les produits colorants
nous dépendions de l'Allemagne. Le zinc —
l'industrie de ce pays en était dérisoire,
minuscule — et quand vint la tempête, nous
apnrimes combien cette base était peu sûre.
L'industrie du fer et de l'acier, la grande
industrie fondamentale de ce pays et de
lu civilisation moderne, avec, reposant sur
cette fondation, toutes les industries méca-
niques était complètement instable, parce
que notre production domestique de gueuse
et d'acier était réduite.
Quand nous considérons l'avenir, nous
pouvons apprendre que c'est a fonction du
gouvernement de veiller à ce que l'indus-
trie de ce pays repose sur des bases sures
à l'intérieur de nos propres frontières et
que les industries fondamentales, essen-
tielles, sur lesquelles repose toute la super-
structure soient sùres. Tout Gouvernement
qui ne veillerait pas à ce que L'industrie
chimique organique de ce pays soit sure et
que l'industrie du fer et de l'acier, et aussi
celle des colorants soit sùre et qu'elles soient
capables de porter la superstructure élevée
sur chacune d'elles, ce gouvernement, s'il y
manquait, manquerait à son premier devoir,
qui est de veiller à la sûreté et à l'a propriété
du royaume.
Je dirai donc qu'à mon sens la principale
fonction du président du Board of Trade
est de veiller sur les industries du pays et
de voir qu'elles forment un ensemble équili-
bré et cohérent, et non pas des fondations
et une structure, déséquilibrées ou faibles.
C'est dans cet esprit que j'aborde a tâche
qui est devant moi. »
Times, 5. 6.
RAPPORTS ECONOMIQUES
Les Etats-Unis et l'approvisionnement de
l'Europe centrale. — De Paris : La nouvelle
d'après laquelle les Américains s'apprête-
raient à supprimer le contrôle international
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surprise. M. Hoover, si je ne m'abuse,
pense que les ressources mondiales en céréa-
les sont actuellement suffisantes pour justi-
fier la suppression de ce contrôle ou, en
d'autres termes, pour permettre à la .vente
et à l'achat du blé et du pain de revenir à
l'état normal de liberté. Il estime, sans
doute, qu'il est plus conforme aux véritables
intérêts des nations qu'elles s'occupent elles-
mêmes de leurs affaires plutôt que de se lais-
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n'ont pas les moyens de se procurer les
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est préférable de leur ouvrir des crédits pour
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, Mais alors surgit l'importante question de
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excédent ou même la simple suffisance des
ressources en blé. Il faudrait que nous en
fussions assurés avant d'en venir à une me-
sure aussi radicale. Supposons qu'il y ait in-
suffisance, qu'arriverait -il ? La consomma-
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le contrôle étant supprimé, les prix monte-
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n'aimerait à voir son pays placé et il ne
viendrait à l'esprit de personne d'attribuer
à M. Hoover une idée pareille. Mais c'est
une perspective que l'Amérique se doit à
elle-même, en même temps qu'elle le doit au
monde, d'envisager avant de se décider au
retour à la « liberté économique ».
Je crois que le projet ne vise jusqu'à pré-
sent que le blé. On reconnaît qu'il y a et
qu'il y aura encore pendant quelque temps
pénurie de matières grasses. Il est bon de
se rappeler ce qui s'est passé chez nous
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Mnnchpaf"- Guardian, 4.6.
Grande-Bretagne et Belgique. — Les
Belges se rendent très clairement compte
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sans le rétablissement immédiat du système
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des passées, l'industrie belge ne sera plus
qu'un rêve du temps jadis. Mais en dépit de
toutes les promesses, pas un gouvernement
allié n'a suffisamment confiance pour s'em-
barquer dans un système 'de crédit en fa-
veur de la Belgique. Naturellement on ne
peut demander à nos commerçants d'en-
dosser de nouveaux risques après les quatre
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lorsqu'ils ont affaire à de vieux clients bel-
ges de solvabilité indubitable avant la guer-
re, et de loyauté commerciale parfaite au-
jourd'hui, il leur faut exiger le paiement de
leurs marchandises au comptant, ou quelque
genre de crédit du Gouvernement qui cou-
vre les fiascos possibles ou les pertes dues
à des conditions d'après-guerre qu'on n'aura
pu prévoir. Les garanties, les Gouverne-
ments alliés, contrairement à ce qu'espérait
toute la Belgique, ne sont point du tout dis-
posés à les donner. Naturellement la Gran-
de-Bretagne ne tient pas particulièrement
à se créer plus de concurrents qu'il n'en est
besoin, et les autorités britanniques. sont
d'accord pour déclarer que « charité bien
ordonnée commence par soi-même » et qu'il
n'y a lieu de donner ni aide ni faeilités à
l'industriel belge avant que les revendica-
tions et les exigences de la Grand-Breta-
gne aient reçu complète satisfaction.
Les industriels et les patriotes belges ont
tort de croire que la Grande-Bretagne fait
preuve en cette occasion d'esprit de chan-
tage. L'industriel britannique se trouve lui-
même aujourd'hui, ou peut se trouver à
bref délai, dans une situation critique. Il a
devant lui une sérieuse évolution, sinon une
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