Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-05-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 06 mai 1919 06 mai 1919
Description : 1919/05/06 (T12,N1140). 1919/05/06 (T12,N1140).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6487872s
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/04/2013
MINISTÈRES
DES
AFFAIRES ETRANGERES
BT DE LA GUERRE
1 iNu 1140
Mardi 6 mai 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimès en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
-
RAVITAILLEMENT
L'Allemagne et les minerais. — Nos parti-
sans de la politique de conciliation entre
l'Allemagne et la France tels que Kaliski,
ohen et Georg Bernhard peuvent recon-
naître par un nouvel exemple que leurs
doctrines ne peuvent être appliquées. Ils
8, vaient conseillé la conclusion d'un accord
conomique basé sur les nécessités respec-
Ives des deux pays, afin d'arriver ensuite à
In accord définitif. La commission alleman-
de a tenu à mettre ces iées en pratique dès
les Premiers jours de l'armistice.et ceci sous
la forme de la cohvention de Luxembourg si-
gnée le 25 décembre 1918 suivant laquelle
nous devions livrer journellement 13.700
tonnes de coke, 4.000 tonnes de charbon et
Plusieurs milliers de tonnes de minerais tii-
vers. Par contre, les Alliés s'engagmieni 1)
nous livrer 1 tonne 1/4 de minette en
echange de chaque tonne de coke et noi*
gararntissaient la liberté de circulation et
Rhin a^° complète entre des denr rives du
Rhin.
Nous avons été obligés de faire savoir
aux Alliés par notre note, remise le 3 avril
à Cologne au général Gaillard et à Spa le
10 avril, que les Alliés ne s'étant pas con-
formés aux clauses de la convention de
Luxembourg, nous considérons celle-ci
comme nulle, et arrêterons toutes livrai-
sons de charbon, coke ou minerais, à par-
tir du 1er mai.
Tagliche Rùndschau, 26.4.. soir.
RAPPORTS ECONOMIQUES
Allemands et Tchèques. — DÉCLARATIONS
DE M. SAENGEH, AMBASSADEUR ALLEMAND A PRA-
o GLE : Ma mission a pour but l'aménage-
ment de la navigation de l'Elbe, ainsi que
ouverture d'une voie entre Hambourg et
les frontières de la république tchéco-slova-
que. Quelle que soit la manière dont
présentera le règlement international
de ^te question, le travail d'élaboration
reviendra à une commission com-
posée d'Allemands et de Tchèques. Si vous
me demandez si ce règlement des, ques-
tions fluviales et des transports ne tou-
hera pas - la souveraineté allemande, je re-
marquerai que le monde se trouvera bien-
tôt dans une situation où La notion d'Etats
Particuliers et le domaine de leurs attri-
n UlOns subiront des limitations extraordi-
d aIres, parce que les tendances à former
dp fédérations à but défini de plus en
plus làrges comme les tendances témoignant
É d'un S(?.'i.rrité toujours fortement mar-
quée, *malcrré la guerre -ac-
è tuerP ^poseront, malgré la guerre ac-
tuelle de tous contre tous. Sans cela, en
effe, le grand chaos s'éterniserait, la bal-
snlsat.lOn de toute l'Europe serait le ré-
suitai épouvantable de ces quatre années
d'horreur et l'ardent désir d'apaisement du
monde restepait inassouvi. En ce sens sur-
tout la formule courante et bana,le « la
guerre aura servi à vaincre la guerre » a
eu sens réel et un effet historique à lon-
i gue portée. Un kisto'rique ^on~
f Neue Freie Presse, 23.4.
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
LES EVENEMENTS DE RUSSIE
L'expédition finlandaise. — On ne peut
douter maintenant que la Finlande n'ait
sincèrement abjuré le bolchevisme et les er-
reurs de la clique germanophile qui y oc-
cupait le pouvoir. Mais il n'en serait pas
moins dommage que l les Finlandais occu-
pent Pétrogmd les premiers ou seuls. La
passion politique dominante des Finlandais
est la haine de la Russie. Supposez que
l'Irlande fût aussi anti-anglaise que la Fin-
lande est anti-russe, que les Iles Britanni-
ques aient été submergées par une vague
de bolchevisme, et que, tandis que nous, en
Angleterre, nous lutterions contre la tyran-
nie, nos compatriotes irlandais, grâce en
grande partie au secours de l'Allemagne,
aient réussi à renverser leurs bolchevistes.
Cela nous aiderait-il, pendant qu'avec des
armées nous attaquerions les bolchevistes
en Hampshire, Devonshire et Yorkshire,
que les Irlandais saisissent l'occasion d'oc-
cuper Liverpool ? Ou cela n'aiderait-il pas
plutôt nos bolchevistes, qui' pourraient se
poser comme les champions de l'Angleterre
contre une invasion irlandaise ?. Le pre-
mier principe d'une politique sensée en
Russie est de faire vite. Un second principe,
à peine moins important, est que ceux qui
agissent soient des gens dont la nationalité
et le patriotisme russes soient au-dessus
de tout soupçon. Si les Finlandais ont rai-
son de croire que les bolchevistes vont
évalcuer Pétrograd, il n'y a pas de doute que
ceux qui doivent occuper la ville, c'est
Yndenitch et son armée russe, et non les
Finlandais. Quoiqu'on ne sache pas grand'-
chose de précis sur les rapports de Yude-
nitch et des Finlandais, il n'est pas néces-
saire de faire de grands efforts d'imagina-
tion pour comprendre qu'un patriote russe
qui a demandé notre aide et ne l'a pas ob-
tenue ne nous en aimerait 'pas davantage
si. comme résultat, une armée finlandaise
arrivait à Pétrograd avant lui. Il ne nous
a pas demandé d'aide en hommes, mais
seulement en munitions et en ravitaillement
pour la population de Pétrograd. Jusqui'à ce
qu'il eût cette assurance de notre concours,
il ne s'est pas senti le droit de poursuivre
son avance sur Pétrograd ; mais jusqu'à
présent cette assurance lui a été refusée.
Nous parlons d'auto-décision pour la Rus-
sie, et cependant le résultat de notre poli-
tique, dans la mesure où nous pouvons in-
terpréter les nouvelles obscures, est de ddn-
ner aux Finlandais, ce peuple admirable,
mais anti-russe, la première occasion d'oc-
cuper la capitale russe. Notre politique,
pour autant qu'elle soit définie, est un ra-
piéçage d'expédients sans rapports avec
aucun principe. Si on la continue, le résul-
tat sera qu'à la chute du bolchevisme. le
nouveau gouvernement russe n'aura aucune
raison de reconnaissance envers nous et ne
nous remerciera de rien.
Times, 3.5.
LA CONFERENCE DE PARIS
La politique américaine. — Sous l'impul-
sion de Lloyd George, M. Wilson se sépare
de plus en plus de la France ; sous l'im-
puision de M. Lloyd George. l'appui que
prêtait l'Angleterre à la France, à la Con-
férence, a cessé, et toute la France com-
mence à se sentir trahie par son alliée bri-
tannique. Sous l'impulsion de Lloyd George,
la Hollande a été abandonnée, la Rouma-
nie a été mise en danger, par l'envoi de
Smuts à Budapest, et tous les éléments de
résistance aux bokheviik dans l'Europe
orientale, se sont trouvés paralysés par le
trop évident désir, de la part du premier
ministre britannique, d'entrer en négocia-
tions avec Lenine et Trotsky. Depuis que
la Conférence s'est ouvert- ~\f Wilson n'a
jamais fait preuve de la moindre sympa-
thie vis-à-vis de la France ou des questions
nécessairement et particulièrement fran-
çaises. Il a été entouré en majeure partie
de personnages hostiles à la France. Lui-
même n'a jamais vu dan l'Europe qu'un
• champ d'expérience pour les Quatorze arti-
cles ; il n'y a jamais vu des Alliés, d'un
côté, et des ennemis, de l'autre. L'eût-on
laissé à lui-même, il serait arrivé que, se
heurtant aux alliances européennes, il n'au-
rait pas essayé, n'aurait pas tenté d'essayer,
d'imposer beaucoup de ses idées, ri",
moins ses théories extrêmes. Ce ne fut que
lorsque apparut Lloyd George sur la scène
que chaos et paralysie se déclarèrent.
(Frank H. Simonds).
Kansas City Times, 7.4.
- .M. Wilson a agi à sa façon dans
toutes Jes affaires concernant les Etats-
Unis ; mais il ne peut se considérer comme
le maître du monde, emprunter l'arrogance
du Kaiser, et prétendre que le monde l'ap-
plaudisse. Il a une tâche, qui est de s'en-
tendre avec les premiers ministres sur les
moyens d'obliger l'Allemagne à verser jus-
qu'à son dernier pfennig, en réparant des
destructions qu'elle a commises systéma-
tiquement ; d'assurer la sécurité des fron-
tières de la France et de donner à celle-ci
la jouissance des produits des mines de la
Sarre : de donner à la Pologne libre et sûr
accès à la mer. Le président n'a pas le
pouvoir d'opposer à des faits des théories
qu'il chérit. Et s'il ne met un frein à son
égoïsme et ne reste dans le rang il rentrera
aux Etats-Unis dans le plus profond discré-
dit. (Ed.).
Philadelphia Inquirer, 10.4.
« A LA PLACE D'AUTRUI » [sous ce titre]. —
Supposons que les Etats-Unis se trouvent
dans la situation de la France actuelle, ac-
cablés d'une dette de guerre de $ 1.000 par
habitant ; supposons que ce lourd fardeau
nous ait été imposé pour avoir défendu
notre foyer et le monde civilisé contre les
attaques d'une nation de moitié plus peu-
plée que la nôtre ; supposons que tout
enfant américain, en naissant, reçoive en
cadeau l'obligation de payer $ 55 d'inté-
rêts par an. Supposons alors que le Prési-
dent Poincaré vienne en Amérique nous
proclamer qu'il est méchant et vindicatif
de demander à notre riche assaillant, tem-
DES
AFFAIRES ETRANGERES
BT DE LA GUERRE
1 iNu 1140
Mardi 6 mai 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimès en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
-
RAVITAILLEMENT
L'Allemagne et les minerais. — Nos parti-
sans de la politique de conciliation entre
l'Allemagne et la France tels que Kaliski,
ohen et Georg Bernhard peuvent recon-
naître par un nouvel exemple que leurs
doctrines ne peuvent être appliquées. Ils
8, vaient conseillé la conclusion d'un accord
conomique basé sur les nécessités respec-
Ives des deux pays, afin d'arriver ensuite à
In accord définitif. La commission alleman-
de a tenu à mettre ces iées en pratique dès
les Premiers jours de l'armistice.et ceci sous
la forme de la cohvention de Luxembourg si-
gnée le 25 décembre 1918 suivant laquelle
nous devions livrer journellement 13.700
tonnes de coke, 4.000 tonnes de charbon et
Plusieurs milliers de tonnes de minerais tii-
vers. Par contre, les Alliés s'engagmieni 1)
nous livrer 1 tonne 1/4 de minette en
echange de chaque tonne de coke et noi*
gararntissaient la liberté de circulation et
Rhin a^° complète entre des denr rives du
Rhin.
Nous avons été obligés de faire savoir
aux Alliés par notre note, remise le 3 avril
à Cologne au général Gaillard et à Spa le
10 avril, que les Alliés ne s'étant pas con-
formés aux clauses de la convention de
Luxembourg, nous considérons celle-ci
comme nulle, et arrêterons toutes livrai-
sons de charbon, coke ou minerais, à par-
tir du 1er mai.
Tagliche Rùndschau, 26.4.. soir.
RAPPORTS ECONOMIQUES
Allemands et Tchèques. — DÉCLARATIONS
DE M. SAENGEH, AMBASSADEUR ALLEMAND A PRA-
o GLE : Ma mission a pour but l'aménage-
ment de la navigation de l'Elbe, ainsi que
ouverture d'une voie entre Hambourg et
les frontières de la république tchéco-slova-
que. Quelle que soit la manière dont
présentera le règlement international
de ^te question, le travail d'élaboration
reviendra à une commission com-
posée d'Allemands et de Tchèques. Si vous
me demandez si ce règlement des, ques-
tions fluviales et des transports ne tou-
hera pas - la souveraineté allemande, je re-
marquerai que le monde se trouvera bien-
tôt dans une situation où La notion d'Etats
Particuliers et le domaine de leurs attri-
n UlOns subiront des limitations extraordi-
d aIres, parce que les tendances à former
dp fédérations à but défini de plus en
plus làrges comme les tendances témoignant
É d'un S(?.'i.rrité toujours fortement mar-
quée, *malcrré la guerre -ac-
è tuerP ^poseront, malgré la guerre ac-
tuelle de tous contre tous. Sans cela, en
effe, le grand chaos s'éterniserait, la bal-
snlsat.lOn de toute l'Europe serait le ré-
suitai épouvantable de ces quatre années
d'horreur et l'ardent désir d'apaisement du
monde restepait inassouvi. En ce sens sur-
tout la formule courante et bana,le « la
guerre aura servi à vaincre la guerre » a
eu sens réel et un effet historique à lon-
i gue portée. Un kisto'rique ^on~
f Neue Freie Presse, 23.4.
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
LES EVENEMENTS DE RUSSIE
L'expédition finlandaise. — On ne peut
douter maintenant que la Finlande n'ait
sincèrement abjuré le bolchevisme et les er-
reurs de la clique germanophile qui y oc-
cupait le pouvoir. Mais il n'en serait pas
moins dommage que l les Finlandais occu-
pent Pétrogmd les premiers ou seuls. La
passion politique dominante des Finlandais
est la haine de la Russie. Supposez que
l'Irlande fût aussi anti-anglaise que la Fin-
lande est anti-russe, que les Iles Britanni-
ques aient été submergées par une vague
de bolchevisme, et que, tandis que nous, en
Angleterre, nous lutterions contre la tyran-
nie, nos compatriotes irlandais, grâce en
grande partie au secours de l'Allemagne,
aient réussi à renverser leurs bolchevistes.
Cela nous aiderait-il, pendant qu'avec des
armées nous attaquerions les bolchevistes
en Hampshire, Devonshire et Yorkshire,
que les Irlandais saisissent l'occasion d'oc-
cuper Liverpool ? Ou cela n'aiderait-il pas
plutôt nos bolchevistes, qui' pourraient se
poser comme les champions de l'Angleterre
contre une invasion irlandaise ?. Le pre-
mier principe d'une politique sensée en
Russie est de faire vite. Un second principe,
à peine moins important, est que ceux qui
agissent soient des gens dont la nationalité
et le patriotisme russes soient au-dessus
de tout soupçon. Si les Finlandais ont rai-
son de croire que les bolchevistes vont
évalcuer Pétrograd, il n'y a pas de doute que
ceux qui doivent occuper la ville, c'est
Yndenitch et son armée russe, et non les
Finlandais. Quoiqu'on ne sache pas grand'-
chose de précis sur les rapports de Yude-
nitch et des Finlandais, il n'est pas néces-
saire de faire de grands efforts d'imagina-
tion pour comprendre qu'un patriote russe
qui a demandé notre aide et ne l'a pas ob-
tenue ne nous en aimerait 'pas davantage
si. comme résultat, une armée finlandaise
arrivait à Pétrograd avant lui. Il ne nous
a pas demandé d'aide en hommes, mais
seulement en munitions et en ravitaillement
pour la population de Pétrograd. Jusqui'à ce
qu'il eût cette assurance de notre concours,
il ne s'est pas senti le droit de poursuivre
son avance sur Pétrograd ; mais jusqu'à
présent cette assurance lui a été refusée.
Nous parlons d'auto-décision pour la Rus-
sie, et cependant le résultat de notre poli-
tique, dans la mesure où nous pouvons in-
terpréter les nouvelles obscures, est de ddn-
ner aux Finlandais, ce peuple admirable,
mais anti-russe, la première occasion d'oc-
cuper la capitale russe. Notre politique,
pour autant qu'elle soit définie, est un ra-
piéçage d'expédients sans rapports avec
aucun principe. Si on la continue, le résul-
tat sera qu'à la chute du bolchevisme. le
nouveau gouvernement russe n'aura aucune
raison de reconnaissance envers nous et ne
nous remerciera de rien.
Times, 3.5.
LA CONFERENCE DE PARIS
La politique américaine. — Sous l'impul-
sion de Lloyd George, M. Wilson se sépare
de plus en plus de la France ; sous l'im-
puision de M. Lloyd George. l'appui que
prêtait l'Angleterre à la France, à la Con-
férence, a cessé, et toute la France com-
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tannique. Sous l'impulsion de Lloyd George,
la Hollande a été abandonnée, la Rouma-
nie a été mise en danger, par l'envoi de
Smuts à Budapest, et tous les éléments de
résistance aux bokheviik dans l'Europe
orientale, se sont trouvés paralysés par le
trop évident désir, de la part du premier
ministre britannique, d'entrer en négocia-
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la Conférence s'est ouvert- ~\f Wilson n'a
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même n'a jamais vu dan l'Europe qu'un
• champ d'expérience pour les Quatorze arti-
cles ; il n'y a jamais vu des Alliés, d'un
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heurtant aux alliances européennes, il n'au-
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d'imposer beaucoup de ses idées, ri",
moins ses théories extrêmes. Ce ne fut que
lorsque apparut Lloyd George sur la scène
que chaos et paralysie se déclarèrent.
(Frank H. Simonds).
Kansas City Times, 7.4.
- .M. Wilson a agi à sa façon dans
toutes Jes affaires concernant les Etats-
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le maître du monde, emprunter l'arrogance
du Kaiser, et prétendre que le monde l'ap-
plaudisse. Il a une tâche, qui est de s'en-
tendre avec les premiers ministres sur les
moyens d'obliger l'Allemagne à verser jus-
qu'à son dernier pfennig, en réparant des
destructions qu'elle a commises systéma-
tiquement ; d'assurer la sécurité des fron-
tières de la France et de donner à celle-ci
la jouissance des produits des mines de la
Sarre : de donner à la Pologne libre et sûr
accès à la mer. Le président n'a pas le
pouvoir d'opposer à des faits des théories
qu'il chérit. Et s'il ne met un frein à son
égoïsme et ne reste dans le rang il rentrera
aux Etats-Unis dans le plus profond discré-
dit. (Ed.).
Philadelphia Inquirer, 10.4.
« A LA PLACE D'AUTRUI » [sous ce titre]. —
Supposons que les Etats-Unis se trouvent
dans la situation de la France actuelle, ac-
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habitant ; supposons que ce lourd fardeau
nous ait été imposé pour avoir défendu
notre foyer et le monde civilisé contre les
attaques d'une nation de moitié plus peu-
plée que la nôtre ; supposons que tout
enfant américain, en naissant, reçoive en
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