Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-05-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 02 mai 1919 02 mai 1919
Description : 1919/05/02 (T12,N1137). 1919/05/02 (T12,N1137).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64878699
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/04/2013
; MINISTÈRES
DES v
1 AFFAIRES ÉTRANGÈRES
| ET DE LA GUERRE
Nu 1137
Vendredi 2 mai 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimès en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
MAIN-D'ŒUVRE
Les étrangers dans l'agriculture alle-
Pru i -.De Weimar, 17 avril : Nous em-
truntons à une déclaration du ministre du
navaiI Bauer les passages suivants : Le mi-
Itère- de la démobilisation économique a
gI auprès des commissaires de démobilisa-
IOn Pour que les salaires agricoles soient
PPropriés aux conditions de vie actuelles.
es Comptes rendus des commissaires de
emobilisation montrent que presque par-
ut le règlement des salaires commence à
Se faire dans le sens indiqué et que d'autre
i art il a été déjà en partie réalisé. Des dis-
ussions pnt eu lieu il y a quelque temps
a Il sujet de l'admission des ouvriers étran-
gers. On en est arrivé à ce résultat que,
Vu la nécessité pressante qu'il y a de re-
mettre en état la production agricole, il est
"^possible d'empêcher tout à fait d'occuper
es ouvriers étrangers dans l'agriculture,
Htendu que le travail que peuvent fournir
, ('>s ouvriers indigènes peut à peine suffire à
assurer le travail agricole. Mais les corpo-
ations agricoles ont demandé que le
Plus grand nombre possible de chômeurs
Hissent dirigés vers la campagne pour être
fuployés à l'agriculture. On a cherché aus-
si à établir une collaboration plus étroite
entre les corporations agricoles et le bu-
reau central de renseignements, afin de per-
mettre que les places occupées jusqu'ici par
des ouvriers étrangers soient données dans
la mesure du possible à des ouvriers indi-
gènes, Tout prochainement sera publié un
secret qui fera' dépendre l'admission des
Uvriers étrangers à un emploi fixe de la
resentationi d'une autorisation, spéciale.
^ailleurs le travail indigène se trouve pro-
ege pair le fait même que remibaucihage des
uvriers étrangers en Prusse est lié à l'au-
risation préalable des autorités commu-
nes. i
Vossische Zeitung, 18.4, matin.
,- RAPPORTS ECONOMIQUES
q' L Espagne et le charbon anglais. — Nous
Précédemment annoncé la nouvelle
que le traité de commerce hispano-anglais
c aVait pas été signé. [Cf. Bull. 1132, p. 1,
col. 2.1 Notre information a été pleinement
dvEt hier, par le nouveau ministre
tat., qm a fait savoir aux journalistes
UI l'lntenogeaient qu'il venait de signer
aw 5r l'ambassadeur d'Angleterre un ac-
Cord commercial entre l'Espagne et la
etagne, dans la même forme que
celui ue le comte de Romanones lui avait
lai
laissée en Projet quand il quitta le minis-
tère Pest-à-dire que, quelques heures
après Ja publicatiton de notre article, un
tions A signé qui, d'après les affirma-
lorls durnarquis de Cortina, était signé
p 'epm plusieurs jours.
pre oUrqOl le marquis de Cortina s'em-
pressa-t-il de porter à la connaissance du
ê*re ]a HP® nouvelle fausse ? Quelle pouvait
i scîn de l'alarme causée aux com-
pagnies carbonifères espagnoles ? On voit
clairement dans cette affaire, comme dans
tant d'autres, que l'on voulait seulement
effectuer une manoeuvre financière et pro-
voquer une baisse des actions.
Ce qui signifie que le marquis de Cortina
a une certaine expérience des paniques de
Bourse. La panique produite a d'ailleurs
une raison d'être. L'accord conclu avec
l'Angleterre est d'une périlleuse élasticité.
Il compromet nos capitaux, si nécessaires
en Espagne à la veille de grands em-
prunts, mais il n'engage en-rien le gouver-
nement anglais. Aux termes de ce traité,
l'Angleterre doit envoyer en Espagne 1 mil-
lion 800.000 tonnés de charbon, mais sans
engagement ferme, sous une forme con-
ditionnelle et à des prix élevés,. Toutes
ces raisons, ainsi que la cherté des frets et
la difficulté des, transports nationaux. ne
feront pas baisser le prix du charbon, qui
est de 150 pesetas la tonne sur nos marchés
nationaux.
Le traité peut-il apporter une aide sérieu-
se aux besoins de la consommation ?
L'Espagne a besoin d'environ dix mil-
lions de tonnes. Sa production nationale
s'élève à sept millions de tonnes et pour
combler ce déficit de trois millions (qui est
la quantité que consomment les compagnies
de chemin de fer) l'Angleterre nous envoie
1.800.000 tonnes. On voit donc que l'alarme
qui s'est emparée de nos producteurs na-
tionaux n'est pas plus justifiée que la joie
des consommateurs qui aocueillit la si-
gnature de ce traité.
Tribuna [de Madrid], 22.4.
L'Allemagne et les importations. - Le
ministre des Affaires économiques, M. Wis-
sell, a fait connaître ses intentions au su-
jet du régime futur du commerce — parti-
culièrement des importations— dans un dis-
cours aux négociants de Hambourg. Nous
sommes devenus un pays extrêmement
pauvre Jet il est indispensable que nous
observions les restrictions les plus sérieu-
ses en ce qui concerne l'importation.
Tout ce qui n'est pas absolument indispen-
sable à la reprise de la vie économique
allemande ou à l'entretien du peuple devra
être écarté par principe. Voici déjà une
première entrave à la liberté du commerce.
Le ministère des Affaires économiques a
publié, il y a quelque temps, une olassifi-
cation de tous les produits par ordre d'ur-
gence. Des listes de ce genre devront gui-
der notre politique d'importation.
En ce qui concerne l'abolition de l'orga-
nisation économique et industrielle de guer-
re. le ministre a déclaré qu'il n'y était pas
opposé en principe, mais qu'il était tenu
par les conditions actuelles. Nous avons,
dit-il, pris la suite d'une affaire en cours,
et nous ne pouvons la liquider brusque-
ment. Il serait indispensable, pour le mo-
ment, que tout en modifiant la forme les
principes observés jusqu'à présent restent
encore valables ; car l'accroissement des
difficultés et de la misère les rend plus né-
cessaires que jamais : les rationnements,
répartitions et restrictions demeureront
donc en vigueur. La « liberté du com-
merce » a ainsi des limites que nous ne
pouvons dépasser.
Berlirier Tageblatt, 20.4, matin.
Allemagne et Pologne. — Sous le titre :
« POMMES DE TERRE OU PRESTIGE ? » Le mi-
nistre du ravitaillement a appelé tout ré-
cemment l'attention sur l'imminence des
« semaines sans pommes de' terre ». Et de
source officieuse nous apprenons déjà qu'à
partir de juin il n'y aura plus de pommes
de terre du tout. L'Entente elle-même ne
peut parer à ce danger, même si elle le
voulait. Elle dispose d'un superflu de cé-
réales, mais non de pommes de terre.
Et cependant il y a un pays qui étouffe
sous sa masse de pommes de terre. Et ce
pays est très commodément situé pour nous,
car c'est la. Pologne ! Les Polonais, aussi
bien dans la province de Posen que dans la
Pologne du Congrès, ont tant de pommes
de terre à leur disposition qu'avec la meil-
leure volonté du monde ils ne peuvent ras
toutes les manger. — Les agriculteurs po-
lonais redoutent beaucoup que, par suite
du manque de demandes, des centain de
milliers de quintaux ne pourrissant. Ils se-
raient très disposés à vendre à l'Allemagne ;
mais la question est de savoir si l'Alle-
magne seraifr-iprête à prendre la fourniture
polonaise contre une fourniture correspon-
dante. Pour cela des négociations sont né-
cessaires. Il ne semble pas que jusqu'à pré-
sent nous y soyons enclins. Comment faire
le premier pas ? Notre « prestige » en
souffrirait, ET LE PRESTIGE, ON LE SAIT, EST
BIEN PLUS IMPORTANT QUE LES POMMES DE TER-
RE. - N'est-il pas vrai ?
Au mois de décembre dernier les Polo-
nais avaient proposé d'envoyer en Allema-
gne plus de pommes de terre qu'ils ne le
devaient, à la condition qu'elles fussent ex-
pédiées en Haute-Silésie contre du charbon.
Il y avait là une possibilité de créer une
communauté d'intérêts, profitable aux deux
parties. Gerlach transmit 'cette proposition
des Polonais au Gouvernement allemand
qui ne la prit pas au sérieux.
Depuis le 1er janvier nous ne recevons en
réalité plus une seule pomme de terre des
territoires de la province de Posen occupés
par les Polonais. Du reste on ne perdit pas
son temps à négocier avec les Polonais, car
ils étaient des « rebelles », des « traîtres ».
Plus tard des pourparlers eurent lieu sous
la présidence du sous-secrétaire d'Etat ar-
chi-réactionnaire Heinrich. — Résultat. —
Zéro ! Pour sauver le « prestige », on exigea
du côté allemand que les Polonais armés
eussent tout d'abord à quitter' Posen avant
que l'on pût s'entendre au sujet de la
livraison des otages et au sujet de toutes
les questions pendantes. Naturellement il
ne vint pas à l'idée des Polonais de se lais-
ser dicter ainsi la paix. La « guerre » con-
tinua, jusqu'à ce que. l'Entente intervint
et nous imposa une ligne de démarcation
infiniment moins favorable que celle que
nous aurions pu obtenir en nous entendant
librement avec les Polonais. Mais on pré-
féra se laisser imposer le « pire » par l'En-
tente plutôt que de négocier, au sujet du
« mieux » avec les Polonais. Le code
d'honneur « national » le veut ainsi.
ON SERAIT ENCLIN A VARSOVIE, ai-je appris
de source allemande autorisée, A NÉGOCIER
AVEC LE GOUVERNEMENT ALLEMAND AU SUJET DE
LIVRAISONS QUE SE FERAIENT MUTUELLEMENT LES
DES v
1 AFFAIRES ÉTRANGÈRES
| ET DE LA GUERRE
Nu 1137
Vendredi 2 mai 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimès en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
MAIN-D'ŒUVRE
Les étrangers dans l'agriculture alle-
Pru i -.De Weimar, 17 avril : Nous em-
truntons à une déclaration du ministre du
navaiI Bauer les passages suivants : Le mi-
Itère- de la démobilisation économique a
gI auprès des commissaires de démobilisa-
IOn Pour que les salaires agricoles soient
PPropriés aux conditions de vie actuelles.
es Comptes rendus des commissaires de
emobilisation montrent que presque par-
ut le règlement des salaires commence à
Se faire dans le sens indiqué et que d'autre
i art il a été déjà en partie réalisé. Des dis-
ussions pnt eu lieu il y a quelque temps
a Il sujet de l'admission des ouvriers étran-
gers. On en est arrivé à ce résultat que,
Vu la nécessité pressante qu'il y a de re-
mettre en état la production agricole, il est
"^possible d'empêcher tout à fait d'occuper
es ouvriers étrangers dans l'agriculture,
Htendu que le travail que peuvent fournir
, ('>s ouvriers indigènes peut à peine suffire à
assurer le travail agricole. Mais les corpo-
ations agricoles ont demandé que le
Plus grand nombre possible de chômeurs
Hissent dirigés vers la campagne pour être
fuployés à l'agriculture. On a cherché aus-
si à établir une collaboration plus étroite
entre les corporations agricoles et le bu-
reau central de renseignements, afin de per-
mettre que les places occupées jusqu'ici par
des ouvriers étrangers soient données dans
la mesure du possible à des ouvriers indi-
gènes, Tout prochainement sera publié un
secret qui fera' dépendre l'admission des
Uvriers étrangers à un emploi fixe de la
resentationi d'une autorisation, spéciale.
^ailleurs le travail indigène se trouve pro-
ege pair le fait même que remibaucihage des
uvriers étrangers en Prusse est lié à l'au-
risation préalable des autorités commu-
nes. i
Vossische Zeitung, 18.4, matin.
,- RAPPORTS ECONOMIQUES
q' L Espagne et le charbon anglais. — Nous
Précédemment annoncé la nouvelle
que le traité de commerce hispano-anglais
c aVait pas été signé. [Cf. Bull. 1132, p. 1,
col. 2.1 Notre information a été pleinement
dvEt hier, par le nouveau ministre
tat., qm a fait savoir aux journalistes
UI l'lntenogeaient qu'il venait de signer
aw 5r l'ambassadeur d'Angleterre un ac-
Cord commercial entre l'Espagne et la
etagne, dans la même forme que
celui ue le comte de Romanones lui avait
lai
laissée en Projet quand il quitta le minis-
tère Pest-à-dire que, quelques heures
après Ja publicatiton de notre article, un
tions A signé qui, d'après les affirma-
lorls durnarquis de Cortina, était signé
p 'epm plusieurs jours.
pre oUrqOl le marquis de Cortina s'em-
pressa-t-il de porter à la connaissance du
ê*re ]a HP® nouvelle fausse ? Quelle pouvait
i scîn de l'alarme causée aux com-
pagnies carbonifères espagnoles ? On voit
clairement dans cette affaire, comme dans
tant d'autres, que l'on voulait seulement
effectuer une manoeuvre financière et pro-
voquer une baisse des actions.
Ce qui signifie que le marquis de Cortina
a une certaine expérience des paniques de
Bourse. La panique produite a d'ailleurs
une raison d'être. L'accord conclu avec
l'Angleterre est d'une périlleuse élasticité.
Il compromet nos capitaux, si nécessaires
en Espagne à la veille de grands em-
prunts, mais il n'engage en-rien le gouver-
nement anglais. Aux termes de ce traité,
l'Angleterre doit envoyer en Espagne 1 mil-
lion 800.000 tonnés de charbon, mais sans
engagement ferme, sous une forme con-
ditionnelle et à des prix élevés,. Toutes
ces raisons, ainsi que la cherté des frets et
la difficulté des, transports nationaux. ne
feront pas baisser le prix du charbon, qui
est de 150 pesetas la tonne sur nos marchés
nationaux.
Le traité peut-il apporter une aide sérieu-
se aux besoins de la consommation ?
L'Espagne a besoin d'environ dix mil-
lions de tonnes. Sa production nationale
s'élève à sept millions de tonnes et pour
combler ce déficit de trois millions (qui est
la quantité que consomment les compagnies
de chemin de fer) l'Angleterre nous envoie
1.800.000 tonnes. On voit donc que l'alarme
qui s'est emparée de nos producteurs na-
tionaux n'est pas plus justifiée que la joie
des consommateurs qui aocueillit la si-
gnature de ce traité.
Tribuna [de Madrid], 22.4.
L'Allemagne et les importations. - Le
ministre des Affaires économiques, M. Wis-
sell, a fait connaître ses intentions au su-
jet du régime futur du commerce — parti-
culièrement des importations— dans un dis-
cours aux négociants de Hambourg. Nous
sommes devenus un pays extrêmement
pauvre Jet il est indispensable que nous
observions les restrictions les plus sérieu-
ses en ce qui concerne l'importation.
Tout ce qui n'est pas absolument indispen-
sable à la reprise de la vie économique
allemande ou à l'entretien du peuple devra
être écarté par principe. Voici déjà une
première entrave à la liberté du commerce.
Le ministère des Affaires économiques a
publié, il y a quelque temps, une olassifi-
cation de tous les produits par ordre d'ur-
gence. Des listes de ce genre devront gui-
der notre politique d'importation.
En ce qui concerne l'abolition de l'orga-
nisation économique et industrielle de guer-
re. le ministre a déclaré qu'il n'y était pas
opposé en principe, mais qu'il était tenu
par les conditions actuelles. Nous avons,
dit-il, pris la suite d'une affaire en cours,
et nous ne pouvons la liquider brusque-
ment. Il serait indispensable, pour le mo-
ment, que tout en modifiant la forme les
principes observés jusqu'à présent restent
encore valables ; car l'accroissement des
difficultés et de la misère les rend plus né-
cessaires que jamais : les rationnements,
répartitions et restrictions demeureront
donc en vigueur. La « liberté du com-
merce » a ainsi des limites que nous ne
pouvons dépasser.
Berlirier Tageblatt, 20.4, matin.
Allemagne et Pologne. — Sous le titre :
« POMMES DE TERRE OU PRESTIGE ? » Le mi-
nistre du ravitaillement a appelé tout ré-
cemment l'attention sur l'imminence des
« semaines sans pommes de' terre ». Et de
source officieuse nous apprenons déjà qu'à
partir de juin il n'y aura plus de pommes
de terre du tout. L'Entente elle-même ne
peut parer à ce danger, même si elle le
voulait. Elle dispose d'un superflu de cé-
réales, mais non de pommes de terre.
Et cependant il y a un pays qui étouffe
sous sa masse de pommes de terre. Et ce
pays est très commodément situé pour nous,
car c'est la. Pologne ! Les Polonais, aussi
bien dans la province de Posen que dans la
Pologne du Congrès, ont tant de pommes
de terre à leur disposition qu'avec la meil-
leure volonté du monde ils ne peuvent ras
toutes les manger. — Les agriculteurs po-
lonais redoutent beaucoup que, par suite
du manque de demandes, des centain de
milliers de quintaux ne pourrissant. Ils se-
raient très disposés à vendre à l'Allemagne ;
mais la question est de savoir si l'Alle-
magne seraifr-iprête à prendre la fourniture
polonaise contre une fourniture correspon-
dante. Pour cela des négociations sont né-
cessaires. Il ne semble pas que jusqu'à pré-
sent nous y soyons enclins. Comment faire
le premier pas ? Notre « prestige » en
souffrirait, ET LE PRESTIGE, ON LE SAIT, EST
BIEN PLUS IMPORTANT QUE LES POMMES DE TER-
RE. - N'est-il pas vrai ?
Au mois de décembre dernier les Polo-
nais avaient proposé d'envoyer en Allema-
gne plus de pommes de terre qu'ils ne le
devaient, à la condition qu'elles fussent ex-
pédiées en Haute-Silésie contre du charbon.
Il y avait là une possibilité de créer une
communauté d'intérêts, profitable aux deux
parties. Gerlach transmit 'cette proposition
des Polonais au Gouvernement allemand
qui ne la prit pas au sérieux.
Depuis le 1er janvier nous ne recevons en
réalité plus une seule pomme de terre des
territoires de la province de Posen occupés
par les Polonais. Du reste on ne perdit pas
son temps à négocier avec les Polonais, car
ils étaient des « rebelles », des « traîtres ».
Plus tard des pourparlers eurent lieu sous
la présidence du sous-secrétaire d'Etat ar-
chi-réactionnaire Heinrich. — Résultat. —
Zéro ! Pour sauver le « prestige », on exigea
du côté allemand que les Polonais armés
eussent tout d'abord à quitter' Posen avant
que l'on pût s'entendre au sujet de la
livraison des otages et au sujet de toutes
les questions pendantes. Naturellement il
ne vint pas à l'idée des Polonais de se lais-
ser dicter ainsi la paix. La « guerre » con-
tinua, jusqu'à ce que. l'Entente intervint
et nous imposa une ligne de démarcation
infiniment moins favorable que celle que
nous aurions pu obtenir en nous entendant
librement avec les Polonais. Mais on pré-
féra se laisser imposer le « pire » par l'En-
tente plutôt que de négocier, au sujet du
« mieux » avec les Polonais. Le code
d'honneur « national » le veut ainsi.
ON SERAIT ENCLIN A VARSOVIE, ai-je appris
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