Presse et revues
10 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-04-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 29 avril 1919 29 avril 1919
Description : 1919/04/29 (T11,N1134). 1919/04/29 (T11,N1134).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6216726g
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
ïl MINISTERES
DLS
!FF ÁIR ES )::THANGi RES
r- ET DE LA GUERRE
V; —————
N° 1134
Mardi 29 avril 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci- dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
DEMOBILISATION
Etats-Unis. — Le chef d'état-major, le gé-
néral March, a fait la déclaration suivante :
! « Nous avons reçu de France quelques chif-
f fres intéressants sur la démobilisation des
Puissances Centrales et sur celle des Alliés
jusqu'à la fin de février. Les chiffres des
Puissances Centrales sont ;
11 novembre fin février
-
Bulgarie. 500.000 129.000
Allemagne 4.500.000 820.000
Turquie 400. 000 70.000
Autriche 2.230.000 600.000
, Les effectifs totaux des Centraux le 11 no-
, vembre étaient évalués à 7.630.000. Ils se
sont réduits à 1.125.000 fin février, soit à
15 0/,). Les effectifs des Alliés sont de 13 mil-
lions 366.000 ou 75 des effectifs du 11 no-
| vembre qui atteignaient 16.700.000. » En ce
t qui concerne la démobilisation américaine,
i le général March a déclaré qu'au second
"l¡ anniversaire de l'entrée des Etats-Unis dans
la guerre, 40 des soldats américains ont
été rendus à la vie civile. Le 1er avril, l'ar-
mée s'était réduite à 2.055.718 hommes. Le
;; général March a prévu la démobilisation, a
i; partir de maintenant, de 310.000 hommes
par mois. Jusqu'au 5 avril inclus, 1.624.171
officiers et hommes ont été démobilisés.
Depuis le 1er novembre 1918, 627.519 hom-
mes ont été ramenés en Amérique. Dans les
cinq premiers jours d'avril, 70.000 hommes
se sont embarqués pour l'Amérique. 30.606
officiers ont été nommés dans la réserve et
15.101 officiers ont demandé à passer dans
l'armée régulière. Moins de 5.000 hommes
se sont engagés pour le service à l'étranger,
mais cela ne représente qu'un demi-mois de
i travail. Le général March est sûr que l'on
l trouvera 'les 50.000 volontaires demandés.
New York Tribune, 6.4.
S ORGANISATION
î Les nouvelles formations de l'armée alle-
? mande. — Par suite de l'entrée des Ligues
ee volontaires dans l'armée d'empire, ces
formations ont reçu des noms nouveaux
7 - Le commandement général, groupe
Lütwitz s'appellera dorénavant LE PREMIER
COMMANDEMENT DE GROUPE DE L'ARMEE D EMPIRE
(GROUPE LÜTTWITZ). Le corps de volontaires
Hülsen formera, réuni au oorps de volon-
taires Potsdam,la 3E BRIGADE DE L'ARMÉE D'EM-
PIRE (POTSDAM). Le corps des tireurs natio-
naux (Landesschühenkorps) formera la 48
BRIGADE DE L'ARMÉE D'EMPIRE (CORPS DES TI-
REURS NATIONAUX). La brigade Reinhard de-
viendra la 15e BRIGADE DE L'ARMEE D'EMPIRE,
le corps des chasseurs nationaux (Landes-
Jiigerkorps) la 16e BRIGADE (CORPS DES CHAS-
SEURS NATIONAUX) et la division de protec-
tion de l'Allemagne (Dentsche Schützdiv-
sion) formera la 25e BRIGADE DE L'ARMÉE D'EM-
PIRE (BRANDENBOURG).
Tägliche Rundschau, 17.4, SOIr.
« LES GARNISONS FUTURES » fsous ce titre].
- Nous apprenons de bonne source que
t - Assemblée nationale a décidé la dissolu-
tion de l'armée allemande. On peut comp-
ter sur la formation d'une nouvelle armée,
mais sa constitution et ses effectifs ne sunt
pas encore connus. Il est probable que les
villes qui avaient jusqu'à présent une gar-
nison sont impatientes de voir partir ce.-
le-ci : car elles en souffrent au point de vue
économique. Certains habitants au con-
traire * regretteraient de perdre des garni-
sons auxquelles ils sont habitués depuis de
longues années : on ne peut leur donner
pour le moment aucune réponse certaine.
Les fonctionnaires auront certainement à
coeur de tenir le plus grand compte des
conditions économiques pour la répartition
des garnisons.
Kölnische Zeitung, 174., soir.
-«0-
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
ALLEMAGNE
L'émigration, — Pendant de longues dé-
cades l'Allemagne n'a eu que le choix entre
exporter des marchandises ou exporter des
hommes attendu que le sol allemand ne suf-
fisait pas a nourrir lui-même un peuple ae
ID millions dïwbiwnts ; mais l'essor écono-
mique de l'Allemagne avant la guerre avait
eu pour, conséquence d'abaisser sensible-
ment le chiffre de l'émigration.
Or, aujourd'hui où nous sommes à la veil-
le d'un écroulement économique d'une am-
pleur sans exemple auquel travaille encore
la démence des masses déraisonnables, l'au-
tre alternative qui consiste à exporter des
hommes au lieu des marchandises reprend
son droit. Et cette exportation prendra une
ampleur d'autant plus grande que l'on con-
tinue à entraver si follement la production.
L'l tendance à l'émancipation commence dès
maintenant à se manifester, et, méthodique-
ment on travaille à attirer vers l'autre côté
de l'Océan la force populaire de l'Allemagne
comme engrais de culture. La Essener All-
gemeine Zeitung publie ce qui suit à pro-
pos des tendances qui se manifestent à ce
sujet dans le bassin de la Ruhr.
On cherche à pousser la population du
bassin de la Ruhr à émigrer en grandes
masses. Le mouvement partirait, dit-on,
d'Essen et aurait été prêché par les com-
munistes. Les chefs du mouvement sont des
ingénieurs, des négociants et d'autres gens
habiles de la classe ouvrière. Les agents de
propagande pour l'émigration ont créé une
ligue pour l'établissement aux colonies, qui
semble se ramifier dans tout le pays au
moyen de groupes locaux. Ils visent avant
tout la population des mineurs. Le but de
l'émigration en masse est l'Amérique du
Sud et particulièrement l'Argentine et le
Brésil. Les orateurs s'efforcent de peindre
la situation dans ces pays sous des couleurs
si roses que tout naturellement on est at-
tiré par cette idée d'émigrer. On leur pro-
met d'immenses surfaces de forêts à défri-
cher; on les assure d'un contact permanent
avec la mère-patrie et d'une propagande ac-
tive en faveur de l'émigration vers ces
pays. Les chefs de ce mouvement préten-
dent, que la situation économique de l'Al-
lemagne telle qu'elle est aujourd'hui et pro-
met d'être à l'avenir, fait de cette émigra-
tion une nécessité pressante : car l'Allema-
gne a 70 millions d'dmes et n'est capable
d'en nourrir que 50 millions. Des person-
nes intermédiaires ont déjà entamé des
pourparlers à ce sujet avec les autorités
américaines.
Etant donnée la mauvaise situation écono-
mique de l'Allemagne, cette propagande fait
des adeptes en particulier parmi la popula-
tion industrielle du bassin de ia iiuhr et
surtout les mineurs; durant les dernières
semaines elle a été poussée si intensive-
ment qu'elle s'étend aujourd'hui à tout le
bassin de la Ruhr.
Les assemblées ont été particulièrement
suivies dans les bassins de Hamborn, Dins-
laken, Sterkrade, Horst, Essen et Búttr')p.
On pense à multiplier les réunions et à les
faire de plus en plus importantes. Bochum,
Hamm et Dortmund sont entraînés égale-
ment dans le mouvement. Les personnes qui
se joignent au mouvement ont à verser une
contribution de 3 à 5 marks.
Naturellement les émigrés sont pleins d'il-
lusions jusqu'à ce qu'une fois de l'autre côté
du grand lac ils se rendent compte de tout
ce qu'ils ont laissé dans leur patrie et de
tout ce à quoi ils ont renoncé. Alors peut-
être maudiront-ils ceux qui par leur politi-
que de parti égoïste ont amené la ruine de
1 Allemagne et ont fait d'eux des sans-pa-
trie.
Deutsche Tageszeitung, 17.4 soir.
« La folie se venge » [sous ce titre]. — La
Sozialistische Korrespohdenz publie sous le
titre de » La première faillite » quelques
constatations sur la bolchevisation écono-
mique..
A Brème, on ne peut décharger les va-
peurs portant des vivres livrés par l'En-
tente. Motif : grève générale que ces mes-
sieurs les communistes et les indépendants
ont cru indispensable de proclamer une
fois de plus à Brème.
La circulation des chemins de fer est sus-
pendue aux environs de Francfort et le
sera bientôt dans toute l'Allemagne. Motif -
grève générale. Bien que la journée de sept
heures ait été accordée, les communistes et
les indépendants agissent continuellement
sur les mineurs et maintiennent au plus
bas la production du charbon ; or, le char-
bon n'est pas seulement le pain de l'indus-
trie mais aussi le pain du peuple, car c'est
notre seul moyen d'amener les vivres de
l'étranger et dl(: l'intérieur.
On a procédé à la liquidation de la so-
ciété anonyme des mines de Bochum. Rai-
son grève générale. Par suite des grèves
continuelles, des augmentations incessantes
des salaires les fonds de roulement et de
réserve ont été attaqués et épuisés. Cette
société qui a travaillé avec succès depuis
1864 a fait banqueroute.
A cette première faillite en succéderont
certainement de nombreuses autres dans
l'industrie. On arrivera ainsi à la sociali-
sation de la faillite, dont Kautsky a parlé
au congrès des conseils.
Deutsche Tageszeitung, 17.4 matin.
DLS
!FF ÁIR ES )::THANGi RES
r- ET DE LA GUERRE
V; —————
N° 1134
Mardi 29 avril 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci- dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
DEMOBILISATION
Etats-Unis. — Le chef d'état-major, le gé-
néral March, a fait la déclaration suivante :
! « Nous avons reçu de France quelques chif-
f fres intéressants sur la démobilisation des
Puissances Centrales et sur celle des Alliés
jusqu'à la fin de février. Les chiffres des
Puissances Centrales sont ;
11 novembre fin février
-
Bulgarie. 500.000 129.000
Allemagne 4.500.000 820.000
Turquie 400. 000 70.000
Autriche 2.230.000 600.000
, Les effectifs totaux des Centraux le 11 no-
, vembre étaient évalués à 7.630.000. Ils se
sont réduits à 1.125.000 fin février, soit à
15 0/,). Les effectifs des Alliés sont de 13 mil-
lions 366.000 ou 75 des effectifs du 11 no-
| vembre qui atteignaient 16.700.000. » En ce
t qui concerne la démobilisation américaine,
i le général March a déclaré qu'au second
"l¡ anniversaire de l'entrée des Etats-Unis dans
la guerre, 40 des soldats américains ont
été rendus à la vie civile. Le 1er avril, l'ar-
mée s'était réduite à 2.055.718 hommes. Le
;; général March a prévu la démobilisation, a
i; partir de maintenant, de 310.000 hommes
par mois. Jusqu'au 5 avril inclus, 1.624.171
officiers et hommes ont été démobilisés.
Depuis le 1er novembre 1918, 627.519 hom-
mes ont été ramenés en Amérique. Dans les
cinq premiers jours d'avril, 70.000 hommes
se sont embarqués pour l'Amérique. 30.606
officiers ont été nommés dans la réserve et
15.101 officiers ont demandé à passer dans
l'armée régulière. Moins de 5.000 hommes
se sont engagés pour le service à l'étranger,
mais cela ne représente qu'un demi-mois de
i travail. Le général March est sûr que l'on
l trouvera 'les 50.000 volontaires demandés.
New York Tribune, 6.4.
S ORGANISATION
î Les nouvelles formations de l'armée alle-
? mande. — Par suite de l'entrée des Ligues
ee volontaires dans l'armée d'empire, ces
formations ont reçu des noms nouveaux
7 - Le commandement général, groupe
Lütwitz s'appellera dorénavant LE PREMIER
COMMANDEMENT DE GROUPE DE L'ARMEE D EMPIRE
(GROUPE LÜTTWITZ). Le corps de volontaires
Hülsen formera, réuni au oorps de volon-
taires Potsdam,la 3E BRIGADE DE L'ARMÉE D'EM-
PIRE (POTSDAM). Le corps des tireurs natio-
naux (Landesschühenkorps) formera la 48
BRIGADE DE L'ARMÉE D'EMPIRE (CORPS DES TI-
REURS NATIONAUX). La brigade Reinhard de-
viendra la 15e BRIGADE DE L'ARMEE D'EMPIRE,
le corps des chasseurs nationaux (Landes-
Jiigerkorps) la 16e BRIGADE (CORPS DES CHAS-
SEURS NATIONAUX) et la division de protec-
tion de l'Allemagne (Dentsche Schützdiv-
sion) formera la 25e BRIGADE DE L'ARMÉE D'EM-
PIRE (BRANDENBOURG).
Tägliche Rundschau, 17.4, SOIr.
« LES GARNISONS FUTURES » fsous ce titre].
- Nous apprenons de bonne source que
t - Assemblée nationale a décidé la dissolu-
tion de l'armée allemande. On peut comp-
ter sur la formation d'une nouvelle armée,
mais sa constitution et ses effectifs ne sunt
pas encore connus. Il est probable que les
villes qui avaient jusqu'à présent une gar-
nison sont impatientes de voir partir ce.-
le-ci : car elles en souffrent au point de vue
économique. Certains habitants au con-
traire * regretteraient de perdre des garni-
sons auxquelles ils sont habitués depuis de
longues années : on ne peut leur donner
pour le moment aucune réponse certaine.
Les fonctionnaires auront certainement à
coeur de tenir le plus grand compte des
conditions économiques pour la répartition
des garnisons.
Kölnische Zeitung, 174., soir.
-«0-
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
ALLEMAGNE
L'émigration, — Pendant de longues dé-
cades l'Allemagne n'a eu que le choix entre
exporter des marchandises ou exporter des
hommes attendu que le sol allemand ne suf-
fisait pas a nourrir lui-même un peuple ae
ID millions dïwbiwnts ; mais l'essor écono-
mique de l'Allemagne avant la guerre avait
eu pour, conséquence d'abaisser sensible-
ment le chiffre de l'émigration.
Or, aujourd'hui où nous sommes à la veil-
le d'un écroulement économique d'une am-
pleur sans exemple auquel travaille encore
la démence des masses déraisonnables, l'au-
tre alternative qui consiste à exporter des
hommes au lieu des marchandises reprend
son droit. Et cette exportation prendra une
ampleur d'autant plus grande que l'on con-
tinue à entraver si follement la production.
L'l tendance à l'émancipation commence dès
maintenant à se manifester, et, méthodique-
ment on travaille à attirer vers l'autre côté
de l'Océan la force populaire de l'Allemagne
comme engrais de culture. La Essener All-
gemeine Zeitung publie ce qui suit à pro-
pos des tendances qui se manifestent à ce
sujet dans le bassin de la Ruhr.
On cherche à pousser la population du
bassin de la Ruhr à émigrer en grandes
masses. Le mouvement partirait, dit-on,
d'Essen et aurait été prêché par les com-
munistes. Les chefs du mouvement sont des
ingénieurs, des négociants et d'autres gens
habiles de la classe ouvrière. Les agents de
propagande pour l'émigration ont créé une
ligue pour l'établissement aux colonies, qui
semble se ramifier dans tout le pays au
moyen de groupes locaux. Ils visent avant
tout la population des mineurs. Le but de
l'émigration en masse est l'Amérique du
Sud et particulièrement l'Argentine et le
Brésil. Les orateurs s'efforcent de peindre
la situation dans ces pays sous des couleurs
si roses que tout naturellement on est at-
tiré par cette idée d'émigrer. On leur pro-
met d'immenses surfaces de forêts à défri-
cher; on les assure d'un contact permanent
avec la mère-patrie et d'une propagande ac-
tive en faveur de l'émigration vers ces
pays. Les chefs de ce mouvement préten-
dent, que la situation économique de l'Al-
lemagne telle qu'elle est aujourd'hui et pro-
met d'être à l'avenir, fait de cette émigra-
tion une nécessité pressante : car l'Allema-
gne a 70 millions d'dmes et n'est capable
d'en nourrir que 50 millions. Des person-
nes intermédiaires ont déjà entamé des
pourparlers à ce sujet avec les autorités
américaines.
Etant donnée la mauvaise situation écono-
mique de l'Allemagne, cette propagande fait
des adeptes en particulier parmi la popula-
tion industrielle du bassin de ia iiuhr et
surtout les mineurs; durant les dernières
semaines elle a été poussée si intensive-
ment qu'elle s'étend aujourd'hui à tout le
bassin de la Ruhr.
Les assemblées ont été particulièrement
suivies dans les bassins de Hamborn, Dins-
laken, Sterkrade, Horst, Essen et Búttr')p.
On pense à multiplier les réunions et à les
faire de plus en plus importantes. Bochum,
Hamm et Dortmund sont entraînés égale-
ment dans le mouvement. Les personnes qui
se joignent au mouvement ont à verser une
contribution de 3 à 5 marks.
Naturellement les émigrés sont pleins d'il-
lusions jusqu'à ce qu'une fois de l'autre côté
du grand lac ils se rendent compte de tout
ce qu'ils ont laissé dans leur patrie et de
tout ce à quoi ils ont renoncé. Alors peut-
être maudiront-ils ceux qui par leur politi-
que de parti égoïste ont amené la ruine de
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Deutsche Tageszeitung, 17.4 soir.
« La folie se venge » [sous ce titre]. — La
Sozialistische Korrespohdenz publie sous le
titre de » La première faillite » quelques
constatations sur la bolchevisation écono-
mique..
A Brème, on ne peut décharger les va-
peurs portant des vivres livrés par l'En-
tente. Motif : grève générale que ces mes-
sieurs les communistes et les indépendants
ont cru indispensable de proclamer une
fois de plus à Brème.
La circulation des chemins de fer est sus-
pendue aux environs de Francfort et le
sera bientôt dans toute l'Allemagne. Motif -
grève générale. Bien que la journée de sept
heures ait été accordée, les communistes et
les indépendants agissent continuellement
sur les mineurs et maintiennent au plus
bas la production du charbon ; or, le char-
bon n'est pas seulement le pain de l'indus-
trie mais aussi le pain du peuple, car c'est
notre seul moyen d'amener les vivres de
l'étranger et dl(: l'intérieur.
On a procédé à la liquidation de la so-
ciété anonyme des mines de Bochum. Rai-
son grève générale. Par suite des grèves
continuelles, des augmentations incessantes
des salaires les fonds de roulement et de
réserve ont été attaqués et épuisés. Cette
société qui a travaillé avec succès depuis
1864 a fait banqueroute.
A cette première faillite en succéderont
certainement de nombreuses autres dans
l'industrie. On arrivera ainsi à la sociali-
sation de la faillite, dont Kautsky a parlé
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