Presse et revues
10 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-04-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 11 avril 1919 11 avril 1919
Description : 1919/04/11 (T11,N1120). 1919/04/11 (T11,N1120).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62167111
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
1 lfINISTÈRES
Pp.. DES
ÉTRANGERES
p'l "LA GUERRE
N° 1120
Vendredi 11 avril 1919.
t Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
te ORGANISATION
Les troupes de défense de l'Empire alle-
ehiffre - La S. Z. Korrespondenz publie les
^'iffreg SUIvants, qui donnent un aperçu
u ProJ iot t d'organisation:
Sous-
[\ Formations Officiers Officiers Soldats
I.Jlit!\iHo Inf. au chv, asseurs - - -
comn Jr et 1 Etat-Major. 21 50 400
-.. de marailleui-s. 4 » 95
de rninenwerfer. 4 18 85
li ," 8
r ^ies h. aisons 3 36 183
les ""Iccompagnement.. 3 » 99
camp ciclstes- • - 3 .» 145
7 20 142
* 7 20 142
U€r'e dhe ® Vc» ampagne 7 20 142
- 'e de Ç- G- A 5 16 114
de D. C. A 5 16 114
37 m/m 2 10 42
Co" 1 e rde 6 34 144
r lonne lourde 3 12 72
l' -- gere. 3 12 72
rilÎ!ls lourd 2 11 61
paùls iréfg'mentaires 3 18 85
dU génIe. 6 23 177
nie ue mitrailleurs du gé-
nie ue mitrailleurs du gé-
l' IOnne 1" ," 3 15 80
r. s- p légère du génie. 4 20 104
r1^Paenil°nhf !6 bri§ade 8 32 117
lOnhe le automobile. 4 22 128
nne's automobiles de bri-
EqU»pL* H e réparations auto- 1 4 27
C Inobile e réparations auto-
OlonnesS 1 3 17
camp automob. légères de 3 7 37
r^^riDf» à 3 7 37
Co ne d
b Itlp sa de campagne. 4 17 90
SôPitèd sanitaire 1 8 24 192
Hôpital campagne 10 1 14 42
Sfc.de renforts ? ? 300
ÇetitJ br,gades (avec E M.) ensemble 10.462
Petit | — ensemble 5.839
^miniàtr. 7" i - - 5.839
Troupe admistrative (avec 5.839
: — 5.458
Q. G.) es d'E. M, (sans G. -
Q.
E:ffect" - 10.854
pc-f., f~~ nf' Pr°bab'e pour l'ensemble des
t r5de j défense : 241.500.
f'1ga.de a COnstitué 11 petites et 16 grandes
s.
~lde de Mk
1 ndem S hommes de troupe : (par jour) 1 »
Itid
5e C!!^s iournalières :
l°gemo Ie v,ie 4 y
- nl - marié sans enfants 1 75
- marié avec 1 enfant. 2 75
-.:. marié avec 2 enfants. 3 75
Il - marié avec 3 enfants. 4 75'
e ~arn marié, séparé de sa femme 0 75
InA pagne (à l'intérieur de l'Empire). 1 »
l
A.l}rès Ués mensuelles:
2 t'Ils de S 0"" JI
il £ îls de erVlce. 20 »
?ns de service. 30 »
r-. 4 îans de service. 40
ue service "J:I.!
3 ..r ee
Il ejlfamS bases, un homme marié, ayant
106 Jucherait dans sa 10° année
r serv- vlCe environ 5.000 marks par an,
in Ré A„ rio ri, Par conséquent un traite-
lttellt au nourri, Par conséquent un traite-
QiôrJ?Ue^ notre ancien soldat n'aurait
q,!Jln' rêvé.
*«FTFRlSche ÏÎ Zeitung, 2. 4 ., matin.
la .l8Che. Zeitung, 2.4.,\ malin.
?*ut*on de l'armée allemande -
^uKshnï1*8' 1 2.4. ■ Le 4e régiment d'artille-
ti e dp, pagne, en garnison à Augsbourg,
est un des premiers régiments bavarois qui
aient été complètement dissous. Tous les
officiers et les soldats furent libérés et les
chevaux vendus aux enchères.
Frankfurter Zeitung, 3.4, matin.
— De Berlin,3.4 : Le régiment « Augusta »
a été cerné cet après-midi dans sa caserne
par des troupes gouvernementales et désar-
mé. Le régiment, va être dissout. Le gou-
vernement d'empire avait ordonné de
transformer le régiment en une brigade des
troupes de défense de l'empire, ce qui ren-
contra de la résistance. — Le régiment
« Augusta » et le régiment « Franz » sont
les seuls régiments de Berlin qui aient des
conseils d.e soldats première manière, c'est-
à-dire, munis du commandement et qui
n'aient par conséquent pas d'officiers com-
me chefs. Le bruit avait couru que le chef
du régiment « Augusta » avait menacé, en
cas de dissolution du conseil des soldats du
régiment, de procéder à la caserne à une
vente de tous les armements. Là-dessus, on
prit la d'écision de le désarmer, décision qui
a été mise à exécution.
Les « Augusta » de tous temps s'étaient
montrés très peu sûrs et lors d'événements
importants comme par exemple lés combats
spartakistes en janiver, ils s'étaient ainsi
que les « Franz » déclarés « neutres ». Der-
nièrement ce régiment ainsi que le régi-
ment « Alexandre » étaient entrés en con-
flit avec le général en chef Bôckmann * -
Ils refusèrent d'incorporer des officiers,
comme le demandait le ministère de la
Guerre pour faire l'instruction de la, classe
1899 [date de naissance].
Durant ces derniers jours, des négocia-
tions eurent lieu au sujet de la reprise des
régiments par l'arrriée de la défense de l'em-
pire. Ce sont les « Franz », qui opposèrent
le moins de résistance. Chez les « Augusta »
ce sont les chefs, le soldat de Landsturm
Knapp et uh sous-officier qui montèrent
par tous les moyens possibles, les esprits
contre ce transfert des troupes. Des dis-
cours furent prononcés par des chefs com-
munistes et indépendants et on semblait
assez enclin à résister ouvertement. On de-
vait aussi se livrer à des démonstrations
publiques. C'est pour prévenir ces démons-
trations et éviter qu'il ne se produisît des
chocs sanglants, qu'on a désarmé aujour-
d'hui le régiment « Augusta ». Une partie
des « Augusta » et en particulier les sous-
officiers et sergents-majors de l'active se
joignirent aux troupes gouvernementales.
Le chef du régiment et le sous-officier sus-
nommé furent arrêtes et les hommes remis
en liberté. Il en reste encore quelques-uns
à la caserne qui seront libérés demain. Le
régiment « Franz » sera également dissout.
Frankfurter Zeitung, 4.4, matin.
— De Berlin, 3.4 : Vu la dissolution de
l'ancienne armée et les économies qui s'im-
posent, le poste de gouverneur militaire de
la ville de Berlin n'aura plus de titulaire.
La « Kommandantur » formera désormais
un département spécial du gouvernement.
Frankfurter Zeitung, 4.4, matin.
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
LA CONFERENCE DE PARIS
Le Conseil des Quatre. — De Paris, 8.4 :
Des bruits de toute espèce circulent. Ils
ont surtout pour origine la nouvelle que
l'ordre a été donné au George Washington
de partir immédiatement pour Brest pour
ramener M. Wilson aux Etats-Unis. Cette
nouvelle, rapprochée d'un certain nombre
d'autres a tuyaux », qui prouvent que le vent
souffle avec quelque violence, a donné nais-
sance à des suppositions et à des spécu-
lations interminables. On sait qu'il y a eu
dans les milieux américains un désappoin-
tement croissant dû au retard apporté dans
le règlement des revendications des Alliés
entre eux, et il peut se faire que M. Wil-
son, qui a en Amérique des affaires pres-
santes à régler. juge qu'il perd son temps
en siégeant à la Conférence pour écouter
des discussions auxquelles l'Amérique
n'est pas directement intéressée. Que les
ordres pour le George Washington aient
ébé donnés ou non comme une indication,
ils ont été certainement interprétés comme
tels à Paris. Les correspondants améri-
cains dans leurs dépêches sont bien plus
nets sur ce point. Ils disent que M. Wilson,
de désespoir, quitte Paris, ordonnant à
l'armée américaine de quitter l'Europe,
laissant la France et l'Angleterre se dé-
brouiller. Si ces bruits et ces déclarations
peuvent être enregistrés comme des symp-
tômes d'une situation qui était au, moins
jusque hier réellement critique, il ne se-
rait (pas sage de permettre la propagation
de l'impression que les diverses déléga-
tions menacent de se retirer de la Confé-
rence afin d'arracher l'admission de leurs
points de vue spéciaux. Une seule délét-
gation s'est notoirement seirvie de pareil-
les menaces et elle n'a pas ajouté par là
au respect qu'on a pour elle. Il existe des
limites au delà desquelles l'intim.idation
n'agit pas. Les bermes des préliminaires
de paix peuvent fort bien être arrêtés dans
tous leurs détails essentiels d'ici quinze
jours et il y a de bonnes raisons de croire
que, si les délégués allemands étaient con-
voqués à Paris d'ici trois semaines, le
George WashingDon attendrait patiemment
le président.
Times, 9.4.
M. W. H. Dawson [Cf. Bull. n° 1117, p. 2,
c. 2 et 3]. — M. Lloyd George nous a dit que
la Conférence de la Paix souffre non seule-
ment de divergences entre les experts de
pays différents, mais aussi entre les experts
du même pays. Est-ce la raison pour la-
quelle il a invité M. Harbutt Dawson à se
joindre à la noble troupe ?. Il parait que
M. Dawson a été élevé à Berlin, et nous
supposons que l'indication du who's who,
selon laquelle « la plupart de ses livres ont
été écrits dans le dessein de faire connaître
la pensée. lia vie et les institutions alleman-
des aux Anglais », émane de lui-même
D'après le même ouvrage, il a épousé en
Pp.. DES
ÉTRANGERES
p'l "LA GUERRE
N° 1120
Vendredi 11 avril 1919.
t Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
te ORGANISATION
Les troupes de défense de l'Empire alle-
ehiffre - La S. Z. Korrespondenz publie les
^'iffreg SUIvants, qui donnent un aperçu
u ProJ iot t d'organisation:
Sous-
[\ Formations Officiers Officiers Soldats
I.Jlit!\iHo Inf. au chv, asseurs - - -
comn Jr et 1 Etat-Major. 21 50 400
-.. de marailleui-s. 4 » 95
de rninenwerfer. 4 18 85
li ," 8
r ^ies h. aisons 3 36 183
les ""Iccompagnement.. 3 » 99
camp ciclstes- • - 3 .» 145
7 20 142
* 7 20 142
U€r'e dhe ® Vc» ampagne 7 20 142
- 'e de Ç- G- A 5 16 114
de D. C. A 5 16 114
37 m/m 2 10 42
Co" 1 e rde 6 34 144
r lonne lourde 3 12 72
l' -- gere. 3 12 72
rilÎ!ls lourd 2 11 61
paùls iréfg'mentaires 3 18 85
dU génIe. 6 23 177
nie ue mitrailleurs du gé-
nie ue mitrailleurs du gé-
l' IOnne 1" ," 3 15 80
r. s- p légère du génie. 4 20 104
r1^Paenil°nhf !6 bri§ade 8 32 117
lOnhe le automobile. 4 22 128
nne's automobiles de bri-
EqU»pL* H e réparations auto- 1 4 27
C Inobile e réparations auto-
OlonnesS 1 3 17
camp automob. légères de 3 7 37
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Co ne d
b Itlp sa de campagne. 4 17 90
SôPitèd sanitaire 1 8 24 192
Hôpital campagne 10 1 14 42
Sfc.de renforts ? ? 300
ÇetitJ br,gades (avec E M.) ensemble 10.462
Petit | — ensemble 5.839
^miniàtr. 7" i - - 5.839
Troupe admistrative (avec 5.839
: — 5.458
Q. G.) es d'E. M, (sans G. -
Q.
E:ffect" - 10.854
pc-f., f~~ nf' Pr°bab'e pour l'ensemble des
t r5de j défense : 241.500.
f'1ga.de a COnstitué 11 petites et 16 grandes
s.
~lde de Mk
1 ndem S hommes de troupe : (par jour) 1 »
Itid
5e C!!^s iournalières :
l°gemo Ie v,ie 4 y
- nl - marié sans enfants 1 75
- marié avec 1 enfant. 2 75
-.:. marié avec 2 enfants. 3 75
Il - marié avec 3 enfants. 4 75'
e ~arn marié, séparé de sa femme 0 75
InA pagne (à l'intérieur de l'Empire). 1 »
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A.l}rès Ués mensuelles:
2 t'Ils de S 0"" JI
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Il ejlfamS bases, un homme marié, ayant
106 Jucherait dans sa 10° année
r serv- vlCe environ 5.000 marks par an,
in Ré A„ rio ri, Par conséquent un traite-
lttellt au nourri, Par conséquent un traite-
QiôrJ?Ue^ notre ancien soldat n'aurait
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*«FTFRlSche ÏÎ Zeitung, 2. 4 ., matin.
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?*ut*on de l'armée allemande -
^uKshnï1*8' 1 2.4. ■ Le 4e régiment d'artille-
ti e dp, pagne, en garnison à Augsbourg,
est un des premiers régiments bavarois qui
aient été complètement dissous. Tous les
officiers et les soldats furent libérés et les
chevaux vendus aux enchères.
Frankfurter Zeitung, 3.4, matin.
— De Berlin,3.4 : Le régiment « Augusta »
a été cerné cet après-midi dans sa caserne
par des troupes gouvernementales et désar-
mé. Le régiment, va être dissout. Le gou-
vernement d'empire avait ordonné de
transformer le régiment en une brigade des
troupes de défense de l'empire, ce qui ren-
contra de la résistance. — Le régiment
« Augusta » et le régiment « Franz » sont
les seuls régiments de Berlin qui aient des
conseils d.e soldats première manière, c'est-
à-dire, munis du commandement et qui
n'aient par conséquent pas d'officiers com-
me chefs. Le bruit avait couru que le chef
du régiment « Augusta » avait menacé, en
cas de dissolution du conseil des soldats du
régiment, de procéder à la caserne à une
vente de tous les armements. Là-dessus, on
prit la d'écision de le désarmer, décision qui
a été mise à exécution.
Les « Augusta » de tous temps s'étaient
montrés très peu sûrs et lors d'événements
importants comme par exemple lés combats
spartakistes en janiver, ils s'étaient ainsi
que les « Franz » déclarés « neutres ». Der-
nièrement ce régiment ainsi que le régi-
ment « Alexandre » étaient entrés en con-
flit avec le général en chef Bôckmann * -
Ils refusèrent d'incorporer des officiers,
comme le demandait le ministère de la
Guerre pour faire l'instruction de la, classe
1899 [date de naissance].
Durant ces derniers jours, des négocia-
tions eurent lieu au sujet de la reprise des
régiments par l'arrriée de la défense de l'em-
pire. Ce sont les « Franz », qui opposèrent
le moins de résistance. Chez les « Augusta »
ce sont les chefs, le soldat de Landsturm
Knapp et uh sous-officier qui montèrent
par tous les moyens possibles, les esprits
contre ce transfert des troupes. Des dis-
cours furent prononcés par des chefs com-
munistes et indépendants et on semblait
assez enclin à résister ouvertement. On de-
vait aussi se livrer à des démonstrations
publiques. C'est pour prévenir ces démons-
trations et éviter qu'il ne se produisît des
chocs sanglants, qu'on a désarmé aujour-
d'hui le régiment « Augusta ». Une partie
des « Augusta » et en particulier les sous-
officiers et sergents-majors de l'active se
joignirent aux troupes gouvernementales.
Le chef du régiment et le sous-officier sus-
nommé furent arrêtes et les hommes remis
en liberté. Il en reste encore quelques-uns
à la caserne qui seront libérés demain. Le
régiment « Franz » sera également dissout.
Frankfurter Zeitung, 4.4, matin.
— De Berlin, 3.4 : Vu la dissolution de
l'ancienne armée et les économies qui s'im-
posent, le poste de gouverneur militaire de
la ville de Berlin n'aura plus de titulaire.
La « Kommandantur » formera désormais
un département spécial du gouvernement.
Frankfurter Zeitung, 4.4, matin.
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
LA CONFERENCE DE PARIS
Le Conseil des Quatre. — De Paris, 8.4 :
Des bruits de toute espèce circulent. Ils
ont surtout pour origine la nouvelle que
l'ordre a été donné au George Washington
de partir immédiatement pour Brest pour
ramener M. Wilson aux Etats-Unis. Cette
nouvelle, rapprochée d'un certain nombre
d'autres a tuyaux », qui prouvent que le vent
souffle avec quelque violence, a donné nais-
sance à des suppositions et à des spécu-
lations interminables. On sait qu'il y a eu
dans les milieux américains un désappoin-
tement croissant dû au retard apporté dans
le règlement des revendications des Alliés
entre eux, et il peut se faire que M. Wil-
son, qui a en Amérique des affaires pres-
santes à régler. juge qu'il perd son temps
en siégeant à la Conférence pour écouter
des discussions auxquelles l'Amérique
n'est pas directement intéressée. Que les
ordres pour le George Washington aient
ébé donnés ou non comme une indication,
ils ont été certainement interprétés comme
tels à Paris. Les correspondants améri-
cains dans leurs dépêches sont bien plus
nets sur ce point. Ils disent que M. Wilson,
de désespoir, quitte Paris, ordonnant à
l'armée américaine de quitter l'Europe,
laissant la France et l'Angleterre se dé-
brouiller. Si ces bruits et ces déclarations
peuvent être enregistrés comme des symp-
tômes d'une situation qui était au, moins
jusque hier réellement critique, il ne se-
rait (pas sage de permettre la propagation
de l'impression que les diverses déléga-
tions menacent de se retirer de la Confé-
rence afin d'arracher l'admission de leurs
points de vue spéciaux. Une seule délét-
gation s'est notoirement seirvie de pareil-
les menaces et elle n'a pas ajouté par là
au respect qu'on a pour elle. Il existe des
limites au delà desquelles l'intim.idation
n'agit pas. Les bermes des préliminaires
de paix peuvent fort bien être arrêtés dans
tous leurs détails essentiels d'ici quinze
jours et il y a de bonnes raisons de croire
que, si les délégués allemands étaient con-
voqués à Paris d'ici trois semaines, le
George WashingDon attendrait patiemment
le président.
Times, 9.4.
M. W. H. Dawson [Cf. Bull. n° 1117, p. 2,
c. 2 et 3]. — M. Lloyd George nous a dit que
la Conférence de la Paix souffre non seule-
ment de divergences entre les experts de
pays différents, mais aussi entre les experts
du même pays. Est-ce la raison pour la-
quelle il a invité M. Harbutt Dawson à se
joindre à la noble troupe ?. Il parait que
M. Dawson a été élevé à Berlin, et nous
supposons que l'indication du who's who,
selon laquelle « la plupart de ses livres ont
été écrits dans le dessein de faire connaître
la pensée. lia vie et les institutions alleman-
des aux Anglais », émane de lui-même
D'après le même ouvrage, il a épousé en
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