Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-04-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 02 avril 1919 02 avril 1919
Description : 1919/04/02 (T11,N1112). 1919/04/02 (T11,N1112).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62167022
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
&tINISTt:RES
%t) DES
ETRANGERES
P,T DE LA GUERRE
1 N° 1112
Mercredi 2 avril 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci- dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
-%a.- Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
Il lIn AUTRICHE
[¡VUs Pôt. SUr le capital et socialisation »
Se déc Ce tlt¡'e 1. - Tout effort sérieux pour
de dettes colossales, au moyen
d'un P(n SUr le capital d'une large por-
tée, conduit de lui-même à la socialisation.
Il est. Ult de lui-même à la socialisation.
ne èstslrnplernent de toute impossibilité de
s aisir m
qu un tiers des grands capitaux,
les dl ûPérer exclusivement cette saisie sur
da L
Ije l'tres d emprUnts de guerre et les billets
eb nnque- c sont justement les riches et
A S qui n'ont placé qu'une par-
tic réc,uifp de leurs capitaux en valeurs
et pn
et en actif de banque. Il arriverait
ai,!s! f&ta]pmQ^ ?ue soudain les biens réels
, de tous côtés de demandes
d'* Ce i • au moment où par suite
lu iTinAt sur le capital, la puissance
ffit sera arraiblie et diminuée. Il en ré-
de erait il e crise grave. C'est provoquer
ufie 6 incompatibilité que de retirer
r n e parti-e du capital d'exploitation
li, ~tr
lUi Patron ûtd ,attendre en même temps de
lui qu' il continue à gérer et qu'il transforme
IQOa eprlse. Ce serait faire subir un trop
eet ai'.d à la reprise de la production.
Mais, avant tout, le processus de concen-
ti?1'01* spr a •iarrêté pour de nombreuses
tration serait arrêté pour de nombreuses
conduit à l'assujettissement des
Qi^kenriolrlèrÇs> ce n'est pas l'apparition
<)' a,„ l 1* a l'assujettissement des
asses ouvrières, ce n'est pas l'apparition
Qi^epriocolossales< mais le simple fait
+le simple fait
virt les éta it nt aiî,Pouvoir de quelques indi-
vidus' U elles n'étaient gérées que dans
l'interêt d'une rninorité. Il n'y a donc qu'un,
ieu 1 minorité. Il n'y a donc qu'un
eent qui soit nécessaire : il con-
llction la concentration des moyens de
non • plus entre les mains de
mais entre celles de la collec-
l' e< de in
0 et en premier lieu de
L'imnAfSUr le capital fournit le point
n ernellt d naturel. La condition serait sim-
plPïent dp Poser. que le paiement à faire
lerJï°it na„ aVoir lieu exclusivement en bil-
guerre mai ou en titres d'emprunt de
se bien ruaIS en, premier lieu sous forme
la qui rendent possible le pas-
p l'irr. a SOClalisation.
V^PÔt r?e capital doit être appliqué,
retr^remi#>raÎÏ- 'lIgne, sous la forme d'une
Vn Ï.ïi°ns d'entreprises déterminées
«?> ablksQ^ents de crédit, qui de cette
îr'lin- tomh?beraient entre les mains de la
e t, v, t4 - sOIt en totalité, soit dans une
Trn ^UsanTSfz grande pour lui garantir,
d'ahr»' la domination de l'entreprise.
~n- de la ord il ne faut pas priver l'entre-
la fn ameuse « initiative patronale »,
k ^lelle €Xl?te généralement que sur
wP?,Ner danjls les grosses entreprises et
Wi S 6 soif ercée par des agents salariés,
Ktlenî les titres ronflants qu'ils
Dan
lIiTrtpIÕ é ans les conseils d'ouvriers et
Pl "Yés nous possédons déjà l'organe
Po tir donner sa forme et son au-
à la b?a^on créée par le change-
de Propriétaire. On peut procéder de
Sçi e fn„
~['~e daçon dans la grande propriété
^lai ^ees - idjfa jî8 la mesure où elle dépasse
tept n l~es "'Iltes - (Htigo Breitner).
POLITIQUE GÉNÉRALE 1
ET DIPLOMATIE j
— !
RAPPORTS ENTRE ALLIES
« Les relations franco-américaines »
[sous ce titre |.—* Rien n'est plus facile que
les malentendus entre les nations. Ils nais-
sent d'une bagatelle, et paraissent alors
suivre une progression géométrique, jus-
qu'à ce qu'ils creusent un gouffre entre les
peuples. C'est pour cette raison qu'il est
nécessaire que le peuple américain se tien-
ne sur ses gardes contre les fausses impres-
sions relatives aux Français rapportées par
les membres du corps expéditionnaire. Nous
entendons raconter partout qu'on a fait
payer aux soldats des prix démesurément
elevés, et qu'on les a exploités de toutes
les manières, tant et si bien au'on juge au-
jourd'hui les Français comme un peuple
avide, âpre au gain et ingrat.
Avant la guerre, on les jugeait d'un au-
tre point de vue et on les tenait pour fri-
voles, immoraux et n'ayant d'autre ambi-
tion que de mener une vie de plaisir. Cela
était dû au fait que les Américains qui visi-
taient Paris y allaient généralement pour
goûter ses joies les moins austères, et pour
un Américain qui connaissait la Sorbonne,
l'Ecole des Beaux-Arts et la vie intellec-
tuelle et artistique de Paris, cent pas-
saient leurs nuits chez Maxim's, au Rat-
Mort, au Moulin-Rouge ou à Tabarin. Ils
ne savaient pas que ces établissements
avaient été créés entièrement pour l'amu-
sement des visiteurs étrangers, et que les
Français, en général, les évitaient pour
cette raison même.
Puis vint la guerre, et la merveilleuse
révélation de la véritable France. La na-
tion tout entière prit les armes pour dé-
fendre son territoire, et pendant quatre ans
elle souffrit des dangers et des privations
sans nom avec un calme héroïsme qui
força 1 admiration du monde. L'Amérique
vit une fois de plus la France de Jeanne
d'Arc et de la Révolution. La nation qu'on
représentait comme frivole et immorale se
montra aussi capable de penser et d'agir
avec nob'esse que n'importe quel autre peu-
ple, du monde. Le changement apparent
provoqua un tel étonnement que l'admira-
tion publique passa à l'extrême opposé et
entoura la nation d'une auréole de gloire
qui donna à ses exploits quelque chose
de surnaturel.
C'est imbues de cet esprit que les troupes
américaines débarquèrent en France. Elles
s'attendaient à trouver une nation purifiée
par le feu de l'adversité inspirée par des
idées grandioses et remplie uniquement de
nobles pensées et de nobles aspirations. Les
troupes américaines se rappelaient La
Fayette et Benjamin Franklin. et croyaient
que ces souvenirs étaient une force vivace
dans la France d'aujourd'hui. Elles insis-
taient pour mettre la France sur un pié-
destal auquel peu de nations auraient pu
faire honneur.
Et elles rencontrèrent des êtres humains,
capables de faire de grandes choses, mais
capables aussi de commettre de petites mes-
quineries, braves au combat et pleins d'un
noble patriotisme, mais capables aussi dé-
tre serrés en affaires. Pendant un demi-
siècle, les Américains avaient gâté les
Français en jetant leur argent par les fe-
nêtres, en donnant un dollar à leur cocher
quand la course était de trente sous, avec
une générosité que ne montraient pas les
autres visiteurs. Quoi détonnant alors, à
ce qu'aux yeux de la partie la plus igno-
rante de la population, les Américains aient
tous été riches, et leur pays un Eldorado !
Il n'est guère douteux qu'au début les
troupes ne travaillèrent guère à détruire
cette impression, et dépensèrent leur ar-
gent sans compter. Et les ~mereantis se
développèrent rapidement.
Puis les différences de tempérament pro-
duisirent des heurts. Les Français, sont par
nature méthodiques et amis de l'ordre, et
par conséquent un peu lents dans leur fa-
çon de faire les affaires. Les Américains
vont naturellement vite en besogne, et ils
se mirent immédiatement à essayer d'ame-
ner les Français à « faire un peu plus vite ».
Cela n'eût d'autre résultat que d'irriter
leurs victimes et de créer des malenten-
dus. Et puis, dans les villes, des Américains
regrettèrent de ne pas trouver « chauffage
central, ascenseurs, eau chaude et eau
froide » et d'autres choses qui, à leurs
yeux, sont indispensables au confort. Ils ne
pouvaient comprendre qu'ils se trouvaient
en présence d'une civilisation plus ancien-
ne, qui attachait plus de valeur à l'aspect
artistique de la vie, à la bonne cuisine, au
beau mobilier et à un rigoureux code de
politesse dans les relations entre les per-
sonnes. Les malentendus furent aggravés
par la barrière d'une langue étrangère et •
il en résulta que le fossé creusé par de
simples bagatelles se fit tous les jours plus
profond. Tous ces éléments doivent être
pris en considération quand on juge les
Français, et en conséquence il ne faut pas
attacher une trop grande foi aux histoires
racontées par les soldats qui reviennent.
(Ed.).
Washington Post, 24.2.
France et Grande-Bretagne. — DISCOURS
DE LORD DERBY A LIVERPOOL à un banquet
en l'honneur de l'amiral Beatty [extrait]. —
Je crois que c'est à nous de dire que s'il de-
vait jamais y avoir une autre tentative
d'un ennemi ambitieux pour franchir la
frontière française, de même que nous
avons tenu notre parole envers la Belgique,
nous nous lèverions par amitié pour la
France. Le sol sacré pour les Français est
également sacré pour nous maintenant que
le sang des meilleurs de notre pays l'a ar-
rosé. Je me propose de ne dire absolument
rien au sujet de la Ligue des Nations, mais
je crois que si l'on peut trouver quelque
chose qui puisse préserver les générations
futures des horreurs dont nous avons souf-
fert. au nom du Ciel, essayons-le. Le meil-
leur fondement sur lequel on puisse cons-
truire est une forte alliance, une amitié pro-
fonde et durable entre nous, la France et
l'Amérique, avec le soutien de la marine
britannique.
Times, 31.3.
%t) DES
ETRANGERES
P,T DE LA GUERRE
1 N° 1112
Mercredi 2 avril 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci- dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
-%a.- Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
Il lIn AUTRICHE
[¡VUs Pôt. SUr le capital et socialisation »
Se déc Ce tlt¡'e 1. - Tout effort sérieux pour
de dettes colossales, au moyen
d'un P(n SUr le capital d'une large por-
tée, conduit de lui-même à la socialisation.
Il est. Ult de lui-même à la socialisation.
ne èstslrnplernent de toute impossibilité de
s aisir m
qu un tiers des grands capitaux,
les dl ûPérer exclusivement cette saisie sur
da L
Ije l'tres d emprUnts de guerre et les billets
eb nnque- c sont justement les riches et
A S qui n'ont placé qu'une par-
tic réc,uifp de leurs capitaux en valeurs
et pn
et en actif de banque. Il arriverait
ai,!s! f&ta]pmQ^ ?ue soudain les biens réels
, de tous côtés de demandes
d'* Ce i • au moment où par suite
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ffit sera arraiblie et diminuée. Il en ré-
de erait il e crise grave. C'est provoquer
ufie 6 incompatibilité que de retirer
r n e parti-e du capital d'exploitation
li, ~tr
lUi Patron ûtd ,attendre en même temps de
lui qu' il continue à gérer et qu'il transforme
IQOa eprlse. Ce serait faire subir un trop
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Mais, avant tout, le processus de concen-
ti?1'01* spr a •iarrêté pour de nombreuses
tration serait arrêté pour de nombreuses
conduit à l'assujettissement des
Qi^kenriolrlèrÇs> ce n'est pas l'apparition
<)' a,„ l 1* a l'assujettissement des
asses ouvrières, ce n'est pas l'apparition
Qi^epriocolossales< mais le simple fait
+le simple fait
virt les éta it nt aiî,Pouvoir de quelques indi-
vidus' U elles n'étaient gérées que dans
l'interêt d'une rninorité. Il n'y a donc qu'un,
ieu 1 minorité. Il n'y a donc qu'un
eent qui soit nécessaire : il con-
llction la concentration des moyens de
non • plus entre les mains de
mais entre celles de la collec-
l' e< de in
0 et en premier lieu de
L'imnAfSUr le capital fournit le point
n ernellt d naturel. La condition serait sim-
plPïent dp Poser. que le paiement à faire
lerJï°it na„ aVoir lieu exclusivement en bil-
guerre mai ou en titres d'emprunt de
se bien ruaIS en, premier lieu sous forme
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p l'irr. a SOClalisation.
V^PÔt r?e capital doit être appliqué,
retr^remi#>raÎÏ- 'lIgne, sous la forme d'une
Vn Ï.ïi°ns d'entreprises déterminées
«?> ablksQ^ents de crédit, qui de cette
îr'lin- tomh?beraient entre les mains de la
e t, v, t4 - sOIt en totalité, soit dans une
Trn ^UsanTSfz grande pour lui garantir,
d'ahr»' la domination de l'entreprise.
~n- de la ord il ne faut pas priver l'entre-
la fn ameuse « initiative patronale »,
k ^lelle €Xl?te généralement que sur
wP?,Ner danjls les grosses entreprises et
Wi S 6 soif ercée par des agents salariés,
Ktlenî les titres ronflants qu'ils
Dan
lIiTrtpIÕ é ans les conseils d'ouvriers et
Pl "Yés nous possédons déjà l'organe
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Sçi e fn„
~['~e daçon dans la grande propriété
^lai ^ees - idjfa jî8 la mesure où elle dépasse
tept n l~es "'Iltes - (Htigo Breitner).
POLITIQUE GÉNÉRALE 1
ET DIPLOMATIE j
— !
RAPPORTS ENTRE ALLIES
« Les relations franco-américaines »
[sous ce titre |.—* Rien n'est plus facile que
les malentendus entre les nations. Ils nais-
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qu'à ce qu'ils creusent un gouffre entre les
peuples. C'est pour cette raison qu'il est
nécessaire que le peuple américain se tien-
ne sur ses gardes contre les fausses impres-
sions relatives aux Français rapportées par
les membres du corps expéditionnaire. Nous
entendons raconter partout qu'on a fait
payer aux soldats des prix démesurément
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les manières, tant et si bien au'on juge au-
jourd'hui les Français comme un peuple
avide, âpre au gain et ingrat.
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était dû au fait que les Américains qui visi-
taient Paris y allaient généralement pour
goûter ses joies les moins austères, et pour
un Américain qui connaissait la Sorbonne,
l'Ecole des Beaux-Arts et la vie intellec-
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saient leurs nuits chez Maxim's, au Rat-
Mort, au Moulin-Rouge ou à Tabarin. Ils
ne savaient pas que ces établissements
avaient été créés entièrement pour l'amu-
sement des visiteurs étrangers, et que les
Français, en général, les évitaient pour
cette raison même.
Puis vint la guerre, et la merveilleuse
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tion tout entière prit les armes pour dé-
fendre son territoire, et pendant quatre ans
elle souffrit des dangers et des privations
sans nom avec un calme héroïsme qui
força 1 admiration du monde. L'Amérique
vit une fois de plus la France de Jeanne
d'Arc et de la Révolution. La nation qu'on
représentait comme frivole et immorale se
montra aussi capable de penser et d'agir
avec nob'esse que n'importe quel autre peu-
ple, du monde. Le changement apparent
provoqua un tel étonnement que l'admira-
tion publique passa à l'extrême opposé et
entoura la nation d'une auréole de gloire
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C'est imbues de cet esprit que les troupes
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s'attendaient à trouver une nation purifiée
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idées grandioses et remplie uniquement de
nobles pensées et de nobles aspirations. Les
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Fayette et Benjamin Franklin. et croyaient
que ces souvenirs étaient une force vivace
dans la France d'aujourd'hui. Elles insis-
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Et elles rencontrèrent des êtres humains,
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noble patriotisme, mais capables aussi dé-
tre serrés en affaires. Pendant un demi-
siècle, les Américains avaient gâté les
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une générosité que ne montraient pas les
autres visiteurs. Quoi détonnant alors, à
ce qu'aux yeux de la partie la plus igno-
rante de la population, les Américains aient
tous été riches, et leur pays un Eldorado !
Il n'est guère douteux qu'au début les
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gent sans compter. Et les ~mereantis se
développèrent rapidement.
Puis les différences de tempérament pro-
duisirent des heurts. Les Français, sont par
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par conséquent un peu lents dans leur fa-
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se mirent immédiatement à essayer d'ame-
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central, ascenseurs, eau chaude et eau
froide » et d'autres choses qui, à leurs
yeux, sont indispensables au confort. Ils ne
pouvaient comprendre qu'ils se trouvaient
en présence d'une civilisation plus ancien-
ne, qui attachait plus de valeur à l'aspect
artistique de la vie, à la bonne cuisine, au
beau mobilier et à un rigoureux code de
politesse dans les relations entre les per-
sonnes. Les malentendus furent aggravés
par la barrière d'une langue étrangère et •
il en résulta que le fossé creusé par de
simples bagatelles se fit tous les jours plus
profond. Tous ces éléments doivent être
pris en considération quand on juge les
Français, et en conséquence il ne faut pas
attacher une trop grande foi aux histoires
racontées par les soldats qui reviennent.
(Ed.).
Washington Post, 24.2.
France et Grande-Bretagne. — DISCOURS
DE LORD DERBY A LIVERPOOL à un banquet
en l'honneur de l'amiral Beatty [extrait]. —
Je crois que c'est à nous de dire que s'il de-
vait jamais y avoir une autre tentative
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frontière française, de même que nous
avons tenu notre parole envers la Belgique,
nous nous lèverions par amitié pour la
France. Le sol sacré pour les Français est
également sacré pour nous maintenant que
le sang des meilleurs de notre pays l'a ar-
rosé. Je me propose de ne dire absolument
rien au sujet de la Ligue des Nations, mais
je crois que si l'on peut trouver quelque
chose qui puisse préserver les générations
futures des horreurs dont nous avons souf-
fert. au nom du Ciel, essayons-le. Le meil-
leur fondement sur lequel on puisse cons-
truire est une forte alliance, une amitié pro-
fonde et durable entre nous, la France et
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