Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-03-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 12 mars 1919 12 mars 1919
Description : 1919/03/12 (T11,N1094). 1919/03/12 (T11,N1094).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6216684k
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTtRES
b E F3
1 ÎT ETRANGERES
Dp GUERRE
1
t N° 1094
Mercredi 12 mars 1919.
1 Bolletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
'QUESTIONS MILITAIRES
-
Il L'ARMISTICE
Les qvff* cwlditionS sont si écra-
santes, n'ont n'y croit pas encore, tant
"'t 13 Pas été exprimées officielle-
lnt : c'es réduite à l'escla-
Vaffi P°Ur un demi-siècle. L'indemnité an-
nn e » e de j2 i, milliards L'indemnité an-
d~ 12 à 15 milliards dépasse de beau-
,niCe crue vin lfiTagne pouvait épargner
rlté Jes Plus b années de sa prospé-
Peuple allemand devra
COmpte Caque année 30 milliards, si on
&tenosett intérieures dues à la
veulent et le budget de l'Etat Les Alliés
veule nt exclu Al,l,emagne du marché
mondial. C'est i l'Allemagne' du marche
atSU* PrésJu p8uerre économique, niée
J~ Présf t Et on ne veut pas nous
co?m(lre danc i e domaine économique seu-
lernentSI le bloleus de la faim persiste en-
sen. le e flemand qui jusqu'à pré-
sent, r,fU";ait le cro re, acquerra la con-
vic !°n qu on veutratteindre ses forces phy-
sioïies PendanL des générations entières.
sani que ia
lep,, que ia France est une grande puis-
se POlItIque a consislfe à affaiblir l'Al-
'erw' Qe, et n le morcellement, à faire
d->i6 Ur>e 18 de petits Etats. La troi-
1141.
unréPubli«?Ue utilise des moyens plus
réavet es que ceux de Richelieu ou de Napo-
9uant a
e¡à x Conditions militaires on savait
t de i>A^nera,ient le désarmement
qui don e, l Allemagne. Les nouveaux dé-
On laesconfirment ce désarmement
®" avoir ,
U SOus des formes particu-
k. J^^t h'utn;v?diantes- On pourrait consi-
dérer eeslrrnementce dl comme le commen-
~e ~n dégne v Ur,ait exiW™6"1 général. L'Allema-
s , avait dû être con-
W^jar la Lieon^ des Nations et si les au-
foen est rrvalent suivi l'exemple, Mais il
rce e2 rien An contraire, la France s'ef-
force dl aiquéri, Un8«Partie de la flotte de
allemandaa?n d'accroître sa force
nouvelles conditions ne se-
rai "alables que pour l'armistice. Mais
vert vi ^6 feInte. Nous connaissons
a viQM. e méthn française ; sous le cou-
pot 11 nDus enlève tout l'im-
Quand fnîcln nos délégués seront
l'i Itlis Quand enfin nos délégués seront
el1 à douter 1 i il n'y aura plus
Ij1 t
d'lion, Peu nCe demande 120 milliards en-
î'stresj>ce i.a^P8 avant la demande
i-6 Lî®» PinaLrIemagne, M. Klotz, mi-
de Il Pinances évaluait, à la Cham-
anÇaise àLt la Somme de 13 à 15 mil-
SSce- i!.e ?DSft-rubis dans le nord de
chnv e!4 venu en mangeant.
le 4iletti celUie chiffre demandé, par la Fran-
C 6st toi d Un compte d'apothicaire ;
a, >% t Suivant »Ï°uv® son exagération :
p fc iQ
tii N a 8uerrn
terre des économistes français
350 Ou 400 milliards la for-
0lit iâ p Pdant la/guerre les Alle-
tr\et} 01re lit m occupe le dixième du
N rÙo£ ir e fra&s °cc«Pé fraction seule-
tnil
ment du territoire occupé se trouvait dans
es seul' fraction aurait subi des dom-
u S a 120 milliards, soit un
tiers de la fortune nationale. Après notre
premier accord avec Wilson, avant l'ar-
mistice, nous nous sommes engagés à ré-
parer les dégâts de la propriété privée.
Des indemnités de guerre véritables ne de-
vaient donc pas être payées. Or il est évi-
dent que la France cherche à obtenir in-
directement une réelle indemnité de guer-
re.
On veut nous saigner jusqu'au bout.
Lloyd George l'a dit crûment dans son ~dis-
cours, et le baume de Wilson ne pourra
panser nos plaies. Les hommes qui sont à
la tête de l'Allemagne nouvelle ont dé-
claré, avec l'approbation de l'Assemblée
nationale que nous nous priverons volon-
tiers pour avoir la paix, mais que nous
refuserons le déshonneur. Nos ennemis en
ont conclu à un réveil du chauvinisme al-
lemand. On comprend maintenant pour
quoi. Il leur faut une Allemagne qui ne
veut pas faire pénitence, qui constitue
un nouveau danger pour la paix universel-
le, afin de justifier devant le monde leurs
propres exigences qui dépassent toute me-
sure. Seul celui qui ne veut rien entendre
peut douter du nouvel état d'esprit de l'Al-
lemagne. Et c'est à dessein que l'on fait
semblant de voir dans l'indignation du peu-
ple allemand contre la violation qui le me-
nace un néveil du chauvinisme. L'écra-
sante majorité du peuple allemand, qui se
trouve représentée par son nouveau gou-
vernement, désire de tout cœur une paix
du droit, la paix véritable.
Mais à Paris on ne veut pas nous com-
prendre. On nous affaiblit économique-
ment, pour que nous ne puissions plus nous
défendre. On nous aigrit, afin que nous
doutions du Droit. Dans son discours de
Boston, Wilson a indiqué les dangers de
faire naître un tel désespoir. Il doit savoir,
comme aussi les messieurs de Paris, que
ce désespoir ne peut faire éclore que le
bolchevisme. Il tient aux Alliés de faire
de l'Allemagne un rempart contre le bol-
chevisme qui contamine l'humanité ou de
creuser en elle la brèche qui le laissera
passer.
Frankfürter Zeitung, 3.3.
ORGANISATION
La marine britannique. — Le budget de
la marine, publié aujourd'hui pour la pre-
mière fois depuis 1914, nous montre une
fois de plus que nous jouissons encore des
privilèges de la guerre. Il s'élève pour
l'année 1919-1920. à près de 150 millions de
livres. La cause du mal est que la fin des
hostilités nous a laissé une marine énorme
qu'il est difficile de réduire tout d'un coup
à des proportions raisonnables. Pour l'an
prochain, le crédit pour constructions, ré-
parations et entretien est de 14 millions
de livres au chapitre du personnel, et 16
millions et demi à celui du matériel ; les
armements et l'aviation s'élèvent à 18 mil-
lions et les adjudications (qui signifient sur-
tout des constructions nouvelles) à 37 mil-
lions 1/2 de livres sterling.
Manchester Guardian, 7.3.
L'armée britannique. — On nous a dit
il y a quelques semaines que l'armée devait
être réduite à un minimum de 900.000 hom-
mes. Ce chiffre a déjà été dépassé et
M. Winston Churchill n'a donné dans son
exposé de lundi aucune indication sur ce
que serait l'effectif de l'armée en temps de
paix. Il a fait remarquer que c'était là une
question qui devait être déterminée par la
politique, et si l'on poursuit la politique ac-
tuelle, on aura besoin d'une armée dont
l'effectif dépassera de beaucoup 1 million
d'hommes. Le gouvernement nous avait
laissé entendre qu'une économie nationale
importante serait réalisée du fait de la ré-
duction de l'armée à un effectif inférieur
à celui d'avant-guerre quand la paix re-
viendrait. Il est maintenant un fait ac-
quis, c'est que ces espoirs n'étaient pas,
fondés. La lutte qui fut menée dans le but
avoué de détruire le militarisme, laissera à
notre pays la charge de maintenir sur pied
une armée beaucoup plus importante que
ne le faisaient l'Allemagne ou la France
avant que la guerre n'éclatât. Une telle
armée ne peut être levée que par conscrip-
tion et le secrétaire d'Etat à la guerre a
observé à ce sujet dans son exposé un si-
lence significatif. Le budget de l'armée et
ceux des services civils ont certainement
dû donner un choc terrible aux optimistes
qui s'attendaient à voir revenir les dépen-
ses au taux d'avant-guerre, et le danger de
banqueroute nationale s'est dès maintenant
réalisé.
Labour Leader. 6.3.
— Dans l'intérêt même du cabinet nous
espérons qu'il va faire de son mieux pour
hâter la paix et pour en fixer les condi-
tions, de manière que l'armée d'occupation
nécessaire ensuite soit petite, et que la ma-
jorité des hommes intéressés par la loi
puisse être démobilisée longtemps avant la
fin d'avril 1920. Ni nous ni au moins un
de nos alliés, ne pouvons nous permettre
de garder un grand nombre d'ouvriers (la
plupart de nos soldats sont des ouvriers)
contre leur gré en exil pour un temps in-
défini, sans grand'chose à faire et exposés
aux vapeurs d'une guerre de classes s'é-
tendant à plus de la moitié de l'Europe.
Manchester Guardian, 7.3.
— Le parti travailliste s'est montré hier
opposé à la loi qui permet au Gouverne-
ment de retenir les hommes sous les dra-
peaux afin de constituer les armées d'oc-
cupation. Ses termes n'autorisent leur
maintien que pour une période se termi-
nant au plus tard le 30 avril 1920 ; et elle
ne donne pas au gouvernement le pouvoir
d'enrôler un seul soldat nouveau.
Dailu Chronicle, 7.3.
La grande guerre est terminée. La Ligue
des Nations est l'idole de l'heure, avec,
comme soutiens principaux, la paix perpé-
tuelle et la réduction des armements. Et
pourtant nous vopons M. Churchill, comme
le fameux Ducrow de vieille renommée,
caracolant autour de l'arène avec ses cinq
chevaux, pour l'entretien et le harnache-
ment desquels il nous demande de lui four-
nir 440 millions de livres. car nous comp-
tons cinq espèces d'armées. Il y a la Grande
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1 ÎT ETRANGERES
Dp GUERRE
1
t N° 1094
Mercredi 12 mars 1919.
1 Bolletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
'QUESTIONS MILITAIRES
-
Il L'ARMISTICE
Les qvff* cwlditionS sont si écra-
santes, n'ont n'y croit pas encore, tant
"'t 13 Pas été exprimées officielle-
lnt : c'es réduite à l'escla-
Vaffi P°Ur un demi-siècle. L'indemnité an-
nn e » e de j2 i, milliards L'indemnité an-
d~ 12 à 15 milliards dépasse de beau-
,niCe crue vin lfiTagne pouvait épargner
rlté Jes Plus b années de sa prospé-
Peuple allemand devra
COmpte Caque année 30 milliards, si on
&tenosett intérieures dues à la
veulent et le budget de l'Etat Les Alliés
veule nt exclu Al,l,emagne du marché
mondial. C'est i l'Allemagne' du marche
atSU* PrésJu p8uerre économique, niée
J~ Présf t Et on ne veut pas nous
co?m(lre danc i e domaine économique seu-
lernentSI le bloleus de la faim persiste en-
sen. le e flemand qui jusqu'à pré-
sent, r,fU";ait le cro re, acquerra la con-
vic !°n qu on veutratteindre ses forces phy-
sioïies PendanL des générations entières.
sani que ia
lep,, que ia France est une grande puis-
se POlItIque a consislfe à affaiblir l'Al-
'erw' Qe, et n le morcellement, à faire
d->i6 Ur>e 18 de petits Etats. La troi-
1141.
unréPubli«?Ue utilise des moyens plus
réavet es que ceux de Richelieu ou de Napo-
9uant a
e¡à x Conditions militaires on savait
t de i>A^nera,ient le désarmement
qui don e, l Allemagne. Les nouveaux dé-
On laesconfirment ce désarmement
®" avoir ,
U SOus des formes particu-
k. J^^t h'utn;v?diantes- On pourrait consi-
dérer eeslrrnementce dl comme le commen-
~e ~n dégne v Ur,ait exiW™6"1 général. L'Allema-
s , avait dû être con-
W^jar la Lieon^ des Nations et si les au-
foen est rrvalent suivi l'exemple, Mais il
rce e2 rien An contraire, la France s'ef-
force dl aiquéri, Un8«Partie de la flotte de
allemandaa?n d'accroître sa force
nouvelles conditions ne se-
rai "alables que pour l'armistice. Mais
vert vi ^6 feInte. Nous connaissons
a viQM. e méthn française ; sous le cou-
pot 11 nDus enlève tout l'im-
Quand fnîcln nos délégués seront
l'i Itlis Quand enfin nos délégués seront
el1 à douter 1 i il n'y aura plus
Ij1 t
d'lion, Peu nCe demande 120 milliards en-
î'stresj>ce i.a^P8 avant la demande
i-6 Lî®» PinaLrIemagne, M. Klotz, mi-
de Il Pinances évaluait, à la Cham-
anÇaise àLt la Somme de 13 à 15 mil-
SSce- i!.e ?DSft-rubis dans le nord de
chnv e!4 venu en mangeant.
le 4iletti celUie chiffre demandé, par la Fran-
C 6st toi d Un compte d'apothicaire ;
a, >% t Suivant »Ï°uv® son exagération :
p fc iQ
tii N a 8uerrn
terre des économistes français
350 Ou 400 milliards la for-
0lit iâ p Pdant la/guerre les Alle-
tr\et} 01re lit m occupe le dixième du
N rÙo£ ir e fra&s °cc«Pé fraction seule-
tnil
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es seul' fraction aurait subi des dom-
u S a 120 milliards, soit un
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premier accord avec Wilson, avant l'ar-
mistice, nous nous sommes engagés à ré-
parer les dégâts de la propriété privée.
Des indemnités de guerre véritables ne de-
vaient donc pas être payées. Or il est évi-
dent que la France cherche à obtenir in-
directement une réelle indemnité de guer-
re.
On veut nous saigner jusqu'au bout.
Lloyd George l'a dit crûment dans son ~dis-
cours, et le baume de Wilson ne pourra
panser nos plaies. Les hommes qui sont à
la tête de l'Allemagne nouvelle ont dé-
claré, avec l'approbation de l'Assemblée
nationale que nous nous priverons volon-
tiers pour avoir la paix, mais que nous
refuserons le déshonneur. Nos ennemis en
ont conclu à un réveil du chauvinisme al-
lemand. On comprend maintenant pour
quoi. Il leur faut une Allemagne qui ne
veut pas faire pénitence, qui constitue
un nouveau danger pour la paix universel-
le, afin de justifier devant le monde leurs
propres exigences qui dépassent toute me-
sure. Seul celui qui ne veut rien entendre
peut douter du nouvel état d'esprit de l'Al-
lemagne. Et c'est à dessein que l'on fait
semblant de voir dans l'indignation du peu-
ple allemand contre la violation qui le me-
nace un néveil du chauvinisme. L'écra-
sante majorité du peuple allemand, qui se
trouve représentée par son nouveau gou-
vernement, désire de tout cœur une paix
du droit, la paix véritable.
Mais à Paris on ne veut pas nous com-
prendre. On nous affaiblit économique-
ment, pour que nous ne puissions plus nous
défendre. On nous aigrit, afin que nous
doutions du Droit. Dans son discours de
Boston, Wilson a indiqué les dangers de
faire naître un tel désespoir. Il doit savoir,
comme aussi les messieurs de Paris, que
ce désespoir ne peut faire éclore que le
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de l'Allemagne un rempart contre le bol-
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creuser en elle la brèche qui le laissera
passer.
Frankfürter Zeitung, 3.3.
ORGANISATION
La marine britannique. — Le budget de
la marine, publié aujourd'hui pour la pre-
mière fois depuis 1914, nous montre une
fois de plus que nous jouissons encore des
privilèges de la guerre. Il s'élève pour
l'année 1919-1920. à près de 150 millions de
livres. La cause du mal est que la fin des
hostilités nous a laissé une marine énorme
qu'il est difficile de réduire tout d'un coup
à des proportions raisonnables. Pour l'an
prochain, le crédit pour constructions, ré-
parations et entretien est de 14 millions
de livres au chapitre du personnel, et 16
millions et demi à celui du matériel ; les
armements et l'aviation s'élèvent à 18 mil-
lions et les adjudications (qui signifient sur-
tout des constructions nouvelles) à 37 mil-
lions 1/2 de livres sterling.
Manchester Guardian, 7.3.
L'armée britannique. — On nous a dit
il y a quelques semaines que l'armée devait
être réduite à un minimum de 900.000 hom-
mes. Ce chiffre a déjà été dépassé et
M. Winston Churchill n'a donné dans son
exposé de lundi aucune indication sur ce
que serait l'effectif de l'armée en temps de
paix. Il a fait remarquer que c'était là une
question qui devait être déterminée par la
politique, et si l'on poursuit la politique ac-
tuelle, on aura besoin d'une armée dont
l'effectif dépassera de beaucoup 1 million
d'hommes. Le gouvernement nous avait
laissé entendre qu'une économie nationale
importante serait réalisée du fait de la ré-
duction de l'armée à un effectif inférieur
à celui d'avant-guerre quand la paix re-
viendrait. Il est maintenant un fait ac-
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fondés. La lutte qui fut menée dans le but
avoué de détruire le militarisme, laissera à
notre pays la charge de maintenir sur pied
une armée beaucoup plus importante que
ne le faisaient l'Allemagne ou la France
avant que la guerre n'éclatât. Une telle
armée ne peut être levée que par conscrip-
tion et le secrétaire d'Etat à la guerre a
observé à ce sujet dans son exposé un si-
lence significatif. Le budget de l'armée et
ceux des services civils ont certainement
dû donner un choc terrible aux optimistes
qui s'attendaient à voir revenir les dépen-
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banqueroute nationale s'est dès maintenant
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Labour Leader. 6.3.
— Dans l'intérêt même du cabinet nous
espérons qu'il va faire de son mieux pour
hâter la paix et pour en fixer les condi-
tions, de manière que l'armée d'occupation
nécessaire ensuite soit petite, et que la ma-
jorité des hommes intéressés par la loi
puisse être démobilisée longtemps avant la
fin d'avril 1920. Ni nous ni au moins un
de nos alliés, ne pouvons nous permettre
de garder un grand nombre d'ouvriers (la
plupart de nos soldats sont des ouvriers)
contre leur gré en exil pour un temps in-
défini, sans grand'chose à faire et exposés
aux vapeurs d'une guerre de classes s'é-
tendant à plus de la moitié de l'Europe.
Manchester Guardian, 7.3.
— Le parti travailliste s'est montré hier
opposé à la loi qui permet au Gouverne-
ment de retenir les hommes sous les dra-
peaux afin de constituer les armées d'oc-
cupation. Ses termes n'autorisent leur
maintien que pour une période se termi-
nant au plus tard le 30 avril 1920 ; et elle
ne donne pas au gouvernement le pouvoir
d'enrôler un seul soldat nouveau.
Dailu Chronicle, 7.3.
La grande guerre est terminée. La Ligue
des Nations est l'idole de l'heure, avec,
comme soutiens principaux, la paix perpé-
tuelle et la réduction des armements. Et
pourtant nous vopons M. Churchill, comme
le fameux Ducrow de vieille renommée,
caracolant autour de l'arène avec ses cinq
chevaux, pour l'entretien et le harnache-
ment desquels il nous demande de lui four-
nir 440 millions de livres. car nous comp-
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