Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-03-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 03 mars 1919 03 mars 1919
Description : 1919/03/03 (T11,N1086). 1919/03/03 (T11,N1086).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62166761
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
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MINISTÊRES
Ala ES DES - 1 N° 1086
AFFAIRES ETRANGERES N° 1086
ET DE LA GUERRE Lundi 3 mars 1919.
—— Lundi 3 mars 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
,
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
-~ Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
l' L'ARMISTICE
att't
,la'«t„de du gouvernement allemand.—
SouvpiTio^rv ent et sa presse, après avoir
si, bllé (je fa aussi insensée qu'ignomi-
ne s e les nouvelles conditions d'armistice.
!îe se sente D » LI>Strès a l'aise. Nous lé
1 ad autant i ement. et poursuivons
~tion~. Us d'intérêt la charmante
, .c Ration mi* n-e^Ue le gouvernement pour
; oî, Pliquen °Shgation où il s'est vu fina-
hostilité de sIgner: Foch aurait repris les
lerne Stilités nt etnous sommes sans défense !
déjà d' P<:tons à ce sujet ce que nous avons
&} lors de la préCédente prolongation
ar ^istiep n
~Ms- De deux choses, l'une: ou
vt^D°s erllis voulaient et veulent l'¡jU-
vrir les hostilités. bien ils ne le veulent
L>S' Us lp ! ^eulent. ils le feraient, ils le
fer~ nt qtle le gouvernement allemand si-
qUe dï nOn l'armistice, rien de plus facile
que d imnrnver Un prétexte, ou même.
de en Passer Dans ce cas. signer n'est
sOUnledtre i v.aleur pratique que de nous
emerit à une profonde et
dâ °Qorant humiliation. Et s'il n'est pas
i e de l'Entente de re-
dans lesim 0 ? P ?5 de l'Entente de re-
Sandre ie,y10st1lités. elle ne le fera pas,
nous ou non les conditions
^istice v?Voris ou non ^s conditions
(~ ttons-nous à la place de
difftellnernisnos ; il leur faut tenir compte des
du gouv le rnaréochal Foch, la peur insensée
d„ gouvern fallemand doit être à coup
sûrun e eJOUlSSant spectacle. Il a pu sans
Peine en deux mots, pousser -;i sCn
alW 8e terroriiï10 ue le gouvernement
iw> d fi a même pas maintenu sa de-
siSnfe de Draw^ngatlon de délai pour la
la bien qUe, comme le ministre Erz-
Phcable 1 a exnrïcsement déclaré, un inex-
plicable e rai, ntis.sement se fût produit dans
POUS 86 fùt produit dans
Pous^^ission des dépêches. Foch a re-
reUres et dem. ,® de Prolongation de 24
es et menao à sa façon de commencer
les Utilité allemand, au lieu
d6 ^elaissPr l1 »u imid!er' allemand, au lieu
POUr la aisse intimider on avait insisté
P°i]ia , Prolnno^gatlon- cette insistance n'au-
n
i U!Va'u :\ Un refus de si-
gner l • l^aie s i Bmyverneruent n'a même pas
r*is0n été faire ce simple geste, bien
Êr-ll rePrise des hostilités pour cette
^°ch « ?e toute vraisemblance.
,rger a , Q
lUi avait que l'interprète de
son fl l^ér* dit expressément que Wil-
^ist
Prlsbce. ¿ri aux nouvelles conditions d'ar-
e- e te constatation d'Erzberger a
Un « m
1Vement » à l'Assemblée
4atioriale Certfû S ce mouvement » a été
amatian et pouvant, mais très peu
r°ndé 'Cap il est évident que les conditions
\^e PonVa^ ier»t être faites sans l'adhésion de
l'or¡ SIon a a SUIte de quels débats cette
^sir% niî ^t-ellp été donnée, nous l'igno-
Sq SUPPoser Ueml îi.; 0n dit qu'il y a lieu
? 0801, qu#
Ê>em"' est iDtéressé pour
Par a r^AnHemagne de l'anéan-
sa part à sauver l'Allemagne de l'anéan-
est ainsi et s'il en était
4 i ainsi sûrement le gouvernement
allemand ne pouvait rien faire de plus
myope et de plus insensé que de céder
toujours. Par cette soumission continuelle
et automatique il a nécessairement cha-
que fois et cette foi's encore, enlevé à
Wilson la possibilité d'intervenir avec suf-
fisamment d'insistance afin d'obtenir en
faveur de l'Allemagne un traitement plus
équitable et plus doux.
Le gouvernement et sa presse parlent
avec un sérieux tragique de la terrible res-
ponsabilité qui incombe au gouvernement
au moment où il s'agit de signer. Cette
responsabilité est réelle, certainement,
mais le gouvernement ne s'est pas montré
à sa hauteur. Il a précipité le pays et le
peuple dans la plus terrible et la plus hon-
teuse situation d'insécurité totale — et cela,
à notre avis, par peur de ses amis, de
Haase à Spartacus. Si, à l'Assemblée na-
tionale, il évoque Foch et la reprise des
hostilités, la raison principale de cette ar-
gumentation est de pallier la crainte qu'il
éprouve en présence de la situation inté-
rieure et de sa situation propre. Le senti-
ment de responsabilité du gouvernement
pourrait contribuer essentiellement à sa
solidité. Notons en passant qu'on raconte
que l'ancien ambassadeur, comte Bernstorff.
est mécontent qu'on ait souscrit sans con-
dition aux exigences de Foch — et il donne
comme raison de son mécontentement que
cette soumission va influencer les prochai-
nes élections dans un sens favorable au
parti populaire national allemand. Comme
argument, c'est réussi ! Par ailleurs l'am-
bassadeur n'a peut-être pas tort!
Tout cela serait très amusant si notre
pays et notre peuple n'en faisaient pas les
frais ! (E. Reventlow).
Deutsche Tageszeitung. 18.2.. soir.
- -0-
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
LES EVENEMENTS DE RUSSIE
L'Angleterre et l'offensive bolcheviste.—
Dans l'Est une puissante armée bolche-
viste avance et menace, par l'invasion de
la Prusse orientale, de semer le désordre
à travers toute l'Europe occidentale. Une
faible résistance seulement peut actuelle-
ment être opposée à l'armée russe. Si im-
portante que soit cette question pour l'Al-
lemagne, c'est avant tout l'Angleterre qui
a intérêt à empêcher l'offensive bolcheviste
d'avancer vers l'Ouest.
Tandis qu'en décembre et en janvier
l'Allemagne eut raison d'un assaut des élé-
ments bolehevistes à l'intérieur du terri-
toire. la force de l'organisme de l'Etat an-
glais n'a pas encore été soumise à une pa-
reille épreuve. Le moment où le mouve-
ment bolcheviste éclatera n'est pas encore
venu, même si de nombreux indices font
prévoir une crise prochaine. Les déclara-
tions du premier ministrte anglais Lloyd
George laissent entrevoir qu'il reconnaît
le progrès de la menace et qu'il est per-
suadé que l'Angleterre aura un violent
combat à livrer contre le bolchevisme.
Si les bolchevistes, venant de Russie, ar-
rivaient à inonder l'Allemagne, toute l'Eu-
rope occidentale perdrait alors le bastion
constitué par la force militaire allemande,
seule capable d'arrèter l'assaut bolcheviste
russe.
Aussi l'Angleterre a-t-elle le plus grand
intérêt à ce que l'Allemagne — et seule
une Allemagne bien armée peut le faire —
ait raison du péril qui s'avance sur l'An-
gleterre et pourrait amener la décomposi-
tion de l'organisme de l'Etat anglais. Mais
jusqu'à présent les puissances de l'Entente
n'ont pas encore voulu comprendre que le
maintien de la puissance militaire de l'Al-
lemagne constitue pour l'empire anglais le
renfort nécessaire, dans un combat pour
l'existence de l'Europe occidentale contre
la Russie bolcheviste.
Il s'agit aussi bien de l'existence des
différents Etats, que de la vie ou de la mort
de tous les milieux bourgeois, jusqu'au
plus petit propriétaire. Non seulement l'An-
gletenre ne veut pas admettre ce point de
vue, mais elle veut condamner l'Allema-
gne à une complète impuissance militaire,
en demandant le désarmement total.
Les Anglais espèrent, avec une faible
armée polonaise, peut-être renforcée par
des troupes de l'Entente, tenir tête à l'as-
saut russe. Mais ici les troupes anglaises
entrent en contact immédiat avec le bol-
chevisme russe, qui cherche avec une habi-
leté incontestable à répandre parmi les
masses ses idées anarchistes et ses théo-
ries de la souveraineté unique de la classe
non possédante. C'est ainsi que l'Allema-
gne a été au seuil de l'abîme et a failli
voir l'anarchie complète à l'intérieur, grâ-
ce à la propagande du gouvernement russe
bolcheviste, dirigée pair des prisonniers
de guerre russes, par des envoyés russes
ou encore avec de l'argent russe.
Les Anglais eux-mêmes ne croient pas
que l'Angleterre, qu'une armée anglo-fran-
çaise seraient moins exposées aux influen-
ces des bolchevistes, puisqu'ils établissent
un barrage au Rhin. précisément pour pré-
server les pays de l'Entente de l'invasion
du bolchevisme. Ils ont même ordonné que
tous les habitants allant d'Allemagne en
Alsace-Lorraine soient soumis à un isole-
ment de quatorze jours, soi-disant contre la
propagation des maladies contagieuses, en
réalité pour empêcher les éléments bolche-
vistes de s'écouler vers l'Ouest.
L'Angleterre donc, qui réussit jusqu'à
présent à retenir loin de son peuple les
propagateurs du mouvement bolcheviste,
va entrer en contact immédiat — si elle
envoie des troupes à la frontière germa-
no-russe. — avec les éléments bolchevis-
tes qui savent répandre partout le venin
d'une politique criminelle. Si plus tard les
armées de l'Entente, avec des contingents
polonais, ne se montrent pas assez fortes
pour arrêter l'avance russe, le passage
sera livré au bolchevisme russe armé. Mais
sans tenir. compte de la possibilité que
les troupes de l'Entente soient contami-
MINISTÊRES
Ala ES DES - 1 N° 1086
AFFAIRES ETRANGERES N° 1086
ET DE LA GUERRE Lundi 3 mars 1919.
—— Lundi 3 mars 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
,
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
-~ Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
l' L'ARMISTICE
att't
,la'«t„de du gouvernement allemand.—
SouvpiTio^rv ent et sa presse, après avoir
si, bllé (je fa aussi insensée qu'ignomi-
ne s e les nouvelles conditions d'armistice.
!îe se sente D » LI>Strès a l'aise. Nous lé
1 ad autant i ement. et poursuivons
~tion~. Us d'intérêt la charmante
, .c Ration mi* n-e^Ue le gouvernement pour
; oî, Pliquen °Shgation où il s'est vu fina-
hostilité de sIgner: Foch aurait repris les
lerne Stilités nt etnous sommes sans défense !
déjà d' P<:tons à ce sujet ce que nous avons
&} lors de la préCédente prolongation
ar ^istiep n
~Ms- De deux choses, l'une: ou
vt^D°s erllis voulaient et veulent l'¡jU-
vrir les hostilités. bien ils ne le veulent
L>S' Us lp ! ^eulent. ils le feraient, ils le
fer~ nt qtle le gouvernement allemand si-
qUe dï nOn l'armistice, rien de plus facile
que d imnrnver Un prétexte, ou même.
de en Passer Dans ce cas. signer n'est
emerit à une profonde et
dâ °Qorant humiliation. Et s'il n'est pas
i e de l'Entente de re-
dans lesim 0 ? P ?5 de l'Entente de re-
Sandre ie,y10st1lités. elle ne le fera pas,
nous ou non les conditions
^istice v?Voris ou non ^s conditions
(~ ttons-nous à la place de
difftellnernisnos ; il leur faut tenir compte des
du gouv le rnaréochal Foch, la peur insensée
d„ gouvern fallemand doit être à coup
sûrun e eJOUlSSant spectacle. Il a pu sans
Peine en deux mots, pousser -;i sCn
alW 8e terroriiï10 ue le gouvernement
iw> d fi a même pas maintenu sa de-
siSnfe de Draw^ngatlon de délai pour la
la bien qUe, comme le ministre Erz-
Phcable 1 a exnrïcsement déclaré, un inex-
plicable e rai, ntis.sement se fût produit dans
POUS 86 fùt produit dans
Pous^^ission des dépêches. Foch a re-
reUres et dem. ,® de Prolongation de 24
es et menao à sa façon de commencer
les Utilité allemand, au lieu
d6 ^elaissPr l1 »u imid!er' allemand, au lieu
POUr la aisse intimider on avait insisté
P°i]ia , Prolnno^gatlon- cette insistance n'au-
n
i U!Va'u :\ Un refus de si-
gner l • l^aie s i Bmyverneruent n'a même pas
r*is0n été faire ce simple geste, bien
Êr-ll rePrise des hostilités pour cette
^°ch « ?e toute vraisemblance.
,rger a , Q
lUi avait que l'interprète de
son fl l^ér* dit expressément que Wil-
^ist
Prlsbce. ¿ri aux nouvelles conditions d'ar-
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Un « m
1Vement » à l'Assemblée
4atioriale Certfû S ce mouvement » a été
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r°ndé 'Cap il est évident que les conditions
\^e PonVa^ ier»t être faites sans l'adhésion de
l'or¡ SIon a a SUIte de quels débats cette
^sir% niî ^t-ellp été donnée, nous l'igno-
Sq SUPPoser Ueml îi.; 0n dit qu'il y a lieu
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Ê>em"' est iDtéressé pour
Par a r^AnHemagne de l'anéan-
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est ainsi et s'il en était
4 i ainsi sûrement le gouvernement
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toujours. Par cette soumission continuelle
et automatique il a nécessairement cha-
que fois et cette foi's encore, enlevé à
Wilson la possibilité d'intervenir avec suf-
fisamment d'insistance afin d'obtenir en
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équitable et plus doux.
Le gouvernement et sa presse parlent
avec un sérieux tragique de la terrible res-
ponsabilité qui incombe au gouvernement
au moment où il s'agit de signer. Cette
responsabilité est réelle, certainement,
mais le gouvernement ne s'est pas montré
à sa hauteur. Il a précipité le pays et le
peuple dans la plus terrible et la plus hon-
teuse situation d'insécurité totale — et cela,
à notre avis, par peur de ses amis, de
Haase à Spartacus. Si, à l'Assemblée na-
tionale, il évoque Foch et la reprise des
hostilités, la raison principale de cette ar-
gumentation est de pallier la crainte qu'il
éprouve en présence de la situation inté-
rieure et de sa situation propre. Le senti-
ment de responsabilité du gouvernement
pourrait contribuer essentiellement à sa
solidité. Notons en passant qu'on raconte
que l'ancien ambassadeur, comte Bernstorff.
est mécontent qu'on ait souscrit sans con-
dition aux exigences de Foch — et il donne
comme raison de son mécontentement que
cette soumission va influencer les prochai-
nes élections dans un sens favorable au
parti populaire national allemand. Comme
argument, c'est réussi ! Par ailleurs l'am-
bassadeur n'a peut-être pas tort!
Tout cela serait très amusant si notre
pays et notre peuple n'en faisaient pas les
frais ! (E. Reventlow).
Deutsche Tageszeitung. 18.2.. soir.
- -0-
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
LES EVENEMENTS DE RUSSIE
L'Angleterre et l'offensive bolcheviste.—
Dans l'Est une puissante armée bolche-
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la Prusse orientale, de semer le désordre
à travers toute l'Europe occidentale. Une
faible résistance seulement peut actuelle-
ment être opposée à l'armée russe. Si im-
portante que soit cette question pour l'Al-
lemagne, c'est avant tout l'Angleterre qui
a intérêt à empêcher l'offensive bolcheviste
d'avancer vers l'Ouest.
Tandis qu'en décembre et en janvier
l'Allemagne eut raison d'un assaut des élé-
ments bolehevistes à l'intérieur du terri-
toire. la force de l'organisme de l'Etat an-
glais n'a pas encore été soumise à une pa-
reille épreuve. Le moment où le mouve-
ment bolcheviste éclatera n'est pas encore
venu, même si de nombreux indices font
prévoir une crise prochaine. Les déclara-
tions du premier ministrte anglais Lloyd
George laissent entrevoir qu'il reconnaît
le progrès de la menace et qu'il est per-
suadé que l'Angleterre aura un violent
combat à livrer contre le bolchevisme.
Si les bolchevistes, venant de Russie, ar-
rivaient à inonder l'Allemagne, toute l'Eu-
rope occidentale perdrait alors le bastion
constitué par la force militaire allemande,
seule capable d'arrèter l'assaut bolcheviste
russe.
Aussi l'Angleterre a-t-elle le plus grand
intérêt à ce que l'Allemagne — et seule
une Allemagne bien armée peut le faire —
ait raison du péril qui s'avance sur l'An-
gleterre et pourrait amener la décomposi-
tion de l'organisme de l'Etat anglais. Mais
jusqu'à présent les puissances de l'Entente
n'ont pas encore voulu comprendre que le
maintien de la puissance militaire de l'Al-
lemagne constitue pour l'empire anglais le
renfort nécessaire, dans un combat pour
l'existence de l'Europe occidentale contre
la Russie bolcheviste.
Il s'agit aussi bien de l'existence des
différents Etats, que de la vie ou de la mort
de tous les milieux bourgeois, jusqu'au
plus petit propriétaire. Non seulement l'An-
gletenre ne veut pas admettre ce point de
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gne à une complète impuissance militaire,
en demandant le désarmement total.
Les Anglais espèrent, avec une faible
armée polonaise, peut-être renforcée par
des troupes de l'Entente, tenir tête à l'as-
saut russe. Mais ici les troupes anglaises
entrent en contact immédiat avec le bol-
chevisme russe, qui cherche avec une habi-
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masses ses idées anarchistes et ses théo-
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non possédante. C'est ainsi que l'Allema-
gne a été au seuil de l'abîme et a failli
voir l'anarchie complète à l'intérieur, grâ-
ce à la propagande du gouvernement russe
bolcheviste, dirigée pair des prisonniers
de guerre russes, par des envoyés russes
ou encore avec de l'argent russe.
Les Anglais eux-mêmes ne croient pas
que l'Angleterre, qu'une armée anglo-fran-
çaise seraient moins exposées aux influen-
ces des bolchevistes, puisqu'ils établissent
un barrage au Rhin. précisément pour pré-
server les pays de l'Entente de l'invasion
du bolchevisme. Ils ont même ordonné que
tous les habitants allant d'Allemagne en
Alsace-Lorraine soient soumis à un isole-
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propagation des maladies contagieuses, en
réalité pour empêcher les éléments bolche-
vistes de s'écouler vers l'Ouest.
L'Angleterre donc, qui réussit jusqu'à
présent à retenir loin de son peuple les
propagateurs du mouvement bolcheviste,
va entrer en contact immédiat — si elle
envoie des troupes à la frontière germa-
no-russe. — avec les éléments bolchevis-
tes qui savent répandre partout le venin
d'une politique criminelle. Si plus tard les
armées de l'Entente, avec des contingents
polonais, ne se montrent pas assez fortes
pour arrêter l'avance russe, le passage
sera livré au bolchevisme russe armé. Mais
sans tenir. compte de la possibilité que
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