Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 01 mars 1919 01 mars 1919
Description : 1919/03/01 (T11,N1085). 1919/03/01 (T11,N1085).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6216675m
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRES
DES
!PP!(IIES ÉTRANGÈRES 1
Er DE LA GUERRE
1
N° 1085
Samedi 1T mars 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
wlum_ Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
r mATS-UNIS
Qe seraif^61116?11 du blocus de l'Allemagne
mett/au Pas simplement destiné à lui per-
lettre d* reprendre son commerce avec
t°us w ,.
s' eu toute liberté. Des faveurs
^Aliema«06' qui doit payer le prix de
mnuonlqUIt:.'S, sont hors de cause. L'Alle-
opra611surveiilance pour un temps
,
jndéfini m?,'- il n'est pas humain de priver
s A l l À mor. j
lesAllerriands de nourriture, ou de les
Maintenir »? tau* des rations de guerre, un
de mii ,
lotii, e Plus qu'il n'est nécessaire. Ils ont
leurs la guerre, en. grande partie parce que
leurs côt , Srande partie parce que
leur8 eàt"s ont été soumises au blocus pen-
ditnt quatre ans, et ils ne peuvent repren-
de Et il ne serait pas sage
POlIr Iuser aux Allemands des lubréflants
Pour leurs chemins de fer, qui doivent
les vivres et les articles essen-
a vie Il leur faut des vêtements, et
Pas raVrtain rnent industriel, si on ne veut
pas les iefon pour une longue période dans
la ^-'penrtnn J une longue période dans
9He pendance des vainqueurs. Maintenant
?"e ;? les AH lernar)ds posent de bonne foi les
ases d'
devrai? gouvernement responsable, on
d'un vrttit pas leur imposer le handicap
Un bloHci! , étroit. Le blocus devrait être
rr}°difié f
rn~r c. de façon, à permettre le trafic par
qui fournira les aliments dont il y a
!.n!a hesoin -mPéneux. et aussi ce qui est né-
HSSaire h , rePrise de l'activité de l'in-
et lt a natIOnale. Sur les stocks de blé,
A.u autrp0 produits que possède l'Améri-
notre et qUI sont supérieurs aux besoins de
n ul,e Peuni-e i suffisants, si on en règle
d'strib U?A n' comme il convient, pour
"er es rnisùres européennes, on doit
Po uvoir prendre ds quoi ravitailler notre
h iw(!'.en eiinpm t Anfleterre ne dépend pas
J'^iement dn ^ *s [titres ~r unents. Elle peut se fournir en
?nce aniii.i? Argentine, et a en consé-
yX'eUe ~an,,' quelques-uns des contrats
e assés avec nous. Il n'y a plus
qUe "0 es ralS.ons ni de raisons politiques
h" [' \Ir- le iH
t'ttrtie d ion!" nis n'exportent pas une
POUrra fe leur SUrPlus pour l'Allemagne,qui
Poit,ra fonrr^J POur Ie transporter les navi-
ra S ^archnC[ll'e"e n'aura pas livrés.
ro,)abl™ 1 qu'elle n'aura pas livrés,
On !l payer ce qu'elle recevra.
On bl'OCUS y devrait pas être un obstacle.
Chl !r°nt l'ÎAiu re des mesures qui empê-
£ ?ft^XQUU nnRne d'obtenir des avanta-
n a pas droit, et qui proté-
B Ne/f, es iritérats des Alliés. (Ed.).
ive, ûrh Times, 26 1
aîda?e , Après
nos rm; d'inquiétude au sujet de la
e des aliment.s dans le monde, il est
":tlll sant de voir que nos hommes
(pj'ift se dpLaa ^ent aujourd'hui avec in-
quétude cp !« îU vont faire de avec in-
de nos ressource quil-s vont faire de l'excédent
CS- Rn augmentant la pro-
^ntr! P'iissanni^N nous av0ns fait passer1
fctu(iA d exportation des matières
millions de livres par mois
J h 4,ftA millions en 1919. Nos Alliés
ne kuvent en acheter autant, maintenant
qu'ils ne sont plus obligés d'accumuler des
stocks à titre de précaution contre la guerre
sous-marine. D'autre part, ils ont accès à
des marchés moins chers. Les neutres ne
peuvent non plus acheter nos provisions.
Les Allemands et les Russes, c'est sûr,
meurent faute de matières grasses, mais
qui ose proposer qu'on lève le blocus, et
qu'on leur permette d'acheter notre sur-
plus de matières grasses ? Hoover l'ose
presque, mais pas tout à fait ; il espère
que la paix sera signée de bonne heure, ce
qui aurait le même résultat. En attendant
nous irons gaiement à une catastrophe
sur le marché des denrées alimentaires.
New Republic, 1.2.
Les créances sur l'Europe. — Les jour-
naux ont annoncé l'envoi d'un nouveau
navire chargé de vivres à destination de
l'Europe, en même temps que l'adoption
par le Sénat d'un crédit de cent millions
de dollars pour venir en aide aux popula-
tions aflamées des pays autres que les Em-
pires Centraux.
Nous accepterons prdbablement des
bons du Trésor du gouvernement de Ser-
bie. En Turquie, on nous offre des tabacs,
qui ont une valeur marchande; il n'est que
justice — digne de Salomon — de faire
payer à la Turquie ce qui va aux Armé-
niens. Dès que la Roumanie recommen-
cera l'exportation du pétrole, nous aurons
l'argent étranger dont elle sera payée.
Quant à la Pologne, nous pourrions nous
payer avec les cent millions de marks que
la nouvelle république vient de rassembler
par souscription nationale : mais nous n'en
voudrons pas, car ces marks sortent des
presses allemandes ; nous nous contente-
rons plutôt de bons du Trésor de la Nation,
garantis par les premiers bénéfices qu'elle
tirera de sa prochaine moisson ; faisons
crédit à l'agriculture polonaise, et la Polo-
gne s'y retrouvera — l'Europe centrale
aussi. En Bohême, nous pourrions traiter
pour du sucre ; mais nous ne le ferons pas.
Il est bien plus probable que nous, accep-
terons des garanties de la nouvelle républi-
que Tchéco-Slovaque. De même, nous nous
contenterons de la signature yougo-slave
pour les produits que nous enverrons en
Dalmatie et autres zones.
Boston Transcript, 24.1.
—. Mais voici un autre aspect de la Con-
férence de la Paix. Et ici, il ne peut être
question d'attendre. Car nous voici empor-
tés, à la dérive, dans des eaux dangereu-
ses — dangereuses, au point de vue amé-
ricain. Je fais allusion à la liquidation
financière de la guerre. Si les projets de
quelques-uns de nos alliés sont adoptés,
l'Amérique, pour en finir, supportera une
bien plus forte part des dépenses de la
guerre qu'aucun Américain ne peut s'ima-
giner. Le Congrès devrait bien examiner
d'urgence où en sont nos rapports finan-
ciers avec nos alliés.
Pour dire ce qui est, quelques-uns de nos
alliés sont enclins à considérer comme un
cadeau toutes ces avances d'argent que
ncus leur avons faites en tant que prêts.
Ce n'est encore là qu'un aspect de la si-
tuation. Que le Congrès examine bien cha-
que dollar qui quitte notre trésorerie, à
partir de maintenant Nous ne devrions
plus prêter à l'Europe. Il se peut que nous
ayons à faire des cadeaux, mais faisons-
les alors en toute connaissance de cause.-
(Mark Sulivan).
Colliers Weelily, 1.2.
Tonnage et politique mondiale. — Le
Bureau de la Navigation a actuellement
sous son contrôle plus de 2.000 navires,
d'une portée en lourd d'environ 10 millions
de tonnes. Si on continue sans modifica-
tions l'exécution du programme de cons-
truction, les Etats-Unis posséderont en
1920 une marine marchande de 25 millions
de tonnes. Cela équivaut à un tiers du ton-
nage mondial au début de la guerre, et
mettra les Etats-Unis sur le même rang
que la Grande-Bretagne pour le commerce
transocéaltique,.. L'élévation soudaine de
la marine marchande américaine au pre-
mier rang des marines marchandes da
monde pose pour l'après-guerre des ques-
tions internationales pleines de possibili-
tés infinies, particulièrement pour nos re-
lations avec le Japon et l'Angleterre. Le
Japon 'a, plus peut-être que n'importe
lequel des Alliés, tiré parti de la guerre
pour développer ses intérêts politiques et
économiques. Les Compagnies japonaises
ont pratiquement monopolisé le commerce
du Pacifique. Sans avoir à subir une aug-
mentation correspondante dans le prix de
l'exploitation, les Japonais ont bénéficié de
l'énorme accroissement du prix des frets.
Leurs compagnies ont prospéré et se
sont développées, et un groupe puis-
sant d'armateurs millionnaires a fait son
apparition au Japon. Avec le retour des
conditions normales, les Etats-Unis vou-
dront certainement utiliser une partie de
leur tonnage pour faire du commerce avec
l'Orient. Les Japonais voudront, sans
doute, essayer de garder la position favo-
rable qu'ils occupent dans le commerce de
notre côte du Pacifique. Les tentatives que
nous ferons pour voter des lois qui favo-
risent notre marine marchande rencontre-
ront sans doute des résistances diplomati-
ques, et amèneront sans doute des repré-
sailles commerciales, et il pourra en résul-
ter des sentiments d'hostilité. C'est avec la
Grande-Bretagne, toutefois que se présen-
tera après la guerre la rivalité commer-
ciale la plus aiguë, à moins que le traité
de paix ne prévoie une certaine organisa-
tion internationale, ou une mise en com-
mun des intérêts dans un esprit amical. Le
Bureau américain de la navigation encou-
rage une politique d'expansion commercia-
le. Le commerce américain jette des re-
gards avides sur - les marchés étrangers,
pour y écouler les produits de nos in-
dustries stimulées par la guerre. Le règle-
ment de nos relations maritimes avec la
Grande-Bretagne ne peut être différé qu'au
prix des plus grands dangers. La fin de
la guerre laisse la puissance qui a la mal-
trise des mers en possession de le su-
prématie politique et économique. Mais,
DES
!PP!(IIES ÉTRANGÈRES 1
Er DE LA GUERRE
1
N° 1085
Samedi 1T mars 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
wlum_ Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
r mATS-UNIS
Qe seraif^61116?11 du blocus de l'Allemagne
mett/au Pas simplement destiné à lui per-
lettre d* reprendre son commerce avec
t°us w ,.
s' eu toute liberté. Des faveurs
^Aliema«06' qui doit payer le prix de
mnuonlqUIt:.'S, sont hors de cause. L'Alle-
opra611surveiilance pour un temps
,
jndéfini m?,'- il n'est pas humain de priver
s A l l À mor. j
lesAllerriands de nourriture, ou de les
Maintenir »? tau* des rations de guerre, un
de mii ,
lotii, e Plus qu'il n'est nécessaire. Ils ont
leurs la guerre, en. grande partie parce que
leurs côt , Srande partie parce que
leur8 eàt"s ont été soumises au blocus pen-
ditnt quatre ans, et ils ne peuvent repren-
de Et il ne serait pas sage
POlIr Iuser aux Allemands des lubréflants
Pour leurs chemins de fer, qui doivent
les vivres et les articles essen-
a vie Il leur faut des vêtements, et
Pas raVrtain rnent industriel, si on ne veut
pas les iefon pour une longue période dans
la ^-'penrtnn J une longue période dans
9He pendance des vainqueurs. Maintenant
?"e ;? les AH lernar)ds posent de bonne foi les
ases d'
devrai? gouvernement responsable, on
d'un vrttit pas leur imposer le handicap
Un bloHci! , étroit. Le blocus devrait être
rr}°difié f
rn~r c. de façon, à permettre le trafic par
qui fournira les aliments dont il y a
!.n!a hesoin -mPéneux. et aussi ce qui est né-
HSSaire h , rePrise de l'activité de l'in-
et lt a natIOnale. Sur les stocks de blé,
A.u autrp0 produits que possède l'Améri-
notre et qUI sont supérieurs aux besoins de
n ul,e Peuni-e i suffisants, si on en règle
d'strib U?A n' comme il convient, pour
"er es rnisùres européennes, on doit
Po uvoir prendre ds quoi ravitailler notre
h iw(!'.en eiinpm t Anfleterre ne dépend pas
J'^iement dn ^
?nce aniii.i? Argentine, et a en consé-
yX'eUe ~an,,' quelques-uns des contrats
e assés avec nous. Il n'y a plus
qUe "0 es ralS.ons ni de raisons politiques
h" [' \Ir- le iH
t'ttrtie d ion!" nis n'exportent pas une
POUrra fe leur SUrPlus pour l'Allemagne,qui
Poit,ra fonrr^J POur Ie transporter les navi-
ra S ^archnC[ll'e"e n'aura pas livrés.
ro,)abl™ 1 qu'elle n'aura pas livrés,
On !l payer ce qu'elle recevra.
On bl'OCUS y devrait pas être un obstacle.
Chl !r°nt l'ÎAiu re des mesures qui empê-
£ ?ft^XQUU nnRne d'obtenir des avanta-
n a pas droit, et qui proté-
B Ne/f, es iritérats des Alliés. (Ed.).
ive, ûrh Times, 26 1
aîda?e , Après
nos rm; d'inquiétude au sujet de la
e des aliment.s dans le monde, il est
(pj'ift se dpLaa ^ent aujourd'hui avec in-
quétude cp !« îU vont faire de avec in-
de nos ressource quil-s vont faire de l'excédent
CS- Rn augmentant la pro-
fctu(iA d exportation des matières
millions de livres par mois
J h 4,ftA millions en 1919. Nos Alliés
ne kuvent en acheter autant, maintenant
qu'ils ne sont plus obligés d'accumuler des
stocks à titre de précaution contre la guerre
sous-marine. D'autre part, ils ont accès à
des marchés moins chers. Les neutres ne
peuvent non plus acheter nos provisions.
Les Allemands et les Russes, c'est sûr,
meurent faute de matières grasses, mais
qui ose proposer qu'on lève le blocus, et
qu'on leur permette d'acheter notre sur-
plus de matières grasses ? Hoover l'ose
presque, mais pas tout à fait ; il espère
que la paix sera signée de bonne heure, ce
qui aurait le même résultat. En attendant
nous irons gaiement à une catastrophe
sur le marché des denrées alimentaires.
New Republic, 1.2.
Les créances sur l'Europe. — Les jour-
naux ont annoncé l'envoi d'un nouveau
navire chargé de vivres à destination de
l'Europe, en même temps que l'adoption
par le Sénat d'un crédit de cent millions
de dollars pour venir en aide aux popula-
tions aflamées des pays autres que les Em-
pires Centraux.
Nous accepterons prdbablement des
bons du Trésor du gouvernement de Ser-
bie. En Turquie, on nous offre des tabacs,
qui ont une valeur marchande; il n'est que
justice — digne de Salomon — de faire
payer à la Turquie ce qui va aux Armé-
niens. Dès que la Roumanie recommen-
cera l'exportation du pétrole, nous aurons
l'argent étranger dont elle sera payée.
Quant à la Pologne, nous pourrions nous
payer avec les cent millions de marks que
la nouvelle république vient de rassembler
par souscription nationale : mais nous n'en
voudrons pas, car ces marks sortent des
presses allemandes ; nous nous contente-
rons plutôt de bons du Trésor de la Nation,
garantis par les premiers bénéfices qu'elle
tirera de sa prochaine moisson ; faisons
crédit à l'agriculture polonaise, et la Polo-
gne s'y retrouvera — l'Europe centrale
aussi. En Bohême, nous pourrions traiter
pour du sucre ; mais nous ne le ferons pas.
Il est bien plus probable que nous, accep-
terons des garanties de la nouvelle républi-
que Tchéco-Slovaque. De même, nous nous
contenterons de la signature yougo-slave
pour les produits que nous enverrons en
Dalmatie et autres zones.
Boston Transcript, 24.1.
—. Mais voici un autre aspect de la Con-
férence de la Paix. Et ici, il ne peut être
question d'attendre. Car nous voici empor-
tés, à la dérive, dans des eaux dangereu-
ses — dangereuses, au point de vue amé-
ricain. Je fais allusion à la liquidation
financière de la guerre. Si les projets de
quelques-uns de nos alliés sont adoptés,
l'Amérique, pour en finir, supportera une
bien plus forte part des dépenses de la
guerre qu'aucun Américain ne peut s'ima-
giner. Le Congrès devrait bien examiner
d'urgence où en sont nos rapports finan-
ciers avec nos alliés.
Pour dire ce qui est, quelques-uns de nos
alliés sont enclins à considérer comme un
cadeau toutes ces avances d'argent que
ncus leur avons faites en tant que prêts.
Ce n'est encore là qu'un aspect de la si-
tuation. Que le Congrès examine bien cha-
que dollar qui quitte notre trésorerie, à
partir de maintenant Nous ne devrions
plus prêter à l'Europe. Il se peut que nous
ayons à faire des cadeaux, mais faisons-
les alors en toute connaissance de cause.-
(Mark Sulivan).
Colliers Weelily, 1.2.
Tonnage et politique mondiale. — Le
Bureau de la Navigation a actuellement
sous son contrôle plus de 2.000 navires,
d'une portée en lourd d'environ 10 millions
de tonnes. Si on continue sans modifica-
tions l'exécution du programme de cons-
truction, les Etats-Unis posséderont en
1920 une marine marchande de 25 millions
de tonnes. Cela équivaut à un tiers du ton-
nage mondial au début de la guerre, et
mettra les Etats-Unis sur le même rang
que la Grande-Bretagne pour le commerce
transocéaltique,.. L'élévation soudaine de
la marine marchande américaine au pre-
mier rang des marines marchandes da
monde pose pour l'après-guerre des ques-
tions internationales pleines de possibili-
tés infinies, particulièrement pour nos re-
lations avec le Japon et l'Angleterre. Le
Japon 'a, plus peut-être que n'importe
lequel des Alliés, tiré parti de la guerre
pour développer ses intérêts politiques et
économiques. Les Compagnies japonaises
ont pratiquement monopolisé le commerce
du Pacifique. Sans avoir à subir une aug-
mentation correspondante dans le prix de
l'exploitation, les Japonais ont bénéficié de
l'énorme accroissement du prix des frets.
Leurs compagnies ont prospéré et se
sont développées, et un groupe puis-
sant d'armateurs millionnaires a fait son
apparition au Japon. Avec le retour des
conditions normales, les Etats-Unis vou-
dront certainement utiliser une partie de
leur tonnage pour faire du commerce avec
l'Orient. Les Japonais voudront, sans
doute, essayer de garder la position favo-
rable qu'ils occupent dans le commerce de
notre côte du Pacifique. Les tentatives que
nous ferons pour voter des lois qui favo-
risent notre marine marchande rencontre-
ront sans doute des résistances diplomati-
ques, et amèneront sans doute des repré-
sailles commerciales, et il pourra en résul-
ter des sentiments d'hostilité. C'est avec la
Grande-Bretagne, toutefois que se présen-
tera après la guerre la rivalité commer-
ciale la plus aiguë, à moins que le traité
de paix ne prévoie une certaine organisa-
tion internationale, ou une mise en com-
mun des intérêts dans un esprit amical. Le
Bureau américain de la navigation encou-
rage une politique d'expansion commercia-
le. Le commerce américain jette des re-
gards avides sur - les marchés étrangers,
pour y écouler les produits de nos in-
dustries stimulées par la guerre. Le règle-
ment de nos relations maritimes avec la
Grande-Bretagne ne peut être différé qu'au
prix des plus grands dangers. La fin de
la guerre laisse la puissance qui a la mal-
trise des mers en possession de le su-
prématie politique et économique. Mais,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.92%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.92%.
- Collections numériques similaires Régnauld de Lannoy de Bissy Richard de Régnauld de Lannoy de Bissy Richard de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Régnauld de Lannoy de Bissy Richard de" or dc.contributor adj "Régnauld de Lannoy de Bissy Richard de")France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
- Auteurs similaires Régnauld de Lannoy de Bissy Richard de Régnauld de Lannoy de Bissy Richard de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Régnauld de Lannoy de Bissy Richard de" or dc.contributor adj "Régnauld de Lannoy de Bissy Richard de")France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/10
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6216675m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6216675m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6216675m/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6216675m/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6216675m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6216675m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6216675m/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest