Presse et revues
10 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-02-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 18 février 1919 18 février 1919
Description : 1919/02/18 (T11,N1075). 1919/02/18 (T11,N1075).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62166657
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRES
D ES~
APPAI R ES ÉTRANGÈRES
Er DE LA CUERRE
DE LA GUERRE
1 N° 1075
Mardi : 18 février 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
%wuam_ Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque. 1
QUESTIONS MILITAIRES
,
OPERA TIONS
Tho,r^ds et Polonais, — On signale de
¡}Ole n, qu une rencontre entre les troupes
et aIlernandes eut lieu dans la
ta('] de Ottlotsehin. A Alexandrowo un dé-
- Polonais fort d'environ 1.000
lie
''ommes s est avancé vers la gare-frontière
U1- cantre une patrouille alle-
rrande es un en#aigemenl les troupes
P°^nai."p if S(?"^ repliées. L'état de siège
Monais il Thorm. Les bourgeois
~t été ] arrêtés , dans l'affaire de trahison
(>i)I été ]nC^\ es- a l'exception du sous-tré-
*?r>er Ry ■il h-ki. Les combats sur la fron-
'e dp r)
le" ;. dr. Polognr. et de Silésie, continuent ;
s Poionol- s atatquèrent dans la matinée
'lu i fév,„^- °r pl î?Patrouâl],avanr'l'1','nt , en plusieurs points
Une l a la voie ferrée Lissa-Trachenberg.
''He contr ^'t,taque énergique bien appuyée
Par r;ir,Hi
Plus gla arracha à l'adversaire la
Plus n'|.,m , | Partie du terrain conquis. Les
olonais bandes plus ou
moins organisé par des troupes réguliè-
1>0's : 'd't !'le commandement aussi il y a
Plus (l'un;1 ûlIlnonce aussi de Rawitsen
flUe l'inf»rit®r*e ennemi.e est restée in'active
dans la n. est restée inactive
dirigé jx nUIt de m-ercredi. Les Polonais ont
~i.. (les intervalles irréguliers un feu
^w^
^rtiliprîn ^les routes Sarnowko-Gôrchen
Pi'is Sou„ ^°"^aszsclhyn. Notre artillerie a
le Son feu le bois au sud de Sarne et
iri atvoisinant la voie Sarne-Gör-
f;h«n. |)f.n S s combals de mardi l'ennemi
8 ub .de lourdes pertes et a laissé entre
n°s mains < mitrailleuses et 40 prisonniers.
Kreuz-Zeitung 6.2 et
G.2 ——
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
, PRODUCTION
Grèce - GISEMENT DE PÉTROLE — De
Ti r'S' 23 JünVIer: (j n ingénieur français
ti na que le sous-sol de Grèce renferme
tlnUftti Ppes pétrolifères qui seraient la con-
ti nuati fin de celles~ (le Roumanie.
tu de ce les de Roumanie.! Un con-
8f^f !um anJd.^ranc(>-hel lénifiée s'est cons-
iw Pour entreprendre les travaux de pros-
7,tion et
Brési. Typos, [d'Athènes], 24.1.
£ ^a^nVFne des causes des difficultés
a/roduction nationale, c'est
tfonix ï xcesslf des transports et la charge
Dri ^raridr/ h
trou ~~ndp des impôts. Comparés aux
le, les prix des transports bré-
siii ^18 som Lexces^^ ; d'autre part, il est
nér^ et Urgent de réduire les impôts
sur l'importation la consommation et la
oduction. Le nouve consommation et la
l'A.gr~'l Le nouveau ministre brésilien
effet, U ture, le Dr Padua Salles a dit
: « donné notre proteotionnis-
ier 5 cjutpance nous avons cessé d'impor-
ter des produits nous avons cessé d'impor-
\1~r Gille Ults que nous ne pouvons fabri-
tric cher et au prix de grands ef-
forts, pour importer des produits que nous
pourrions fabriquer bon marché et avec de
réels bénéfices, sans nous donner grand
mal. Nous importons des céréales, pour ne
pas importer des allumettes; nous impor-
tons du bétail pour ne pas importer de la
soie. Voyez les impôts sur la consomma-
tion, sans cesse plus élevés qui grèvent les
produits de l'agriculture et de l'élevage. Et
l'impôt d'exportation? Mais heureusement
les Etats de l'Union brésilienne, à ce qu'il
semble, ne sont pas loin m'être convaincus
que la réduction de ces impôts ne leur por-
tera en rien préjudice. Aux taxes peu éle-
vées correspond fréquemment une augmen-
tation considérable de l'exportation, ce qui
produit en retoun une augmentation de re-
venus pour les Etats. »
Si c'était là l'orientation suivie par tous
nos gouvernants, il est clair que le Brésil
ne serait pas, comme l'a montré M. Padua
Salles, un pays riche habité par un peuple
pauvre. Malheureusement le ministère de
l'Agriculture - et nous ne voulons pas en
citer d'autres - n'a jamais été autre chose
qu'une institution parfaitement inutile et
coûteuse, toujours livrée à des mains in-
compétentes et hésitantes. — (Ed.).
Tribuna [de Rio de Janeiro], 16.12.
NAVIGATION
Un service de paquebots du Japon au
Rio de la Plata. — * De Buenos-Aires,
13.12 : La Compagnie maritime japonaise
Osaka Shoshen Kaisha a résolu de créer
une nouvelle ligne de paquebots qui, fai-
sant escale à notre port, desserviront Cuba
et les Etats-Unis pour rentrer au Japon
par le canal de Panama. Le service sera
fait pour commencer par trois navires
courriers, dont le premier doit arriver ici
vers le milieu, de janvier prochain, ayant à
bord des voyageurs et des marchandises
de toutes sortes. Cette ligne sera la plus
longue ligne régulière de vapeurs pour
passagers, car le voyage durera huit mois,
au cours desquels les navires feront es-
cale en Amérique, du Sud, aux Grandes-
Antilles, en Amérique du Nord, sur la côte
de l'Atlantique, puis, après avoir franchi le
canal de Panama, sur la côte américaine
du Pacifique. Il n'est pas difficile que la
Osaka Shoshen Kaisha renforce ce service
par de nouveaux bateaux en même temps
qu'elle créera d'autres lignes pour l'Améri-
que du Sud, car son commerce s'étend con-
tinuellement. Quand à la ligne Yokohama-
Afrique du Sud-Brésil-Buenos-Aires. créée
en 1917 et dont le premier voyage fut ac-
compli par le Tacoma-Mam, aujourd'hui
remplacé par le Daifuku-Màrut elle sera
maintenue avec cinq navires de passagers
et de marchandises. On nous informe qu'il
est fort probable que les navires de cette
ligne feront escale à Montevideo, car les
groupements commerciaux de la capitale
voisine ont demandé à la Osaka Shoshen
Kaisha que ses navires touchent au port
voisin, et le gouvernement uruguayen a
promis toutes sortes de facilités pour que
Montevideo soit compris parmi les ports
d'escale.
Tribuna Popular de Montevideo 13.12.
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
✓
ORIGINES ET RESPONSABILITES
DE LA GUERRE
La défense de l'Allemagne. — * Les élec-
tions à l'Assemblée nationale ont visible-
ment accaparé l'intérêt, si bien que l'ou-
verture imminente des négociations, de
paix a été repoussée à l'arrière-plan. Ce se-
rait exprimer un truisme que de perdre
un seul mot pour en faire remarquer toute
l'importance pour l'avenir de l'Allemagne ;
Le Gouvernement d'empire a déjà fait con-
naître les noms de ceux qui auraient à re-
présenter l'Allemagne dans ces négociations
et les directives données aux délégués alle-
mands. Autant qu'il est possible de porter
un jugement, étant donné le caractère très
sommaire de ces directives, ces plans du
gouvernement d'empire pourraient diffici-
lement donner matière à inquiétude : par
contre, d'après ce que l'on sait des négo-
ciations entre nous et les puissances enne-
mies on ne peut se défaire de la criainte que,
si nos délégués s'en tiennent, au cours des
négociations, aux directives qui leur ont été
données, ils ne se rendent peut-être coupa-
bles d'un gros péché d'omission, qui
pourrait avoir une influence décisive et né-
faste sur l'issue des négociations. Car le dis-
cours pair lequel le Président de la Républi-
que française a ouvert les discussions pré-
paratoires entre les puissances de l'Entente
ne permet pas de douter de l'intention, tout
au moins de celle de nos adversaires d'Eu-
rope occidentale, de conduire les négocia-
tions en partant de l'idée générale que FAL
lemagne doit être punie pour avoir dé-
chaîné la guerre mondiale et qu'il faut, en
l'affaiblissant politiquement et économique-
ment, la mettre hors d'état de troubler a
nouveau la paix du monde. Une telle mise
en scène des négociations de paix serait
pour nous d'autant plus dangereuse que
le président Wilson est d'avis, lui aussi,
à en juger par son discours ,de Rome, que
l'Allemagne avait l'intention de faire triom-
pher plus rapidement, par la force des ar-
mes. son offensive industrielle et commer-
ciale. Le point de vue de l'opinion pu-
blique aux Etats-Unis est sans doute ana-
logue. Les négociations de paix doivent,
malgré quelques restrictions, être publi-
ques Si donc, du côté allemand, on ne
s'élève pas à temps et avec énergie contre
cette interprétation de la responsabilité de
la guerre mondiale, l'idée défavorable que
se font actuellement de l'Allemagne aussi
bien le Président Wilson que le peuple des
Etats-Unis se confirmerait, alors qu'au
contraire la mise des choses au point amè-
nerait nécessairement aux Etats-Unis com-
me chez le président Wilson un revire- ,
ment en notre faveur qui nous serait pré-
cieux pour les négociations de paix. Le
président Poincaré a déclaré sans amba-
ges dans son discours d'inauguration que
de nouvelles enquêtes sur la responsabilité
D ES~
APPAI R ES ÉTRANGÈRES
Er DE LA CUERRE
DE LA GUERRE
1 N° 1075
Mardi : 18 février 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
%wuam_ Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque. 1
QUESTIONS MILITAIRES
,
OPERA TIONS
Tho,r^ds et Polonais, — On signale de
¡}Ole n, qu une rencontre entre les troupes
et aIlernandes eut lieu dans la
ta('] de Ottlotsehin. A Alexandrowo un dé-
- Polonais fort d'environ 1.000
lie
''ommes s est avancé vers la gare-frontière
U1- cantre une patrouille alle-
rrande es un en#aigemenl les troupes
P°^nai."p if S(?"^ repliées. L'état de siège
Monais il Thorm. Les bourgeois
~t été ] arrêtés , dans l'affaire de trahison
(>i)I été ]nC^\ es- a l'exception du sous-tré-
*?r>er Ry ■il h-ki. Les combats sur la fron-
'e dp r)
le" ;. dr. Polognr. et de Silésie, continuent ;
s Poionol- s atatquèrent dans la matinée
'lu i fév,„^- °r pl î?
Une l a la voie ferrée Lissa-Trachenberg.
''He contr ^'t,taque énergique bien appuyée
Par r;ir,Hi
Plus gla arracha à l'adversaire la
Plus n'|.,m , | Partie du terrain conquis. Les
olonais bandes plus ou
moins organisé par des troupes réguliè-
1>0's : 'd't !'le commandement aussi il y a
Plus (l'un;1 ûlIlnonce aussi de Rawitsen
flUe l'inf»rit®r*e ennemi.e est restée in'active
dans la n. est restée inactive
dirigé jx nUIt de m-ercredi. Les Polonais ont
~i.. (les intervalles irréguliers un feu
^w^
^rtiliprîn ^les routes Sarnowko-Gôrchen
Pi'is Sou„ ^°"^aszsclhyn. Notre artillerie a
le Son feu le bois au sud de Sarne et
iri atvoisinant la voie Sarne-Gör-
f;h«n. |)f.n S s combals de mardi l'ennemi
8 ub .de lourdes pertes et a laissé entre
n°s mains < mitrailleuses et 40 prisonniers.
Kreuz-Zeitung 6.2 et
G.2 ——
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
, PRODUCTION
Grèce - GISEMENT DE PÉTROLE — De
Ti r'S' 23 JünVIer: (j n ingénieur français
ti na que le sous-sol de Grèce renferme
tlnUftti Ppes pétrolifères qui seraient la con-
ti nuati fin de celles~ (le Roumanie.
tu de ce les de Roumanie.! Un con-
8f^f !um anJd.^ranc(>-hel lénifiée s'est cons-
iw Pour entreprendre les travaux de pros-
7,tion et
Brési. Typos, [d'Athènes], 24.1.
£ ^a^nVFne des causes des difficultés
a/roduction nationale, c'est
tfonix ï xcesslf des transports et la charge
Dri ^raridr/ h
trou ~~ndp des impôts. Comparés aux
le, les prix des transports bré-
siii ^18 som Lexces^^ ; d'autre part, il est
nér^ et Urgent de réduire les impôts
sur l'importation la consommation et la
oduction. Le nouve consommation et la
l'A.gr~'l Le nouveau ministre brésilien
effet, U ture, le Dr Padua Salles a dit
: « donné notre proteotionnis-
ier 5 cjutpance nous avons cessé d'impor-
ter des produits nous avons cessé d'impor-
\1~r Gille Ults que nous ne pouvons fabri-
tric cher et au prix de grands ef-
forts, pour importer des produits que nous
pourrions fabriquer bon marché et avec de
réels bénéfices, sans nous donner grand
mal. Nous importons des céréales, pour ne
pas importer des allumettes; nous impor-
tons du bétail pour ne pas importer de la
soie. Voyez les impôts sur la consomma-
tion, sans cesse plus élevés qui grèvent les
produits de l'agriculture et de l'élevage. Et
l'impôt d'exportation? Mais heureusement
les Etats de l'Union brésilienne, à ce qu'il
semble, ne sont pas loin m'être convaincus
que la réduction de ces impôts ne leur por-
tera en rien préjudice. Aux taxes peu éle-
vées correspond fréquemment une augmen-
tation considérable de l'exportation, ce qui
produit en retoun une augmentation de re-
venus pour les Etats. »
Si c'était là l'orientation suivie par tous
nos gouvernants, il est clair que le Brésil
ne serait pas, comme l'a montré M. Padua
Salles, un pays riche habité par un peuple
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l'Agriculture - et nous ne voulons pas en
citer d'autres - n'a jamais été autre chose
qu'une institution parfaitement inutile et
coûteuse, toujours livrée à des mains in-
compétentes et hésitantes. — (Ed.).
Tribuna [de Rio de Janeiro], 16.12.
NAVIGATION
Un service de paquebots du Japon au
Rio de la Plata. — * De Buenos-Aires,
13.12 : La Compagnie maritime japonaise
Osaka Shoshen Kaisha a résolu de créer
une nouvelle ligne de paquebots qui, fai-
sant escale à notre port, desserviront Cuba
et les Etats-Unis pour rentrer au Japon
par le canal de Panama. Le service sera
fait pour commencer par trois navires
courriers, dont le premier doit arriver ici
vers le milieu, de janvier prochain, ayant à
bord des voyageurs et des marchandises
de toutes sortes. Cette ligne sera la plus
longue ligne régulière de vapeurs pour
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au cours desquels les navires feront es-
cale en Amérique, du Sud, aux Grandes-
Antilles, en Amérique du Nord, sur la côte
de l'Atlantique, puis, après avoir franchi le
canal de Panama, sur la côte américaine
du Pacifique. Il n'est pas difficile que la
Osaka Shoshen Kaisha renforce ce service
par de nouveaux bateaux en même temps
qu'elle créera d'autres lignes pour l'Améri-
que du Sud, car son commerce s'étend con-
tinuellement. Quand à la ligne Yokohama-
Afrique du Sud-Brésil-Buenos-Aires. créée
en 1917 et dont le premier voyage fut ac-
compli par le Tacoma-Mam, aujourd'hui
remplacé par le Daifuku-Màrut elle sera
maintenue avec cinq navires de passagers
et de marchandises. On nous informe qu'il
est fort probable que les navires de cette
ligne feront escale à Montevideo, car les
groupements commerciaux de la capitale
voisine ont demandé à la Osaka Shoshen
Kaisha que ses navires touchent au port
voisin, et le gouvernement uruguayen a
promis toutes sortes de facilités pour que
Montevideo soit compris parmi les ports
d'escale.
Tribuna Popular de Montevideo 13.12.
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
✓
ORIGINES ET RESPONSABILITES
DE LA GUERRE
La défense de l'Allemagne. — * Les élec-
tions à l'Assemblée nationale ont visible-
ment accaparé l'intérêt, si bien que l'ou-
verture imminente des négociations, de
paix a été repoussée à l'arrière-plan. Ce se-
rait exprimer un truisme que de perdre
un seul mot pour en faire remarquer toute
l'importance pour l'avenir de l'Allemagne ;
Le Gouvernement d'empire a déjà fait con-
naître les noms de ceux qui auraient à re-
présenter l'Allemagne dans ces négociations
et les directives données aux délégués alle-
mands. Autant qu'il est possible de porter
un jugement, étant donné le caractère très
sommaire de ces directives, ces plans du
gouvernement d'empire pourraient diffici-
lement donner matière à inquiétude : par
contre, d'après ce que l'on sait des négo-
ciations entre nous et les puissances enne-
mies on ne peut se défaire de la criainte que,
si nos délégués s'en tiennent, au cours des
négociations, aux directives qui leur ont été
données, ils ne se rendent peut-être coupa-
bles d'un gros péché d'omission, qui
pourrait avoir une influence décisive et né-
faste sur l'issue des négociations. Car le dis-
cours pair lequel le Président de la Républi-
que française a ouvert les discussions pré-
paratoires entre les puissances de l'Entente
ne permet pas de douter de l'intention, tout
au moins de celle de nos adversaires d'Eu-
rope occidentale, de conduire les négocia-
tions en partant de l'idée générale que FAL
lemagne doit être punie pour avoir dé-
chaîné la guerre mondiale et qu'il faut, en
l'affaiblissant politiquement et économique-
ment, la mettre hors d'état de troubler a
nouveau la paix du monde. Une telle mise
en scène des négociations de paix serait
pour nous d'autant plus dangereuse que
le président Wilson est d'avis, lui aussi,
à en juger par son discours ,de Rome, que
l'Allemagne avait l'intention de faire triom-
pher plus rapidement, par la force des ar-
mes. son offensive industrielle et commer-
ciale. Le point de vue de l'opinion pu-
blique aux Etats-Unis est sans doute ana-
logue. Les négociations de paix doivent,
malgré quelques restrictions, être publi-
ques Si donc, du côté allemand, on ne
s'élève pas à temps et avec énergie contre
cette interprétation de la responsabilité de
la guerre mondiale, l'idée défavorable que
se font actuellement de l'Allemagne aussi
bien le Président Wilson que le peuple des
Etats-Unis se confirmerait, alors qu'au
contraire la mise des choses au point amè-
nerait nécessairement aux Etats-Unis com-
me chez le président Wilson un revire- ,
ment en notre faveur qui nous serait pré-
cieux pour les négociations de paix. Le
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