Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-02-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 15 février 1919 15 février 1919
Description : 1919/02/15 (T11,N1073). 1919/02/15 (T11,N1073).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6216663d
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
-, MINISTÈRES
t DEs
AppA I KES fiTKANGERES
1 ET DE LA GUERRE
N° 1073
Samedi 15 février 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
- résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
î -- Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
WKSTIONS militaires
L'ARMISTICE
M. prr,i^ ir^er et la cession de la flotte
'L'M'nerciale allemande. - * La masse du
ùe P e, Sleil.iand oppose aux négociations
de paix UIl. fatalisme passif. A tort, car
ilcce n,dr V0n'S déposé les armes que pour
accepter les Principes de Wi~son et nous
les pricipes de Wi'ison la nous
avec énergie que la pro-
ie,ïlPlie p> une (< paix~ du droit » soit
el- -'plie. C'est avee.l(,- même fatalisme que
dUit uPle cOnsidère les négociations eOll-
Suites n'dt' Erzberger, à la tète de la
f°nuuis;'1 prOlondl1 ^ar^c^al Focjh. Avant la dernière
de l'armistice, au milieu de
le¡' , ,.1, un aurait Pu croire qu'on allait par-
des sur n!1 au're ton : le secrétaire d'Etat
('es Affq;.: es etrangères, le comte Brock-
(l°if[.an7:au>. outré des exigences inouïes
«u com nU*Sa^e Finances français,
avait i'e|,USc net de les accepter ; nous res-
IJirions ant qu'enfin notre politique ex-
SiSté (e lU pendant trois mois n'avait con-
sisté q(IvU "<>u-s soumettre complètement,
tait ci tl e mOuellcée par la conscience de la
II:\11ts et nOtre ppuple de 70 millions d'habi-
il ts. et 1 SOI1 droit il la vie. Mais il n'en
lt- e e a. l
u Pas ét aiusi. De nouveau nous avons
nous. p Xlgence des Français qui, pour
ternpsPUfJ\[' de n'ayok soi-disant pas livré à
1>S i (?Como^ves, veulent nous enle-
tesqU s rii'dommagenient un parc gigan-
!f-'sque ,j,, Ola<.:hines agricoles. Et si M. Erz-
'"uayeiuKui un parc gigan-
u °4Ue n es agricoles. Et si M. Erz-
f -1 Pl VU' momenf tromper l'opinion
!'*aisâ nf :(,f:rll'e par les journaux que
p -rUenf0 ( ,. ar'e°i,flé des concessions irn
portantes. ('cla ne change 1k'las ! en rien la
réalité ; ji n r î "s faut absolument livrer ces
^hines; (. livrer ces
! Et ce n'est !pas tout. Le point
compris dans, ^oute sa gravité par pas ete
bnC ; il s' toute sa gravité par le pu-
g- eiQeut de l'accord sur notre ravi-
k s Pour et Par §uite des conditions exi-
tlf)Ils Pour le rendre possible : ces condi-
?* consft !er|t pour nous une véritable
On P le epnnomique.
"It'ur nous Promis des vivres pour une
valeur de 30 millions de dollars, 70.000 ton-
de matière grasses (soit. en tout 1 kilog
par tête ! grasses tonnes de blé, ainsi que
d ait con , enf®. de la farine d'avoine, du
tçl la vï
en Le environ 270.000 tonnes au
tct' i• U nnt e,r^lent cloit. s'effectuer en or ou
"IOh Us }' car la commis-
~T'fn~ n'a Pu obtenir du crédit, ni
^^fnf f'n argent allemand. L'Autriche
^llA^nclp vm la même époque, avait en-
e (je nnVrPar-ers avec la commission
4ip p Olir (- ,Il l'Entente, et avait pu obte-
^èrF°Ul> ol]^ Seu^p ^u^tre fois autant, de ma-
1 Orf' contiv> quatre fois aufant, de ma-
la commission d'armistice doit savoir qu'en
ge p ressentimC1lt cont,re nous est au-
^'ti0 °n^ somme nous obte-
h)lîs des n- écrasants et avec des con-
Pflolement difficiles, une quantité
de vivres qui peut être uti'.e aux malades-
aux enfants et aux nourrices, mais qui dans
l'ensemble n 'améliorera nullement notre
alimentation. Et pour ce beau résultat nous
livrons. toute notre flotte commerciale !
Pour réglementer l'approvisionnement du
monde, l'Entente a créé à Londres un of-
fice qui devra disposer de tout le tonnage
marchand mondial : la flotte allemande
sera placée sous île contrôle de cet office.
La « coopération d'un délégué allemand » a
été, il est vrai, promise. Les bateaux alle-
mands doivent naviguer sous pavillon allié
ou américain. Les Alliés peuvent, « s'ils le
tiennent, pour nécessaire Ii, compléter l'équi-
page des navires ou le remplacer, c'est-à-
dire qu'ils peuvent l'envoyer chez eux sans
nourriture les marins allemands et installer
b's leurs sur nos bâtiments. Une « indemnité
convenable » est « promise » pour l'utilisa-
tion des bateaux. Mais l'accord n'en parle
pas : il ne dit pas davantage si les navires
rentreront dans les ports allemands ni
quand Tout ce qui reste de notre flotte de
commerce se trouve à la disposition de l'En-
tente pour toute la durée de l'armistice,
2 millions 1/2 de tonnes- contre 270.000 ton-
nes de vivres! Et notre flotte de commerce
constituait le plus fort appoint à l'actif de
notre bilan économique futur. Si nous per-
dons nos bâtiments (et on ne peut prévoir
quand ils nous reviendront, si nous les li-
vrons actuellement), nous pouvons nous de-
mander comment notre approvisionnement
en vivres, notre importation de matières
premières, notre commerce extérieur, no-
tre exportation de marchandises pourront
s'effectuer de manière à assurer notre vie.
Avec nos navires nous cédons à l'Entente
un de nos plus importants et des plus né-
cessaires moyens d'existence, pour une tar-
tine de beurre exactement ! Te) est le traité
qu'a signé M. Erzberger dans le wagon-sa-
lon du maréchal l'och, à l'effroi de tous les
hommes compétents, vingt minutes après
l'arrivée à Trêves des spécialistes hanséa-
tiques, qui n'étaient pas au courant et qui
ne pouvaient coopérer sérieusement. Si le
peuple allemand doit être ruiné jusqu'au
bout, s'il doit perdre toute possibilité de ré-
tablir sa vie économique, c'est- bien ainsi
qu'il faut agir M. Erzherger ne s'est pas
rendu compte de la portée de ses actes. Il
n'a pas été à la hauteur de la tâche énor-
me, que, dans un moment de surexcitation
et de précipitation, lui confia l'ancien chan-
celier, le prince Max de Bade; il était aussi
impropre que possible à remplir cette mis-
sion, Alors le poids écrasant de la respon-
sabilité retombe sur ceux qui ont toujours
continué à laisser à des incapables la mis-
sion de protéger l'avenir- de l'Allemagne,
sur le gouvernement des cinq commissaires
du peuple et sur le secrétaire d'Etat des
Affaires étrangères.
Il faut avant tout poser une question et
la répéter jusqu'à ce que la réponse soit
nette. De quel droit M. Erzberger dispose-
t-il de la flotte commerciale allemande ? Qui
lui en a donné le pouvoir ? Qui est encore
responsable d'avoir donné plein pouvoir à
Erzberger, de le laisser encore en fonc-
tions ? Qui donne des, instructions au négo-
ciateur ? A moins que celui-ci ne juge point
nécessaire de prendre des instructions, mais
agisse à sa guise ? Le peuple allemand de-
vrait le savoir une fois pour toutes. Com-
me le Conseil central, créé pour contrôler
les actes du gouvernement était sans doute
occupé à des affaires plus importantes, c'est
à l'Assemblée nationale de demander des
comptes. Il est intolérable que des inca-
pables continuent à rester en fonctions,
pour diriger l'Allemagne plus profondément
dans l'abîme. L'Assemblée nationale doit de-
mander au gouvernement de l'Empire, et en
particulier au secrétaire d'Etat aux Affaires
étrangères, ce que nous réserve la suite des
négociations jusqu'à la conclusion de la paix.
L'Allemagne a besoin de vivres et de ma-
tières premières nécessaires à son industrie,
pour pouvoir enfin remettre en marche le
moteur de sa vie économique, pour enrayer
le chômage et éviter l'effondrement mena-
çant de toute notre vie économique ; et
l'Entente qui n'a que trop de bonnes rai-
sons pour craindre le bolchevlme et qui
espère obtenir de nous une production in-
tense devrait cependant s'intéresser à notre
cause Mais des négociations n'ont pas en-
core été engagées à ce sujet. L'accord de
janvier a porté ses fruits : jamais plus la
prolongation de l'armistice ne nous infli-
gera de pareilles conditions : plutôt la mi-
sère que nous devrions supporter si on ne
nous livrait pas de vivres et de matières
premières, que la misère plus noire encore
que nous feraient endurer pour un avenir
lointain les conditions établies par les dic-
tateurs militaires de l'Entente ! — Ce n'est
pas toul.- Il faut en finir, avec ces prolon-
gations d'armistice pour un délai insuffi-
sant, et, avec leurs conditions dont la ri-
gueur s'accroît chaque fois. En décembre
nous avons eu l'outrageux accord financier,
en janvier, par punition, la cession des
machines agricoles et la livraison de notre
flotte de commerce ; que nous réserve le
17 février, date d'expiration de l'armistice ?
En sera-t-il ainsi toutes les quatre se-
maines jusqu à la conclusion de la paix ?
En adoptant la méthode d'Erzberger, et si
la paix est quelque peu ajournée, nous
n'aurons même plus à la fin ce qu'il nous
faudrait donner uniquement pour prolon-
ger l'armistice !
Mais tel n'a pas été le sens de l'armis-
tice.- Il devait être une introduction à la
paix, et non pas un moyen raffiné pour dé-
pouiller complètement l'Allemagne. M.
Erzberger n'a pas su s'opposer à ce dé-
pouillement. C'est donc un devoir pour le
gouvernement de choisir d'autres hom-
mes et d'autres méthodes, car c'est lui qui
porte la responsabilité du sort de l'Alle-
magne et c'est à lui qu'on s'en prendra,
aux commissaires du peuple et au secré-
taire d'Etat des Affaires étrangères ; dans
quelques jours l'Assemblée nationale, espé-
rons-le, leur demandera nettement ce qu'ils
pensent des exploits de M. Erzberger et ce
qu'ils ont fait et ce qu'ils veulent faire
actuellement pour épargner à l'Allemagne
de nouvelles et intolérables blessures !
Frankfurter Zeitung. 4.2., soir.
t DEs
AppA I KES fiTKANGERES
1 ET DE LA GUERRE
N° 1073
Samedi 15 février 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. - A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
- résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
î -- Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
WKSTIONS militaires
L'ARMISTICE
M. prr,i^ ir^er et la cession de la flotte
'L'M'nerciale allemande. - * La masse du
ùe P e, Sleil.iand oppose aux négociations
de paix UIl. fatalisme passif. A tort, car
ilcce n,dr V0n'S déposé les armes que pour
accepter les Principes de Wi~son et nous
les pricipes de Wi'ison la nous
avec énergie que la pro-
ie,ïlPlie p> une (< paix~ du droit » soit
el- -'plie. C'est avee.l(,- même fatalisme que
dUit uPle cOnsidère les négociations eOll-
Suites n'dt' Erzberger, à la tète de la
f°nuuis;'1
de l'armistice, au milieu de
le¡' , ,.1, un aurait Pu croire qu'on allait par-
des sur n!1 au're ton : le secrétaire d'Etat
('es Affq;.: es etrangères, le comte Brock-
(l°if[.an7:au>. outré des exigences inouïes
«u com nU*Sa^e Finances français,
avait i'e|,USc net de les accepter ; nous res-
IJirions ant qu'enfin notre politique ex-
SiSté (e lU pendant trois mois n'avait con-
sisté q(IvU "<>u-s soumettre complètement,
tait ci tl e mOuellcée par la conscience de la
II:\11ts et nOtre ppuple de 70 millions d'habi-
il ts. et 1 SOI1 droit il la vie. Mais il n'en
lt- e e a. l
u Pas ét aiusi. De nouveau nous avons
nous. p Xlgence des Français qui, pour
ternpsPUfJ\[' de n'ayok soi-disant pas livré à
1>S i (?Como^ves, veulent nous enle-
tesqU s rii'dommagenient un parc gigan-
!f-'sque ,j,, Ola<.:hines agricoles. Et si M. Erz-
'"uayeiuKui un parc gigan-
u °4Ue n es agricoles. Et si M. Erz-
f -1 Pl VU' momenf tromper l'opinion
!'*aisâ nf :(,f:rll'e par les journaux que
p -rUenf0 ( ,. ar'e°i,flé des concessions irn
portantes. ('cla ne change 1k'las ! en rien la
réalité ; ji n r î "s faut absolument livrer ces
^hines; (. livrer ces
! Et ce n'est !pas tout. Le point
compris dans, ^oute sa gravité par pas ete
bnC ; il s' toute sa gravité par le pu-
g- eiQeut de l'accord sur notre ravi-
k s Pour et Par §uite des conditions exi-
tlf)Ils Pour le rendre possible : ces condi-
?* consft !er|t pour nous une véritable
On P le epnnomique.
"It'ur nous Promis des vivres pour une
valeur de 30 millions de dollars, 70.000 ton-
de matière grasses (soit. en tout 1 kilog
par tête ! grasses tonnes de blé, ainsi que
d ait con , enf®. de la farine d'avoine, du
tçl la vï
en Le environ 270.000 tonnes au
tct' i• U nnt e,r^lent cloit. s'effectuer en or ou
"IOh Us }' car la commis-
~T'fn~ n'a Pu obtenir du crédit, ni
^^fnf f'n argent allemand. L'Autriche
^llA^nclp vm la même époque, avait en-
e (je nnVrPar-ers avec la commission
4ip p Olir (- ,Il l'Entente, et avait pu obte-
^èrF°Ul> ol]^ Seu^p ^u^tre fois autant, de ma-
1 Orf' contiv> quatre fois aufant, de ma-
la commission d'armistice doit savoir qu'en
ge p ressentimC1lt cont,re nous est au-
^'ti0 °n^ somme nous obte-
h)lîs des n- écrasants et avec des con-
Pflolement difficiles, une quantité
de vivres qui peut être uti'.e aux malades-
aux enfants et aux nourrices, mais qui dans
l'ensemble n 'améliorera nullement notre
alimentation. Et pour ce beau résultat nous
livrons. toute notre flotte commerciale !
Pour réglementer l'approvisionnement du
monde, l'Entente a créé à Londres un of-
fice qui devra disposer de tout le tonnage
marchand mondial : la flotte allemande
sera placée sous île contrôle de cet office.
La « coopération d'un délégué allemand » a
été, il est vrai, promise. Les bateaux alle-
mands doivent naviguer sous pavillon allié
ou américain. Les Alliés peuvent, « s'ils le
tiennent, pour nécessaire Ii, compléter l'équi-
page des navires ou le remplacer, c'est-à-
dire qu'ils peuvent l'envoyer chez eux sans
nourriture les marins allemands et installer
b's leurs sur nos bâtiments. Une « indemnité
convenable » est « promise » pour l'utilisa-
tion des bateaux. Mais l'accord n'en parle
pas : il ne dit pas davantage si les navires
rentreront dans les ports allemands ni
quand Tout ce qui reste de notre flotte de
commerce se trouve à la disposition de l'En-
tente pour toute la durée de l'armistice,
2 millions 1/2 de tonnes- contre 270.000 ton-
nes de vivres! Et notre flotte de commerce
constituait le plus fort appoint à l'actif de
notre bilan économique futur. Si nous per-
dons nos bâtiments (et on ne peut prévoir
quand ils nous reviendront, si nous les li-
vrons actuellement), nous pouvons nous de-
mander comment notre approvisionnement
en vivres, notre importation de matières
premières, notre commerce extérieur, no-
tre exportation de marchandises pourront
s'effectuer de manière à assurer notre vie.
Avec nos navires nous cédons à l'Entente
un de nos plus importants et des plus né-
cessaires moyens d'existence, pour une tar-
tine de beurre exactement ! Te) est le traité
qu'a signé M. Erzberger dans le wagon-sa-
lon du maréchal l'och, à l'effroi de tous les
hommes compétents, vingt minutes après
l'arrivée à Trêves des spécialistes hanséa-
tiques, qui n'étaient pas au courant et qui
ne pouvaient coopérer sérieusement. Si le
peuple allemand doit être ruiné jusqu'au
bout, s'il doit perdre toute possibilité de ré-
tablir sa vie économique, c'est- bien ainsi
qu'il faut agir M. Erzherger ne s'est pas
rendu compte de la portée de ses actes. Il
n'a pas été à la hauteur de la tâche énor-
me, que, dans un moment de surexcitation
et de précipitation, lui confia l'ancien chan-
celier, le prince Max de Bade; il était aussi
impropre que possible à remplir cette mis-
sion, Alors le poids écrasant de la respon-
sabilité retombe sur ceux qui ont toujours
continué à laisser à des incapables la mis-
sion de protéger l'avenir- de l'Allemagne,
sur le gouvernement des cinq commissaires
du peuple et sur le secrétaire d'Etat des
Affaires étrangères.
Il faut avant tout poser une question et
la répéter jusqu'à ce que la réponse soit
nette. De quel droit M. Erzberger dispose-
t-il de la flotte commerciale allemande ? Qui
lui en a donné le pouvoir ? Qui est encore
responsable d'avoir donné plein pouvoir à
Erzberger, de le laisser encore en fonc-
tions ? Qui donne des, instructions au négo-
ciateur ? A moins que celui-ci ne juge point
nécessaire de prendre des instructions, mais
agisse à sa guise ? Le peuple allemand de-
vrait le savoir une fois pour toutes. Com-
me le Conseil central, créé pour contrôler
les actes du gouvernement était sans doute
occupé à des affaires plus importantes, c'est
à l'Assemblée nationale de demander des
comptes. Il est intolérable que des inca-
pables continuent à rester en fonctions,
pour diriger l'Allemagne plus profondément
dans l'abîme. L'Assemblée nationale doit de-
mander au gouvernement de l'Empire, et en
particulier au secrétaire d'Etat aux Affaires
étrangères, ce que nous réserve la suite des
négociations jusqu'à la conclusion de la paix.
L'Allemagne a besoin de vivres et de ma-
tières premières nécessaires à son industrie,
pour pouvoir enfin remettre en marche le
moteur de sa vie économique, pour enrayer
le chômage et éviter l'effondrement mena-
çant de toute notre vie économique ; et
l'Entente qui n'a que trop de bonnes rai-
sons pour craindre le bolchevlme et qui
espère obtenir de nous une production in-
tense devrait cependant s'intéresser à notre
cause Mais des négociations n'ont pas en-
core été engagées à ce sujet. L'accord de
janvier a porté ses fruits : jamais plus la
prolongation de l'armistice ne nous infli-
gera de pareilles conditions : plutôt la mi-
sère que nous devrions supporter si on ne
nous livrait pas de vivres et de matières
premières, que la misère plus noire encore
que nous feraient endurer pour un avenir
lointain les conditions établies par les dic-
tateurs militaires de l'Entente ! — Ce n'est
pas toul.- Il faut en finir, avec ces prolon-
gations d'armistice pour un délai insuffi-
sant, et, avec leurs conditions dont la ri-
gueur s'accroît chaque fois. En décembre
nous avons eu l'outrageux accord financier,
en janvier, par punition, la cession des
machines agricoles et la livraison de notre
flotte de commerce ; que nous réserve le
17 février, date d'expiration de l'armistice ?
En sera-t-il ainsi toutes les quatre se-
maines jusqu à la conclusion de la paix ?
En adoptant la méthode d'Erzberger, et si
la paix est quelque peu ajournée, nous
n'aurons même plus à la fin ce qu'il nous
faudrait donner uniquement pour prolon-
ger l'armistice !
Mais tel n'a pas été le sens de l'armis-
tice.- Il devait être une introduction à la
paix, et non pas un moyen raffiné pour dé-
pouiller complètement l'Allemagne. M.
Erzberger n'a pas su s'opposer à ce dé-
pouillement. C'est donc un devoir pour le
gouvernement de choisir d'autres hom-
mes et d'autres méthodes, car c'est lui qui
porte la responsabilité du sort de l'Alle-
magne et c'est à lui qu'on s'en prendra,
aux commissaires du peuple et au secré-
taire d'Etat des Affaires étrangères ; dans
quelques jours l'Assemblée nationale, espé-
rons-le, leur demandera nettement ce qu'ils
pensent des exploits de M. Erzberger et ce
qu'ils ont fait et ce qu'ils veulent faire
actuellement pour épargner à l'Allemagne
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