Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-02-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 14 février 1919 14 février 1919
Description : 1919/02/14 (T11,N1072). 1919/02/14 (T11,N1072).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62166620
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
^^BBïSTÈRES
bas
ÉTRANGÈRES
) Di LA GUERRE
I
.V 1072
Vendredi 14 février 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les. articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
LQlJESTIONS MILITAIRES
L'ARMISTICE
')'AI1eLa ,situation militaire et politique de
de lIlagne Il [sous ce titre]. - Des têtes
de Pont ellnemies sur'le Rhiii l'armée dé-
^°biliséP ï16111*65 sut* *e l'armée dé-
rn obilisée, la flotte .allemande et la meil-
leu.re Part de notre armement aux mains
de l'ennemi, des bandits polonais dans la
marche allemande de l'Est, les bolchevis-
le s n lilarche prêts à l'invasion- la faim,
le chômage, le renchérissement de la vie.
la guerre civile dans notre pays : telle est
î ^'lèiïiflj3r6 aJu^s Révolution. Ce que
eniiCTn- de l'Allemagne n'osaient pas
e?Pérer dans. leurs rêves les plus auda-
cieux est maihtenant, atteint. La forte ar-
ce j„ défensive de la popula-
ti défensive de la popula-
,saris tout ce qui protégeait l'Em-
sans âllm 11 j' campé au milieu de l'Europe
sans frontières susceptibles d'être défen-
dlie' t ur!; cela dans son ensemble est dé-
ta p rance peut prendre sa ven-
geance. c i la France veut sa-\,,otirer c-ette
^eHgean^ Q • France veut savourer cette
des canee la lie\ si, bien au delà
des conventions premières ,, de l'armistice
tll,e contin 8 à Occuper des territoires, si
^'e auerrva "6" ses exigences, si malgré no-
tre infini o h-resse économique elle refuse
• Qiaférîoi i ?Ue l'Allemagne s'offre à livrer,
rbi aVee 1]n!imPudente brutalité elle chasse
de IPoHr f, Y,-rs des Allemands d'empire
il e s s. des Allemands d'empire
^acieno t 0rraîns' entrave les élections à
i^ssernbi,ô0 nationale; essaie par la force
ie s'ibcomo rer èt de Prendre en gage avant
1, fIntuericerlle-nt Co des négociations de paix
terri tn; allemands, retient en ser-
, a§e (jeg lns°nniers de guerre allemands
et. ne cess entendre le a Uemands
tis» cesse de r,e entendre le « vae vic-
is au .(X)Urs des négociations avec notre'
lle T'lOU' B,lD,',n 'd'armistice même alors nous
l:' \Ton - , France la moindre
Pouvons a ®PP0ser' à la France la moindre
.'force. Nous pouvons seu-
^ent étaKiv lr la voie dans laquelle
• iw erigasit0 la France ne conduit nulle-
t iï! 1 à la
Fen0tl ^lé. LIgue des Nations et à la paix
fa !î^ls que ia France prend sur
faute d'une importance mondiale,
lieii aii POurra effacer. La puissance
fcvlîî^F^.ite aiWn^^ est anéantie ; mais la
virilité ~"llerninde qi-js'est affirmée sur
rd' ilin s'est affirmée sur
d'innombrables champs de bataille est lD-
l^n e> et t? amPs de bataille est in-
d) -ne Se courbera jamais sous
"o wUe la France y songe avant
d'aggraver encore ses exigences,
Livrée sans merci à l'Entente à l'Ouest,
ne SOUtiént dans l'Est un combat
e -la. 'ra. P?U-rproiéger ses mail'ches COJl-
fcfo ^Pélfê' Bnil 17 Piéger ses marches con-
■fer* ^PioiuPpl°naisé et l'approche me-
B^' dû bo lehevisme. Ce serait une fu-
%sion que de. vouloir sous-estimer
B&n ^Çues ^er* D'après toutes les nou-
{)lJ.s \T e8,- la plus grande hâte s'impose
Voulnn f c^éer une force suffisante
téger I'F-st notre frontière d'em-
La politique de notre frontière d'em-
HSMe^ ï^oîonài • courte-vue des diri-
e songent qu'à consti-
le plus grand empire possible en
"?ut è; bout les territoires immé-
diatement voisins, facilite de la plus fu-
neste façon les intentions des bolchevis-
tes. Les Polonais affaiblissent la digue.
que nous devons constituer à l'Est, il nous
forcent à employer nos forces en deçà de
l'ancienne frontière de l'empire. contre la
menace qu'ils dirigent contre nous, et à ëxL
poser ainsi à toute attaque de flanc notre
frontière démesurément allongée de la
Prusse orientale. Dans leur aveuglement,
les Polonais se chargent là d'une responsa-
bilité mondiale
Notre situation à l'Est et à l'Ouest exige
que nous rassemblions toutes les forces
dont l'Allemagne dispose encore. Si dans
l'Ouest il ne nous reste rien d'autre à faire
qu'à insister vigoureusement, sur notre
droit, nous devons chercher à mettre en
ligne tout ce qui est encore à quelque degré
disponible pour la défense de l'Est. Toutes
les discordes intérieures doivent s'effacer
et surtout les officiers et sous-officiers, con-
ducteurs naturels, instruits et éprouvés du
peuple en armes doivent se remettre à la
disposition de la patrie, qui a besoin d'eux
et qui peut exiger leur assistance. Aucun
officier dressé à l'école de l'ancienne ar-
mée et rempli de son véritable esprit ne
doit jupger le moment venu de s'effacer, ou
de poursuivre des buts politiques particu-
liers. Si l'idée de solidarité qui par delà
toutes les luttes intérieures, tend à unir le
peuple entier, doit se manifester et agir,
c'est dans la défense armée contre l'Orient
et dans l'union de tous les esprits contre
l'Occident. — (Sch.)
Deutsche Allgememe Zeitung. 1.2, matin.
« La reprise de la guerre dans l'Est »
[sous ce titre]. — La province-frontière
de Prusse orientale est particulièrement me-
nacée par les troupes du bolchevisme rus-
se. Les Russes ont réussi à amasser des
forces importantes, bien disciplinées ;-i, con-
duites par des officiers russes qui avancent
rapidement à travers les pays baltes vers
la frontière de Prusse orientale. Mitau, la
capitale de la Courlande. doit déjà être
occupée, et le port de Libau est menacé.
Nos troupes d'occupation, composées d'élé-
ments de la 8e et de là 10e armée, se'replient
vers la frontière de Prusse. Ce ne sont
sans doute pas des troupes de grande va-
leur, à en juger par l'importance du ma-
tériel qu'elles ont abandonné. Nous pour-
rions encore écarter le péril si nous étions
en état d'opposer aux troupes bolchevistes
une forte armée allemande, bien comman-
dée. qui les maintiendrait loin de l'Alle-
magne et protégerait en même temps les
Allemands des provinces baltiques.
Le second péril qui nous menace dans
l'est grâce aux Polonais et aux Tchèques,
est. peut-être plus grave, parce que plus im-
médiat. Déjà les Polonais ont envahi la pro-
vince-frontière de Posen, où ils ont trouvé
l'appui de la population polonaise, et se
sont emparés de l'administration d'une
grande partie, de la province ainsi que de
la capitale, la forteresse de Posen. Il faut
aussi s'attendre à l'occupation d'une partie
des provinces prussiennes de Prusse occi-
dentale et de Silésie, car les Polonais que
nous avons libérés du joug russe récla-
ment dans leur orgueil, et en raison du
droit de libre disposition des nations pro-
clamé par Wilson, non seulement la ces-
sion de la province de Posen, mais aussi
celle de la province de Prusse occidentale
avec Dantzig et d'une partie de la Silésie.
En occupant ces territoires ils veulent évi-
demment avant la réunion de la Conférence
de la Paix nous mettre devant un fait
accompli, comme l'ont fait dans l'ouest les
Français avec l'Alsace-Lorraine.
Les Polonais doivent avoir à leur dispo-
sition- une armée régulière de dix divisions
au complet constituées surtout par des lé-
gionnaires qui, pendant la guerre avaient
combattu dans les rangs de l'armée austro-
hongroise. Dix autres divisions sont, pa-
rait-il en formation. Toutefois la plus
grande partie de ces troupes a dû être
engagée à la frontière russo-polonaise et en
Galicie orientale pour arrêter l'avance du
bolchevisme. De faibles eléments ont fran-,
chi la frontière prussienne; mais ils ont
reçu des renforts, grâce à l'arrivée de
Polonais libérés qui avaient servi dans l'ar-
mée prussienne. Moins dangereux que les
Polonais, mais toujours inquiétants, les
Tchèques manifestent aussi des désirs d'ex-
pansion. Tout récemment, les Tchèques se
sont avancés vers les frontières sud de la
province; prussienne de Silésie et de l'an-
cien royaume de Saxe, mais sans toute-
fois les franchir.
Jusqu'à ces jours le gouvernement popu-
laire allemand actuel s'était contenté de con-
sidérer les désirs d'expansion des Polo-
nais et des Tchèques, sans agir ; on paraît
avoir enfin reconnu le danger qui menace
l'Empire allemand et ses provinces de l'Est
particulièrement et on s'est décidé à in-
tervenir militairement. Il fallait pour cela
des troupes capables, mais il n'y en avait
pas, parce qu'après l'armistice l'armée al-
lemande avait été imprudemment démobi-
lisée et l'Allemagne était sans défense
Aussi devons-nous constituer de nouvelles
troupes, pour protéger la frontière de l'Est.
Mais il n'est pas SI simple de trouver des
volontaires ; nos hommes n'ont aucun goût
à reprendre la lutte, et il faut en tout cas
du temps. Le Haut Commandement, après
avoir achevé à Wilhelmshöhe, la démobi-
lisation de l'armée occidentale, s'est ins-
tallé à Kolberg, d'où le feld-maréchal Hin-
denburg commandera toutes les troupes de
protection de la frontière orientale. Une
lettre du feld-maréchal au maire de Dant-
zig, publiée il y a peu de temps, indique
que les préparatifs ont été achevés depuis
déjà un certain temps Deux groupes se-
ront créés, l'un au Nord sous le comman-
dement du général von Below (Otto) et un
au Sud. sous les ordres du général feld-
maréchal Woyrsch Le commandement du
1er groupe sera à .Kœlligsberg, celui du 2e
à Breslau. Le feld-maréchal Hindenburg
mérite une reconnaissance toute particu-
lière, puisque malgré son grand âge et
après avoir engagé pendant les quatre an-
nées d'une guerre terrible toutes ses for-
ces et sa responsabilité, il ne veut pas se
dérober à ce devoir. Ses grands succès,
qu'il a précisément remportés dans l'Est,
bas
ÉTRANGÈRES
) Di LA GUERRE
I
.V 1072
Vendredi 14 février 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les. articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
LQlJESTIONS MILITAIRES
L'ARMISTICE
')'AI1eLa ,situation militaire et politique de
de lIlagne Il [sous ce titre]. - Des têtes
de Pont ellnemies sur'le Rhiii l'armée dé-
^°biliséP ï16111*65 sut* *e l'armée dé-
rn obilisée, la flotte .allemande et la meil-
leu.re Part de notre armement aux mains
de l'ennemi, des bandits polonais dans la
marche allemande de l'Est, les bolchevis-
le s n lilarche prêts à l'invasion- la faim,
le chômage, le renchérissement de la vie.
la guerre civile dans notre pays : telle est
î ^'lèiïiflj3r6 aJu^s Révolution. Ce que
eniiCTn- de l'Allemagne n'osaient pas
e?Pérer dans. leurs rêves les plus auda-
cieux est maihtenant, atteint. La forte ar-
ce j„ défensive de la popula-
ti défensive de la popula-
,saris tout ce qui protégeait l'Em-
sans âllm 11 j' campé au milieu de l'Europe
sans frontières susceptibles d'être défen-
dlie' t ur!; cela dans son ensemble est dé-
ta p rance peut prendre sa ven-
geance. c i la France veut sa-\,,otirer c-ette
^eHgean^ Q • France veut savourer cette
des canee la lie\ si, bien au delà
des conventions premières ,, de l'armistice
tll,e contin 8 à Occuper des territoires, si
^'e auerrva "6" ses exigences, si malgré no-
tre infini o h-resse économique elle refuse
• Qiaférîoi i ?Ue l'Allemagne s'offre à livrer,
rbi aVee 1]n!imPudente brutalité elle chasse
de IPoHr f, Y,-rs des Allemands d'empire
il e s s. des Allemands d'empire
^acieno t 0rraîns' entrave les élections à
i^ssernbi,ô0 nationale; essaie par la force
ie s'ibcomo rer èt de Prendre en gage avant
1, fIntuericerlle-nt Co des négociations de paix
terri tn; allemands, retient en ser-
, a§e (jeg lns°nniers de guerre allemands
et. ne cess entendre le a Uemands
tis» cesse de r,e entendre le « vae vic-
is au .(X)Urs des négociations avec notre'
lle T'lOU' B,lD,',n 'd'armistice même alors nous
l:' \Ton - , France la moindre
Pouvons a ®PP0ser' à la France la moindre
.'force. Nous pouvons seu-
^ent étaKiv lr la voie dans laquelle
• iw erigasit0 la France ne conduit nulle-
t iï! 1 à la
Fen0tl ^lé. LIgue des Nations et à la paix
fa !î^ls que ia France prend sur
faute d'une importance mondiale,
lieii aii POurra effacer. La puissance
fcvlîî^F^.ite aiWn^^ est anéantie ; mais la
virilité ~"llerninde qi-js'est affirmée sur
rd' ilin s'est affirmée sur
d'innombrables champs de bataille est lD-
l^n e> et t? amPs de bataille est in-
d) -ne Se courbera jamais sous
"o wUe la France y songe avant
d'aggraver encore ses exigences,
Livrée sans merci à l'Entente à l'Ouest,
ne SOUtiént dans l'Est un combat
e -la. 'ra. P?U-rproiéger ses mail'ches COJl-
fcfo ^Pélfê' Bnil 17 Piéger ses marches con-
■fer* ^PioiuPpl°naisé et l'approche me-
B^' dû bo lehevisme. Ce serait une fu-
%sion que de. vouloir sous-estimer
B&n ^Çues ^er* D'après toutes les nou-
{)lJ.s \T e8,- la plus grande hâte s'impose
Voulnn f c^éer une force suffisante
téger I'F-st notre frontière d'em-
La politique de notre frontière d'em-
HSMe^ ï^oîonài • courte-vue des diri-
e songent qu'à consti-
le plus grand empire possible en
"?ut è; bout les territoires immé-
diatement voisins, facilite de la plus fu-
neste façon les intentions des bolchevis-
tes. Les Polonais affaiblissent la digue.
que nous devons constituer à l'Est, il nous
forcent à employer nos forces en deçà de
l'ancienne frontière de l'empire. contre la
menace qu'ils dirigent contre nous, et à ëxL
poser ainsi à toute attaque de flanc notre
frontière démesurément allongée de la
Prusse orientale. Dans leur aveuglement,
les Polonais se chargent là d'une responsa-
bilité mondiale
Notre situation à l'Est et à l'Ouest exige
que nous rassemblions toutes les forces
dont l'Allemagne dispose encore. Si dans
l'Ouest il ne nous reste rien d'autre à faire
qu'à insister vigoureusement, sur notre
droit, nous devons chercher à mettre en
ligne tout ce qui est encore à quelque degré
disponible pour la défense de l'Est. Toutes
les discordes intérieures doivent s'effacer
et surtout les officiers et sous-officiers, con-
ducteurs naturels, instruits et éprouvés du
peuple en armes doivent se remettre à la
disposition de la patrie, qui a besoin d'eux
et qui peut exiger leur assistance. Aucun
officier dressé à l'école de l'ancienne ar-
mée et rempli de son véritable esprit ne
doit jupger le moment venu de s'effacer, ou
de poursuivre des buts politiques particu-
liers. Si l'idée de solidarité qui par delà
toutes les luttes intérieures, tend à unir le
peuple entier, doit se manifester et agir,
c'est dans la défense armée contre l'Orient
et dans l'union de tous les esprits contre
l'Occident. — (Sch.)
Deutsche Allgememe Zeitung. 1.2, matin.
« La reprise de la guerre dans l'Est »
[sous ce titre]. — La province-frontière
de Prusse orientale est particulièrement me-
nacée par les troupes du bolchevisme rus-
se. Les Russes ont réussi à amasser des
forces importantes, bien disciplinées ;-i, con-
duites par des officiers russes qui avancent
rapidement à travers les pays baltes vers
la frontière de Prusse orientale. Mitau, la
capitale de la Courlande. doit déjà être
occupée, et le port de Libau est menacé.
Nos troupes d'occupation, composées d'élé-
ments de la 8e et de là 10e armée, se'replient
vers la frontière de Prusse. Ce ne sont
sans doute pas des troupes de grande va-
leur, à en juger par l'importance du ma-
tériel qu'elles ont abandonné. Nous pour-
rions encore écarter le péril si nous étions
en état d'opposer aux troupes bolchevistes
une forte armée allemande, bien comman-
dée. qui les maintiendrait loin de l'Alle-
magne et protégerait en même temps les
Allemands des provinces baltiques.
Le second péril qui nous menace dans
l'est grâce aux Polonais et aux Tchèques,
est. peut-être plus grave, parce que plus im-
médiat. Déjà les Polonais ont envahi la pro-
vince-frontière de Posen, où ils ont trouvé
l'appui de la population polonaise, et se
sont emparés de l'administration d'une
grande partie, de la province ainsi que de
la capitale, la forteresse de Posen. Il faut
aussi s'attendre à l'occupation d'une partie
des provinces prussiennes de Prusse occi-
dentale et de Silésie, car les Polonais que
nous avons libérés du joug russe récla-
ment dans leur orgueil, et en raison du
droit de libre disposition des nations pro-
clamé par Wilson, non seulement la ces-
sion de la province de Posen, mais aussi
celle de la province de Prusse occidentale
avec Dantzig et d'une partie de la Silésie.
En occupant ces territoires ils veulent évi-
demment avant la réunion de la Conférence
de la Paix nous mettre devant un fait
accompli, comme l'ont fait dans l'ouest les
Français avec l'Alsace-Lorraine.
Les Polonais doivent avoir à leur dispo-
sition- une armée régulière de dix divisions
au complet constituées surtout par des lé-
gionnaires qui, pendant la guerre avaient
combattu dans les rangs de l'armée austro-
hongroise. Dix autres divisions sont, pa-
rait-il en formation. Toutefois la plus
grande partie de ces troupes a dû être
engagée à la frontière russo-polonaise et en
Galicie orientale pour arrêter l'avance du
bolchevisme. De faibles eléments ont fran-,
chi la frontière prussienne; mais ils ont
reçu des renforts, grâce à l'arrivée de
Polonais libérés qui avaient servi dans l'ar-
mée prussienne. Moins dangereux que les
Polonais, mais toujours inquiétants, les
Tchèques manifestent aussi des désirs d'ex-
pansion. Tout récemment, les Tchèques se
sont avancés vers les frontières sud de la
province; prussienne de Silésie et de l'an-
cien royaume de Saxe, mais sans toute-
fois les franchir.
Jusqu'à ces jours le gouvernement popu-
laire allemand actuel s'était contenté de con-
sidérer les désirs d'expansion des Polo-
nais et des Tchèques, sans agir ; on paraît
avoir enfin reconnu le danger qui menace
l'Empire allemand et ses provinces de l'Est
particulièrement et on s'est décidé à in-
tervenir militairement. Il fallait pour cela
des troupes capables, mais il n'y en avait
pas, parce qu'après l'armistice l'armée al-
lemande avait été imprudemment démobi-
lisée et l'Allemagne était sans défense
Aussi devons-nous constituer de nouvelles
troupes, pour protéger la frontière de l'Est.
Mais il n'est pas SI simple de trouver des
volontaires ; nos hommes n'ont aucun goût
à reprendre la lutte, et il faut en tout cas
du temps. Le Haut Commandement, après
avoir achevé à Wilhelmshöhe, la démobi-
lisation de l'armée occidentale, s'est ins-
tallé à Kolberg, d'où le feld-maréchal Hin-
denburg commandera toutes les troupes de
protection de la frontière orientale. Une
lettre du feld-maréchal au maire de Dant-
zig, publiée il y a peu de temps, indique
que les préparatifs ont été achevés depuis
déjà un certain temps Deux groupes se-
ront créés, l'un au Nord sous le comman-
dement du général von Below (Otto) et un
au Sud. sous les ordres du général feld-
maréchal Woyrsch Le commandement du
1er groupe sera à .Kœlligsberg, celui du 2e
à Breslau. Le feld-maréchal Hindenburg
mérite une reconnaissance toute particu-
lière, puisque malgré son grand âge et
après avoir engagé pendant les quatre an-
nées d'une guerre terrible toutes ses for-
ces et sa responsabilité, il ne veut pas se
dérober à ce devoir. Ses grands succès,
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