Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-02-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 13 février 1919 13 février 1919
Description : 1919/02/13 (T11,N1071). 1919/02/13 (T11,N1071).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6216661k
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRES
DES
AFFAIRES ÉTRANGERES
Et de LA GUERRE
1 N° 1071
Jeudi 13 février 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
L'ARMISTICE
~~estation badoise. — Dans la séance
(lu 31 Jan-vier à la Constituante badoise, le
6nt du conseil Géiss a déclaré au nom
du gouvernement provisoire badois qu'il
ac nmL t* les doléances exprimées par tous
partis et qu'il se joignait complètement
ln Protestation contre les continuelles
°nS du droit commises par l'Entente.
CornrIle <- jusqu'à présent, le gouvernement
s'onn fera à l'avenir tous ses efforts pour
OPPOser à chaque outrage fait au peuple
teadOlS. Devant 1 le monde entier nous pro-
1 Stans contre la tentative actuelle de vio-
1er nos droits. Confiant dans les déclara-
tionc
t'Ons du président Wilson, le peuple
bfido" ls a déposé les armes, comme les au-
tre ^euP:es de l'Allemagne. Nous deman-
p oos actuellement à Wilson si ces mesures
Peuv s'accorder avec l'esprit et le con-
cnu de Ses principes.' Sans raison le blo-
çus n iste' sans raison la conclusion d'une
taIX préhmmaire est refusée, et à nos mal-
leureux prisonniers de guerre on ne rend
Pas la liberté. C'est une forme moderne de
h esclavage, une honte éternelle pour les
p]e qui en sont responsables. Le peu-
hom ?ui .en sont responsables. Le peu-
Pie adois — et toute l'Allemagne avec
!ui - ne supportera jamais une paix de
viol Ce" supportera jamais une paix de
badoise Sans nécessité militaire, la ville
occun~ de Kehl et ses environs ont été
°ccun ce qui accroît considérablement
les dirr1 ultés i de ravitaillement et de trans-
lS.
La résolution fut acceptée à l'unanimité
Partms es Partis et l'Assemblée nationale
badoise a protesté une fois de plus au nom
des ia Ï1Ce contre la sévérité croissante
des cmÏ- iaitions infligées à chaque prolonga-
ti (111 de 1 armistice.
| Rerliner Tageblatt, 1.2.
L'ARMEE ALLEMANDE
Le s '("2seils d'ouvriers et soldats. —
Nos conseils d:'ouvriers et soldats. --
à' c'é Os C. O. S. ne paraissent pas décidés
à céder la place où les a élevés la vague
révo'iif: ïnnaire- Ils se considèrent comme
esurs et comme les soutiens de la
évolutio u, et en ceci ils ont raison. Mais
f ra bIen que la révolution cesse et
^Ue noWuS senti°ns sous nos pas un sol ferme
Pour
nos C es reoonstructions futures. Pourtant
yolutinn S. s'imaginent toujours que la Ré-
'VOIU[.inn est en danger s'il est question de
leur faire céder la place.
A Berlin et dans beaucoup de villes de
mPire les C- S- se sont occupés du « Noil-
veau ~.e les C. S. se sont occupés du « Nou-
Heai1 réel emem sur l'exercice du comman-
erner>t » et sont presque unanimement ar-
rivés à rnire que le décret du gouverne-
nt « Ain
ment « étranglait les conseils de soldats »
et ab don nai « les principes fondamen-
dent dp la Evolution n. Ce qui paraît évi-
ta t à ir, ». Ce qui p,,irait évi-
à tout homme raisonnable, à savoir
Q fOrCe à i a longue impossible de fonder
la Orce M ilitai,-e d'un grand empire autre-
r^r
ln t qup sur une forte base légale, et de
li'vrer le Puissance à la fantaisie et à
l'arbitraire des C. S., apparaît aux mem-
ibres de nos-C. S. comme un crime contre
l'ordre sacré de la Révolution. Il y a cer-
tainement des objections à faire contre
l'exercice du commandement tel qu'il a été
réglé par Noske en communauté avec le
ministre de la Guerre. Aussi bien les offi-
ciers se sont-ils déclarés opposés à ce rè-
glement au cours d'une réunion à la Phil-
harmonie de Berlin ; ils ont même menacé
de taire grève, si leurs droits n'étaient pas
mieux sauvegardés. La constitution de notre
armée nationale est une partie si impor-
tante de la nouvelle constitution de l'em-
pire que le dernier mot sur cette question
restera certainement réservé à l'assemblée
nationale. Mais les principes qui ont été
souvent proposés par les C. S. ne sont cer-
tainement pas propres à constituer une ar-
mée utilisable. Tout en évitant l'obéissance
rigide et le dressage selon la vieille tradi-
tion prussienne, la discipline doit régner
dans une armée capable de servir. Il est
inadmissible que des officiers puissent être
destitués par les soldats, comme le veulent
un grand nombre de C. S., que soient créés
des « Conseils de caserne » avec droit d'in-
tervention dans les décisions de service, et
autres-exigences. Il est par contre hors de
doute que la situation de l'officier dans la
nouvelle armée populaire doit être diffé-
rente de celle qu'il occupait précédemment.
L'attitude de nombreux officiers vis-à-vis
de leurs subordonnés a donné lieu avant et
pendant la guerre à suffisamment de plain-
tes justifiées, pour que la défiance des C. S.
soit naturelle. Mais il ne faut pas pour cela
conclure à l'élection libre des officiers.
Le génie, les états-majors exigent de l'of-
ficier une formation technique: et les privi-
lèqes de naissaince seraient remplacés par
l'influence de l'argent.
Non seulement les C. S. s'opposent ou-
vertement au gouvernement, mais ils pré-
tendent encore lui retirer le droit de dis-
poser des dépôts d'armes et de munitions,
et même pour en finir ils prétendent le
renverser. Le président de 'l'Assemblée
berlinoise a donné le bon conseil de pas-
ser des paroles aux actes. Il sera difficile
de faire comprendre aux C. S. berlinois
dans quelle voie dangereuse ils s'engagent.
Qui tend trop son arc. ne doit pas s'éton-
ner que la corde casse.
Les C. S. ne sont pas les seuls à s'éle-
ver contre l'esprit d'ordre qui se met pro-
gressivement à prévaloir. Les conseils
d'ouvriers veulent aussi conserver leur
puissance. Les conseils d'ouvriers et les
conseils de soldats de Munich ont menacé
de la grève générale au cas où l'Assemblée
nationale ou les Chambres des Etats vien-
draient à toucher à leurs droits et à leurs
attributions. Mais les C. O. S. de Gross-
Berlin ne s'en tiennent pas à des menaces :
ils citent simplement le gouvernement de-
vant leur forum, aux fins pour le gouver-
nement de se justifier devant MM, les con-
seillers ouvriers et soldats de son attitude
pendant la semaine de Spartakus. Il est
vrai que le gouvernement a décliné l'invi-
tation à comparaître devant ces messieurs,
parce qu'il était « malheureusement » em-
pêché par des affaires urgentes de compa-
raître en personne, et qu'il ne pouvait le
faire, parce qu'il pourrait plaire à n'im-
porte quels C. O. S. isolément ou en grou-
pes d'avoir les mêmes exigences que ceux
de Berlin. Les C. O. S. sont simplement
incapables de reconnaître qu'il est à la
longue absolument impossible de gouver-
ner suivant leur seule volonté. Tant
qu'ils auront le sentiment de représenter
réellement la Révolution et qu'ils la repré-
senteront aussi, ils ne modifieront guère
leur attitude. Mais comme pour la recons-
titution de l'Empire, pour laquelle l'Assem-
blée nationale seule a pleins pouvoirs, la
situation des C. O. S. doit être abolie, et
qu'ils doivent garder seulement le carac-
tère d'une institution sociale, il est inévi-
table qu'ils ressentent une aversion natu-
relle pour l'Assemblée nationale, que les
autres cîtoyens ont également contribué à
former par leur vote. Il est impossible
de laisser la puissance aux ouvriers et sol-
dats dont les représentants ne sont pas
élus par le peuple, et pour d'autres motifs
encore. Le règne des C. O. S. a mis au
jour tellement d'absurdités, il y a eu tant
de discussions et si peu de travail qu'il est
grand temps de faire enfin régner l'ordre.
Il sera plus difficile de détrôner les C. O.S.
que les princes et les rois. Mais la Révolu-
tion ne doit s'arrêter devant aucun trône.
La volonté du peuple est la loi suprême et
l'Assemblée nationale est chargêe de
l'exécution de cette volonté. Nous avons
encore à traverser le purgatoire des
conseils. — (Bruno Stümke).
Berliner Tageblatt, 31.1, matin.
Les officiers. — * Jeudi, à la salle phil-
harmonique, la ligue des officiers alle-
mands avait organisé une reunion. Au
cours d'une séance passablement orageuse,
l'assemblée protesta contre l'ordonnance
sur la nouvelle réglementation de l'exer-
cice du commandement. La plupart des
orateurs déclarèrent que dans les condi-
tions de la nouvelle ordonnance il était im-
possible aux officiers de faire un travail
utile et que l'ordonnance signifiait la fin
du corps des officiers. On alla jusqu'à en-
visager l'éventualité d'une grève des offi-
ciers. Différents orateurs qui conseillaient
la modération et affectaient de voir dans
le décret un progrès au regard des conjonc-
tures actuelles, provoquèrent de violentes
interruptions Au cours des débats, le colo-
nel Reinhardt, ministre de la guerre, prit
aussi la parole Il traita l'ordonnance de
compromis entre les exigences du Conseil
central et ses pourparlers avec le gouver-
nement. Assurément le décret était le ré-
sultat d'une pression, il avait été rendu
sous la pression de l'affreuse nécessité où
se trouvait la patrie allemande. A l'in-
térieur de l'Empire, il y avait beaucoup
d'endroits où le calme ne régnait pas en-
core. Aux frontières de l'Est se dressait
l'ennemi du dehors. L'officier allemand
n'aurait pas le droit de refuser sa colla-
boration si nécessaire à l'heure actuelle,
la patrie ne pourrait renoncer aux ser-
DES
AFFAIRES ÉTRANGERES
Et de LA GUERRE
1 N° 1071
Jeudi 13 février 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimés en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
L'ARMISTICE
~~estation badoise. — Dans la séance
(lu 31 Jan-vier à la Constituante badoise, le
6nt du conseil Géiss a déclaré au nom
du gouvernement provisoire badois qu'il
ac nmL t* les doléances exprimées par tous
partis et qu'il se joignait complètement
ln Protestation contre les continuelles
°nS du droit commises par l'Entente.
CornrIle <- jusqu'à présent, le gouvernement
s'onn fera à l'avenir tous ses efforts pour
OPPOser à chaque outrage fait au peuple
teadOlS. Devant 1 le monde entier nous pro-
1 Stans contre la tentative actuelle de vio-
1er nos droits. Confiant dans les déclara-
tionc
t'Ons du président Wilson, le peuple
bfido" ls a déposé les armes, comme les au-
tre ^euP:es de l'Allemagne. Nous deman-
p oos actuellement à Wilson si ces mesures
Peuv s'accorder avec l'esprit et le con-
cnu de Ses principes.' Sans raison le blo-
çus n iste' sans raison la conclusion d'une
taIX préhmmaire est refusée, et à nos mal-
leureux prisonniers de guerre on ne rend
Pas la liberté. C'est une forme moderne de
h esclavage, une honte éternelle pour les
p]e qui en sont responsables. Le peu-
hom ?ui .en sont responsables. Le peu-
Pie adois — et toute l'Allemagne avec
!ui - ne supportera jamais une paix de
viol Ce" supportera jamais une paix de
badoise Sans nécessité militaire, la ville
occun~ de Kehl et ses environs ont été
°ccun ce qui accroît considérablement
les dirr1 ultés i de ravitaillement et de trans-
lS.
La résolution fut acceptée à l'unanimité
Partms es Partis et l'Assemblée nationale
badoise a protesté une fois de plus au nom
des ia Ï1Ce contre la sévérité croissante
des cmÏ- iaitions infligées à chaque prolonga-
ti (111 de 1 armistice.
| Rerliner Tageblatt, 1.2.
L'ARMEE ALLEMANDE
Le s '("2seils d'ouvriers et soldats. —
Nos conseils d:'ouvriers et soldats. --
à' c'é Os C. O. S. ne paraissent pas décidés
à céder la place où les a élevés la vague
révo'iif: ïnnaire- Ils se considèrent comme
esurs et comme les soutiens de la
évolutio u, et en ceci ils ont raison. Mais
f ra bIen que la révolution cesse et
^Ue noWuS senti°ns sous nos pas un sol ferme
Pour
nos C es reoonstructions futures. Pourtant
yolutinn S. s'imaginent toujours que la Ré-
'VOIU[.inn est en danger s'il est question de
leur faire céder la place.
A Berlin et dans beaucoup de villes de
mPire les C- S- se sont occupés du « Noil-
veau ~.e les C. S. se sont occupés du « Nou-
Heai1 réel emem sur l'exercice du comman-
erner>t » et sont presque unanimement ar-
rivés à rnire que le décret du gouverne-
nt « Ain
ment « étranglait les conseils de soldats »
et ab don nai « les principes fondamen-
dent dp la Evolution n. Ce qui paraît évi-
ta t à ir, ». Ce qui p,,irait évi-
à tout homme raisonnable, à savoir
Q fOrCe à i a longue impossible de fonder
la Orce M ilitai,-e d'un grand empire autre-
r^r
ln t qup sur une forte base légale, et de
li'vrer le Puissance à la fantaisie et à
l'arbitraire des C. S., apparaît aux mem-
ibres de nos-C. S. comme un crime contre
l'ordre sacré de la Révolution. Il y a cer-
tainement des objections à faire contre
l'exercice du commandement tel qu'il a été
réglé par Noske en communauté avec le
ministre de la Guerre. Aussi bien les offi-
ciers se sont-ils déclarés opposés à ce rè-
glement au cours d'une réunion à la Phil-
harmonie de Berlin ; ils ont même menacé
de taire grève, si leurs droits n'étaient pas
mieux sauvegardés. La constitution de notre
armée nationale est une partie si impor-
tante de la nouvelle constitution de l'em-
pire que le dernier mot sur cette question
restera certainement réservé à l'assemblée
nationale. Mais les principes qui ont été
souvent proposés par les C. S. ne sont cer-
tainement pas propres à constituer une ar-
mée utilisable. Tout en évitant l'obéissance
rigide et le dressage selon la vieille tradi-
tion prussienne, la discipline doit régner
dans une armée capable de servir. Il est
inadmissible que des officiers puissent être
destitués par les soldats, comme le veulent
un grand nombre de C. S., que soient créés
des « Conseils de caserne » avec droit d'in-
tervention dans les décisions de service, et
autres-exigences. Il est par contre hors de
doute que la situation de l'officier dans la
nouvelle armée populaire doit être diffé-
rente de celle qu'il occupait précédemment.
L'attitude de nombreux officiers vis-à-vis
de leurs subordonnés a donné lieu avant et
pendant la guerre à suffisamment de plain-
tes justifiées, pour que la défiance des C. S.
soit naturelle. Mais il ne faut pas pour cela
conclure à l'élection libre des officiers.
Le génie, les états-majors exigent de l'of-
ficier une formation technique: et les privi-
lèqes de naissaince seraient remplacés par
l'influence de l'argent.
Non seulement les C. S. s'opposent ou-
vertement au gouvernement, mais ils pré-
tendent encore lui retirer le droit de dis-
poser des dépôts d'armes et de munitions,
et même pour en finir ils prétendent le
renverser. Le président de 'l'Assemblée
berlinoise a donné le bon conseil de pas-
ser des paroles aux actes. Il sera difficile
de faire comprendre aux C. S. berlinois
dans quelle voie dangereuse ils s'engagent.
Qui tend trop son arc. ne doit pas s'éton-
ner que la corde casse.
Les C. S. ne sont pas les seuls à s'éle-
ver contre l'esprit d'ordre qui se met pro-
gressivement à prévaloir. Les conseils
d'ouvriers veulent aussi conserver leur
puissance. Les conseils d'ouvriers et les
conseils de soldats de Munich ont menacé
de la grève générale au cas où l'Assemblée
nationale ou les Chambres des Etats vien-
draient à toucher à leurs droits et à leurs
attributions. Mais les C. O. S. de Gross-
Berlin ne s'en tiennent pas à des menaces :
ils citent simplement le gouvernement de-
vant leur forum, aux fins pour le gouver-
nement de se justifier devant MM, les con-
seillers ouvriers et soldats de son attitude
pendant la semaine de Spartakus. Il est
vrai que le gouvernement a décliné l'invi-
tation à comparaître devant ces messieurs,
parce qu'il était « malheureusement » em-
pêché par des affaires urgentes de compa-
raître en personne, et qu'il ne pouvait le
faire, parce qu'il pourrait plaire à n'im-
porte quels C. O. S. isolément ou en grou-
pes d'avoir les mêmes exigences que ceux
de Berlin. Les C. O. S. sont simplement
incapables de reconnaître qu'il est à la
longue absolument impossible de gouver-
ner suivant leur seule volonté. Tant
qu'ils auront le sentiment de représenter
réellement la Révolution et qu'ils la repré-
senteront aussi, ils ne modifieront guère
leur attitude. Mais comme pour la recons-
titution de l'Empire, pour laquelle l'Assem-
blée nationale seule a pleins pouvoirs, la
situation des C. O. S. doit être abolie, et
qu'ils doivent garder seulement le carac-
tère d'une institution sociale, il est inévi-
table qu'ils ressentent une aversion natu-
relle pour l'Assemblée nationale, que les
autres cîtoyens ont également contribué à
former par leur vote. Il est impossible
de laisser la puissance aux ouvriers et sol-
dats dont les représentants ne sont pas
élus par le peuple, et pour d'autres motifs
encore. Le règne des C. O. S. a mis au
jour tellement d'absurdités, il y a eu tant
de discussions et si peu de travail qu'il est
grand temps de faire enfin régner l'ordre.
Il sera plus difficile de détrôner les C. O.S.
que les princes et les rois. Mais la Révolu-
tion ne doit s'arrêter devant aucun trône.
La volonté du peuple est la loi suprême et
l'Assemblée nationale est chargêe de
l'exécution de cette volonté. Nous avons
encore à traverser le purgatoire des
conseils. — (Bruno Stümke).
Berliner Tageblatt, 31.1, matin.
Les officiers. — * Jeudi, à la salle phil-
harmonique, la ligue des officiers alle-
mands avait organisé une reunion. Au
cours d'une séance passablement orageuse,
l'assemblée protesta contre l'ordonnance
sur la nouvelle réglementation de l'exer-
cice du commandement. La plupart des
orateurs déclarèrent que dans les condi-
tions de la nouvelle ordonnance il était im-
possible aux officiers de faire un travail
utile et que l'ordonnance signifiait la fin
du corps des officiers. On alla jusqu'à en-
visager l'éventualité d'une grève des offi-
ciers. Différents orateurs qui conseillaient
la modération et affectaient de voir dans
le décret un progrès au regard des conjonc-
tures actuelles, provoquèrent de violentes
interruptions Au cours des débats, le colo-
nel Reinhardt, ministre de la guerre, prit
aussi la parole Il traita l'ordonnance de
compromis entre les exigences du Conseil
central et ses pourparlers avec le gouver-
nement. Assurément le décret était le ré-
sultat d'une pression, il avait été rendu
sous la pression de l'affreuse nécessité où
se trouvait la patrie allemande. A l'in-
térieur de l'Empire, il y avait beaucoup
d'endroits où le calme ne régnait pas en-
core. Aux frontières de l'Est se dressait
l'ennemi du dehors. L'officier allemand
n'aurait pas le droit de refuser sa colla-
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