Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-02-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 10 février 1919 10 février 1919
Description : 1919/02/10 (T11,N1068). 1919/02/10 (T11,N1068).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62166583
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRES
DES
Es ÉTRANGÈRES
n DE LA GUERRE
--
1 N° 1068
Lundi 10 février 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont de*
résumés, \il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
L'ARMISTICE
« ile i régime français en Alsace » [sous
de ltre]. - Nous recevons la, lettre suivante
de Personnes expulsées d'Alsace-Lorraine :
de fS Prestations des membres allemands
l'ex acomrnlsswn d'armistice au sujet de
sa<:l}Ulsion. par la force des Allemands d'Al-
rari-le et de la façon dont l'adminis-
tration française traite les Allemands et leurs
sont tombées dans l'oreille de sourds.
-^°n ement les Français tolèrent les ex-
ces df> i
Population d'Alsace-Lorraine à l'é-
gard des huants allemands, mais ils sou-
non/nt précisément par leur attitude les dé-
ïl0^ciaf alsaciens-lorrains et les encou-
cent de nouveaux exploits. Bien que. du
raine e VUe du droit des gens, l'Alsace-Lor-
raine ne f!(lISse pas encore partie de la
france , » administration française en use en
Maîtres6 dans l'Alsace-Lorraine occupée,
lllêln InspJrant dm principe suivant : Avant
cOrn e lle les négociations de paix aient
Un :ence, il faut, que l'Alsace-Lorraine soit
Cède ays entièrerrumt français et si on pro-
rien ain rs à un plébiscite, la France n'aura
il la F cramdrecar le vote sera favorable
à la p nCe' Les Français ont écarté aussi
cer mte qu'un plébiscite puisse se pronon-
cer en VeUr d'ulne neutralisation de l'Al-
SEtce-Lorraine'ne sont pas seulement les
an-ds qu'on expulse, mais on déporte
et l:s Rti delà du Rhin les Jeunes-Alsaciens
aussi ai, Rh~ ~s Jeunes-Alsaciens
çais eunes-Lorrains. Que du sang fran-
cela "Oule dans les veines des intéressés,
cela n'a ?cune importance. Quand l'Alsa-
*
c'en ou ip lorrain n'est pas né de père fran-
ÇD,011 "en Charriasse ; il n'a qU'"à faire
SOri Paquet *
lllistice est bien dit dans les clauses de l'ar-
Misti'ce que la vie et les biens des Alle-
"Ont Protégés, que les exploitations
qU'on IelIes' devr.ont rester dans le pays et
5U'0ri np leur fera rien. Dès après l'entrée
des trounp françaises, ces garanties reçu-
COntent e étrange interprétation. On ne se
^tenta as .d'arrêter ou d'expulser des
de renJn,dl.canstes et socialistes allemands,
? j e renvovf„o?r de l'autre côté du Rhin des pra-
, ,
esseurs niand-q. mais encore on acheta
entrenrf industrielles, par exemple à
p z, Adler et Oppenheim (grande fa-
acobi\;UlV' les laminoirs Wolf, Neter
§ Leuleiïiemc î!1Sl,Cfue des journaux allemands.
a achat , se fit d'une fort étrange
atlière. Les ProlPriétaires reçurent un chè-
^ais
ca?tre de i'> Pouvoir échanger ce chèque
t(lS cOns'dè argent. Le gouvernement fran-
tice considre en effet que, malgré l'armis-
çais et leI re en effet que, malgré l'armis-
et désarmement de l'armée
Mande Il se trouve en état de guerre
c' t ne
ai-oLVAUeVni n/10' que par conséquent nul
rit,Ie Peut -aller en territoire ennemi,
e'est àire p Allemagne. Les entrepre-
^Hernavî!,
~t ~tpp~- sont ainsi débarrassés de
Wr? eïltrenr.- 1868 en échange desquelles ils
OIH ?11 îïiaîno une feuille de papier avec la-
IUPIe ils SPeuvent passer le Rhin.
Les procédés sont les mêmes dans le do-
maine politique que dans le domaine éco-
nomique. Le gouvernement français a peu
de confiance dans le parti socialiste alsa-
cien. Pour ne pas trop heurter de front la
classe ouvrière d'Alsace-Lorraine dès le dé-
but de sa domination, l'administration fran-
çaise laissa le socialiste Peirotes, que la ré-
volution des 9 et 10 novembre avait porté à
la mairie de Strasbourg avant l'entrée des
Français, recevoir quelques généraux. Mais
les chefs du gouvernement français, Foch,
Clemenceau et Poincaré ne voulurent pas
être salués par un socialiste. On prononça
donc la dissolution du conseil municipal de
Strasbourg et l'on fit élire un bourgeois
comme maire. De même on purifia le mou-
vement syndicaliste de ses éléments alle-
mands. On ne toléra même pas un accord
entre la C. G. T. allemande et les syndi-
cats alsaciens qui y étaient affiliés au sujet
du paiement de secours aux chômeurs ainsi
que du règlement des droits statutaires des
syndiqués; on permit encore moins l'auto-
nomie des syndicats; seule la fusion avec les
syndicats français fut agréée. La situation
sociale et économique des ouvriers Alsa-
ciens-Lorrains en est considérablement ag-
gravée. Alors que les ouvriers avaient jus-
qu'ici la journée de neuf heures et des sa-
laires réglés par tarifs, il leur faut mainte-
nant travailler dix heures par jour. La Ré-
publique démocratique a fait aux industriels
un don gratuit aux dépens de la classe ou-
vrière; d'ailleurs elle s'efforce par tous ses
actes de se faire bien venir de la bourgeoisie
alsacienne et d'obtenir ainsi des auxiliaires
complaisants pour sa politique: d'extirpation
à l'égard du germanisme. La bourgeoisie al-
sacienne et certains milieux ouvriers indif-
férents en politique ont aussi bien compris
très vite les intentions du gouvernement
français et s'en sont faits les sbires complai-
sants. La domination des pangermanistes
en Alsace-Lorraine a été condamnable; mais
la domination des Français telle qu'ils l'ont
pratiquée jusqul'ici sera une honte éter-
nelle dans l'histoire de la civilisation de leur
pays et de leur nation, et leur enlève tout
droit moral de porter un jugement sur l'Al-
lemagne. Si les Français veulent se venger,
qu'ils se vengent sur les anciens dirigeants
allemands; combattre contre de pauvres
hommes, femmes et enfants innocents au
moyen de dénonciations, d'expulsions, d'ex-
propriations, passe encore, même après la
guerre, pour barbare et lâche. »
11 OTWrïrts, 29.1, soir.
ORGANISATION
Le progamme naval britannique. '- De
Londres : Pour le programme de construc-
tion navale, nous sommes dans la même
position que nos Alliés, et tout dépend de
la Conférence de la Paix. On peut préparer
des plans, mais aucun Etat ne commencera
un nouveau programme de construction
avant que la Conférence ne se soit occu-
pée de l'ensemble de la question des ar-
mements. On peut dire, toutefois, que des
ordres' ont été donnés pour suspendre la
construction de certains- destroyers et croi-
seurs légers qui venait d'être entreprise ou
qu'on allait entreprendre.
Manchester Guardian, 25.1.
L'armée polonaise. — Si cela pouvait
servir à calmer les esprits dans la pro-
vince de Prusse occidentale et dans la par-
tie nord de la province de Posen, on pour-
rait affirmer qu'il n'y a plus de bandes
polonaises dans la région de Posen. Ces
bandes de Polonais et de soldats allemands
de langue polonaise libérés ont été suppri-
mées par l'armée polonaise qui se constitue
sur le sol allemand. Celle-ci ressemble
beaucoup à l'armée des Boers pendant la
guerre sud-africaine. Des chefs capables et
énergiques équipent leurs troupes avec le
matériel des soldats libérés, qu'ils trou-
vent en avançant, dans la campagne et dans
les petites villes. Lorsque l'armement et
l'équipement ne suffisent pas. on entre-
prend des actions contre de faibles petits
postes allemands ; on surprend les hom-
mes auxquels on enlève les armes et les
effets militaires et on forme de nouvelles
sections ou compagnies polonaises. Parfois\
les Polonais recueillent quelque dépôt d'ar-
mes de peu d'importance ou de munitions
abandonnées par une section de garde à
la frontière. Les compagnies ou sections
de mitrailleuses ainsi- formées dont des ap-
pels, s'entraînent, puis avancent de nou-
veau vers l'ouet ou le nord. Les chefs de
compagnies sont pour la plupart d'anciens
sergents ou sergents-majors allemands. Les
détachements plus importants de 4 ou 6
compagnies ou les sections mixtes del tou-
tes. les armes sont conduits par d'anciens
officiers prussiens, bavarois et saxons de
nationalité polonaise. Tous sont sous le
commandement du général russo-polonais
Musnicki, de Posen. Tous les jours les
chefs de section reçoivent par téléphone
des instructions de Posen. Si une pause in-
tervient au milieu des opérations, les sol-
dats courent dans leurs villages, comme
les Boërs jadis, pour se ravitailler et re-
cruter d'autres soldats. Un grand nombre
ctrentre eux sont montés. Des chevaux, ré-
quisitionnés chez des propriétaires alle-
mands. sont équipés et ainsi le nombre des
cavaliers va croissant.
La jeune armée polonaise ne connaît
pas de difficultés de ravitaillement. Le
terrain des opérations est très fertile
et né sert qu'à nourrir les Polonais,
a m détriment. de la population alleman-
de. Des stations de ravitaillement ins-
tallées par l'administration allemande dans
les gares, des cuisines roulantes prises en
Posnanie se trouvent à la disposition des
Polonais. Au reproche adressé à un com-
mandant polonais touchant les vols de t
propriétés de l'Etat et les pillages de pro-
priétés privées, celui-ci fit une réponse qui
caractérise bien la mentalité des chefs de
l'armée polonaise : « Toute propriété die
l'Etat sur la terre polonaise nous appar-
tient, nous ne la volons donc pas. puis-
que nous avons payé des impôts à l'Etat.
et quant aux pillages, il n'y en a pas, il
n'y a que des réquisitions. Lorsque des
soldats se livrent à des excès, nous les
DES
Es ÉTRANGÈRES
n DE LA GUERRE
--
1 N° 1068
Lundi 10 février 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont de*
résumés, \il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont précédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
L'ARMISTICE
« ile i régime français en Alsace » [sous
de ltre]. - Nous recevons la, lettre suivante
de Personnes expulsées d'Alsace-Lorraine :
de fS Prestations des membres allemands
l'ex acomrnlsswn d'armistice au sujet de
sa<:l}Ulsion. par la force des Allemands d'Al-
rari-le et de la façon dont l'adminis-
tration française traite les Allemands et leurs
sont tombées dans l'oreille de sourds.
-^°n ement les Français tolèrent les ex-
ces df> i
Population d'Alsace-Lorraine à l'é-
gard des huants allemands, mais ils sou-
non/nt précisément par leur attitude les dé-
ïl0^ciaf alsaciens-lorrains et les encou-
cent de nouveaux exploits. Bien que. du
raine e VUe du droit des gens, l'Alsace-Lor-
raine ne f!(lISse pas encore partie de la
france , » administration française en use en
Maîtres6 dans l'Alsace-Lorraine occupée,
lllêln InspJrant dm principe suivant : Avant
cOrn e lle les négociations de paix aient
Un :ence, il faut, que l'Alsace-Lorraine soit
Cède ays entièrerrumt français et si on pro-
rien ain rs à un plébiscite, la France n'aura
il la F cramdrecar le vote sera favorable
à la p nCe' Les Français ont écarté aussi
cer mte qu'un plébiscite puisse se pronon-
cer en VeUr d'ulne neutralisation de l'Al-
SEtce-Lorraine'ne sont pas seulement les
an-ds qu'on expulse, mais on déporte
et l:s Rti delà du Rhin les Jeunes-Alsaciens
aussi ai, Rh~ ~s Jeunes-Alsaciens
çais eunes-Lorrains. Que du sang fran-
cela "Oule dans les veines des intéressés,
cela n'a ?cune importance. Quand l'Alsa-
*
c'en ou ip lorrain n'est pas né de père fran-
ÇD,011 "en Charriasse ; il n'a qU'"à faire
SOri Paquet *
lllistice est bien dit dans les clauses de l'ar-
Misti'ce que la vie et les biens des Alle-
"Ont Protégés, que les exploitations
qU'on IelIes' devr.ont rester dans le pays et
5U'0ri np leur fera rien. Dès après l'entrée
des trounp françaises, ces garanties reçu-
COntent e étrange interprétation. On ne se
^tenta as .d'arrêter ou d'expulser des
de renJn,dl.canstes et socialistes allemands,
? j e renvovf„o?r de l'autre côté du Rhin des pra-
, ,
esseurs niand-q. mais encore on acheta
entrenrf industrielles, par exemple à
p z, Adler et Oppenheim (grande fa-
acobi\;UlV' les laminoirs Wolf, Neter
§ Leuleiïiemc î!1Sl,Cfue des journaux allemands.
a achat , se fit d'une fort étrange
atlière. Les ProlPriétaires reçurent un chè-
^ais
ca?tre de i'> Pouvoir échanger ce chèque
t(lS cOns'dè argent. Le gouvernement fran-
tice considre en effet que, malgré l'armis-
çais et leI re en effet que, malgré l'armis-
et désarmement de l'armée
Mande Il se trouve en état de guerre
c' t ne
ai-oLVAUeVni n/10' que par conséquent nul
rit,Ie Peut -aller en territoire ennemi,
e'est àire p Allemagne. Les entrepre-
^Hernavî!,
~t ~tpp~- sont ainsi débarrassés de
Wr? eïltrenr.- 1868 en échange desquelles ils
OIH ?11 îïiaîno une feuille de papier avec la-
IUPIe ils SPeuvent passer le Rhin.
Les procédés sont les mêmes dans le do-
maine politique que dans le domaine éco-
nomique. Le gouvernement français a peu
de confiance dans le parti socialiste alsa-
cien. Pour ne pas trop heurter de front la
classe ouvrière d'Alsace-Lorraine dès le dé-
but de sa domination, l'administration fran-
çaise laissa le socialiste Peirotes, que la ré-
volution des 9 et 10 novembre avait porté à
la mairie de Strasbourg avant l'entrée des
Français, recevoir quelques généraux. Mais
les chefs du gouvernement français, Foch,
Clemenceau et Poincaré ne voulurent pas
être salués par un socialiste. On prononça
donc la dissolution du conseil municipal de
Strasbourg et l'on fit élire un bourgeois
comme maire. De même on purifia le mou-
vement syndicaliste de ses éléments alle-
mands. On ne toléra même pas un accord
entre la C. G. T. allemande et les syndi-
cats alsaciens qui y étaient affiliés au sujet
du paiement de secours aux chômeurs ainsi
que du règlement des droits statutaires des
syndiqués; on permit encore moins l'auto-
nomie des syndicats; seule la fusion avec les
syndicats français fut agréée. La situation
sociale et économique des ouvriers Alsa-
ciens-Lorrains en est considérablement ag-
gravée. Alors que les ouvriers avaient jus-
qu'ici la journée de neuf heures et des sa-
laires réglés par tarifs, il leur faut mainte-
nant travailler dix heures par jour. La Ré-
publique démocratique a fait aux industriels
un don gratuit aux dépens de la classe ou-
vrière; d'ailleurs elle s'efforce par tous ses
actes de se faire bien venir de la bourgeoisie
alsacienne et d'obtenir ainsi des auxiliaires
complaisants pour sa politique: d'extirpation
à l'égard du germanisme. La bourgeoisie al-
sacienne et certains milieux ouvriers indif-
férents en politique ont aussi bien compris
très vite les intentions du gouvernement
français et s'en sont faits les sbires complai-
sants. La domination des pangermanistes
en Alsace-Lorraine a été condamnable; mais
la domination des Français telle qu'ils l'ont
pratiquée jusqul'ici sera une honte éter-
nelle dans l'histoire de la civilisation de leur
pays et de leur nation, et leur enlève tout
droit moral de porter un jugement sur l'Al-
lemagne. Si les Français veulent se venger,
qu'ils se vengent sur les anciens dirigeants
allemands; combattre contre de pauvres
hommes, femmes et enfants innocents au
moyen de dénonciations, d'expulsions, d'ex-
propriations, passe encore, même après la
guerre, pour barbare et lâche. »
11 OTWrïrts, 29.1, soir.
ORGANISATION
Le progamme naval britannique. '- De
Londres : Pour le programme de construc-
tion navale, nous sommes dans la même
position que nos Alliés, et tout dépend de
la Conférence de la Paix. On peut préparer
des plans, mais aucun Etat ne commencera
un nouveau programme de construction
avant que la Conférence ne se soit occu-
pée de l'ensemble de la question des ar-
mements. On peut dire, toutefois, que des
ordres' ont été donnés pour suspendre la
construction de certains- destroyers et croi-
seurs légers qui venait d'être entreprise ou
qu'on allait entreprendre.
Manchester Guardian, 25.1.
L'armée polonaise. — Si cela pouvait
servir à calmer les esprits dans la pro-
vince de Prusse occidentale et dans la par-
tie nord de la province de Posen, on pour-
rait affirmer qu'il n'y a plus de bandes
polonaises dans la région de Posen. Ces
bandes de Polonais et de soldats allemands
de langue polonaise libérés ont été suppri-
mées par l'armée polonaise qui se constitue
sur le sol allemand. Celle-ci ressemble
beaucoup à l'armée des Boers pendant la
guerre sud-africaine. Des chefs capables et
énergiques équipent leurs troupes avec le
matériel des soldats libérés, qu'ils trou-
vent en avançant, dans la campagne et dans
les petites villes. Lorsque l'armement et
l'équipement ne suffisent pas. on entre-
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postes allemands ; on surprend les hom-
mes auxquels on enlève les armes et les
effets militaires et on forme de nouvelles
sections ou compagnies polonaises. Parfois\
les Polonais recueillent quelque dépôt d'ar-
mes de peu d'importance ou de munitions
abandonnées par une section de garde à
la frontière. Les compagnies ou sections
de mitrailleuses ainsi- formées dont des ap-
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veau vers l'ouet ou le nord. Les chefs de
compagnies sont pour la plupart d'anciens
sergents ou sergents-majors allemands. Les
détachements plus importants de 4 ou 6
compagnies ou les sections mixtes del tou-
tes. les armes sont conduits par d'anciens
officiers prussiens, bavarois et saxons de
nationalité polonaise. Tous sont sous le
commandement du général russo-polonais
Musnicki, de Posen. Tous les jours les
chefs de section reçoivent par téléphone
des instructions de Posen. Si une pause in-
tervient au milieu des opérations, les sol-
dats courent dans leurs villages, comme
les Boërs jadis, pour se ravitailler et re-
cruter d'autres soldats. Un grand nombre
ctrentre eux sont montés. Des chevaux, ré-
quisitionnés chez des propriétaires alle-
mands. sont équipés et ainsi le nombre des
cavaliers va croissant.
La jeune armée polonaise ne connaît
pas de difficultés de ravitaillement. Le
terrain des opérations est très fertile
et né sert qu'à nourrir les Polonais,
a m détriment. de la population alleman-
de. Des stations de ravitaillement ins-
tallées par l'administration allemande dans
les gares, des cuisines roulantes prises en
Posnanie se trouvent à la disposition des
Polonais. Au reproche adressé à un com-
mandant polonais touchant les vols de t
propriétés de l'Etat et les pillages de pro-
priétés privées, celui-ci fit une réponse qui
caractérise bien la mentalité des chefs de
l'armée polonaise : « Toute propriété die
l'Etat sur la terre polonaise nous appar-
tient, nous ne la volons donc pas. puis-
que nous avons payé des impôts à l'Etat.
et quant aux pillages, il n'y en a pas, il
n'y a que des réquisitions. Lorsque des
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