Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 01 février 1919 01 février 1919
Description : 1919/02/01 (T11,N1061). 1919/02/01 (T11,N1061).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62166516
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRES
~pp DES
^RES ÉTUANGERES
LA GUERRE
1 N° 1061
Samedi 1er février 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
! NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont precédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
L'ARMISTICE
lit; P¡ Ourquoi ne pas dire : Non ? » [sous ce
titrel. 7" ••• (( Majgré les nouvelles condi-
tion eerasantes qu'elle stipule, la nou-
elle prorongation de l'armistice a été si-
gnée ; et ce fait a été accueilli par l'opinion
de tIqUe allemande comme quelque chose
de tout naturel et comme si le refus de
signer tout naturel et! comme si le refus de
f eût été de la part des Allemands
Pratirf Uemen'^ tout à fait irréalisable. On a
dit a7SSl qu'un refus des Allemands n'au-
rait omm'e conséquence qu'une extension
iSOlllIlvasion ennemie, et que l'inévitable
ver e.rnent de l'Allemagne occidentale enlè-
Verait 1 Possibilité de vivre aux autres
parties ? J Possibilité de vivre aux autres
Vu les de la population. Ce sont là des
s es tout à fait exclusives et nous envi-
ant ? autrement la situation. En refu-
tes (, de signer, l'Allemagne n'aurait pas
tic s') de remplir les conditions de l'armis-
tiCe ; il se serait agi de la révolte d'un
Co Ulte humilié et torturé jusqu'au sang,
eontre des exigences arbitraires, toujours
Pl crUes et qui pour une part ne relèvent
Plus mo'^Ue du sadisme, après que pendant
2 mOIS 1/2 tout avait été fait positivement
p0ur réPondre à la volonté de l'ennemi )).
„
de Nous ne croyons pas que dans les pays
de ipfente et dans leurs armées l'envie
soit g de reprendre la guerre ni que
les uYernements ennemis auraient grand
enthou S1 srn e à merttre leurs troupes en
* c°ntani- mettre leurs troupes en
*""ntact toujours, plus étroit avec le bol-
cheviJ« allemand. Malgré toutes les dé-
tièr a ons, il ne semble pas qu'on ait en-
tièrem ®nt »' réussi à maintenir ces idées loin
de l'Entente. Nous ne croyons
mis non plus que les gouvernements enne-
tion sn^0^naîtraient quelle force l'agita-
pi llSte gagnerait dans leur propre
Day.8 et au grand dommage des gouverne-
îïients ceux-ci décidaient de porter plus
Lgu^rre dans un pays sans défense
et épUl- t > s^mPlement parce que l'Allema-
Sne simplement parce que l'Allema-
serait à livrer au bon plaisir de
^tento i dernière goutte de son sang
et ses dp rni• ^res forces, et sans un seul mo-
tir Valable. Nous ne croyons pas non plus
que le résident Wilson eût pu, sans re-
foncer T j tous ses principes, participer à la
prise AS hostilités. La faiblesse même
de l,Allemagne serait devenue sa force,
\'erne.m endu sous la réserve que le gou-
tCStatio ent eût Participé èt cet acte de pro-
tation ta Vec';out l'intérêt qu'il mérite —
et fl,Diit i, nous n'avons pu
que Présent, nous n'avons pu
^euPle » l'absence et y eût appelé tout
le peuple0"
Deucht Tageszeifung, 22.1, 1'8 édl-
La population du bassin de la Sarre. -
re de la Sarre : « Malgré le ca-
lque de elssentiellement allemand et patrio.
tift nfr (Je la POpulation il ne faut pas mécon-
ti ents d: dangers que créent les agisse-
tion s des
ga»n^Prèc autorités françaises d'occupa-
Rller l'os. du bas peuple. Leur but est de
PlnlOn pour le cas où un refe-
rendum serait exigé par la Conférence de
liai Paix. Malgré la sévérité des mesures
d'isolement, sévérité d'ailleurs en voie
d'atténuation, le traitement de la popula-
tion par les autorités d'occupation est ami-
cal et bienveillant. Au. moment où la ces-
sation de toute importation par suite de la
situation dans l'empire fit naître des me-
naces de famine. les Français ont fait des
répartitions de vivres, qu'ils faisaient venir
de France. Ils en ont promis d'autres et
mis à la disposition de la population des
dépôts de vivres abandonnés par l'armée
allemande. Un autre danger résulte de la
situation déplorable dans les parties non
occupées de l'empire. Le spectre de la Ré-
volution. de la Terreur, des massacres
remplit d'effroi la plus grande partie de ces
masses qui auraient besoin d'être dirigées
pour n'être pas trompées. Or cette direc-
tion, ces moyens de sortir du dilemme nous
manquent. Nous nous sentons dans le bas-
sin de la S'arre complètement abandonnés
de l'empire allemand. Aucun représentant,
aucun courrier de la rive droite du Rhin
ne cherche le contact avec nous, ne nous
apporte de nouvelles ni ne nous donne de
directives. Cependant nous ne perdons pas
notre foi dans la cause allemande. Nous
préférons vivre avec une Allemagne appau-
vrie que recevoir les faveurs des Français,
si cette Allemagne nous promet le calme.
l'ordre et la possibilité de nous dévelop-
per. »
Hamburger Fremdenblatt, 20.1. soir.
ORGANISATION
Grande-Bretagne. — Etant donné l'état
actuel des choses, il y aura un temps
d'arrêt très net entre le licenciement de
l'armée actuelle et la formation de la nou-
velle armée, au moment où la coniérence
ayant achevé ses travaux, nous pourrons
nous rendre compte de l'étendue de nos
obligations militaires et projeter l'établis-
sement d'une armée en rapport avec notre
politique. Les charges militaires de l'ar-
mistice et de la période qui s'écoulera
avant que nous puissions reconstituer no-
tre. armée sur une base permanente de-
vront être réparties également entre les
Puissances ; et, en déterminant notre part,
il faudra tenir compte du fait que notre
marine est maintenant comme elle le fut
pendant les hostilités, le pilier de toute
l'alliance, et que nous avons en outre des
obligations dans l'Inde et en Orient. Les
Puissances continentales n'ont jamais très
bien compris à quel point nous avons
rompu avec nos traditions lorsque nous
avons levé par voie de conscription des ar-
mées comptant des millions d'hommes. La.
rupture était nécessaire, car sans cela la
guerre n'eût pas pu être gagnée ; cepen-
dant le fait d'avoir commencé la guerre en
tant que puissance insulaire dont le rôle
principal était maritime et d'être devenu
par surcroît une grande puissance mili-
taire, sans pour cela relâcher l'étreinte
que nous exercions sur l'ennemi en mer.
donne aux services que nous avons rendus
à l'alliance un caractère tout à fiait spé-
cial. Tant que duraient les hostilités nous
ne nous sommes jamais attardés à de
semblables considérations. Mais il n'est
que juste d'en tenir compte. Une fois de
plus nous sommes en mesure de distinguer
ce que nous pouvons appeler obligations
militaires « continentales » de celles qui
sont navales et coloniales. Nous accepte-
rons pour les premières la part qui nous
incombera ; mais pour la fixation de cette
part il n'est que juste que notre rôle naval
et notre situation dans l'Inde et dans les
parties de la Turquie, où ne s'exerce plus
la souveraineté ottomane servent de com-
pensation à nos obligations continentales.
Nous sommes heureux que les Puissances
aient reconnu ce droit de compensation. —
(Ed.) Times, 27.1.
Allemagne. — LES FRONTIÈRES DE L'EST.—
Les tristes événements de Berlin et les
nouvelles alarmistes sur l'avance progres-
sive des Polonais ont fait à peu près ou-
blier un danger beaucoup plus grand en-
core : l'approche de l'armée des bolche-
viks qui marche contre la Prusse orien-
tale, à travers la Courlande. Beaucoup de
gens ont peut-être tenu pour vaine la dé-
claration de Radek, d'après laquelle les
bolcheviks viendraient prêter main-forte
aux spartaciens Cependant la menace pro-
férée par Radek semble bien se confirmer.
Voilà deux semaines que Riga, la vieille
ville hanséatique allemande, qui a abrité ,
tant de nos soldats pendant les deux der-
nières années, est au pouvoir des bolche-
viks ; ceux-ci y ont organisé une véri-
table et sanglante Saint-Barthélemy. Ils se
sont même attaqués, contrairement aux
lois internationales, au personnel de l'am-
bassade allemande. La landwehr, composée
de Baltes allemands fut appelée en toute
hâte pour la défense de la ville avec ce
qui restait de la « division de fer », for-
mée par des volontaires et qui constituait
le reste de l'arrière-garde de la 8e armée,
mais ce fut en vain. On attendit vainement
aussi des renforts envoyés de l'empire.
Quelques milliers d'hommes peut-être eus-
sent pu épargner à Riga toute effusion de
sang Ces renforts ne sont pas venus. La
défense du pays dut reculer jusqu'à Mitau,
qui dans l'intervalle est tombée aussi.
Le Conseil des soldats de la forteresse
de Libau adresse un appel pressant pour
l'envoi de secours contre l'avance de l'ar-
mée bolcheviste : il ne faut pas qu'elle
puisse atteindre la frontière, sinon l'as-
sassinat et le vol séviront. Malheur à nous
si cette vague barbare franchit nos fron-
tières et vient se joindre aux spartaciens !
Le bolchevisme a tout ruiné et dévoré en
Russie. Faute d'aliments il menace de s'y
éteindre. On dit que plus de 50.000 per-
sonnes ont été massacrées à Pétrograd ; un
plus grand nombre a succombé à la famine.
Ce fléau veut s'étendre jusqu'à nous : c'est
donc une question vitale que de prendre
des mesures immédiates pour l'arrêter. Il
n'y a pas besoin d'une grande armée pour
se défendre contre les bolchevistes ; le se-
cours des Baltes allemands peut nous être
~pp DES
^RES ÉTUANGERES
LA GUERRE
1 N° 1061
Samedi 1er février 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
! NOTA. — A l'exception des passages imprimes en italique, qui sont des
résumés, il est donné ci-dessous des traductions, intégrales ou par extraits.
Les articles traduits intégralement sont precédés d'un astérisque.
QUESTIONS MILITAIRES
L'ARMISTICE
lit; P¡ Ourquoi ne pas dire : Non ? » [sous ce
titrel. 7" ••• (( Majgré les nouvelles condi-
tion eerasantes qu'elle stipule, la nou-
elle prorongation de l'armistice a été si-
gnée ; et ce fait a été accueilli par l'opinion
de tIqUe allemande comme quelque chose
de tout naturel et comme si le refus de
signer tout naturel et! comme si le refus de
f eût été de la part des Allemands
Pratirf Uemen'^ tout à fait irréalisable. On a
dit a7SSl qu'un refus des Allemands n'au-
rait omm'e conséquence qu'une extension
iSOlllIlvasion ennemie, et que l'inévitable
ver e.rnent de l'Allemagne occidentale enlè-
Verait 1 Possibilité de vivre aux autres
parties ? J Possibilité de vivre aux autres
Vu les de la population. Ce sont là des
s es tout à fait exclusives et nous envi-
ant ? autrement la situation. En refu-
tes (, de signer, l'Allemagne n'aurait pas
tic s') de remplir les conditions de l'armis-
tiCe ; il se serait agi de la révolte d'un
Co Ulte humilié et torturé jusqu'au sang,
eontre des exigences arbitraires, toujours
Pl crUes et qui pour une part ne relèvent
Plus mo'^Ue du sadisme, après que pendant
2 mOIS 1/2 tout avait été fait positivement
p0ur réPondre à la volonté de l'ennemi )).
„
de Nous ne croyons pas que dans les pays
de ipfente et dans leurs armées l'envie
soit g de reprendre la guerre ni que
les uYernements ennemis auraient grand
enthou S1 srn e à merttre leurs troupes en
* c°ntani- mettre leurs troupes en
*""ntact toujours, plus étroit avec le bol-
cheviJ« allemand. Malgré toutes les dé-
tièr a ons, il ne semble pas qu'on ait en-
tièrem ®nt »' réussi à maintenir ces idées loin
de l'Entente. Nous ne croyons
mis non plus que les gouvernements enne-
tion sn^0^naîtraient quelle force l'agita-
pi llSte gagnerait dans leur propre
Day.8 et au grand dommage des gouverne-
îïients ceux-ci décidaient de porter plus
Lgu^rre dans un pays sans défense
et épUl- t > s^mPlement parce que l'Allema-
Sne simplement parce que l'Allema-
serait à livrer au bon plaisir de
^tento i dernière goutte de son sang
et ses dp rni• ^res forces, et sans un seul mo-
tir Valable. Nous ne croyons pas non plus
que le résident Wilson eût pu, sans re-
foncer T j tous ses principes, participer à la
prise AS hostilités. La faiblesse même
de l,Allemagne serait devenue sa force,
\'erne.m endu sous la réserve que le gou-
tCStatio ent eût Participé èt cet acte de pro-
tation ta Vec';out l'intérêt qu'il mérite —
et fl,Diit i, nous n'avons pu
que Présent, nous n'avons pu
^euPle » l'absence et y eût appelé tout
le peuple0"
Deucht Tageszeifung, 22.1, 1'8 édl-
La population du bassin de la Sarre. -
re de la Sarre : « Malgré le ca-
lque de elssentiellement allemand et patrio.
tift nfr (Je la POpulation il ne faut pas mécon-
ti ents d: dangers que créent les agisse-
tion s des
ga»n^Prèc autorités françaises d'occupa-
Rller l'os. du bas peuple. Leur but est de
PlnlOn pour le cas où un refe-
rendum serait exigé par la Conférence de
liai Paix. Malgré la sévérité des mesures
d'isolement, sévérité d'ailleurs en voie
d'atténuation, le traitement de la popula-
tion par les autorités d'occupation est ami-
cal et bienveillant. Au. moment où la ces-
sation de toute importation par suite de la
situation dans l'empire fit naître des me-
naces de famine. les Français ont fait des
répartitions de vivres, qu'ils faisaient venir
de France. Ils en ont promis d'autres et
mis à la disposition de la population des
dépôts de vivres abandonnés par l'armée
allemande. Un autre danger résulte de la
situation déplorable dans les parties non
occupées de l'empire. Le spectre de la Ré-
volution. de la Terreur, des massacres
remplit d'effroi la plus grande partie de ces
masses qui auraient besoin d'être dirigées
pour n'être pas trompées. Or cette direc-
tion, ces moyens de sortir du dilemme nous
manquent. Nous nous sentons dans le bas-
sin de la S'arre complètement abandonnés
de l'empire allemand. Aucun représentant,
aucun courrier de la rive droite du Rhin
ne cherche le contact avec nous, ne nous
apporte de nouvelles ni ne nous donne de
directives. Cependant nous ne perdons pas
notre foi dans la cause allemande. Nous
préférons vivre avec une Allemagne appau-
vrie que recevoir les faveurs des Français,
si cette Allemagne nous promet le calme.
l'ordre et la possibilité de nous dévelop-
per. »
Hamburger Fremdenblatt, 20.1. soir.
ORGANISATION
Grande-Bretagne. — Etant donné l'état
actuel des choses, il y aura un temps
d'arrêt très net entre le licenciement de
l'armée actuelle et la formation de la nou-
velle armée, au moment où la coniérence
ayant achevé ses travaux, nous pourrons
nous rendre compte de l'étendue de nos
obligations militaires et projeter l'établis-
sement d'une armée en rapport avec notre
politique. Les charges militaires de l'ar-
mistice et de la période qui s'écoulera
avant que nous puissions reconstituer no-
tre. armée sur une base permanente de-
vront être réparties également entre les
Puissances ; et, en déterminant notre part,
il faudra tenir compte du fait que notre
marine est maintenant comme elle le fut
pendant les hostilités, le pilier de toute
l'alliance, et que nous avons en outre des
obligations dans l'Inde et en Orient. Les
Puissances continentales n'ont jamais très
bien compris à quel point nous avons
rompu avec nos traditions lorsque nous
avons levé par voie de conscription des ar-
mées comptant des millions d'hommes. La.
rupture était nécessaire, car sans cela la
guerre n'eût pas pu être gagnée ; cepen-
dant le fait d'avoir commencé la guerre en
tant que puissance insulaire dont le rôle
principal était maritime et d'être devenu
par surcroît une grande puissance mili-
taire, sans pour cela relâcher l'étreinte
que nous exercions sur l'ennemi en mer.
donne aux services que nous avons rendus
à l'alliance un caractère tout à fiait spé-
cial. Tant que duraient les hostilités nous
ne nous sommes jamais attardés à de
semblables considérations. Mais il n'est
que juste d'en tenir compte. Une fois de
plus nous sommes en mesure de distinguer
ce que nous pouvons appeler obligations
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sont navales et coloniales. Nous accepte-
rons pour les premières la part qui nous
incombera ; mais pour la fixation de cette
part il n'est que juste que notre rôle naval
et notre situation dans l'Inde et dans les
parties de la Turquie, où ne s'exerce plus
la souveraineté ottomane servent de com-
pensation à nos obligations continentales.
Nous sommes heureux que les Puissances
aient reconnu ce droit de compensation. —
(Ed.) Times, 27.1.
Allemagne. — LES FRONTIÈRES DE L'EST.—
Les tristes événements de Berlin et les
nouvelles alarmistes sur l'avance progres-
sive des Polonais ont fait à peu près ou-
blier un danger beaucoup plus grand en-
core : l'approche de l'armée des bolche-
viks qui marche contre la Prusse orien-
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claration de Radek, d'après laquelle les
bolcheviks viendraient prêter main-forte
aux spartaciens Cependant la menace pro-
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Voilà deux semaines que Riga, la vieille
ville hanséatique allemande, qui a abrité ,
tant de nos soldats pendant les deux der-
nières années, est au pouvoir des bolche-
viks ; ceux-ci y ont organisé une véri-
table et sanglante Saint-Barthélemy. Ils se
sont même attaqués, contrairement aux
lois internationales, au personnel de l'am-
bassade allemande. La landwehr, composée
de Baltes allemands fut appelée en toute
hâte pour la défense de la ville avec ce
qui restait de la « division de fer », for-
mée par des volontaires et qui constituait
le reste de l'arrière-garde de la 8e armée,
mais ce fut en vain. On attendit vainement
aussi des renforts envoyés de l'empire.
Quelques milliers d'hommes peut-être eus-
sent pu épargner à Riga toute effusion de
sang Ces renforts ne sont pas venus. La
défense du pays dut reculer jusqu'à Mitau,
qui dans l'intervalle est tombée aussi.
Le Conseil des soldats de la forteresse
de Libau adresse un appel pressant pour
l'envoi de secours contre l'avance de l'ar-
mée bolcheviste : il ne faut pas qu'elle
puisse atteindre la frontière, sinon l'as-
sassinat et le vol séviront. Malheur à nous
si cette vague barbare franchit nos fron-
tières et vient se joindre aux spartaciens !
Le bolchevisme a tout ruiné et dévoré en
Russie. Faute d'aliments il menace de s'y
éteindre. On dit que plus de 50.000 per-
sonnes ont été massacrées à Pétrograd ; un
plus grand nombre a succombé à la famine.
Ce fléau veut s'étendre jusqu'à nous : c'est
donc une question vitale que de prendre
des mesures immédiates pour l'arrêter. Il
n'y a pas besoin d'une grande armée pour
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