Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-01-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 17 janvier 1919 17 janvier 1919
Description : 1919/01/17 (T11,N1048). 1919/01/17 (T11,N1048).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6216638b
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
NISTÊRES DE LA GUERRE
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
>
N° 1048
Paris, 17 janvier 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
1/
SITUATION GENERALE
Etats-Unis. — Le retrait du contrôle éco-
nomique du Gouvernement est de jour en
jour plus , marqué. Le commerce d'exporta-
tions va devenu à peu près libre. car des
licences vont être accoruées pour tous les
produits, - ou presque; il faut des navires,
il est vrai, mais ceux-ci sont graduellement
rendus au commerce. En même temps le
contrôle gouvernemental. sur les industries
du pays, est diminué ou supprimé entière-
ment ; un exemple en est la cessation des
cours du fer et de l'acier au 1er janvier 1919
Le coton va se trouver également libéré :
coïncidant avec la cessation des comman-
des de guerre et la vente des stocks accu-
mulés par le Gouvernement, cet état de
choses amènera certainement une baisse des
prix. Déjà certains indices se font sentir :
les articles de fantaisie commencent à être
moins chers. Les produits alimentaires res-
teront cependant à des prix élevés.
vu la nécessité dans laquelle nous som-
mes de ravitailler le monde ; la main-
d'œuvre se paiera également très cher, pen-
dant quelque temps encore, car nous avons
perdu cinq années d'immigration. - Les ef-
fets d'un relâchement du contrôle économi-
que du Gouvernement ne se sont pas en-
core fait sentir sur le marché : on note
une stagnation générale. Dans les mi-
lieux financiers, on semble considérer d'as-
se7. mauvais œil le projet de cinq années
pour le contrôle gouvernemental sur les
chemins de fer. mais d'outre part on s'a-
larmerait de voir ce contrôle supprimé du
jour a«ii lendemain, - (Ed.) Springlield Re-
publican, 16.12 ( sPr™Qticid Re-
PRODUCTION
Pérou. — LA PRODUCTION DU mz. - In-
formations extraites d'une publication of-
ficielle du ministère péruvien du « Fomen-
to » (agriculture et progrès) : Malgré les
prévisions qui tendaicnt il faire croire que
lee semailles de riz avaient été moins con-
sidérables en 1917 qu'en 1916 par suite du
prix élevé atteint par le coton et le sucre,
ce qui semblait dnvn pousser les agricul-
teurs à se mn à ces cultures
rémunératrices la T* e de riz a été cette
année supérieurej, i?i i ~~e
dente, d'une part à celle de l'année précé-
tion se sont les méthodes de produc-
tion se sont nmf>linl"¿"
tion se -S -'»'- L les méthodes de produc-
espaces ont améliorées. et d'autre part les
espaces réservés à cette culture ont gagné
en étendue. La main-d'œuvre a trouvé
dans ces travuux un emploi facile. Les
chiffres suivants montreront clairement ce
que nous venons d'exposer. claircmenl ce
tendue totale Novenne de Nnmbre Rliit
Années des cultures rendement de de la
1916. 145.879 hect. 1.688 kg. <).471 :\'-.5'\0 tonnes
1917. 149.2 5 - 11.439 37.989 -
Augemtation: 2,34 8 21 6.86
Année Exportation Importation
- - -
1917. 6.163.806 kg. 11.279,9:6 kg.
Comercio [de Lima], 18.11.
MAIN-D'ŒUVRE
Allemagne- — APPEL DE L'OFFICE D'EMPIRE
POUR LA DÉMOBILISATION ÉCONOMIQUE : Franc-
fort-sur-le-Mein, le 7.1 : D'innombrables
démobilisés sont sans travail. Il sera im-
possible de donner le logement, la nourri-
ture et une occupation à beaucoup d'entre
eux et à d'autres qui ont perdu leur emploi
dans l'industrie et dans leur métier. La
campagne doit et peut nous aider. Cultiva-
teurs ! Vous vous êtes dévoués jusqu'ici de
toutes vos forces et jusqu'au sacrifice ; ai-
dez-nous maintenant à occuper à la cam-
pagne les démobilisés et tous ceux qui ne
trouvent pas de travail. Fournissez-leur le
travail, la nourriture et le logement. Cela
ne pourra pas aller sans sacrifices. Mais
avant tout il faut maintenir la vitalité de
notre agriculture et assurer l'ordre et la
sécurité publique. Augmentez dans les li-
mites du possible la product:on. Construi-
sez des routes, améliorez vos champs et vos
près, ouvrez des chantiers forestiers. Créez
du travail ! — Franklurter Zeitung, 8.1.
LES SANS-TRAVAIL A MUNICH. — Le nombre
des sans-travail croit dans des proportions
angoissantes. Le nombre de ceux qui sont
secourus monte maintenant à 18.000. Les
dépenses hebdomadaires s'élèvent à 300.000
mark. C'est à peine si les Comités de bien-
faisance arrivent encore à bout de leur tra-
vail, compliqué par des modifications in-
cessantes. Mardi après midi (7 janvier) une
manifestation fut organisée sur la « There-
cienwiese ». Un orateur présenta les exi-
gences suivantes : Ouverture immédiate de
travaux, élévation de l'allocation de Chô-
mage à 10 m. (5 m. pour les femmes), 2 m.
pour les enfants au lieu de 1 m., avec effet
rétroactif pour toutes les augmentations.
La manifestation se dirigea sur « Promena-
deplatz » où à la suite de circonstances en-
core inéclaircies se prod'uisuit une échauf-
fourée. — Münchener Post, 8.1.
COMMUNICATIONS
Le tunnel sous la Manche. — Questionné
au sujet d'un bac et d'un tunnel sous la
Manche, sir Francis Dent. directeur géné-
ral des South Eastern and Chatham Rail-
ways déclara : « Le matériel roulant con-
tinental est beaucoup trop gros pour les
ponts et les tunnels anglais et il ne passe-
rait pas nos quais. Il faudrait donc em-
ployer du matériel roulant britannique en
France et sur le Continent, ce qui entraî-
nerait une grande diminution de trafic, peu
satisfaisante pour eux. Quant au tunnel je
suis convaincu qu'il amènerait un ac-
croissement de trafic si énorme que ma
compagnie au moins aurait avantage — la
plupart du trafic étant direction Londres '—
à dépenser 1 million de livres sterling
pour transformer nos principales lignes
sur le modèle continental au point de vue
chargement. — Extrait des Rapports du
Comité des Transports (Blue Book 130/136)
Times. 14.1.
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
1 -
ORIGINES DE LA GUERRE
L'entrée des Etats-Unis dans la guerre.
— Les circonstances qui ont. entouré 1 in-
tervention américaine n'ont jamais été en-
cure entièrement éclaircies. Des révélations
récentes permettent de fixer les points sui-
vants : Le 6 janvier 1917, au diner organisé
à l'hôtel Adlon par la Chambre de com-
merce américaine de Berlin, l'ambassadeur
Gérard déclara que les relations -entre
l'Amérique et l'Allemagne n'avaient jamais
été meilleures, et le resteraient aussi long-
temps que les mêmes personnalités se-
raient au gouvernement. Cette déclaration
fut considérée comme la réponse de Wilson
aux ouvertures de Gérard relatives à la
question de la paix à la fin de 1916. Or,
Thomas Günther expose dans le numéro de
janvier de la Deutsche Rundschau de Fleis-
cher, que huit jours après il s'entretint avec
Gérard du discours de l'hôtel Adlon. Gé-
rard déclara que les relations entre l'Amé-
rique et l'Allemagne avaient été plus cor-
diales ; mais puisqu'elles avaient résisté
aux graves épreuves de la première phase
de la guerre sous-marine, il considérait
comme justifiées ses déclarations de l'hôtel
Adlon. Thomas lit la remarque qu'en rai-
son de l'état de l'opinion publique en Alle-
magne, il fallait s'attendre à un renforce-
ment de la guerre sous-marine. Gérard ré-
pondit avec une grande vivacité qu'il ne
pouvait en être question, et que, tout ré-
cemment encore, on lui avait donné l'assu-
rance, sous la. forme la plus claire, que le
renforcement de la guerre sous-marine ne
se produirait pas. A l'objection qu'un gou-
vernembnt qui résisterait à la pression de
l'opinion pourrait être balayé, Gérard ré-
pondit que la situation du gouvernement
vis-à-vis du peuple allemand était trop
forte pour qu'on pût envisager cette hypo-
thèse. Mdis son devoir était de bien insis-
ter sur ce fait qu'à Washington le Prési-
dent Wilson ne Mil avait pas laissé le
moindre doute que le renforcement de la
guerre sous-marine entraînerait inévitable-
ment la déclaration de guerre de l'Améri-
que. Il était possible que le Président eût
changé d'opinion, mais c'était peu vraisem-
blable, car en général il s'en tenait tou jours
aux décisions qu'il prenait après mûre ré-
flexion. Thomas fit immédiatement parve-
nir le contenu de cet entretien au ministère
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
>
N° 1048
Paris, 17 janvier 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
1/
SITUATION GENERALE
Etats-Unis. — Le retrait du contrôle éco-
nomique du Gouvernement est de jour en
jour plus , marqué. Le commerce d'exporta-
tions va devenu à peu près libre. car des
licences vont être accoruées pour tous les
produits, - ou presque; il faut des navires,
il est vrai, mais ceux-ci sont graduellement
rendus au commerce. En même temps le
contrôle gouvernemental. sur les industries
du pays, est diminué ou supprimé entière-
ment ; un exemple en est la cessation des
cours du fer et de l'acier au 1er janvier 1919
Le coton va se trouver également libéré :
coïncidant avec la cessation des comman-
des de guerre et la vente des stocks accu-
mulés par le Gouvernement, cet état de
choses amènera certainement une baisse des
prix. Déjà certains indices se font sentir :
les articles de fantaisie commencent à être
moins chers. Les produits alimentaires res-
teront cependant à des prix élevés.
vu la nécessité dans laquelle nous som-
mes de ravitailler le monde ; la main-
d'œuvre se paiera également très cher, pen-
dant quelque temps encore, car nous avons
perdu cinq années d'immigration. - Les ef-
fets d'un relâchement du contrôle économi-
que du Gouvernement ne se sont pas en-
core fait sentir sur le marché : on note
une stagnation générale. Dans les mi-
lieux financiers, on semble considérer d'as-
se7. mauvais œil le projet de cinq années
pour le contrôle gouvernemental sur les
chemins de fer. mais d'outre part on s'a-
larmerait de voir ce contrôle supprimé du
jour a«ii lendemain, - (Ed.) Springlield Re-
publican, 16.12 ( sPr™Qticid Re-
PRODUCTION
Pérou. — LA PRODUCTION DU mz. - In-
formations extraites d'une publication of-
ficielle du ministère péruvien du « Fomen-
to » (agriculture et progrès) : Malgré les
prévisions qui tendaicnt il faire croire que
lee semailles de riz avaient été moins con-
sidérables en 1917 qu'en 1916 par suite du
prix élevé atteint par le coton et le sucre,
ce qui semblait dnvn pousser les agricul-
teurs à se mn à ces cultures
rémunératrices la T* e de riz a été cette
année supérieurej, i?i i ~~e
dente, d'une part à celle de l'année précé-
tion se sont les méthodes de produc-
tion se sont nmf>linl"¿"
tion se -S -'»'- L les méthodes de produc-
espaces ont améliorées. et d'autre part les
espaces réservés à cette culture ont gagné
en étendue. La main-d'œuvre a trouvé
dans ces travuux un emploi facile. Les
chiffres suivants montreront clairement ce
que nous venons d'exposer. claircmenl ce
tendue totale Novenne de Nnmbre Rliit
Années des cultures rendement de de la
1916. 145.879 hect. 1.688 kg. <).471 :\'-.5'\0 tonnes
1917. 149.2 5 - 11.439 37.989 -
Augemtation: 2,34 8 21 6.86
Année Exportation Importation
- - -
1917. 6.163.806 kg. 11.279,9:6 kg.
Comercio [de Lima], 18.11.
MAIN-D'ŒUVRE
Allemagne- — APPEL DE L'OFFICE D'EMPIRE
POUR LA DÉMOBILISATION ÉCONOMIQUE : Franc-
fort-sur-le-Mein, le 7.1 : D'innombrables
démobilisés sont sans travail. Il sera im-
possible de donner le logement, la nourri-
ture et une occupation à beaucoup d'entre
eux et à d'autres qui ont perdu leur emploi
dans l'industrie et dans leur métier. La
campagne doit et peut nous aider. Cultiva-
teurs ! Vous vous êtes dévoués jusqu'ici de
toutes vos forces et jusqu'au sacrifice ; ai-
dez-nous maintenant à occuper à la cam-
pagne les démobilisés et tous ceux qui ne
trouvent pas de travail. Fournissez-leur le
travail, la nourriture et le logement. Cela
ne pourra pas aller sans sacrifices. Mais
avant tout il faut maintenir la vitalité de
notre agriculture et assurer l'ordre et la
sécurité publique. Augmentez dans les li-
mites du possible la product:on. Construi-
sez des routes, améliorez vos champs et vos
près, ouvrez des chantiers forestiers. Créez
du travail ! — Franklurter Zeitung, 8.1.
LES SANS-TRAVAIL A MUNICH. — Le nombre
des sans-travail croit dans des proportions
angoissantes. Le nombre de ceux qui sont
secourus monte maintenant à 18.000. Les
dépenses hebdomadaires s'élèvent à 300.000
mark. C'est à peine si les Comités de bien-
faisance arrivent encore à bout de leur tra-
vail, compliqué par des modifications in-
cessantes. Mardi après midi (7 janvier) une
manifestation fut organisée sur la « There-
cienwiese ». Un orateur présenta les exi-
gences suivantes : Ouverture immédiate de
travaux, élévation de l'allocation de Chô-
mage à 10 m. (5 m. pour les femmes), 2 m.
pour les enfants au lieu de 1 m., avec effet
rétroactif pour toutes les augmentations.
La manifestation se dirigea sur « Promena-
deplatz » où à la suite de circonstances en-
core inéclaircies se prod'uisuit une échauf-
fourée. — Münchener Post, 8.1.
COMMUNICATIONS
Le tunnel sous la Manche. — Questionné
au sujet d'un bac et d'un tunnel sous la
Manche, sir Francis Dent. directeur géné-
ral des South Eastern and Chatham Rail-
ways déclara : « Le matériel roulant con-
tinental est beaucoup trop gros pour les
ponts et les tunnels anglais et il ne passe-
rait pas nos quais. Il faudrait donc em-
ployer du matériel roulant britannique en
France et sur le Continent, ce qui entraî-
nerait une grande diminution de trafic, peu
satisfaisante pour eux. Quant au tunnel je
suis convaincu qu'il amènerait un ac-
croissement de trafic si énorme que ma
compagnie au moins aurait avantage — la
plupart du trafic étant direction Londres '—
à dépenser 1 million de livres sterling
pour transformer nos principales lignes
sur le modèle continental au point de vue
chargement. — Extrait des Rapports du
Comité des Transports (Blue Book 130/136)
Times. 14.1.
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
1 -
ORIGINES DE LA GUERRE
L'entrée des Etats-Unis dans la guerre.
— Les circonstances qui ont. entouré 1 in-
tervention américaine n'ont jamais été en-
cure entièrement éclaircies. Des révélations
récentes permettent de fixer les points sui-
vants : Le 6 janvier 1917, au diner organisé
à l'hôtel Adlon par la Chambre de com-
merce américaine de Berlin, l'ambassadeur
Gérard déclara que les relations -entre
l'Amérique et l'Allemagne n'avaient jamais
été meilleures, et le resteraient aussi long-
temps que les mêmes personnalités se-
raient au gouvernement. Cette déclaration
fut considérée comme la réponse de Wilson
aux ouvertures de Gérard relatives à la
question de la paix à la fin de 1916. Or,
Thomas Günther expose dans le numéro de
janvier de la Deutsche Rundschau de Fleis-
cher, que huit jours après il s'entretint avec
Gérard du discours de l'hôtel Adlon. Gé-
rard déclara que les relations entre l'Amé-
rique et l'Allemagne avaient été plus cor-
diales ; mais puisqu'elles avaient résisté
aux graves épreuves de la première phase
de la guerre sous-marine, il considérait
comme justifiées ses déclarations de l'hôtel
Adlon. Thomas lit la remarque qu'en rai-
son de l'état de l'opinion publique en Alle-
magne, il fallait s'attendre à un renforce-
ment de la guerre sous-marine. Gérard ré-
pondit avec une grande vivacité qu'il ne
pouvait en être question, et que, tout ré-
cemment encore, on lui avait donné l'assu-
rance, sous la. forme la plus claire, que le
renforcement de la guerre sous-marine ne
se produirait pas. A l'objection qu'un gou-
vernembnt qui résisterait à la pression de
l'opinion pourrait être balayé, Gérard ré-
pondit que la situation du gouvernement
vis-à-vis du peuple allemand était trop
forte pour qu'on pût envisager cette hypo-
thèse. Mdis son devoir était de bien insis-
ter sur ce fait qu'à Washington le Prési-
dent Wilson ne Mil avait pas laissé le
moindre doute que le renforcement de la
guerre sous-marine entraînerait inévitable-
ment la déclaration de guerre de l'Améri-
que. Il était possible que le Président eût
changé d'opinion, mais c'était peu vraisem-
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