Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-01-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 11 janvier 1919 11 janvier 1919
Description : 1919/01/11 (T11,N1043). 1919/01/11 (T11,N1043).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62166338
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRES DE LA GUERRE
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
1 N°. 1043 -1
Paris, 11 lancier 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
, CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
POLITIQUE GËNËRALK
ET DIPLOMATIE
RAPPORTS ENTRE ALLIES
« Wilson, l' Angleterre et le Japon » [sous
ce titre]. - Nous attirons attention sur
le bruit, pour ne pas employer une expres-
sion plus forte, d'après lequel le president
des Etats-Unis vainement efforcé
de Londres d'empêcher le renouvellement
de l'alliance anglo-japonaise Ou de fllire ap-
porter des modifications à ce traité. Etant
donné les circonstances et la nature de la
nouvelle, il est très vraisemblable qu'il en
est ainsi. Depuis plusieurs semaines nous
avons eu souvent l'occasion d'exposer que
selon toute apparence la Grande-Bretagne
et le Japon essaient de pratiquer actuel-
lement.
lement. une poltiique qui, dans la question
très poàits import mers 2, sur ■ divers
tres pO:l1ts importants, est dirigée contre
les Etats-Unis et est de toute évidence des-
tinée à fournir un contre-poids le plusso-
lide possible à. l'inlluence mondiale des
président des Etats-Unis ce développe-
ment de la politique anglo-japonalse avec
la plus grande attention et qu'il s'efforce
d'empêcher que cetté coalition puisse un
jour être nettement dirigée contre les Etats-
Unis et se traduit'e par des actes. D'ail-
leurs une semblable, politique d'alliance
Principe contradiction avec le
principe wilsonien de la Société des Na-
tions. Il est d'ailleurs f Apiic*u"lnt de
ou ont conclu de semblables conventions et
en même temps ce des conven-
tions secrètes justement moment où la
Société des Nations va être inaugiirëe De
semblables conventions servent au plus
haut point les intérêts l'Angleterre et
du Japon. Dans le même ordre d'idées il
est, a un autre point de vue intéressant de
signaler le bruit d'après lequel le gouver-
nement japonais chercherait à engager au
Japon des officiers de l'armeeet de la ma,
zeitung, 30.12.
CONDITIONS DE PAIX
« A tous ceux que n'aveugle pas la haine!»
[sous ce titre] Appel publié dans des revues
des pays neutres) - C'est un Allemand
qui s adresse à to^ne* C'est un, De q~el
droit s'adresse à toutes les nations. De quel
droit? Du droit d'un e homme, qui a prédit
la guerre en marche et (î'a, en a prévu l'is-
sue, qui a discerné la CrJa*tta^sttroPhe, qui ,a brà_
vé les railleries les : sarcasmes et les dou-
tes et Pendant fillatre ans, n'a .c¡:>S"E' de
conseiller aux po ans' n'a c°s°é de
D'un homme aux potentats. la conciliation.
D'un homme qui. denuhde très longues an-
nées, avait le pressentiment d'une chute
qui étonner, D'un homme qui
n'a jamais caché un seul tort de son peu-
ple, et peut maintenant se faire, le cham-
pion de son droit.
Le peuple allemand est innocent. En
toute innocence, il a mal agi. En toute in-
nocence. par docilité traditionnelle et filiale,
il s'est fait l'instrument de ses maîtres et
seigneurs. Il ignorait! que ces derniers, sans
changer apparemment, s'étaient intérieu-
rement transformés. Il ignorait tout de la
responsabilité des peuples. Il ignorait les
révolutions. Il tolérait le militarisme et le
féodalisme. Il se laissait diriger et orga-
niser. Il se faisait tuer et tuait lui-même
par ordre. Il croyait à, ce que lui disaient
ses chefs héréditaires. En toute innocence,
le péché qu'il a commis, c'est : d'avoir la
loi ! — Ce péché pèsera lourdement sur
nous; Mais notre innocence sera reconnue
par les puissances qui voient le fond des
cœurs. L'Allemagne ressemble à ces pays
d'une fertilité factice qui dépérissent des
que cesse l'irrigation. Elle ne peut nourrir
que la moitié de ses habitants. L'autre moi-
tié est forcée de travailler pour d'autres
peuples, d'acheter des matières premières
et de revendre les produits fabriqués. Si on
lui enlève le travail ou le produit de son.
travail, on la condamne à mourrir, ou à
émigrer. En nous imposant l'effort maxi-
mum dont ,:-in peuple est capable, nous
nomi sion s 5 à 6 milliards par an. Ces
milliards servaient à construire un ou-
tillage et des ateliers, des voies et
ports, à développer nos facultés d'acquisi-
tion et de production. Si l'on ,nous prend
les colonies, l'Alsace-Lorraine, les minerais
et, les navires, on nous réduit à l'impuissan-
ce et la ruine. L'indigence, liasse encore!
Nos pères étaient pauvres et impuissants,
et pourtant ils ont mieux servi que nous la
cause humaine. Si on limite nos échanges
si, comme on nous en menace, et contraire-
ment, a l'esprit des principes wilsoniens, on
nous ravit le triple ou le quadruple des
nommages causés à la Belgique et à la
ri n ci,-, du Nord, lesquels s'élèvent à envi-
ion 20 milliards, que va-t-il se passer? No-
tre effort économique sera stérile Nous
travaillerons pour végéter, lamentablement
et sans épargne. Nous ne pouvons rien en-
tretenir, rien renouveler, rien agrandir. Le
pays, ses, bâtiments, ses rues, ses organi-
sations tombent; en décrépitude. La tech-
nique stagne, l'investigation Gesse. Notre
choix est stérilité, émigration, ou la plus
noire misère. C'est l'anéantissement!-
,. .!.. ;. -
L'anéantissement! Nous. ne .nous lamen-
torons pas : nous nous mettrons notre des-
tin sur les épaules, et nous mourrops sans
parler. Les meilleurs d'entre nous n'émi-
greront pas ;et ne se tueront pas ; ils nar-
tagenont le sort de leurs frères. La plupart
ne savent pas quel sort les attend eux et
leur enfants; Les peuples de la terre' eux
non plus ne savent pas encore de quoi il
s'agit. Ils ignorent qu'il y va de la vie de
tout un peuple membre de la famille bu-
maine. Peut-être même ne s'en rendent
pas compte les peuples contre le.-queib (iU,.:,
avons combattu. — Les uns disent : « Jus-
tice! » D'autres disent : « Talion! » Quel-
ques-uns même disent. : « Vengeance! » ga-
vent-ils que ce qu'ils appellent Justice, Ta-
lion, Vengeance, c'est; le Meurtre? Nous
élevons encore une fois la voix afin que le
monde l'entende et voici notre réquisitoire :
Aux peuples de la terre, aux neutres, aux
amis, aux libres Etats d'outre-Océan, aux
jeunes Etats récents, aux notions de ceux
qui ont été jusqu'à présent nos ennemis,
aux peuples d'aujourd'hui et aux généra-
tions de demain, nous adressons-l'expres-
sion de notre douleur solennelle, notre
adieu mélancolique et notre protestation
enflammée.
On nous anéantit ! On lue le corps vivant
et l'esprit de l'Allemagne ! On pousse des
millions d'Allemands dans la détresse, la
mort, l'émigration, l'esclavage et le déses-
poir ! La lumière d'un des peuples les plus
intellectuels de la terre s'éteint. Ses mères,
ses enfants, ses non-nés sont mortellement
atteints. On nous anéantit, nous le savons
et le voyons et ceux qui le font, savent et
voient eux aussi. Ce n'est point la marche,
inconsciente et hénétée, qui conduisait ja-
dis à l'exil et au servage des peuplades
antiques. Ceux qui nous y poussent ne sont
point les adorateurs fanatiques d'un Mo-
loch. Ceux qui nous anéantissent, ce sont
nos frères d'Europe, des hommes qui
se prétendent chrétiens et civil sés, q,;.j pur-.
tent le deuil du sang versé, qui proclament
la paix de justice et la Société des Nations,
qui se sentent responsables des destins du
monde. Malheur à celui-là et à son âme,
qui ose appeler justice cet égorgement !
Ayez donc le courage de l'appeler par son
nom. Il a nom : Vengeance ! — Mais je vous
le demande, à vous intellectuels de tous les
peuples, prêtres de toutes les confessions,
savants, hommes d'Etat, artistes ! Je vous
le demande à vous travailleurs, prolétaires,
bourgeois de toutes les nations! Je te le
demande à toi, vénérable père et souyerain
pontife de l'église catholique. je te le de-
mancîe au nom de Dieu : - Est-il permis
que, pour satisfaire à la Vengeance, un
peuple de la terre soit anéanti par ses frè-
res, et fût-il le dernier et le plus misérable
de tous les peuples ? — Est-il permis qu'un
peuple vivant d'Européens civilisés avec ses
enfants présents et à venir, chair de sa
chair, esprit de son esprit, soit annihilé,
voué au servage, rayé du nombre des
vivants ?
Si cette chose monstrueuse s'accomplit,
au prix de laquelle la plus horrible de ton-
tes les guerres n'aura été qu'un prologue, il
faut que le monde entier le sache, et ne
puisse alléguer l'ignorance. Il faut qu'à la
face de, Dieu et devant le tribunal de la
Conscience éternelle ils aient à dire tran-
quillement et froidement ; Nous le savons
et nous le voulons;!
Des milliards ! Cinquante, cent, deux
cents milliards ! Qu'est cela ? S'agit-il donc
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
1 N°. 1043 -1
Paris, 11 lancier 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
, CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
POLITIQUE GËNËRALK
ET DIPLOMATIE
RAPPORTS ENTRE ALLIES
« Wilson, l' Angleterre et le Japon » [sous
ce titre]. - Nous attirons attention sur
le bruit, pour ne pas employer une expres-
sion plus forte, d'après lequel le president
des Etats-Unis vainement efforcé
de Londres d'empêcher le renouvellement
de l'alliance anglo-japonaise Ou de fllire ap-
porter des modifications à ce traité. Etant
donné les circonstances et la nature de la
nouvelle, il est très vraisemblable qu'il en
est ainsi. Depuis plusieurs semaines nous
avons eu souvent l'occasion d'exposer que
selon toute apparence la Grande-Bretagne
et le Japon essaient de pratiquer actuel-
lement.
lement. une poltiique qui, dans la question
très poàits import mers 2, sur ■ divers
tres pO:l1ts importants, est dirigée contre
les Etats-Unis et est de toute évidence des-
tinée à fournir un contre-poids le plusso-
lide possible à. l'inlluence mondiale des
président des Etats-Unis ce développe-
ment de la politique anglo-japonalse avec
la plus grande attention et qu'il s'efforce
d'empêcher que cetté coalition puisse un
jour être nettement dirigée contre les Etats-
Unis et se traduit'e par des actes. D'ail-
leurs une semblable, politique d'alliance
Principe contradiction avec le
principe wilsonien de la Société des Na-
tions. Il est d'ailleurs f Apiic*u"lnt de
ou ont conclu de semblables conventions et
en même temps ce des conven-
tions secrètes justement moment où la
Société des Nations va être inaugiirëe De
semblables conventions servent au plus
haut point les intérêts l'Angleterre et
du Japon. Dans le même ordre d'idées il
est, a un autre point de vue intéressant de
signaler le bruit d'après lequel le gouver-
nement japonais chercherait à engager au
Japon des officiers de l'armeeet de la ma,
zeitung, 30.12.
CONDITIONS DE PAIX
« A tous ceux que n'aveugle pas la haine!»
[sous ce titre] Appel publié dans des revues
des pays neutres) - C'est un Allemand
qui s adresse à to^ne* C'est un, De q~el
droit s'adresse à toutes les nations. De quel
droit? Du droit d'un e homme, qui a prédit
la guerre en marche et (î'a, en a prévu l'is-
sue, qui a discerné la CrJa*tta^sttroPhe, qui ,a brà_
vé les railleries les : sarcasmes et les dou-
tes et Pendant fillatre ans, n'a .c¡:>S"E' de
conseiller aux po ans' n'a c°s°é de
D'un homme aux potentats. la conciliation.
D'un homme qui. denuhde très longues an-
nées, avait le pressentiment d'une chute
qui étonner, D'un homme qui
n'a jamais caché un seul tort de son peu-
ple, et peut maintenant se faire, le cham-
pion de son droit.
Le peuple allemand est innocent. En
toute innocence, il a mal agi. En toute in-
nocence. par docilité traditionnelle et filiale,
il s'est fait l'instrument de ses maîtres et
seigneurs. Il ignorait! que ces derniers, sans
changer apparemment, s'étaient intérieu-
rement transformés. Il ignorait tout de la
responsabilité des peuples. Il ignorait les
révolutions. Il tolérait le militarisme et le
féodalisme. Il se laissait diriger et orga-
niser. Il se faisait tuer et tuait lui-même
par ordre. Il croyait à, ce que lui disaient
ses chefs héréditaires. En toute innocence,
le péché qu'il a commis, c'est : d'avoir la
loi ! — Ce péché pèsera lourdement sur
nous; Mais notre innocence sera reconnue
par les puissances qui voient le fond des
cœurs. L'Allemagne ressemble à ces pays
d'une fertilité factice qui dépérissent des
que cesse l'irrigation. Elle ne peut nourrir
que la moitié de ses habitants. L'autre moi-
tié est forcée de travailler pour d'autres
peuples, d'acheter des matières premières
et de revendre les produits fabriqués. Si on
lui enlève le travail ou le produit de son.
travail, on la condamne à mourrir, ou à
émigrer. En nous imposant l'effort maxi-
mum dont ,:-in peuple est capable, nous
nomi sion s 5 à 6 milliards par an. Ces
milliards servaient à construire un ou-
tillage et des ateliers, des voies et
ports, à développer nos facultés d'acquisi-
tion et de production. Si l'on ,nous prend
les colonies, l'Alsace-Lorraine, les minerais
et, les navires, on nous réduit à l'impuissan-
ce et la ruine. L'indigence, liasse encore!
Nos pères étaient pauvres et impuissants,
et pourtant ils ont mieux servi que nous la
cause humaine. Si on limite nos échanges
si, comme on nous en menace, et contraire-
ment, a l'esprit des principes wilsoniens, on
nous ravit le triple ou le quadruple des
nommages causés à la Belgique et à la
ri n ci,-, du Nord, lesquels s'élèvent à envi-
ion 20 milliards, que va-t-il se passer? No-
tre effort économique sera stérile Nous
travaillerons pour végéter, lamentablement
et sans épargne. Nous ne pouvons rien en-
tretenir, rien renouveler, rien agrandir. Le
pays, ses, bâtiments, ses rues, ses organi-
sations tombent; en décrépitude. La tech-
nique stagne, l'investigation Gesse. Notre
choix est stérilité, émigration, ou la plus
noire misère. C'est l'anéantissement!-
,. .!.. ;. -
L'anéantissement! Nous. ne .nous lamen-
torons pas : nous nous mettrons notre des-
tin sur les épaules, et nous mourrops sans
parler. Les meilleurs d'entre nous n'émi-
greront pas ;et ne se tueront pas ; ils nar-
tagenont le sort de leurs frères. La plupart
ne savent pas quel sort les attend eux et
leur enfants; Les peuples de la terre' eux
non plus ne savent pas encore de quoi il
s'agit. Ils ignorent qu'il y va de la vie de
tout un peuple membre de la famille bu-
maine. Peut-être même ne s'en rendent
pas compte les peuples contre le.-queib (iU,.:,
avons combattu. — Les uns disent : « Jus-
tice! » D'autres disent : « Talion! » Quel-
ques-uns même disent. : « Vengeance! » ga-
vent-ils que ce qu'ils appellent Justice, Ta-
lion, Vengeance, c'est; le Meurtre? Nous
élevons encore une fois la voix afin que le
monde l'entende et voici notre réquisitoire :
Aux peuples de la terre, aux neutres, aux
amis, aux libres Etats d'outre-Océan, aux
jeunes Etats récents, aux notions de ceux
qui ont été jusqu'à présent nos ennemis,
aux peuples d'aujourd'hui et aux généra-
tions de demain, nous adressons-l'expres-
sion de notre douleur solennelle, notre
adieu mélancolique et notre protestation
enflammée.
On nous anéantit ! On lue le corps vivant
et l'esprit de l'Allemagne ! On pousse des
millions d'Allemands dans la détresse, la
mort, l'émigration, l'esclavage et le déses-
poir ! La lumière d'un des peuples les plus
intellectuels de la terre s'éteint. Ses mères,
ses enfants, ses non-nés sont mortellement
atteints. On nous anéantit, nous le savons
et le voyons et ceux qui le font, savent et
voient eux aussi. Ce n'est point la marche,
inconsciente et hénétée, qui conduisait ja-
dis à l'exil et au servage des peuplades
antiques. Ceux qui nous y poussent ne sont
point les adorateurs fanatiques d'un Mo-
loch. Ceux qui nous anéantissent, ce sont
nos frères d'Europe, des hommes qui
se prétendent chrétiens et civil sés, q,;.j pur-.
tent le deuil du sang versé, qui proclament
la paix de justice et la Société des Nations,
qui se sentent responsables des destins du
monde. Malheur à celui-là et à son âme,
qui ose appeler justice cet égorgement !
Ayez donc le courage de l'appeler par son
nom. Il a nom : Vengeance ! — Mais je vous
le demande, à vous intellectuels de tous les
peuples, prêtres de toutes les confessions,
savants, hommes d'Etat, artistes ! Je vous
le demande à vous travailleurs, prolétaires,
bourgeois de toutes les nations! Je te le
demande à toi, vénérable père et souyerain
pontife de l'église catholique. je te le de-
mancîe au nom de Dieu : - Est-il permis
que, pour satisfaire à la Vengeance, un
peuple de la terre soit anéanti par ses frè-
res, et fût-il le dernier et le plus misérable
de tous les peuples ? — Est-il permis qu'un
peuple vivant d'Européens civilisés avec ses
enfants présents et à venir, chair de sa
chair, esprit de son esprit, soit annihilé,
voué au servage, rayé du nombre des
vivants ?
Si cette chose monstrueuse s'accomplit,
au prix de laquelle la plus horrible de ton-
tes les guerres n'aura été qu'un prologue, il
faut que le monde entier le sache, et ne
puisse alléguer l'ignorance. Il faut qu'à la
face de, Dieu et devant le tribunal de la
Conscience éternelle ils aient à dire tran-
quillement et froidement ; Nous le savons
et nous le voulons;!
Des milliards ! Cinquante, cent, deux
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