Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-01-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 04 janvier 1919 04 janvier 1919
Description : 1919/01/04 (T11,N1037). 1919/01/04 (T11,N1037).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6216627j
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
MINISTÈRES DE LA GUERRE
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES *
-------
1 N° 1037
Paris, 4 janvier 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
CON F 1 DEN T 1 EL confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
yUliSI'lONS ÉCONOMIQUE*
MAIN-D'ŒUVRE - SALAIRES
Allemange. - La Chambre de commerce
de Berlin a soumis aux autorités de nom-
breux documents prouvant de quel grave
danger se trouve menacée toute la vie éco-
nomique de l'Allemagne par le fait des exi-
gences démesurées des travailleurs et des
employés. Voici quelles sont ses conclu-
sions relatives à la question des charbons :
En Haute Silésie, les salaires des mineurs
atteignaient en temps de paix jusqu'à
9 mark pour neuf heures de travail. Par
suite de la guerre, les salaires montèrent
jusqu'à 13 mark, tandis que le rendement
par homme et par journée baissait de 0 200
tonne à 0,185 ; au début de novembre, les
travailleurs réclamèrent et obtinrent 18,40
mark pour une journée de huit heures aux-
quels venaient s'ajouter de 100 à 150 mark
à titre d'indemnité de vie chère. Le rende-
ment de l'ouvrier baissa aussitôt jusqu'au
taux exceptionnellement bas de 0,75 tonne
- Les frais d'extraction à la tonne de char-
bon ont monté de 7 m. 50 à 24 m. 50 du fait
de l'augmentation des salaires. De ce fait,
l'administration des mines est forcée à par-
tir du 1er janvier, d'augmenter le prix de la
tonne de charbon d'au moins 10 mark et de
déclarer en même temps qu'en raison de la
hausse toujours craoissante des matières pre-
mières, cet acompte ne peut être que pro-
visoire. l.e talaI de la pi-oduction annuelle
en charbon ne prévoit que 250 millions ne
tonnes: la hausse du prix de 10 mark à la
tonne, auqual s'ajourte 20% d'impôts crée
une charge qui n'est pas inférieure à trois
milliards pour l'Allemagne. Les plus grands
consommateurs de charbon sont les che-
mins de fer .Le déficit des chemins de fer
de l'Etat prussien estimé à pl-us d'un mi'--
liard s'augmente de 150 autres millions par
suite du renchérissement du charbon. Les
tarifs s'élèveront d'environ 50 à 60 ce
qui vaudra de nouveaux suppléments de
frais Il lin 1!2 à 2 milliards pour l'Allema-
gne. Que I.'on compare les charges gigantes-
ques, atteignant de 4 milliards et demi à
5 milliards, qui pèseront sur la Vécono
mique de l'Allemagne avec les chiffres qui
figureraient antérieurement au budget de
l'Etat. Avant ln querre les "ient du char*
sion exercera le renchérissement du char-
en particulier sur la grande industrie. Le
fer brut fllli \vq-!n-Sim 1R? m°ins de 250 mnrk
na pourra être fourni à moins de 250 à 300
mark. ~i J'on a p')lique le même exemple aux
rails, «nn, et i^° 'motives, on peut
se faire une idée d'ensemble des conséquen-
ces incalculables du mouvement des salai-
res. Celles-ci ressemblent à une catastro-
phe, si l'on songe à la concurrence contre
laquelle l'industrie allemande devra lutter
sur le marché du monde, puisque les salai-
res des ouvriers, dans les pays ennemis, res-
tent très inférieurs aux nôtres et que ces
pays sont beaucoup plus riches en matières
premières qui leur reviennent à meilleur
marché. De grands efforts et de faibles pré-
tentions peuvent seuls rendre le bien-être
et la considération à un pays appauvri : la
méthode opposée le mènera à la banque-
route complète. — Leipziger Neueste Nachr-
ichten, 23.12.
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
CONDITIONS DE PAIX
Les aspirations italiennes. — Sous le
titre : « NOTRE SÉCURITÉ » : Le dilemme
essentiel pour l'Italie, aujourd'hui comme
hier, et même aujourd'hui encore plus
qu'hier est celui-ci ; ou conquérir dans le
monde une place proportionnée aussi bien
à ses besoins intrinsèques qu'aux positions
« impériales » des autres, ou ne pas être. Il
faut qu'elle soit libérée de la paralysante
préoccupation de son immédiate défense
nationale pour que toutes ses forces puis-
sent se tourner vers l'expansion mondiale,
résultat qui doit s'obtenir par la posses-
sion de tout le grand cercle des Alpes et
par la domination absolue de l'Adriatique.
La frontière naturellement indiquée par la
structure géographique du massif alpin est.
sans aucun doute, celle des Hauts Tauri,
mais, avec un esprit de modestie francis-
cain,dont aucun autre allié ne donne l'exem-
pie, l'Italie est disposée à se contenter de
celle uu Brenner et de la crête d'Italie. C'est
déjà probablement une faute : en tout cas,
c'est un minimum irréductible. Si nous ne
l'obtenions pas nous serions de nouveau à
l'égard de l'Allemagne de demain repris
par le dilemme dont noiiq fûmeqs les escla-
ves à l'égard de l'Autriche d'hier : ou
guerre ou alliance et aucun de nos alliés
ne peut avoir intérêt à ce qu'il en soit
ainsi. A son tour, notre sécurité maritime
n'est pas concevable sans la domination ab-
solue de l'Adriatique, c'est-à-dire la pos-
session des lies et de la cAfe orientale dal-
mate, la reconstitution du Montenegro in-
dépendant. le maintien intégral de l'Alba-
nie sous la protection italienne, le contrôle
militaire italien du canal de Corfou et l'ac-
quisition de toute la flotte de guerre austro-
hongroise. Il ne faut pas se rassurer en
se disant que l'éventuel Etat you^o-s'ave
et la Grèce ne représentent pas une mena-
ce bien terrible. Trop d'indices, notamment
la cession de la flotte autrichienne au co-
mité de Zagreb avec la clause ouvrant fa-
culté de revendication sur les Etats de
l'ex-monarchie et le tout récent accord de
Paris entre les représentants polonais, tché-
co slovaques, roumains et yougo-slaves, trop
d indices montrent qu'il existe une tendan-
ce à la forme fédérale. Le même péril ré-
sulterait d'une reconstitution sous une for-
me quelconque de la puissance russe, c'est-
à-dire d'une formidable puissance pansla-
viste dont l'Etat yougo-slave ne serait que
l'avant-garde adriatique. Même danger en-
core du côté de la Grèce si, de quelque
manière, devait se réaliser l'idée dont on
parle dejà — et que nous devons com-
battre — d'une fédération balkanique. En
tout cas, un Etat yougo-slave, de même
que la Grèce, serait demain selon toute
probabilité l'allié de toute puissance plus
grande qui serait notre ennemie.Cet ennemi
principal pourrait nous mettre ainsi entre
deux menaces, l'une à l'ouest et l'autre à
l'est. — Resto del Carlino, 28.12.
EXTRAITS D'UNE CONFÉRENCE D'ATTILIO TAMA-
RO A UOLOGINE. — Comme en iSuU, en looô
et en 1867, on voudrait aujourd'hui aussi
arrêter l'Italie sur le chemin que lui ont
désigné l'histoire, le dro.t, la justice. Nous
ne voulons pas avoir combatu et avoir
vaincu, pour être arrêtés au milieu de no-
tre chemin ; nous vouions accomplir ce qui
a été le programme de notre guerre, ce pour
quoi tant de sang généreux u été versé. La
lutte dans l'Adriatique, en apparence lutte
entre l'Italie et l'Autriche, était en réalité
une lutte entre l'Italie et les Slaves, que
l'Autriche ne faisait que représenter. Les
Slaves non seulement n'ont pas contribué
à notre victoire, mais ils ont tout fait pour
l'empêcher, combattant avec acharnement
dans les rangs de 1 armée autrichienne et
mettant en branle toute leur diplomatie. —
La Dalmatie et l'Istrie orientale doivent
devenir italiennes, et il est douloureux de
voir qu'en France, tout spécialement, il y
ait des gens qui essaient ce nous dénier ce
droit sacro-saint. Y aura-t-il un seul Fran-
çais qui, après cette guerre,demeurera sous
le joug allemand ? Non ! Et pourquoi nous,
nous seuls, devrions-nous laisser en escla-
vage des frères de notre meilleur sang. qui
ont souffert, qui ont combattu et qui récla-
ment leur libération ? On dit qu'avant
1866. la majorité des peuples de la Dalmatie
parlait la langue slave : mais est-ce que
les 98 de la population alsacienne-lor-
clnine ne parle pas encore allemand ? Giu-
seppe Mazzini. il est vrai, assigna la Dnf-
matie aux Slaves, mais si le gnmd apAfre
italien avait pu prévoir la facil'té avec la-
quelle les Croates devaient devenir les filliq
féroces soutiens de l'Aulnche. il aurait,
peut-être changé d'avis. Du reste- !('!'; Fran-
çais. qui parlent tant de Maz/ini et mettent
en avant ses idées pour s'en servir conlrc
nos aspirations, devraient se rappeler citie
le même Mazzini soutint le droit de l'Italie
sur Nice et sur la Corse dans le OIf-II\O
écrit où il donnait la Dalmatie aux Slaves,
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES *
-------
1 N° 1037
Paris, 4 janvier 1919.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
CON F 1 DEN T 1 EL confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
yUliSI'lONS ÉCONOMIQUE*
MAIN-D'ŒUVRE - SALAIRES
Allemange. - La Chambre de commerce
de Berlin a soumis aux autorités de nom-
breux documents prouvant de quel grave
danger se trouve menacée toute la vie éco-
nomique de l'Allemagne par le fait des exi-
gences démesurées des travailleurs et des
employés. Voici quelles sont ses conclu-
sions relatives à la question des charbons :
En Haute Silésie, les salaires des mineurs
atteignaient en temps de paix jusqu'à
9 mark pour neuf heures de travail. Par
suite de la guerre, les salaires montèrent
jusqu'à 13 mark, tandis que le rendement
par homme et par journée baissait de 0 200
tonne à 0,185 ; au début de novembre, les
travailleurs réclamèrent et obtinrent 18,40
mark pour une journée de huit heures aux-
quels venaient s'ajouter de 100 à 150 mark
à titre d'indemnité de vie chère. Le rende-
ment de l'ouvrier baissa aussitôt jusqu'au
taux exceptionnellement bas de 0,75 tonne
- Les frais d'extraction à la tonne de char-
bon ont monté de 7 m. 50 à 24 m. 50 du fait
de l'augmentation des salaires. De ce fait,
l'administration des mines est forcée à par-
tir du 1er janvier, d'augmenter le prix de la
tonne de charbon d'au moins 10 mark et de
déclarer en même temps qu'en raison de la
hausse toujours craoissante des matières pre-
mières, cet acompte ne peut être que pro-
visoire. l.e talaI de la pi-oduction annuelle
en charbon ne prévoit que 250 millions ne
tonnes: la hausse du prix de 10 mark à la
tonne, auqual s'ajourte 20% d'impôts crée
une charge qui n'est pas inférieure à trois
milliards pour l'Allemagne. Les plus grands
consommateurs de charbon sont les che-
mins de fer .Le déficit des chemins de fer
de l'Etat prussien estimé à pl-us d'un mi'--
liard s'augmente de 150 autres millions par
suite du renchérissement du charbon. Les
tarifs s'élèveront d'environ 50 à 60 ce
qui vaudra de nouveaux suppléments de
frais Il lin 1!2 à 2 milliards pour l'Allema-
gne. Que I.'on compare les charges gigantes-
ques, atteignant de 4 milliards et demi à
5 milliards, qui pèseront sur la Vécono
mique de l'Allemagne avec les chiffres qui
figureraient antérieurement au budget de
l'Etat. Avant ln querre les "ient du char*
sion exercera le renchérissement du char-
en particulier sur la grande industrie. Le
fer brut fllli \vq-!n-Sim 1R? m°ins de 250 mnrk
na pourra être fourni à moins de 250 à 300
mark. ~i J'on a p')lique le même exemple aux
rails, «nn, et i^° 'motives, on peut
se faire une idée d'ensemble des conséquen-
ces incalculables du mouvement des salai-
res. Celles-ci ressemblent à une catastro-
phe, si l'on songe à la concurrence contre
laquelle l'industrie allemande devra lutter
sur le marché du monde, puisque les salai-
res des ouvriers, dans les pays ennemis, res-
tent très inférieurs aux nôtres et que ces
pays sont beaucoup plus riches en matières
premières qui leur reviennent à meilleur
marché. De grands efforts et de faibles pré-
tentions peuvent seuls rendre le bien-être
et la considération à un pays appauvri : la
méthode opposée le mènera à la banque-
route complète. — Leipziger Neueste Nachr-
ichten, 23.12.
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
CONDITIONS DE PAIX
Les aspirations italiennes. — Sous le
titre : « NOTRE SÉCURITÉ » : Le dilemme
essentiel pour l'Italie, aujourd'hui comme
hier, et même aujourd'hui encore plus
qu'hier est celui-ci ; ou conquérir dans le
monde une place proportionnée aussi bien
à ses besoins intrinsèques qu'aux positions
« impériales » des autres, ou ne pas être. Il
faut qu'elle soit libérée de la paralysante
préoccupation de son immédiate défense
nationale pour que toutes ses forces puis-
sent se tourner vers l'expansion mondiale,
résultat qui doit s'obtenir par la posses-
sion de tout le grand cercle des Alpes et
par la domination absolue de l'Adriatique.
La frontière naturellement indiquée par la
structure géographique du massif alpin est.
sans aucun doute, celle des Hauts Tauri,
mais, avec un esprit de modestie francis-
cain,dont aucun autre allié ne donne l'exem-
pie, l'Italie est disposée à se contenter de
celle uu Brenner et de la crête d'Italie. C'est
déjà probablement une faute : en tout cas,
c'est un minimum irréductible. Si nous ne
l'obtenions pas nous serions de nouveau à
l'égard de l'Allemagne de demain repris
par le dilemme dont noiiq fûmeqs les escla-
ves à l'égard de l'Autriche d'hier : ou
guerre ou alliance et aucun de nos alliés
ne peut avoir intérêt à ce qu'il en soit
ainsi. A son tour, notre sécurité maritime
n'est pas concevable sans la domination ab-
solue de l'Adriatique, c'est-à-dire la pos-
session des lies et de la cAfe orientale dal-
mate, la reconstitution du Montenegro in-
dépendant. le maintien intégral de l'Alba-
nie sous la protection italienne, le contrôle
militaire italien du canal de Corfou et l'ac-
quisition de toute la flotte de guerre austro-
hongroise. Il ne faut pas se rassurer en
se disant que l'éventuel Etat you^o-s'ave
et la Grèce ne représentent pas une mena-
ce bien terrible. Trop d'indices, notamment
la cession de la flotte autrichienne au co-
mité de Zagreb avec la clause ouvrant fa-
culté de revendication sur les Etats de
l'ex-monarchie et le tout récent accord de
Paris entre les représentants polonais, tché-
co slovaques, roumains et yougo-slaves, trop
d indices montrent qu'il existe une tendan-
ce à la forme fédérale. Le même péril ré-
sulterait d'une reconstitution sous une for-
me quelconque de la puissance russe, c'est-
à-dire d'une formidable puissance pansla-
viste dont l'Etat yougo-slave ne serait que
l'avant-garde adriatique. Même danger en-
core du côté de la Grèce si, de quelque
manière, devait se réaliser l'idée dont on
parle dejà — et que nous devons com-
battre — d'une fédération balkanique. En
tout cas, un Etat yougo-slave, de même
que la Grèce, serait demain selon toute
probabilité l'allié de toute puissance plus
grande qui serait notre ennemie.Cet ennemi
principal pourrait nous mettre ainsi entre
deux menaces, l'une à l'ouest et l'autre à
l'est. — Resto del Carlino, 28.12.
EXTRAITS D'UNE CONFÉRENCE D'ATTILIO TAMA-
RO A UOLOGINE. — Comme en iSuU, en looô
et en 1867, on voudrait aujourd'hui aussi
arrêter l'Italie sur le chemin que lui ont
désigné l'histoire, le dro.t, la justice. Nous
ne voulons pas avoir combatu et avoir
vaincu, pour être arrêtés au milieu de no-
tre chemin ; nous vouions accomplir ce qui
a été le programme de notre guerre, ce pour
quoi tant de sang généreux u été versé. La
lutte dans l'Adriatique, en apparence lutte
entre l'Italie et l'Autriche, était en réalité
une lutte entre l'Italie et les Slaves, que
l'Autriche ne faisait que représenter. Les
Slaves non seulement n'ont pas contribué
à notre victoire, mais ils ont tout fait pour
l'empêcher, combattant avec acharnement
dans les rangs de 1 armée autrichienne et
mettant en branle toute leur diplomatie. —
La Dalmatie et l'Istrie orientale doivent
devenir italiennes, et il est douloureux de
voir qu'en France, tout spécialement, il y
ait des gens qui essaient ce nous dénier ce
droit sacro-saint. Y aura-t-il un seul Fran-
çais qui, après cette guerre,demeurera sous
le joug allemand ? Non ! Et pourquoi nous,
nous seuls, devrions-nous laisser en escla-
vage des frères de notre meilleur sang. qui
ont souffert, qui ont combattu et qui récla-
ment leur libération ? On dit qu'avant
1866. la majorité des peuples de la Dalmatie
parlait la langue slave : mais est-ce que
les 98 de la population alsacienne-lor-
clnine ne parle pas encore allemand ? Giu-
seppe Mazzini. il est vrai, assigna la Dnf-
matie aux Slaves, mais si le gnmd apAfre
italien avait pu prévoir la facil'té avec la-
quelle les Croates devaient devenir les filliq
féroces soutiens de l'Aulnche. il aurait,
peut-être changé d'avis. Du reste- !('!'; Fran-
çais. qui parlent tant de Maz/ini et mettent
en avant ses idées pour s'en servir conlrc
nos aspirations, devraient se rappeler citie
le même Mazzini soutint le droit de l'Italie
sur Nice et sur la Corse dans le OIf-II\O
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