Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-12-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 18 décembre 1918 18 décembre 1918
Description : 1918/12/18 (N1021). 1918/12/18 (N1021).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6449772z
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
'ES DE LA GUERRE
8t DE8
88 ÉTRANGÈRES
N° 1021
Paris, 18 décembre 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
W ES FIONS ÉCONOMIQUES
La ALLEMAGNE
^vision ou la socialisation de la
ll(}Nsd-e Propriété. — I. GRANDES EXPLOITA-
LN£ M E<: UNE MISE EN VALEUR INTENSIVE ET
IS M ISE EN VALEUR INDUSTRIELLE. — En pu-
Ieh les considérations suivantes du prince
dilcc OWSky, nous tenons à préciser que,
erllli;rd avec les principes du parti démo-
6 allemand, nous sommes partisans
lia des domaines de l'Etat et de la
0n de la grande propriété, ces me-
HVant augmenter le nombre des pay-
ti, et ieJr donner plus de force (la Rédac-
Pelld - Le devoir des prochaines années,
orgilnpt la période de soudure, sera de ré-
arni ser, Par tous les moyens, la vie éco-
"ûrnian Les moyens de communication.
PaurrqU Ils existaient avant la guerre, ne
rlltpllt être rétablis que dans quelques
Irlli-l La production locale sera donc la
eure gurUntie d'un retour à une vie
Eri{Jd'e normale. Il importe, pendant la
sibie de soudure, de toucher le moins pos-
plr¡itu a Propriété et aux méthodes d'ex-
* telles qu'elles existent actuelle-
;'ent. n 6 trop brusques modifications entrai-
Ql1 t Une diminution dans la production
et nous condulalent à la famine. Des coloni-
tions ^thodiques s'imposent à nous pour
',,111\'Illt r. ! ()OS n'avons pas assez de gens qui
Ilt au Courant des questions agricoles,
ns Pas non plus les moyens d'ex-
clu il faudrait pour mettre en va-
3 con fa^e propriété une foi, morcelée.
1Ssance du terrain, des conditions
il!^31 t'ôr* l(*',Gs 011 autres est absolument néces-
iriur l'on veut obtenir de bons ré-
tuts 1 out cela ne saurait être réalisé du
I!re il i lendeniain. Après la période de sou-
pire \)n ne sera pas possible non plus de
*e
uMét^aXta £ e systématique de la grande
'1 1voici les raisons. D'après les
\r.l,hgOriS d exploitation on peut établir trois
i f?orio îS de grandes propriétés agricoles
q,|,\.®xPloitation y est extensive, in-
•r 5%'n^ e ; ,n^strielle. La première catégorie
;:q\:)inettoutes les grandes entreprises, quj
r!'tn,,X vâVcc peu d'ouvriers et peu de
,/repris Nons ne rechercherons pas si ces
'Pris es Se Justifient au point de vue de
| ^0tloilHf Politique, mais elles se prêtent
r< nu ^mière ligne à des colonisations,
que i e, °npital à engager pour la conc-
I e bAtiments et pour l'exploitation
Ievé. Les valeurs en cause ne
"'li11 d0 • fait d'un partage, qu'une très
Ilv cuition, - La seconde catégorie
; fHi ^^nri tniJtes, les grandes entreprises qui
] Ve*" beaucoup d'ouvriers et avec
",/ilt) jlX élev.és. Les valeurs immobili-
,l;'ns i bâtiments et le matériel sont
elles subiraient, en cas de
1()1"1 rloe trrs sensible déprécintion. La
rli So' entraînerait de telles char-
^;ie lp Paysan serait hors d'état de les
supporter. Il ne saurait donc être question
ici que du partage de fonds de terre, mal
situés pour l'exploitation. Dans certains cas
une cession de terrain faite dans ces limites
aurait l'avantage de permettre une exploi-
tation plus intensive du reste du domaine,
en lui garantissant la main-d'œuvre néces-
saire. — La troisième catégorie comprend
toutes les grandes exploitations qui veulent
améliorer la production agricole : sociétés
des engrais (surtout en Saxe et dans la pro-
vince de Posen) ; sucreries ; cultures d'î
la pomme de terre avec distilleries ; fabri-
ques d'amidon et de sirops ; commerce de
légumes. frais ou secs ; pâturages ; culture
du lin. Dans de telles exploitations il arrive
que les capitaux engagés soient supérieurs
à la valeur du terrain, des bâtments et des
moyens d'exploitation. Les capitaux mis en
circulation atteignent des chiffres énormes.
Le but de ces exploitations est de perfection-
ner sans cesse leurs propres produits, dans
des industries qui leur appartiennent. Tout
partage arrêterait l'exploitation ou lui cau-
serait de sérieux préjudices. Il entraînerait
aussi une dépréciation complète des fonds
très élevés engagés dans les constructions
qui s'élèvent à 1.000 marks par hectare ainsi
que des sommes énormes dépensées pour
l'établissement de decauvilles (jusqu'à 400
marks par hectare). Les grandes explora-
tions intensives et industriene ont la plus
grande importance économique. De nom-
breuses enquêtes impartiales prouvent que
ce sont elles qui permettent d'obtenir du sol
le maximum de rendement. Leur partage
rédurait sensiblement la production natio-
nale L'Etat ne saurait se priver de la colla-
boration importante des exploitations in-
dustrielles moins que jamais dans une pé-
riode comme celle que nous traversons. -
C'est avec la plus grande prudence aussi
et en faisant appel à toutes les compétences
que l'Etat doit se rendre acquéreur de gran-
des propriétés, pour les diviser en parcelles
r,t y établir des colons. Des décisions pre-
r o't'jes entraîneraient des méprises qui
compromettraient gravement la richesse et
les ressources imposables de la nation et la
production des vivres et des matières pre-
mières dont nous avons besoin. D'ailleurs,
le nombre de ceux qui demanderont des
concessions agricoles, qu'ils aient ou non
subi « des dommages du fait de la guerre »
et qui seront aptes à ce nouveau métier. ne
- 1\. - .- .!,. ,.;1 tn;11
semble pas devoir être si elévé, yu Il HllUV,
pour leur donner satisfaction, user de. con-
trainte. En dehors des propriétés de l'Etat,
il y aura assez de domaines, qui, ayant eu
à souffrir de la guerre au point de vue éco-
nomique, pourront être achetés et divises
en parcelles. L'Etat n'aura que l'embarras
du choix Le droit d'acheter le premier pour-
rait être réserve à l'Etat, Ce droit pourrait
d'autre part avoir un effet rétroactif, pour
les biens qui ont changé de mains au cours
de la guerre. Où prendrait-on enfin 1 nr-fnt,
pour construire en tout, bftte d;s habitations
nouvelles pour des centaines de milliers dr
personnes ? -- Tous ceux qui ne partent pas
de théories toutes faites pour juger la si-
tuation actuelle. se rendent clairement comp-
te que l'ensemble de la nation ne retirerait
pas le moindre avantage d'une socialisation
des grandes exploitations agricoles. Celle-ci
nécessiterait la création d une armée de
fonctionnaires, qui serait une lourde charge
pour le budget. Elle supprimerait en même
temps l'initiative privée, qui seule permet
aux domaines exploités d'une manière inten-
sive ou industrielle de prospérer. Toute la
grande propriété serait bureaucratisée et li- t
vrée à la routine. Les expériences précé-
demment faites en Prusse, sur ioO.OOO hec-
tares de terrains, condamnent ce genre de
« socialisation » de la grande propriété. Ces
terrains ont dû être loués à des fermiers,
l'exploitation par l'Etat n'ayant donné aucun
résultat pratique et n'ayant rien rapporté.
A l'heure actuelle, toute l'entreprise souffre
encore de la lourdeur du fonctionnarisme. La
construction d'une cheminée dans un domai-
ne royal, a nécessité la réunion d'une
commission, puis d'une autre, puis d'une
troisième. Toutes ces commissions ont
coûté plus cher que la cheminée elle-même.
C'est ce qui se produirait en toutes cir-
constances. si nous avions la socialisation.
Si elle s'étendait à toutes les grandes exploi-
tations industrielles, sur trois individus il y
aurait un fonctionnaire de l'Etat. Nous au-
rions un régime bureaucratique, qui laisse-
rait bien loin derrière lui tout ce que nous
avons jusqu'alors connu en Prusse. Et si
l'on veut imposer à la grande exploitation
agricole les règles d'une association, alors
l'indépendance tant vantée de l'individu
des classes inférieures cesse d'exister.
Il est placé sous la tutelle de l'Etat L'Etat
lui prescrit ce qu'il doit faire. C'est sous
une forme nouvelle le bon plaisir des fonc-
tionnaires qui tranche les questions. L'Etat
autoritaire intervient jusque dans les détails
les plus intimes de la vie privée. — Il ne
faut pas croire que les biens-fonds soient
toujours à éviter, en toutes circonstances,
au point de vue de l'économie politique.
La preuve du contraire c'est que le rende-
ment par hectare des champs de froment
en Allemagne, n'est dépassé que par celui
de la Belgique, alors que tous les autres
pays de l'Europe, même la France, où il y a
une très grande division de la propriété, sont
distancés par nous. - (Prince Lichnowsky)
Berliner Tageblatt, 10.12.
« Le programme de la socialisation »
[sous ce titre]. — De Berlin, 10.12 : L&
commission de socialisation publie le pro-
gramme provisoire suivant : La commission
de socialisation considère qu'il est de son
devoir de prendre les mesures propres à
mettre à la disposition de la communauté
les moyens de production. Elle se rend
compte que la socialisation de ces moyens
de production ne pourra s'opérer qu'avec le
temns. La première condition de toute réor-
ganisation économique est de ranimer la
production. La situation économique de l'Al-
lemagne réclame impérieusement, avant
8t DE8
88 ÉTRANGÈRES
N° 1021
Paris, 18 décembre 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
W ES FIONS ÉCONOMIQUES
La ALLEMAGNE
^vision ou la socialisation de la
ll(}Nsd-e Propriété. — I. GRANDES EXPLOITA-
LN£ M E<: UNE MISE EN VALEUR INTENSIVE ET
IS M ISE EN VALEUR INDUSTRIELLE. — En pu-
Ieh les considérations suivantes du prince
dilcc OWSky, nous tenons à préciser que,
erllli;rd avec les principes du parti démo-
6 allemand, nous sommes partisans
lia des domaines de l'Etat et de la
0n de la grande propriété, ces me-
HVant augmenter le nombre des pay-
ti, et ieJr donner plus de force (la Rédac-
Pelld - Le devoir des prochaines années,
orgilnpt la période de soudure, sera de ré-
arni ser, Par tous les moyens, la vie éco-
"ûrnian Les moyens de communication.
PaurrqU Ils existaient avant la guerre, ne
rlltpllt être rétablis que dans quelques
Irlli-l La production locale sera donc la
eure gurUntie d'un retour à une vie
Eri{Jd'e normale. Il importe, pendant la
sibie de soudure, de toucher le moins pos-
plr¡itu a Propriété et aux méthodes d'ex-
* telles qu'elles existent actuelle-
;'ent. n 6 trop brusques modifications entrai-
Ql1 t Une diminution dans la production
et nous condulalent à la famine. Des coloni-
tions ^thodiques s'imposent à nous pour
',,111\'Illt r. ! ()OS n'avons pas assez de gens qui
Ilt au Courant des questions agricoles,
ns Pas non plus les moyens d'ex-
clu il faudrait pour mettre en va-
3 con fa^e propriété une foi, morcelée.
1Ssance du terrain, des conditions
il!^31 t'ôr* l(*',Gs 011 autres est absolument néces-
iriur l'on veut obtenir de bons ré-
tuts 1 out cela ne saurait être réalisé du
I!re il i lendeniain. Après la période de sou-
pire \)n ne sera pas possible non plus de
*e
uMét^aXta £ e systématique de la grande
'1 1voici les raisons. D'après les
\r.l,hgOriS d exploitation on peut établir trois
i f?orio îS de grandes propriétés agricoles
q,|,\.®xPloitation y est extensive, in-
•r 5%'n^ e ; ,n^strielle. La première catégorie
;:q\:)inettoutes les grandes entreprises, quj
r!'tn,,X vâVcc peu d'ouvriers et peu de
,/repris Nons ne rechercherons pas si ces
'Pris es Se Justifient au point de vue de
| ^0tloilHf Politique, mais elles se prêtent
r< nu ^mière ligne à des colonisations,
que i e, °npital à engager pour la conc-
I e bAtiments et pour l'exploitation
Ievé. Les valeurs en cause ne
"'li11 d0 • fait d'un partage, qu'une très
Ilv cuition, - La seconde catégorie
; fHi ^^nri tniJtes, les grandes entreprises qui
] Ve*" beaucoup d'ouvriers et avec
",/ilt) jlX élev.és. Les valeurs immobili-
,l;'ns i bâtiments et le matériel sont
elles subiraient, en cas de
1()1"1 rloe trrs sensible déprécintion. La
rli So' entraînerait de telles char-
^;ie lp Paysan serait hors d'état de les
supporter. Il ne saurait donc être question
ici que du partage de fonds de terre, mal
situés pour l'exploitation. Dans certains cas
une cession de terrain faite dans ces limites
aurait l'avantage de permettre une exploi-
tation plus intensive du reste du domaine,
en lui garantissant la main-d'œuvre néces-
saire. — La troisième catégorie comprend
toutes les grandes exploitations qui veulent
améliorer la production agricole : sociétés
des engrais (surtout en Saxe et dans la pro-
vince de Posen) ; sucreries ; cultures d'î
la pomme de terre avec distilleries ; fabri-
ques d'amidon et de sirops ; commerce de
légumes. frais ou secs ; pâturages ; culture
du lin. Dans de telles exploitations il arrive
que les capitaux engagés soient supérieurs
à la valeur du terrain, des bâtments et des
moyens d'exploitation. Les capitaux mis en
circulation atteignent des chiffres énormes.
Le but de ces exploitations est de perfection-
ner sans cesse leurs propres produits, dans
des industries qui leur appartiennent. Tout
partage arrêterait l'exploitation ou lui cau-
serait de sérieux préjudices. Il entraînerait
aussi une dépréciation complète des fonds
très élevés engagés dans les constructions
qui s'élèvent à 1.000 marks par hectare ainsi
que des sommes énormes dépensées pour
l'établissement de decauvilles (jusqu'à 400
marks par hectare). Les grandes explora-
tions intensives et industriene ont la plus
grande importance économique. De nom-
breuses enquêtes impartiales prouvent que
ce sont elles qui permettent d'obtenir du sol
le maximum de rendement. Leur partage
rédurait sensiblement la production natio-
nale L'Etat ne saurait se priver de la colla-
boration importante des exploitations in-
dustrielles moins que jamais dans une pé-
riode comme celle que nous traversons. -
C'est avec la plus grande prudence aussi
et en faisant appel à toutes les compétences
que l'Etat doit se rendre acquéreur de gran-
des propriétés, pour les diviser en parcelles
r,t y établir des colons. Des décisions pre-
r o't'jes entraîneraient des méprises qui
compromettraient gravement la richesse et
les ressources imposables de la nation et la
production des vivres et des matières pre-
mières dont nous avons besoin. D'ailleurs,
le nombre de ceux qui demanderont des
concessions agricoles, qu'ils aient ou non
subi « des dommages du fait de la guerre »
et qui seront aptes à ce nouveau métier. ne
- 1\. - .- .!,. ,.;1 tn;11
semble pas devoir être si elévé, yu Il HllUV,
pour leur donner satisfaction, user de. con-
trainte. En dehors des propriétés de l'Etat,
il y aura assez de domaines, qui, ayant eu
à souffrir de la guerre au point de vue éco-
nomique, pourront être achetés et divises
en parcelles. L'Etat n'aura que l'embarras
du choix Le droit d'acheter le premier pour-
rait être réserve à l'Etat, Ce droit pourrait
d'autre part avoir un effet rétroactif, pour
les biens qui ont changé de mains au cours
de la guerre. Où prendrait-on enfin 1 nr-fnt,
pour construire en tout, bftte d;s habitations
nouvelles pour des centaines de milliers dr
personnes ? -- Tous ceux qui ne partent pas
de théories toutes faites pour juger la si-
tuation actuelle. se rendent clairement comp-
te que l'ensemble de la nation ne retirerait
pas le moindre avantage d'une socialisation
des grandes exploitations agricoles. Celle-ci
nécessiterait la création d une armée de
fonctionnaires, qui serait une lourde charge
pour le budget. Elle supprimerait en même
temps l'initiative privée, qui seule permet
aux domaines exploités d'une manière inten-
sive ou industrielle de prospérer. Toute la
grande propriété serait bureaucratisée et li- t
vrée à la routine. Les expériences précé-
demment faites en Prusse, sur ioO.OOO hec-
tares de terrains, condamnent ce genre de
« socialisation » de la grande propriété. Ces
terrains ont dû être loués à des fermiers,
l'exploitation par l'Etat n'ayant donné aucun
résultat pratique et n'ayant rien rapporté.
A l'heure actuelle, toute l'entreprise souffre
encore de la lourdeur du fonctionnarisme. La
construction d'une cheminée dans un domai-
ne royal, a nécessité la réunion d'une
commission, puis d'une autre, puis d'une
troisième. Toutes ces commissions ont
coûté plus cher que la cheminée elle-même.
C'est ce qui se produirait en toutes cir-
constances. si nous avions la socialisation.
Si elle s'étendait à toutes les grandes exploi-
tations industrielles, sur trois individus il y
aurait un fonctionnaire de l'Etat. Nous au-
rions un régime bureaucratique, qui laisse-
rait bien loin derrière lui tout ce que nous
avons jusqu'alors connu en Prusse. Et si
l'on veut imposer à la grande exploitation
agricole les règles d'une association, alors
l'indépendance tant vantée de l'individu
des classes inférieures cesse d'exister.
Il est placé sous la tutelle de l'Etat L'Etat
lui prescrit ce qu'il doit faire. C'est sous
une forme nouvelle le bon plaisir des fonc-
tionnaires qui tranche les questions. L'Etat
autoritaire intervient jusque dans les détails
les plus intimes de la vie privée. — Il ne
faut pas croire que les biens-fonds soient
toujours à éviter, en toutes circonstances,
au point de vue de l'économie politique.
La preuve du contraire c'est que le rende-
ment par hectare des champs de froment
en Allemagne, n'est dépassé que par celui
de la Belgique, alors que tous les autres
pays de l'Europe, même la France, où il y a
une très grande division de la propriété, sont
distancés par nous. - (Prince Lichnowsky)
Berliner Tageblatt, 10.12.
« Le programme de la socialisation »
[sous ce titre]. — De Berlin, 10.12 : L&
commission de socialisation publie le pro-
gramme provisoire suivant : La commission
de socialisation considère qu'il est de son
devoir de prendre les mesures propres à
mettre à la disposition de la communauté
les moyens de production. Elle se rend
compte que la socialisation de ces moyens
de production ne pourra s'opérer qu'avec le
temns. La première condition de toute réor-
ganisation économique est de ranimer la
production. La situation économique de l'Al-
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