Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-12-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 15 décembre 1918 15 décembre 1918
Description : 1918/12/15 (N1018). 1918/12/15 (N1018).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6449769g
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
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ISTtI\ES DE LA GUERRE
ET DES 1
IFFAÏHKS ÉTRANGÈRES
N° 1018
Paris, 15 décembre 1918.
Bulletin Quotidien 1 de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
POLITIQUE GÉNÉRAL
ET DIPLOMATIE
ORIGINES ET RESPONSABILITES
DE LA GUERRE
La métallurgie allemande. — Sous le ti-
tre : « LES FAUTEURS U1 GUERRE UNIVER-
ELLE ». — Thème essentiellement actuel.
p ^rtout on recherche les coupables. Il y eut
des gens qui depuis le début de la guerre
occupèrent exclusivement de cette ques-
tln..J'étais en Suisse au milieu de cette an-
e après la mort d'un Français dont les
ji neubles et papiers étaient mis en vente,
jeus l'occasion de feuilleter une immense
d oCuIllentation sur la question des fauteurs
e la guerre, rangés par pays. Un dossier
Pa.rtIculièrement important avait trait aux
:frnrnents et à l'industrie métallurgique
..demande. Ce dossier contenait entre autres
g onginai d'une lettre écrite en 1907 par une
s 9.nde maison de Berlin ; la lettre, signée
,ar les deux directeurs généraux, était
ée à un baron allemand habitant Pa-
ris Celui-Ci qui commandait le corps des
ant tomobilbtes impériaux était invité à tout
U etre en œuvre pour faire passer dans
Url j. ournal français la fausse nouvelle sui-
vaIlte : Le commandement français s'est
vu obligé de doubler le nombre des mitrail-
leu ses attribuées à chaque corps de troupe»
A e époque, la maison en question était
l'un Çue fournisseur de mitrailleuses à
ee allemande. C'était le moment où toute
«tus u^^tation des armements et des effectifs
t Allemagne était motivée par de pré-
tenHi mesures prises auparavant en Fran-
■c e - (V. Cermak) Union [de Prague]. 6.12.
!\.ApPORTS ENTRE BELLIGÉRANTS
ET NEUTRES
Les Alliés et la Hollande. — Qui veut
l'Ere Un chien trouve bien un bâton. Si
il n ,tente désire nous chercher des raisons,
jus e pas douteux que les pays étrangers,
suso - ICI amis de la Hollande, réussissent à
qjje Iter des prétextes. Pourtant, à une épo-
les où, tou ceux qui sont d'accord avec
Une k s semblent vouloir collaborer à
Un bonne paix, il paraît extraordinaire
q~'
natio essaie de s'en prendre à une petite
Pour Pacifique. Il faut être fortement bâti
itnme supporter sang danger le luxe d'un
ah6 militarisme victorieux et pour ne
abuser de sa puissance. En Belgique
delilrlahsme souffle ses conseils au len-
q qu ln du grand succès. Sans doute, il n'y
a. que Peu de gens en Angleterre qui dési-
-et VOIr entamer le territoire néerlandais
France les journaux malveillants
lllent e gouvernement de la Haye ne for-
.du sugas la majorité. Mais chez les voisins
SUjet d on entend un langage inquiétant au
e la rive méridionale de l'Escaut et
du bassin minier du Limbourg. Il faudrait
faire comprendre au monde que l'attitude
neutre des Pays-Bas n'a pas changé depuis
que les associés ont obtenu la victoire, pas
plus qu'aux temps de leurs défaites. Alors
le Hollandais trouvera de l'appui aussi bien
chez la plupart des membres de l'Entente
que chez Wilson : ils ne peuvent que trai-
ter honnêtement un Etat qui n'a pas été mê-
lé au conflit et s'est toujours montré hon-
nête. Mais le pays saura défendre énergi-
quement son bon droit quoi qu'il arrive. La
Hollande pourra consentir, par exemple, à
l'élaboration de nouvelles mesures au sujet
de la navigation sur l'Escaut qui donne-
raient à Anvers la chance de- jouer un
« fair play » : ce n'est pas notre intérêt
seul que nous recherchons; mais nous vou-
lons concilier notre droit avec celui des au-
tres. Dans aucun cas il ne saurait être ques-
tion de renoncement aux territoires qui ap-
partiennent au royaume. La reine est aussi
bien reçue dans les Flandres zélandaises que
dans le Limbourg néerlandais. Aux autori-
tés de rendre inutilisables les armes qu'on
forge contre les Pays-Bas. Avant tout, il
faudrait qu'ils fussent représentés à Paris
et à Bruxelles par des diplomates sachant
agir vivement et crânement. — Maasbode
rde Rotterdam], 3.12.
Espagne et Allemagne. - « QU'ON NOUS
ENLÈVE RATIBOR ». — Sous ce titre, notre
cher confrère El Pais publie les lignes
suivantes. « Nous avons déjà dit que l'am-
bassadeur d'Allemagne, le prince de Rati-
bor, maintenu dans son poste par la révo-
lution. nous prouvait que la dite révolu-
tion était un mal pour l'Espagne. L'am-
bassadeur, nous le répétons, devrait être
destitué, et les motifs sont connus par le
Ministre d'Etat, le comte de Romanones.
Nous voyons avec plaisir que le Figaro
[de Madrid] et la Epoca [de Madrid] con-
viennent franchement que ce monsieur
n'est pas « persona grata » et que Mel-
quiades Alvarez a dit l'autre jour de gran-
des vérités [Cf. Bulletin 1013. p. 1, col. 3].
Si le gouvernement pseudo-révolutionnaire
de Berlin ne le relève pas de ses fonc-
tions nous les Espagnols, nous devons
lui donner avec beaucoup de respect ses
passeports. » - Parlamentario, 6.12.
CONDITIONS DE PAIX
« Les frontières militaires nécessaires à
l'Italie » [sous ce titre], — Le Mattino, 9.12,
donne deux croquis, indiquant les frontières
qui « de l'avis des principaux représentants
de l'Etat-major italien peuvent suffire » à
la sécurité de l'Italie, quoique ne représen-
tant pas en réalité le maximum de sécurité
stratégique et tactique auquel aurait droit
un peuple qui a sacrifié trente pour cent de
sa jeunesse et soixante-dix pour cent de sa
fortune nationale. L'un de ces croquis re-
présente la nouvelle frontière septentrio-
nale de l'Italie et le second, l'enclave ita-
lienne le long de la côte est de l'Adriati-
que ,— telles qu'elles devraient être sanc-
tionnées par le traité de paix. Le premier
de ces croquis englobe tout le Trentin jus-
qu'au Brenner, pour suivre l'ancienne fron-
tière jusqu'aux Alpes Juliennes, puis, par
Podberda et Adelsberg, atteint Buccari à
l'est de Fiume. comprenant ainsi toute l'Is-
trie; le second englobe toute la bande côtière
depuis le nord de Zara jusqu'au fleuve Na-
renta au sud, avec la ville de Spalato,
puis vers l'est tout le territoire jusqu'aux
Alpes Dinariques. — Le journal ajoute sous
la signature P. S. : « Si le public étudie
avec attention cette ligne de démarcation,
il verra qu'elle ne peut représenter, en fait,
qu'une transaction que nous acceptons avec
courage, parmi les autres lignes que néces-
siteraient les données stratégiques. Il ré-
sulte de ces cartes que nous avons limité à
trois les portes d'invasion de l'Italie, sans
les fermer toutes, dans notre respect du
principe des nationalités. Notre sécurité
militaire, suivant ce juste et généreux con-
cept, ne consiste pas tant en des frontières
imprenables, mais plutôt dans ce fait d'avoir
réduit d'un côté les portes d'invasion à trois
« trouées » que nous fortifierons de notre
mieux; de l'autre, d'avoir annulé l'impor-
tance du nœud de voies ferrées de Toblacco
[Toblach], et, enfin. d'avoir reporté notre
frontière septentrionale dans la zone monta-
gneuse d'une altitude moyenne de 2.000 mè-
tres. Nous pouvons obtenir tout cela sans
violer le principe des nationalités, car ces
frontières n'engloberaient pas. plus de
100.000 sujets effectivement allemands. Pour
former la Bohême, par exemple, il faudra
détacher trois millions d'Allemands de leur
patrie, cet-à-dire trente fois plus qu'il
n'en faudra pour la réalisation des droits
sacrés de l'Italie. Quant à l'Alsace-Lorraine
le problème - des minorités y est peut-être
encore plus vaste. — Les frontières que
nous réclamons dans l'Adriatique sont en-
core plus en conformité avec le respect de
l'équité nationale qui anime toute la poli-
tique italienne. Comme on le voit, nous nous
arrêtons au sud de Fiume dont l'italianité
est pous nous intangible, laissant ainsi en-
tre la. frontière sud de l'Istrie et la bande
de territoires que nous réclamons entre le
nord de Zara et la rivière Narenta une large
bande de côtes aux Yougo-Slaves. Tout au-
tre Etat qui ne mettrait pas comme nous le
droit d'autrui sur le même pied que le sien
propre, se serait révolté à l'idée d'une sem-
blable frontière qui fait de la Dalmatie une
île. Les inconvénients de cette solution sont
évidents. Elle nous empêche de construire
un chemin de fer autonome entre l'Istrie et
la Dalmatie; elle laisse une bande de terri-
toire entre l'Istrie et la Dalmatie à la Yougo-
Slavie sur l'amitié de laquelle on n'aura ja-
mais à compter. En temps de guerre, nous
aurions donc une base de gous-marins plan-
tée au milieu de toutes nos routes mariti-
mes. Un autre Etat de l'Entente aurait-il
ISTtI\ES DE LA GUERRE
ET DES 1
IFFAÏHKS ÉTRANGÈRES
N° 1018
Paris, 15 décembre 1918.
Bulletin Quotidien 1 de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
POLITIQUE GÉNÉRAL
ET DIPLOMATIE
ORIGINES ET RESPONSABILITES
DE LA GUERRE
La métallurgie allemande. — Sous le ti-
tre : « LES FAUTEURS U1 GUERRE UNIVER-
ELLE ». — Thème essentiellement actuel.
p ^rtout on recherche les coupables. Il y eut
des gens qui depuis le début de la guerre
occupèrent exclusivement de cette ques-
tln..J'étais en Suisse au milieu de cette an-
e après la mort d'un Français dont les
ji neubles et papiers étaient mis en vente,
jeus l'occasion de feuilleter une immense
d oCuIllentation sur la question des fauteurs
e la guerre, rangés par pays. Un dossier
Pa.rtIculièrement important avait trait aux
:frnrnents et à l'industrie métallurgique
..demande. Ce dossier contenait entre autres
g onginai d'une lettre écrite en 1907 par une
s 9.nde maison de Berlin ; la lettre, signée
,ar les deux directeurs généraux, était
ée à un baron allemand habitant Pa-
ris Celui-Ci qui commandait le corps des
ant tomobilbtes impériaux était invité à tout
U etre en œuvre pour faire passer dans
Url j. ournal français la fausse nouvelle sui-
vaIlte : Le commandement français s'est
vu obligé de doubler le nombre des mitrail-
leu ses attribuées à chaque corps de troupe»
A e époque, la maison en question était
l'un Çue fournisseur de mitrailleuses à
ee allemande. C'était le moment où toute
«tus u^^tation des armements et des effectifs
t Allemagne était motivée par de pré-
tenHi mesures prises auparavant en Fran-
■c e - (V. Cermak) Union [de Prague]. 6.12.
!\.ApPORTS ENTRE BELLIGÉRANTS
ET NEUTRES
Les Alliés et la Hollande. — Qui veut
l'Ere Un chien trouve bien un bâton. Si
il n ,tente désire nous chercher des raisons,
jus e pas douteux que les pays étrangers,
suso - ICI amis de la Hollande, réussissent à
qjje Iter des prétextes. Pourtant, à une épo-
les où, tou ceux qui sont d'accord avec
Une k s semblent vouloir collaborer à
Un bonne paix, il paraît extraordinaire
q~'
natio essaie de s'en prendre à une petite
Pour Pacifique. Il faut être fortement bâti
itnme supporter sang danger le luxe d'un
ah6 militarisme victorieux et pour ne
abuser de sa puissance. En Belgique
delilrlahsme souffle ses conseils au len-
q qu ln du grand succès. Sans doute, il n'y
a. que Peu de gens en Angleterre qui dési-
-et VOIr entamer le territoire néerlandais
France les journaux malveillants
lllent e gouvernement de la Haye ne for-
.du sugas la majorité. Mais chez les voisins
SUjet d on entend un langage inquiétant au
e la rive méridionale de l'Escaut et
du bassin minier du Limbourg. Il faudrait
faire comprendre au monde que l'attitude
neutre des Pays-Bas n'a pas changé depuis
que les associés ont obtenu la victoire, pas
plus qu'aux temps de leurs défaites. Alors
le Hollandais trouvera de l'appui aussi bien
chez la plupart des membres de l'Entente
que chez Wilson : ils ne peuvent que trai-
ter honnêtement un Etat qui n'a pas été mê-
lé au conflit et s'est toujours montré hon-
nête. Mais le pays saura défendre énergi-
quement son bon droit quoi qu'il arrive. La
Hollande pourra consentir, par exemple, à
l'élaboration de nouvelles mesures au sujet
de la navigation sur l'Escaut qui donne-
raient à Anvers la chance de- jouer un
« fair play » : ce n'est pas notre intérêt
seul que nous recherchons; mais nous vou-
lons concilier notre droit avec celui des au-
tres. Dans aucun cas il ne saurait être ques-
tion de renoncement aux territoires qui ap-
partiennent au royaume. La reine est aussi
bien reçue dans les Flandres zélandaises que
dans le Limbourg néerlandais. Aux autori-
tés de rendre inutilisables les armes qu'on
forge contre les Pays-Bas. Avant tout, il
faudrait qu'ils fussent représentés à Paris
et à Bruxelles par des diplomates sachant
agir vivement et crânement. — Maasbode
rde Rotterdam], 3.12.
Espagne et Allemagne. - « QU'ON NOUS
ENLÈVE RATIBOR ». — Sous ce titre, notre
cher confrère El Pais publie les lignes
suivantes. « Nous avons déjà dit que l'am-
bassadeur d'Allemagne, le prince de Rati-
bor, maintenu dans son poste par la révo-
lution. nous prouvait que la dite révolu-
tion était un mal pour l'Espagne. L'am-
bassadeur, nous le répétons, devrait être
destitué, et les motifs sont connus par le
Ministre d'Etat, le comte de Romanones.
Nous voyons avec plaisir que le Figaro
[de Madrid] et la Epoca [de Madrid] con-
viennent franchement que ce monsieur
n'est pas « persona grata » et que Mel-
quiades Alvarez a dit l'autre jour de gran-
des vérités [Cf. Bulletin 1013. p. 1, col. 3].
Si le gouvernement pseudo-révolutionnaire
de Berlin ne le relève pas de ses fonc-
tions nous les Espagnols, nous devons
lui donner avec beaucoup de respect ses
passeports. » - Parlamentario, 6.12.
CONDITIONS DE PAIX
« Les frontières militaires nécessaires à
l'Italie » [sous ce titre], — Le Mattino, 9.12,
donne deux croquis, indiquant les frontières
qui « de l'avis des principaux représentants
de l'Etat-major italien peuvent suffire » à
la sécurité de l'Italie, quoique ne représen-
tant pas en réalité le maximum de sécurité
stratégique et tactique auquel aurait droit
un peuple qui a sacrifié trente pour cent de
sa jeunesse et soixante-dix pour cent de sa
fortune nationale. L'un de ces croquis re-
présente la nouvelle frontière septentrio-
nale de l'Italie et le second, l'enclave ita-
lienne le long de la côte est de l'Adriati-
que ,— telles qu'elles devraient être sanc-
tionnées par le traité de paix. Le premier
de ces croquis englobe tout le Trentin jus-
qu'au Brenner, pour suivre l'ancienne fron-
tière jusqu'aux Alpes Juliennes, puis, par
Podberda et Adelsberg, atteint Buccari à
l'est de Fiume. comprenant ainsi toute l'Is-
trie; le second englobe toute la bande côtière
depuis le nord de Zara jusqu'au fleuve Na-
renta au sud, avec la ville de Spalato,
puis vers l'est tout le territoire jusqu'aux
Alpes Dinariques. — Le journal ajoute sous
la signature P. S. : « Si le public étudie
avec attention cette ligne de démarcation,
il verra qu'elle ne peut représenter, en fait,
qu'une transaction que nous acceptons avec
courage, parmi les autres lignes que néces-
siteraient les données stratégiques. Il ré-
sulte de ces cartes que nous avons limité à
trois les portes d'invasion de l'Italie, sans
les fermer toutes, dans notre respect du
principe des nationalités. Notre sécurité
militaire, suivant ce juste et généreux con-
cept, ne consiste pas tant en des frontières
imprenables, mais plutôt dans ce fait d'avoir
réduit d'un côté les portes d'invasion à trois
« trouées » que nous fortifierons de notre
mieux; de l'autre, d'avoir annulé l'impor-
tance du nœud de voies ferrées de Toblacco
[Toblach], et, enfin. d'avoir reporté notre
frontière septentrionale dans la zone monta-
gneuse d'une altitude moyenne de 2.000 mè-
tres. Nous pouvons obtenir tout cela sans
violer le principe des nationalités, car ces
frontières n'engloberaient pas. plus de
100.000 sujets effectivement allemands. Pour
former la Bohême, par exemple, il faudra
détacher trois millions d'Allemands de leur
patrie, cet-à-dire trente fois plus qu'il
n'en faudra pour la réalisation des droits
sacrés de l'Italie. Quant à l'Alsace-Lorraine
le problème - des minorités y est peut-être
encore plus vaste. — Les frontières que
nous réclamons dans l'Adriatique sont en-
core plus en conformité avec le respect de
l'équité nationale qui anime toute la poli-
tique italienne. Comme on le voit, nous nous
arrêtons au sud de Fiume dont l'italianité
est pous nous intangible, laissant ainsi en-
tre la. frontière sud de l'Istrie et la bande
de territoires que nous réclamons entre le
nord de Zara et la rivière Narenta une large
bande de côtes aux Yougo-Slaves. Tout au-
tre Etat qui ne mettrait pas comme nous le
droit d'autrui sur le même pied que le sien
propre, se serait révolté à l'idée d'une sem-
blable frontière qui fait de la Dalmatie une
île. Les inconvénients de cette solution sont
évidents. Elle nous empêche de construire
un chemin de fer autonome entre l'Istrie et
la Dalmatie; elle laisse une bande de terri-
toire entre l'Istrie et la Dalmatie à la Yougo-
Slavie sur l'amitié de laquelle on n'aura ja-
mais à compter. En temps de guerre, nous
aurions donc une base de gous-marins plan-
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