Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-11-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 29 novembre 1918 29 novembre 1918
Description : 1918/11/29 (N1002). 1918/11/29 (N1002).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6449753m
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
DE LA GUERRE
81 DES
IRijS TR.ANGÈRS
N° 1002
Paris, 29 novembre 4918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
(JESTIONS MILITAIRES
b t L'ARMSTIOE
1 ('¡e oUr d
des troupes allemandes. - Nos
It, Ir,! rehlellnellt > elles défilent sans ar-
'je linlél lSSant le Rhin, dans la direction
't, tr'Ue mr- de l'Allemagne. 'Avec une joie
:ri(:,Jt");ji4an gonlle nos cœurs remplis de
t d hA nous accueillons cette ar-
et r!?S invaincus, qui pendant de
et ruelles années ont subi des
rur,,,, ouïes et accompli des exploits
IJal d lent * qui nous ont fait un rem-
d leur s corps et qui rentrent chez
î Pxsaî.î"11 pour se remettre aux tra-
'ni • eUx Nous ne saurions avoir
[J".rité d x trop de gratitude. Ils auraient
^r-i 1er tn enir couronnés par la victoire,
il r
! -• aRationJlomnhalement au milieu de nos
ert ousiastes. Le destin en a
autr ent. poing de l'ennemi,
%V°rt anû^lent- Le poing de l'ennemi,
"ît le fJe qUe le nôtre s'est abattu durement
>rruUssi «nrvfi! mand- Notre avenir à tous
.jrrtbl'e qui b.re que les journées de no-
bre quhivoient le retour de nos sol-
Les l hommes reviennent. Les mères
sent , eu,rs fils sur leurs cœurs, sans
?1Ses. Llr Un mot, tant elles sont heu-
f;;r¡ts en es femmes ont les yeux rayon-
fils Se retrouvant leurs maris. Les en-
f.se
,::e) .Parfi h!861?1 joyeusement autour du
imrfPt^ls S1 longtemps dont ils at-
Ie Üe lpatïemment le retour. Mais à la
ceu X. qui rentrent, couronnés de
d 4u ir de rudes batailles, des mil-
e lrs, eruellernent éprouvés, pen-
M-ij' c S}11 sont tombés là-bas. Pour-
11 th' fallu qUe ce soit celui que j'ai-
.,},Qs ? c:UCcombe ?, Pourquoi ne revient-
tX.A auJourd'hui qu'ils éprouvent
dle tout ce qu¡'iI y a de douloureux
\;I' r.(u le dans le deuil qui les a frap-
J 'er • Chamî ers blessures se remettent à
{II/Ue a PaqUe famille Pense moins à ceux
'r¡ ne r rdu.s qu'à l'ensemble de ceux
:!A.!e ¿::d:.ont plus jamais. La pro-
'Yr' lOis 'JO ue notre patrie nous rend
rjr/I\ °a aits Parce que nouig nous deman-
N'lji » Se dic0i+ ont servi. Beaucoup d'entre
:Ja Qllt tomKA que ceux-là sont heureux
\r,;s a. ombés, au cours des semaines
e la certitu-de que l'Allemagne
? trlSte OrleUse, et qui n'ont pas connu
1 heure présente. - Des
auLi il normes auront-ils donc été
■i' en ne Perte ? Nous n'avons pas
1 de ie PSns^r' surtout si nous son-
r rirtn°s mrT?S\ N'oublions pas non plus
1 ? Pav« et qjlre nous-mêmes nous
,:tt ~']s o , qillie nous-mêmes nous
Ip et rgnés. C'est pour le pays et
F>i?']s m,. nos morts ont versé leur
\?0lls np Pouvons oublier ce qu'ils ont
nonc aVons souffrt pour le peuple
UrW ? ns s°uffert pour le peuple
ont aUCUn de nous ne saurait se
~er, Plus les liens sont étroits qui nous
unissent à tous nos compatriotes, et plus
impérieusement nos morts sont autorisés
à nous demander de n'avoir pas vainement
sacrifié leur vie pour nous. Nous leur de-
vons de vivre pour le pays, ce pays pour
qui ils sont morts, et de créer une nouvelle
Allemagne, digne de l'héroïsme de ses fils.
Kölnische Zeitung, 20.11.
Dans l'Adriatique. — De Corfou, 21.11 :
D'après un important personnage étranger,
dit comité technique interallié résoudra
les difficultés soulevées au sujet de la flot-
te, non pour modifier les conditions de l'ar-
mistice, mais pour fixer le meilleur mode
d'exécution de la partie de l'armistice à
laquelle on n'a pas encore obtempéré. Ce
comité commencerait ses travaux le plus
tôt possible, et vraisemblablement en Ita
lie, peut-être à Rome, l'Italie étant la na-
tion la plus intéressée dans la question. De
même que les navires que l'Allemagne a dû
céder sont par délégation des Alliés, con-
fiés à la Grande-Bretagne, de même les na-
vires autrichiens seront confiés à l'Italie. —
(Roberto Buonfiglio) — Carrière d'Italie.
25.11.
DEMOBILISATION
Allemagne. — Tous les officiers en con-
gé, tous les officiers et soldats de toutes
les classes, à l'exception des classes 1896,
1897 1898 et 1899 [date de naissance], qui
se trouvent actuellement chez eux, dans
leur résidence habituelle ou dans les lo-
calités où ils ont leurs occupations, seront,
si possible, libérés avant le 30 novembre.
Ils auront à retirer leur congé au bureau
militaire le plus proche. Leur situation se-
ra régularisée plus tard par les soins des
commandants de districts et par les bu-
reaux de recrutement. Les permissionnai-
res qui se feront inscrire avant le 30 no-
vembre, à leur dépôt, y seront libérés,
d'après les instructions reçues, en même
temps que leurs classes. Les permissionnai-
res des classes 1896, 1897, 1898 et 1899 de-
vront rejoindre le dépôt le plus rapproché.
s'ils ne peuvent regagner l'unité dont ils
font partie. — Ministre de la guerre:
Scheuch. — Sous-secrétaire d'Etat : Göhre.
— Frankfurter Zeitung, 21.11.
— Le commissaire de la démobilisation
en Bavière a fait aujourd'hui aux représen-
tants de la presse un exposé de la situation
actuelle, d'où il résulte qu'il a pleins pou-
voirs pour résoudre toutes les questions. Il
peut déléguer ses pouvoirs aux présidents
et aux autorités du dehors, qui collaborent
avec les conseils de soldats. Du front et
de la zone des armées nous avons à rame-
ner en Allemagne huit millions d'hommes
et un matériel d'une valeur de plusieurs.
milliards. Nous savons de source sûre que
le front proprement dit obéit sans réserve
à ses chefs. La situation n'est pas la mê-
me dans la zone des étapes, nous le dé-
clarons, à la honte des coupables. Le dé-
sordre règne et il est inquiétant. Les hom-
mes refluent, en bandes indisciplinées, vers
le pays. Le service de santé et le service
d'approvisionnement ne sont plus assu-
rés. Ces masses provoqueront sans doute
des conflits à l'intérieur de l'Allemagne.
Toutes les mesures ont été prises, pour y
parer, et nous n'avons pas à redouter que
notre situation soit jamais aussi critique
que l'est encore celle de l'Autriche, bien que
de graves et regrettables incidents se
soient déjà produits. Parmi les choses de
prix, que nous devons sauver, il y a les
canons, les matériaux de construction, les
automobiles, le bétail, les vivres. Nous
n'avons pas, il est vrai, de grandes pro-
visions de vivres et tout ce que nous ne
pourrons pas emporter sera de bonne prise
pour l'ennemi. Malneureusement, dans la
zone des étapes des soldats déloyaux et
indisciplinés vendent tout à des prix déri-
soires : des vaches pour 35 marks, des
porcs pour 18 marks, des automobiles
pour une poignée de cigarettes. Il y a des
gens sans conscience qui acceptent de tels
marchés. Naturellement on se montre très
sévère à l'égard des cpupables. Quelques-
uns ont déjà été pris sur le fait. A l'inté-
rieur même, des malversations de ce genre
ont été commises. A Munich, par exem-
ple, des pièces importantes provenant d'a-
vions, ont été vendues à des prix dérisoi-
res de bon marché. Il a fallu faire des in-
ventaires et mettre les objets sous scellés.
Cela s'est fait aussi à Nuremberg et dans
d'autres villes. Le rapide repli des troupes
a provoqué ici et là des embouteillages.
A la gare de Francfort, par exemple, les
trains sont bondés à tel point que les voya-
geurs courent les plys grands dangers.
Des centaines de personnes prennent place
sur les toits des wagons, et il y a déjà
eu un grand nombre d'accidents mortels ;
des gens ont été décapités ou écrasés au
passage sous les tunnels. Il est impossible
de prévoir ce qui se passera demain. Aux
gares-frontières de Bavière toutes les dis-
positions ont été prises. Des abris ont été
aménagés, dans les écoles ou dans les bâ-
timents publics, par exemple, pour recueil-
lir les troupes. Il est plus difficile de s'oc-
cuper des égarés et des dispersés. Ce soin
incombe non pas aux autorités militaires,
mais aux communes, qui devront préparer
des logements, construire des baraque-
ments, réquisitionner des hôtels, même
pour un temps assez long. Il faudra par-
fois user de contrainte, pour des logements
vastes, qui ne sont occupés que par quel-
ques personnes. Celles-ci feraient mieux de
se mettre spontanément à la disposition de
l'autorité, comme l'ont déjà fait de nom-
breux habitants de Munich. D'une manière
générale la démobilisation se fera à la
campagne et non dans les grandes villes.
Elle ressemblera un peu aux grandes ma-
nœuvres. La tâche sera simplifiée par
l'étendre des terrains dont on dispose et
par les plus grandes facilités de ravitail-
lement. Naturellement les communes tou-
cheront des indemnités. Dans la mesure
81 DES
IRijS TR.ANGÈRS
N° 1002
Paris, 29 novembre 4918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
(JESTIONS MILITAIRES
b t L'ARMSTIOE
1 ('¡e oUr d
des troupes allemandes. - Nos
It, Ir,! rehlellnellt > elles défilent sans ar-
'je linlél lSSant le Rhin, dans la direction
't, tr'Ue mr- de l'Allemagne. 'Avec une joie
:ri(:,Jt");ji4an gonlle nos cœurs remplis de
t d hA nous accueillons cette ar-
et r!?S invaincus, qui pendant de
et ruelles années ont subi des
rur,,,, ouïes et accompli des exploits
IJal d lent * qui nous ont fait un rem-
d leur s corps et qui rentrent chez
î Pxsaî.î"11 pour se remettre aux tra-
'ni • eUx Nous ne saurions avoir
[J".rité d x trop de gratitude. Ils auraient
^r-i 1er tn enir couronnés par la victoire,
il r
! -• aRationJlomnhalement au milieu de nos
ert ousiastes. Le destin en a
autr ent. poing de l'ennemi,
%V°rt anû^lent- Le poing de l'ennemi,
"ît le fJe qUe le nôtre s'est abattu durement
>rruUssi «nrvfi! mand- Notre avenir à tous
.jrrtbl'e qui b.re que les journées de no-
bre quhivoient le retour de nos sol-
Les l hommes reviennent. Les mères
sent , eu,rs fils sur leurs cœurs, sans
?1Ses. Llr Un mot, tant elles sont heu-
f;;r¡ts en es femmes ont les yeux rayon-
fils Se retrouvant leurs maris. Les en-
f.se
,::e) .Parfi h!861?1 joyeusement autour du
imrfPt^ls S1 longtemps dont ils at-
Ie Üe lpatïemment le retour. Mais à la
ceu X. qui rentrent, couronnés de
d 4u ir de rudes batailles, des mil-
e lrs, eruellernent éprouvés, pen-
M-ij' c S}11 sont tombés là-bas. Pour-
11 th' fallu qUe ce soit celui que j'ai-
.,},Qs ? c:UCcombe ?, Pourquoi ne revient-
tX.A auJourd'hui qu'ils éprouvent
dle tout ce qu¡'iI y a de douloureux
\;I' r.(u le dans le deuil qui les a frap-
J 'er • Chamî ers blessures se remettent à
{II/Ue a PaqUe famille Pense moins à ceux
'r¡ ne r rdu.s qu'à l'ensemble de ceux
:!A.!e ¿::d:.ont plus jamais. La pro-
'Yr' lOis 'JO ue notre patrie nous rend
rjr/I\ °
N'lji » Se dic0i+ ont servi. Beaucoup d'entre
:Ja Qllt tomKA que ceux-là sont heureux
\r,;s a. ombés, au cours des semaines
e la certitu-de que l'Allemagne
? trlSte OrleUse, et qui n'ont pas connu
1 heure présente. - Des
auLi il normes auront-ils donc été
■i' en ne Perte ? Nous n'avons pas
1 de ie PSns^r' surtout si nous son-
r rirtn°s mrT?S\ N'oublions pas non plus
1 ? Pav« et qjlre nous-mêmes nous
,:tt ~']s o , qillie nous-mêmes nous
Ip et rgnés. C'est pour le pays et
F>i?']s m,. nos morts ont versé leur
\?0lls np Pouvons oublier ce qu'ils ont
nonc aVons souffrt pour le peuple
UrW ? ns s°uffert pour le peuple
ont aUCUn de nous ne saurait se
~er, Plus les liens sont étroits qui nous
unissent à tous nos compatriotes, et plus
impérieusement nos morts sont autorisés
à nous demander de n'avoir pas vainement
sacrifié leur vie pour nous. Nous leur de-
vons de vivre pour le pays, ce pays pour
qui ils sont morts, et de créer une nouvelle
Allemagne, digne de l'héroïsme de ses fils.
Kölnische Zeitung, 20.11.
Dans l'Adriatique. — De Corfou, 21.11 :
D'après un important personnage étranger,
dit comité technique interallié résoudra
les difficultés soulevées au sujet de la flot-
te, non pour modifier les conditions de l'ar-
mistice, mais pour fixer le meilleur mode
d'exécution de la partie de l'armistice à
laquelle on n'a pas encore obtempéré. Ce
comité commencerait ses travaux le plus
tôt possible, et vraisemblablement en Ita
lie, peut-être à Rome, l'Italie étant la na-
tion la plus intéressée dans la question. De
même que les navires que l'Allemagne a dû
céder sont par délégation des Alliés, con-
fiés à la Grande-Bretagne, de même les na-
vires autrichiens seront confiés à l'Italie. —
(Roberto Buonfiglio) — Carrière d'Italie.
25.11.
DEMOBILISATION
Allemagne. — Tous les officiers en con-
gé, tous les officiers et soldats de toutes
les classes, à l'exception des classes 1896,
1897 1898 et 1899 [date de naissance], qui
se trouvent actuellement chez eux, dans
leur résidence habituelle ou dans les lo-
calités où ils ont leurs occupations, seront,
si possible, libérés avant le 30 novembre.
Ils auront à retirer leur congé au bureau
militaire le plus proche. Leur situation se-
ra régularisée plus tard par les soins des
commandants de districts et par les bu-
reaux de recrutement. Les permissionnai-
res qui se feront inscrire avant le 30 no-
vembre, à leur dépôt, y seront libérés,
d'après les instructions reçues, en même
temps que leurs classes. Les permissionnai-
res des classes 1896, 1897, 1898 et 1899 de-
vront rejoindre le dépôt le plus rapproché.
s'ils ne peuvent regagner l'unité dont ils
font partie. — Ministre de la guerre:
Scheuch. — Sous-secrétaire d'Etat : Göhre.
— Frankfurter Zeitung, 21.11.
— Le commissaire de la démobilisation
en Bavière a fait aujourd'hui aux représen-
tants de la presse un exposé de la situation
actuelle, d'où il résulte qu'il a pleins pou-
voirs pour résoudre toutes les questions. Il
peut déléguer ses pouvoirs aux présidents
et aux autorités du dehors, qui collaborent
avec les conseils de soldats. Du front et
de la zone des armées nous avons à rame-
ner en Allemagne huit millions d'hommes
et un matériel d'une valeur de plusieurs.
milliards. Nous savons de source sûre que
le front proprement dit obéit sans réserve
à ses chefs. La situation n'est pas la mê-
me dans la zone des étapes, nous le dé-
clarons, à la honte des coupables. Le dé-
sordre règne et il est inquiétant. Les hom-
mes refluent, en bandes indisciplinées, vers
le pays. Le service de santé et le service
d'approvisionnement ne sont plus assu-
rés. Ces masses provoqueront sans doute
des conflits à l'intérieur de l'Allemagne.
Toutes les mesures ont été prises, pour y
parer, et nous n'avons pas à redouter que
notre situation soit jamais aussi critique
que l'est encore celle de l'Autriche, bien que
de graves et regrettables incidents se
soient déjà produits. Parmi les choses de
prix, que nous devons sauver, il y a les
canons, les matériaux de construction, les
automobiles, le bétail, les vivres. Nous
n'avons pas, il est vrai, de grandes pro-
visions de vivres et tout ce que nous ne
pourrons pas emporter sera de bonne prise
pour l'ennemi. Malneureusement, dans la
zone des étapes des soldats déloyaux et
indisciplinés vendent tout à des prix déri-
soires : des vaches pour 35 marks, des
porcs pour 18 marks, des automobiles
pour une poignée de cigarettes. Il y a des
gens sans conscience qui acceptent de tels
marchés. Naturellement on se montre très
sévère à l'égard des cpupables. Quelques-
uns ont déjà été pris sur le fait. A l'inté-
rieur même, des malversations de ce genre
ont été commises. A Munich, par exem-
ple, des pièces importantes provenant d'a-
vions, ont été vendues à des prix dérisoi-
res de bon marché. Il a fallu faire des in-
ventaires et mettre les objets sous scellés.
Cela s'est fait aussi à Nuremberg et dans
d'autres villes. Le rapide repli des troupes
a provoqué ici et là des embouteillages.
A la gare de Francfort, par exemple, les
trains sont bondés à tel point que les voya-
geurs courent les plys grands dangers.
Des centaines de personnes prennent place
sur les toits des wagons, et il y a déjà
eu un grand nombre d'accidents mortels ;
des gens ont été décapités ou écrasés au
passage sous les tunnels. Il est impossible
de prévoir ce qui se passera demain. Aux
gares-frontières de Bavière toutes les dis-
positions ont été prises. Des abris ont été
aménagés, dans les écoles ou dans les bâ-
timents publics, par exemple, pour recueil-
lir les troupes. Il est plus difficile de s'oc-
cuper des égarés et des dispersés. Ce soin
incombe non pas aux autorités militaires,
mais aux communes, qui devront préparer
des logements, construire des baraque-
ments, réquisitionner des hôtels, même
pour un temps assez long. Il faudra par-
fois user de contrainte, pour des logements
vastes, qui ne sont occupés que par quel-
ques personnes. Celles-ci feraient mieux de
se mettre spontanément à la disposition de
l'autorité, comme l'ont déjà fait de nom-
breux habitants de Munich. D'une manière
générale la démobilisation se fera à la
campagne et non dans les grandes villes.
Elle ressemblera un peu aux grandes ma-
nœuvres. La tâche sera simplifiée par
l'étendre des terrains dont on dispose et
par les plus grandes facilités de ravitail-
lement. Naturellement les communes tou-
cheront des indemnités. Dans la mesure
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Globes (terrestres, célestes et en fuseaux) Globes (terrestres, célestes et en fuseaux) /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GlobFr"
- Auteurs similaires Globes (terrestres, célestes et en fuseaux) Globes (terrestres, célestes et en fuseaux) /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "GlobFr"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6449753m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6449753m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6449753m/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6449753m/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6449753m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6449753m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6449753m/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest