Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-11-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 19 novembre 1918 19 novembre 1918
Description : 1918/11/19 (N992). 1918/11/19 (N992).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64497437
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N° 992
S
ht
kT IJE LA GU Iaun:
1 1) h
11 HAXc;KaKS
i arts, i9 novembre 1918.
Mletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
J ¡l'lUJ.' MILITAI
l. FRONT ITALIEN
",, el 1" victoire Sous le titre :
(W FUT UNE GRANDE victoire
:Ir:é l:: JI. - Notre bataille décisive a com-
i, JUél.Ild nous nuus summes arrêtés
:C,r [¡J, ve" Les grandes batailles de la
';IJeqlJllJ.¡ile doivent être vues soub
Il'JLle Celle de France a duré six mois,
'I!t:t¡\' Juste Un an. Sur la Piave, l'âme
*'té ? aAe "? a compris la né-
ssité ~e était sans armes
Elle était sans armes
Ch contre acier,
i Italienne, et laci• er austro-aile-
'!1¡1'Plainnerlt la récente victoire.
convainquis les Autrichiens qu'il
e
fait plus possible de vaincre les Italiens;
"iii? t arrriée a,,; ,
'I(Jlr , fi, la conviction de ne
^ichU-ricre eeslt déjà à demi battue. La
e ba^»Ule connvain^uit notre armée que
nonolement n'était plus
,..Jtj,('e d n'laIS L pouvait être vaincu.
se Jeter dix contre cent est
Vic\Jl en fut ?und les dix en va-
r- tlt ainsi dans la grande ba-
,IM%t le leU-se. Notre armée, lancée su.-
i Suu Phs fnw et le plus dangereux
il Va.l vamquit sur ce point décisif
'r. ,^c^rné^ troupes malgré une ré-
uu îrès' 117 eut l'écroule-
i-^ illchien m l'écroule-
;,r,,: e la. V' ! a.IS seulement comme
:< C victoire
que a. letoire militaire. Un Journal en
V[fc » écrit • .LIt.,alle a gagné la
eïi écrivant cela, il n'exagérait
P. Que ela plaise ou déplaie,
^d?î. Uifi des trois grandes puis-
urop e, et n'est pas la dernière.
VL^' r) azzetta del Popolo, 12.11.
ée ETAT MORAL
'1 Q11eln
S" an f^ande - SOUS le titre: Il L'EM-
^MÉE i -
1 floUa est de » Une question capitale
e savoir où en est notre
restant aÇJI POuvoir, l'empe-
lt' et 4le er la force morale de cette
V et la flotte '°o u s'il exerce au con-
riftt
Ur elles une influence démoralisante.
"■ "TS '-i 0fflcier| les généraux et que le
.,tf:UI' cier-8 se groupent autour de
~mais ils ne sont pas toute l'ar-
•• Sili8 ^los neSmpf notre armée n'est
une masse tIMP-s notre armée n'est
1,'\ lle f:e homogène : entre les états-
Pl le frortùne scission s'est produite
gation de la guerre n'a fait
i Le ÏÏiat et i r officier du front
'ii n^Ki du travail intensif des états-
Ils SQVent «sm^ l i
'^eat inent que ceux-ci
:[i, r't ï logés et. très bien nour-
lu' eux-rnérnes sont dans un en-
et de,
,rll cel1)C de feu, où ne viennent que
rit r-,' -'lx de l'arrière, où ils ne vien-
t Pendant les furieuses ba-
tailles. Même quand ils sont à l'arrière au
repos, les gens de l'avant ne sont aux yeux
des autres, embusqués dans les états-ma-
jors, bien gros et bien gras, que de pau-
vres soldats du front considérés avec pitié
et mépris. Si l'officier du front, encore sous
le coup des émotions de la bataille, en
veut donner un tableau exact aux officiers
de l'état-major, ils se trouve en face ci of-
ficiers si sûrs d'eux-mêmes, qu'il se met au
garde-à-vous et qu'il se tait. Il ne redevient
lui-même qu'en se retrouvant seul avec ses
hommes, en première ligne. Sans doute il
y a des exceptions, mais le tableau que nous
venons de tracer est fidèle dans l'ensemble.
Pour ceux qui ont toujours ou presque tou-
jours fait la guerre dans les états-majors,
il est facile de tenir. La stterre n'a pour
eux que des avantages professionnels et fi-
nanciers. Pour ceux de l'avant la guerre
n'est autre chose que mort et misère,
et ce n'est pas à eux que vont les indem-
nités et les décorations. A toutes ces souf-
frances s'ajoutent les plus lourds sacrifice
financiers, les inquiétudes que leur donnent
leurs familles et le souci de leur avenir.
Tous en sont là, le soldat et l'officier, car
l'officier d'activé a presque complètement
disparu du front, depuis longtemps déjà.
Cette partie de l'armée, qui est la véritable
armée, est lasse de la guerre et elle a tant
souffert, sans être payée autrement que par
de belles paroles, qu'elle est devenue com-
plètement indifférente à la question de sa-
voir si l'Empereur restera ou abdiquera.
Elle veut la paix, ses meilleurs eléments
désirent une paix honorable, mais ni les
officiers, ni les soldats ne feront la guerre
un jour de plus, pour faire plaisir à l'empe-
reur. C'est à cette armée, qu'il faut de
mander ce qu'elle veut faire. Ces sept ou
neuf millions d'hommes en armes sont, er
fin de compte, le facteur qui décidera de la
prospérité intérieure et de l'avenir de l'Al-
lemagne. Il faut les entendre et il faut
satisfaire à leurs justes revendications. Si
leurs chefs actuels ne peuvent pas ou ne
veulent pas le faire, il est du devoir du
nouveau gouvernement de nommer un se-
crétaire d'Etat civil à la guerre, pour étu-
dier la question. Il ne sera gêné par aucun
préjugé militaire et à défaut d'autres servi
ces rendus, il mettrait de l'ordre dans la
démobilisation. Toutes ces questions sont
au moins aussi importantes que celle de
savoir si les généraux et les états-majors
sont opposés à l'abdication de l'empereur. Il
sera pénible à celui pour qui pendant des
années l'empereur a été le plus haut sym-
bole du peuple et de l'armée de voter pour
l'abdication, mais il remplira avec courage
un devoir identique à celui qui le faisait
marcher contre les mitrailleuses ennemies.
L'individu peut périr, il faut que la nation
vive. Cette vérité s'applique aussi bien a,u
monarque qu'au plus humble de ses sujets
— (Un officier du front) Vossische Zeitung
7.11.
— C'est un signe vraiment lamentabae
des temps que nous traversons, que la
Vossische Zeitung ait pu publier le 1 no-
vembre l'article qu'elle intitule : « L'empe-
reur et l'armée ». L'article est écrit au
point de vue purement utilitaire, il ne tient
aucun compte du serment de fidélité.
L'abdication de l'empereur est traitée
comme une chose toute naturelle parce
que nécessaire. Que vont dire nos Bran-
debourgeois, nos Poméraniens qui consi-
déraient la fidélité à l'empereur comme
leur sublime palladium ? En même temps,
les états-majors et les généraux sont op-
posés à la troupe, et sont considérés com-
me un rouage inutile et presque comme
des ennemis. C'est sur ce ton qu'un « offi-
cier allemand » — qui, naturellement, ne
signe pas - traite, à la plus critique des
heures, une question vitale pour l'armée
et pour l'empire. Nous avons vraiment
bien travaillé en Allemagne pour qu'un of-
ficier allemand puisse parler ainsi alors
que deux générations n'ont pas encore
passé depuis la proclamation de l'empire à
Versailles. Le lecteur mettra en doute le
courage moral de cet officier, qui n'est plus
capable d'être, vis-à-vis de la masse, le
représentant de son empereur. C'est la foi
jurée qui cimente l'alliance entre le sou-
verain commandant l'armée en campagne
et le soldat. Le serment de fidélité lie le
soldat, tant qu'il n'en est pas dégagé. Tous
ceux qui réfléchissent et qui connaissent
l'histoire et l'évolution du peuple allemand
savent que, plus qu'aucun autre, il est
profondément attaché à la monarchie. Un
peuple qui, depuis près de deux mille ans,
a eu des sentiments et des opinions mo-
narchiques, ne peut pas se défaire, à
l'heure du plus grand danger, d'institu-
tions aussi profondément enracinées, sans
déchaîner dans le pays la guerre civile et
une détresse sans nom. Cet officier du
front a un horizon politique très borné.
Sinon il devrait savoir que le bolohevisme,
c'est-à-dire la république sociale rouge,
venant de Russie, a déjà pris pied dans
les ports de l'Allemagne. Nous sommes
tous à la merci de ce mouvement, si nous
ne lui faisons une opposition énergique.
Ce n'est vraiment pas l'heure d'ébranler
nos institutions d'Etat, qui jusqu'ici ont
fait leurs preuves et de vouloir greffer la
République sur 22 Etats particuliers, jus-
qu'alors dotés d'un régime monarchique.
Il nous est pénible d'être obligé de le dire
à un officier, mais l'auteur de l'article lui
même reconnaît que le corps des officiers
est bien différent de ce qu'il était autre
fois, depuis que l'officier de l'active a pres-
que complètement disparu du front. Il n'y
a pas lieu de s'étonner qu'un officier, qui
demande ainsi l'abdication de son empe-
reur, juge avec plus de sévérité encore les
officiers des plus hauts grades. Il le fait
avec la même étroitesse d'esprit. Il est
S
ht
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1 1) h
11 HAXc;KaKS
i arts, i9 novembre 1918.
Mletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
J ¡l'lUJ.' MILITAI
l. FRONT ITALIEN
",, el 1" victoire Sous le titre :
(W FUT UNE GRANDE victoire
:Ir:é l:: JI. - Notre bataille décisive a com-
i, JUél.Ild nous nuus summes arrêtés
:C,r [¡J, ve" Les grandes batailles de la
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*'té ? aAe "? a compris la né-
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convainquis les Autrichiens qu'il
e
fait plus possible de vaincre les Italiens;
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^ichU-ricre eeslt déjà à demi battue. La
e ba^»Ule connvain^uit notre armée que
nonolement n'était plus
,..Jtj,('e d n'laIS L pouvait être vaincu.
se Jeter dix contre cent est
Vic\Jl en fut ?und les dix en va-
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i Suu Phs fnw et le plus dangereux
il Va.l vamquit sur ce point décisif
'r. ,^c^rné^ troupes malgré une ré-
uu îrès' 117 eut l'écroule-
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V[fc » écrit • .LIt.,alle a gagné la
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P. Que ela plaise ou déplaie,
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VL^' r) azzetta del Popolo, 12.11.
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e savoir où en est notre
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V et la flotte '°o u s'il exerce au con-
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~mais ils ne sont pas toute l'ar-
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1,'\ lle f:e homogène : entre les états-
Pl le frortùne scission s'est produite
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i Le ÏÏiat et i r officier du front
'ii n^Ki du travail intensif des états-
Ils SQVent «sm^ l i
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et ce n'est pas à eux que vont les indem-
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plètement indifférente à la question de sa-
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fin de compte, le facteur qui décidera de la
prospérité intérieure et de l'avenir de l'Al-
lemagne. Il faut les entendre et il faut
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veulent pas le faire, il est du devoir du
nouveau gouvernement de nommer un se-
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démobilisation. Toutes ces questions sont
au moins aussi importantes que celle de
savoir si les généraux et les états-majors
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sera pénible à celui pour qui pendant des
années l'empereur a été le plus haut sym-
bole du peuple et de l'armée de voter pour
l'abdication, mais il remplira avec courage
un devoir identique à celui qui le faisait
marcher contre les mitrailleuses ennemies.
L'individu peut périr, il faut que la nation
vive. Cette vérité s'applique aussi bien a,u
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— (Un officier du front) Vossische Zeitung
7.11.
— C'est un signe vraiment lamentabae
des temps que nous traversons, que la
Vossische Zeitung ait pu publier le 1 no-
vembre l'article qu'elle intitule : « L'empe-
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point de vue purement utilitaire, il ne tient
aucun compte du serment de fidélité.
L'abdication de l'empereur est traitée
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que nécessaire. Que vont dire nos Bran-
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et le soldat. Le serment de fidélité lie le
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l'histoire et l'évolution du peuple allemand
savent que, plus qu'aucun autre, il est
profondément attaché à la monarchie. Un
peuple qui, depuis près de deux mille ans,
a eu des sentiments et des opinions mo-
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l'heure du plus grand danger, d'institu-
tions aussi profondément enracinées, sans
déchaîner dans le pays la guerre civile et
une détresse sans nom. Cet officier du
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les ports de l'Allemagne. Nous sommes
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ne lui faisons une opposition énergique.
Ce n'est vraiment pas l'heure d'ébranler
nos institutions d'Etat, qui jusqu'ici ont
fait leurs preuves et de vouloir greffer la
République sur 22 Etats particuliers, jus-
qu'alors dotés d'un régime monarchique.
Il nous est pénible d'être obligé de le dire
à un officier, mais l'auteur de l'article lui
même reconnaît que le corps des officiers
est bien différent de ce qu'il était autre
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que complètement disparu du front. Il n'y
a pas lieu de s'étonner qu'un officier, qui
demande ainsi l'abdication de son empe-
reur, juge avec plus de sévérité encore les
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