Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-09-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 22 septembre 1918 22 septembre 1918
Description : 1918/09/22 (N935). 1918/09/22 (N935).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6449686n
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
StÈnES DE LA GUERRE
STÈI(ES UDE P LA GUERRE
FFAlnES trRANGÈRES
IN 0 935
Paris, 22 septembre 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères. ,
QU'ESTIONS MILITAIRES
FRONT OCCIDENTAL
esse espagnole. — Les derniers rensei-
S Q?1JJleut l'impression que les
donnent l'impression que note
'0tlJ^atsi Viennenl r,101ns après, un note
une avance peu Importallte au voisinage du
rttliu r Dames deux petits villages
sont toinh- S au pouvoir des Alliés, tandis,
1iJ,\;e le« Ulfanteries belligérantes sont face à
1 fct a1 n e es batteries placées près de la
l'aller} Contact croisent leur feu. En fait,
teptiSIV.e e Foch décroît ; une même con-
¡'es: s ire l'action des deux adversai-
iies : ie HC1 Economiser les hommes. Si
!l¡Qa.olnbeSCJi 5811t leurs masses, les Alliés n'ont pas
Sel\t de le ublier, puisqu'ils en fournis-
$iw ^es t-éraoignages évidents. On voit en
ctrfivée Se reproduire, comme il est toujours
ùerr après les périodes actives de la
il chae, tette situation ambiguë qui permet
dI'n s Alier ?11^ de s'atfriibuer la victoire.
v°ir arpa+^ i? Pavent s'enorgueillir
euVen/ête l'avance ennemie ; les Alliés
fie ent dIre qu'ils ont volontairement in-
ordln')IPll leur progression. Et le plus extra-
iJ,ISOn J es qUe les uns et les autres ont
t,ai00ri ! car devant la ligne Hindenburg
ta. 1IO ne , s'est produit, - comme il
s'en produisit devant Verdun - qui mani-
feste l'impuissance de l'assaillant et l'échec
\'Assaillant, et l'échec
as ®crasant pour ainsi dire, sur
°ais i1116 or§anisation défensive.
A h' eri ll>as dn ^er' le commandement fran-
-
Pu se COnvaincre, grâce à des recon-
lUi ances nff î^81^?' la préparation
lî
ces' saire avant d'attaquer
c:t dePUis) t ligne Hindenburg, perfection-
1 fis 1°1'11'; 14 ans et assimilable aux fortifi-
^tioT,! l'ei-man'„ ®^+e es que les baïonnettes et
ai rf> ,0rrvbcr- pr^Pagne sont incapables de
traIt' lal)ct FOC!l .nest pas assez simple
-
dont i msi°ns sur ce dédale de
(\ e Saïifi av,
Ifi s de a. 011t la conquête coûterait des
s,, avant d'avoir accumulé dans
rOc e tous les éléments des-
iees el1t.f-; n'a r la VOle à l'infanterie. Or, ces
Í\Qs: et l'aJéant pu suivre les armées al-
'Si la ^ainéîiDn'
rJé/ ] conee nagment du terrain comme
%s! s éClonSSÏÏÏ des troupes étant des
rté;toIll)ao.tongue et Cmpliquées, il n'est
5
que l'offensive alliée .se soit ar-
Cn.de renn? haleine avant, de
Da ■ arrê+ le Una haleine avant 'de
Ip^Url. a coïnoiH^ vaste entreprise.—
le8 c que~, 6 aVec les propositions.
l11ilitldélreI' Goiivvernement autrichien. A
militaire, i-l est qu'elles ne s'inspirent
Mi? de de vue strictement
¡t'es e la. cOnfi ClaIr qu elles ne s'inspirent
(¡fi le centra.ux anCe en la victoire des Em-
s ar EIIP^C a^Para^ssenl à l'heure
, n. Si hs aiip s'accrochent au
ta* ^in. les fartlo, es lignes Hindenburg
étaient inexpugnables, si leur défense per-
mettait de gagner du temps et d'infliger à
l'ennemi des perles et des épreuves telles
qu'elles le lasseraient, il aurait paru natu-
rel que la démarche de l'Autriche fût diffé-
rée jusqu'au jour où deux ou trois tenta-
tives de l'assaillant eussent échoué. Mais
avant même que soit prouvée la solidité de
ces lignes, la demande de paix — car l'acte
du Gouvernement autrichien ne peut être
interprété autrement — prend, au point de
vue militaire une éloquente signification.
L'Allemagne n'attend, elle ne peut attendre
d'aucun secours extérieur un renforcement
de sa puissance militaire. Ni la Russie, ni
la Bulgarie, ni la Turquie ne sont dispo-
sées à lui fournir des hommes. Les Autri-
chiens n'ont envoyé en France que quatre
unités — des divisions, supposons-nous —
parce qu'ils peuvent redouter une offensive
italienne. Dans ces conditions, la ligne Hin-
denburg est le réduit suprême, le dernier
boulevard de la résistance allemande. Il se-
ra obstinément défendu. Toutefois, le com-
mandement allemand ignore jusqu'à quel
point, durant combien de temps et au prix
de quels sacrifices il pourra garder les dé-
partements français envahis. S'épargner
ces sacrifices et la douleur de la défaite,
tel serait donc le but de la proposition au-
trichienne. — Imparcial, 17.9.
Presse allemande. - Sous le titre :
« L'OFFENSIVE ENNEMIE ET LA GUERRE SOUS-
MARINE ». — Comment expliquer que la
France et l'Angleterre n'aient pas, attendu,
pour attaquer, les millions de soldats amé-
ricains ? La crainte d'une nouvelle, offensi-
ve allemande n'est pas une raison suffisan-
te, puisqué le terrain perdu-lors de notre
offensive du printemps avait été repris
pour la plus grande partie. Il y a d'autres
motifs et c'est certainement la guerre sous-
marine, avec toutes ses conséquences, qui
force l'Entente à vouloir emporter de hau-
te lutte la victoire, dans le plus bref délai
possible et sans tenir compte de la viè des
soldats. D'autre part, les Anglais craignent
que la guerre, si elle se prolonge,, ne per-
mette aux Américains et aussi aux Japo-
nais et aux neutres de cueillir les fruits de
la victoire. Il y a dans les grands jour-
naux anglais de presque toutes les nuan-
ces, de fréquents articles sur le futur dan-
ger américain. Cette inquiétude apparaît
clairement aussi dans les déclarations ré-
centes des trois ministres anglais responsa-
bles, sur la situation maritime, du contrô-
leur de la navigation le 6 août, — ainsi que
du contrôleur général des constructions de
navires de commerce, le 8 août : et
du premier lord de l'Amirauté, Eric Ged-
des, le 30 juillet. Les trois discours cons-
tatent officiellement : 1° que les Américains
exigent de la navigation britannique les
plus grands sacrifices, et que ces exigences
ne feront que s'accroître avec le nombre
des troupes traversant l'Atlantique ; 2° que
l'Angleterre perd plus de navires qu'elle
n'en construit. 11 y a pis encore. Non
seulement les Anglais construisent de
moins en moins — le nombre des tonnes
qui étaït de 197.000 en mai, est tombé à
134.000. 142.000 et 127.000 en juin, juillet,
août — mais ils sont dépassés par les Al-
liés et les neutres. En 1915. l'Angleterre
construisait 651.000 tonnes, les Alliés et les
neutres 551.000. Pour le premier trimestre
de 1918, les chiffres sont les suivants :
320.000 et 550.000, pour le deuxième tri-
mestre 443.000 et 800.000. Et nous n'igno-
rons pas que les statistiques anglaises ne
sont pas rigoureusement exactes. Ainsi, les
Anglais sont sérieusement distancés par
leurs rivaux. Les chantiers américains sur-
tout dépassent sensiblement les chantiers
anglais — de 48.000 tonnes en juin. Le con-
trôleur américain Hurley jongle bien un
peu avec les chiffres. Il est clair cepen-
dant que ses paroles : « Nous serons non
seulement les plus grands constructeurs de
navires, mais aussi les plus grands arma-
teurs de l'univers » ont dû produire en
Angleterre l'effet d'une bombe qui éclate.
Parmi les nombreuses appréciations de la
presse anglaise sur les dangers qui mena-
cent la puissance mondiale britannique,
nous ne citerons que celle du Daily Tele-
graph du 18 juillet, qui est typique : « No-
tre situation est très inquiétante. Malgré
les constructions nouvelles et les réquisi-
tions de navires, l'Angleterre marque un -
déficit de plus de quatre millions de ton-
nes et ce déficit augmente sans cesse. No-
tre commerce périclite, nos concurrents
s'emparent des marchés étrangers. Par
suite du manque de tonnage, les fils nous
échappent des mains, qui nous auraient
permis de rétablir un jour notre situation,
et nous ne parlons pas de l'influence que
ce manque de tonnage exerce sur la ba-
taille actuelle ». Rapprochons de cet arti-
cle les attaques passionnées des milieux
maritimes contre la politique navale du
gouvernement, les craintes de la haute fi-
nance anglaise d'un déplacement du mar-
ché financier de Londres à New-York, la
déclaration récente de Lord Lee, l'ancien
dictateur des vivres, qu'il ne considère pas
la question du ravitaillement comme réglée
et nous verrons que la raison unique de
tous ces cauchemars, c'est le danger cons-
titué par la guerre sous-marine. C'est elle
qui provoque les derniers efforts désespé-
rés de l'Entente. L'Entente verra bientôt
encore l'inutilité de ses sacrifices. Pour,se
défendre des dangers imaginaires que lui
fait courir une Allemagne affaiblie. elle
n'aura d'autre moyen que d'accepter le
danger américain, qui, lui, est tout à fait
réel.- Ne peut-on pas espérer que l'Angle-
terre renonçant à sa haine aveugle, se ren-
dra compte des réalités de l'heure présenté
et des promesses de l'avenir ? —(Capitaine
de vaisseau von Pu s tau) Tägliche RUTld-
schem, U-9
STÈI(ES UDE P LA GUERRE
FFAlnES trRANGÈRES
IN 0 935
Paris, 22 septembre 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères. ,
QU'ESTIONS MILITAIRES
FRONT OCCIDENTAL
esse espagnole. — Les derniers rensei-
S Q?1JJleut l'impression que les
donnent l'impression que note
'0tlJ^atsi Viennenl r,101ns après, un note
une avance peu Importallte au voisinage du
rttliu r Dames deux petits villages
sont toinh- S au pouvoir des Alliés, tandis,
1iJ,\;e le« Ulfanteries belligérantes sont face à
1 fct a1 n e es batteries placées près de la
l'aller} Contact croisent leur feu. En fait,
teptiSIV.e e Foch décroît ; une même con-
¡'es: s ire l'action des deux adversai-
iies : ie HC1 Economiser les hommes. Si
!l¡Qa.oln
Sel\t de le ublier, puisqu'ils en fournis-
$iw ^es t-éraoignages évidents. On voit en
ctrfivée Se reproduire, comme il est toujours
ùerr après les périodes actives de la
il chae, tette situation ambiguë qui permet
dI'n s Alier ?11^ de s'atfriibuer la victoire.
v°ir arpa+^ i? Pavent s'enorgueillir
euVen/ête l'avance ennemie ; les Alliés
fie ent dIre qu'ils ont volontairement in-
ordln')IPll leur progression. Et le plus extra-
iJ,ISOn J es qUe les uns et les autres ont
t,ai00ri ! car devant la ligne Hindenburg
ta. 1IO ne , s'est produit, - comme il
s'en produisit devant Verdun - qui mani-
feste l'impuissance de l'assaillant et l'échec
\'Assaillant, et l'échec
as ®crasant pour ainsi dire, sur
°ais i1116 or§anisation défensive.
A h' eri ll>as dn ^er' le commandement fran-
-
Pu se COnvaincre, grâce à des recon-
lUi ances nff î^81^?' la préparation
lî
ces' saire avant d'attaquer
c:t dePUis) t ligne Hindenburg, perfection-
1 fis 1°1'11'; 14 ans et assimilable aux fortifi-
^tioT,! l'ei-man'„ ®^+e es que les baïonnettes et
ai rf> ,0rrvbcr- pr^Pagne sont incapables de
traIt' lal)ct FOC!l .nest pas assez simple
-
dont i msi°ns sur ce dédale de
(\ e Saïifi av,
Ifi s de a. 011t la conquête coûterait des
s,, avant d'avoir accumulé dans
rOc e tous les éléments des-
iees el1t.f-; n'a r la VOle à l'infanterie. Or, ces
Í\Qs: et l'aJéant pu suivre les armées al-
'Si la ^ainéîiDn'
rJé/ ] conee nagment du terrain comme
%s! s éClonSSÏÏÏ des troupes étant des
rté;toIll)ao.tongue et Cmpliquées, il n'est
5
que l'offensive alliée .se soit ar-
Cn.de renn? haleine avant, de
Da ■ arrê+ le Una haleine avant 'de
Ip^Url. a coïnoiH^ vaste entreprise.—
le8 c que~, 6 aVec les propositions.
l11ilitldélreI' Goiivvernement autrichien. A
militaire, i-l est qu'elles ne s'inspirent
Mi? de de vue strictement
¡t'es e la. cOnfi ClaIr qu elles ne s'inspirent
(¡fi le centra.ux anCe en la victoire des Em-
s ar EIIP^C a^Para^ssenl à l'heure
, n. Si hs aiip s'accrochent au
ta* ^in. les fartlo, es lignes Hindenburg
étaient inexpugnables, si leur défense per-
mettait de gagner du temps et d'infliger à
l'ennemi des perles et des épreuves telles
qu'elles le lasseraient, il aurait paru natu-
rel que la démarche de l'Autriche fût diffé-
rée jusqu'au jour où deux ou trois tenta-
tives de l'assaillant eussent échoué. Mais
avant même que soit prouvée la solidité de
ces lignes, la demande de paix — car l'acte
du Gouvernement autrichien ne peut être
interprété autrement — prend, au point de
vue militaire une éloquente signification.
L'Allemagne n'attend, elle ne peut attendre
d'aucun secours extérieur un renforcement
de sa puissance militaire. Ni la Russie, ni
la Bulgarie, ni la Turquie ne sont dispo-
sées à lui fournir des hommes. Les Autri-
chiens n'ont envoyé en France que quatre
unités — des divisions, supposons-nous —
parce qu'ils peuvent redouter une offensive
italienne. Dans ces conditions, la ligne Hin-
denburg est le réduit suprême, le dernier
boulevard de la résistance allemande. Il se-
ra obstinément défendu. Toutefois, le com-
mandement allemand ignore jusqu'à quel
point, durant combien de temps et au prix
de quels sacrifices il pourra garder les dé-
partements français envahis. S'épargner
ces sacrifices et la douleur de la défaite,
tel serait donc le but de la proposition au-
trichienne. — Imparcial, 17.9.
Presse allemande. - Sous le titre :
« L'OFFENSIVE ENNEMIE ET LA GUERRE SOUS-
MARINE ». — Comment expliquer que la
France et l'Angleterre n'aient pas, attendu,
pour attaquer, les millions de soldats amé-
ricains ? La crainte d'une nouvelle, offensi-
ve allemande n'est pas une raison suffisan-
te, puisqué le terrain perdu-lors de notre
offensive du printemps avait été repris
pour la plus grande partie. Il y a d'autres
motifs et c'est certainement la guerre sous-
marine, avec toutes ses conséquences, qui
force l'Entente à vouloir emporter de hau-
te lutte la victoire, dans le plus bref délai
possible et sans tenir compte de la viè des
soldats. D'autre part, les Anglais craignent
que la guerre, si elle se prolonge,, ne per-
mette aux Américains et aussi aux Japo-
nais et aux neutres de cueillir les fruits de
la victoire. Il y a dans les grands jour-
naux anglais de presque toutes les nuan-
ces, de fréquents articles sur le futur dan-
ger américain. Cette inquiétude apparaît
clairement aussi dans les déclarations ré-
centes des trois ministres anglais responsa-
bles, sur la situation maritime, du contrô-
leur de la navigation le 6 août, — ainsi que
du contrôleur général des constructions de
navires de commerce, le 8 août : et
du premier lord de l'Amirauté, Eric Ged-
des, le 30 juillet. Les trois discours cons-
tatent officiellement : 1° que les Américains
exigent de la navigation britannique les
plus grands sacrifices, et que ces exigences
ne feront que s'accroître avec le nombre
des troupes traversant l'Atlantique ; 2° que
l'Angleterre perd plus de navires qu'elle
n'en construit. 11 y a pis encore. Non
seulement les Anglais construisent de
moins en moins — le nombre des tonnes
qui étaït de 197.000 en mai, est tombé à
134.000. 142.000 et 127.000 en juin, juillet,
août — mais ils sont dépassés par les Al-
liés et les neutres. En 1915. l'Angleterre
construisait 651.000 tonnes, les Alliés et les
neutres 551.000. Pour le premier trimestre
de 1918, les chiffres sont les suivants :
320.000 et 550.000, pour le deuxième tri-
mestre 443.000 et 800.000. Et nous n'igno-
rons pas que les statistiques anglaises ne
sont pas rigoureusement exactes. Ainsi, les
Anglais sont sérieusement distancés par
leurs rivaux. Les chantiers américains sur-
tout dépassent sensiblement les chantiers
anglais — de 48.000 tonnes en juin. Le con-
trôleur américain Hurley jongle bien un
peu avec les chiffres. Il est clair cepen-
dant que ses paroles : « Nous serons non
seulement les plus grands constructeurs de
navires, mais aussi les plus grands arma-
teurs de l'univers » ont dû produire en
Angleterre l'effet d'une bombe qui éclate.
Parmi les nombreuses appréciations de la
presse anglaise sur les dangers qui mena-
cent la puissance mondiale britannique,
nous ne citerons que celle du Daily Tele-
graph du 18 juillet, qui est typique : « No-
tre situation est très inquiétante. Malgré
les constructions nouvelles et les réquisi-
tions de navires, l'Angleterre marque un -
déficit de plus de quatre millions de ton-
nes et ce déficit augmente sans cesse. No-
tre commerce périclite, nos concurrents
s'emparent des marchés étrangers. Par
suite du manque de tonnage, les fils nous
échappent des mains, qui nous auraient
permis de rétablir un jour notre situation,
et nous ne parlons pas de l'influence que
ce manque de tonnage exerce sur la ba-
taille actuelle ». Rapprochons de cet arti-
cle les attaques passionnées des milieux
maritimes contre la politique navale du
gouvernement, les craintes de la haute fi-
nance anglaise d'un déplacement du mar-
ché financier de Londres à New-York, la
déclaration récente de Lord Lee, l'ancien
dictateur des vivres, qu'il ne considère pas
la question du ravitaillement comme réglée
et nous verrons que la raison unique de
tous ces cauchemars, c'est le danger cons-
titué par la guerre sous-marine. C'est elle
qui provoque les derniers efforts désespé-
rés de l'Entente. L'Entente verra bientôt
encore l'inutilité de ses sacrifices. Pour,se
défendre des dangers imaginaires que lui
fait courir une Allemagne affaiblie. elle
n'aura d'autre moyen que d'accepter le
danger américain, qui, lui, est tout à fait
réel.- Ne peut-on pas espérer que l'Angle-
terre renonçant à sa haine aveugle, se ren-
dra compte des réalités de l'heure présenté
et des promesses de l'avenir ? —(Capitaine
de vaisseau von Pu s tau) Tägliche RUTld-
schem, U-9
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")Les Monuments historiques de la France : bulletin des diverses sections de la Commission des monuments historiques et de la Commission supérieure des monuments naturels et des sites /ark:/12148/bd6t5377978f.highres Annales de la Société des architectes de l'Est et Annuaire du bâtiment : Ardennes, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Vosges /ark:/12148/bd6t543240573.highres
- Auteurs similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6449686n/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6449686n/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6449686n/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6449686n/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6449686n
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6449686n
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6449686n/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest