Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-09-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 12 septembre 1918 12 septembre 1918
Description : 1918/09/12 (N925). 1918/09/12 (N925).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64496768
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
USTÈRES DE LA GUERRE
RT DE8
'AFFAIRES ÉTRANGÈRES
tN i 0 925
Paris, 12 septembre 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les. Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
FRONT OCCIDENTAL
p'resse espagnole. '— Sous le titre : « LE
PA^ ARRIÈRE » : Certains critiques mili-
ll'es pré(;onisejt le « pas en arrière » tout
Comm la littérature tauromachique le re-
Con
c0m 'ande au matador « afin que sa force
soit Us v*ve et son élan plus impétueux. »
Lé c[i[riSeJ-l doit être bon puisqu'il est donné
Jrment Par M. Armando Guerra
dano i e Debate et M. Azpeitua dans l'A B C.
t-Gtard parenthèses, on peut s'étonner du
la Can- qUç mettent les nouvelles a toucher
du Cpitale de la Prusse, alors qu'à la date
du y i. oit le correspondant de l'A B C
sieu erln Ignorer encore que depuis plu-
her rs Jours Noyon. Péronne, Bapaume, Al-
*)ert pt Armentières sont au pouvoir des
runri' -
(\XPli >'0. -- wuoi qu'il en soit, M. Azpeitua
l'nid qUe la tactique de Hindenburg à
i'aide d^e „''image suivante : « Un individu A
Pén
er a s la maison de B. en vue de pré-
erver sa ProPre maison de l'irruption de B.
r^,eUii.c^ se dispose à bousculer A, qui se
(ju che (jans le couloir et qui, en prévision
Ou ehon s'avance jusque dans le salon. Au
cours d e la lutte B s'épuise ; néanmoins il
repousse A jusqu'à la porte, sans toutefois
rePous<^ î A ¡jusqu'à la porte, sans toutefois
réussir à le jeter dans l'escalier, comme il
le désira "f Profitant du moment où B re-
prenn hoi •
ses p haleine. A qui de son côté a ménagé
S'larcs en reculant selon son plan,
Sélan,ce dans la salle a manger. Nouvelle
Mais e de et nouvelle retraite de A.
Sa de compte, A reste maître du
et Par SUlte interdit à B l'accès de
sa.d erneure. » M. Azpeitua nous propose ce
en Venir & tactique domestique pour
A.lIenIr à cette conclusion : la ruée de's
Ail "rnands en mars n'avait pas du tout pour
Objet ds n mars n'avait pas du tout pour
nouve attemd.re • Paris et de conquérir de
une maux territoires; c'était simplement
les niesnrtf Prévoyance destinée à tenir
les Alliée
les Alliés t-,Iulgnés du Rhin, en les repous-
h. 1 repous-
sant d'abord au delà avant le 21 mars, -et <1n limitant dès lors le
gain d'une contre-offensive de Foch à la ré-
etJPÓration du terrain précédemment perdu
Par lui Or - e'st-ce simple hasard, télé-
pathie, ou tout autre motif ? - le même
jour M. Armando Guerra faisait dans le
Debate la même comparaison: Un hom-
me, tkrit-iI, envahit l domicile d'un voisin;
tout
Il Thet tout j en pièces sur son passage, pé-
nMre dans le bureau de là dans la salle à
rnalict'e r. enfln dans la charr-.bre à coucher ;
H le propriétaire POblige à reculer, il re-
gagne la salle à manger, mais en définitive
maintient toujours dans cette demeure
, °nt maintient lVrr*ï"atre ans plus tôt :
dont il forçait l'entrée quatre ans plus tôt :
quand il en contemple les meubles sacca-
gés peut hausser le's épaules, en se di-
sant : Que m'importe après tout de me
rattr è® t0'' de me
le •*" c«dWonT> germanophiles,
qu'ils résident à Madrid ou à Berlin, res-
tent identiques : ils pensent, ils écrivent., ils
sentent de même, au point que leurs pa-
roles ou leurs textes semblent prononcés
ou rédigés par une seule personne. De tou-
tes façons leur interiprétation du « pas en
arrière » est lamentable. Ils avaient témoi-
gné jusqu'à présent de quelque imagina-
tion et d'une certaine fantaisie : ils les ont
irréparablement perdues. La lecture de
leurs journaux devient insupportable', puis-
que l'un ne fait que répéter les dires des
autres, comme s'ils obéissaient tous à une
consigne uniforme. Pour le moment la thèse
admise est que le a pas en arrière » est
l'admirable tactique pratiquée par Hinden-
burg, avant de se précipiter sur le taureau
allié. Plus tard on nous présentera comme
également admirable la manière dont
l'écrevisse avance. — Pais, 7.9.
Presse suisse. — Par une habile attaque
en masses l'armée von Below a été rejetée
sur Marquion. Cette pénétration n'a pas at-
teint la nouvelle ligne de défense alle-
mande, sur le tracé de laquelle on ne sait
encore rien, car il serait trop simple de
supposer que les Allemands vont se reti-
rer sur les lignes qu'ils ont tenues jus-
qu'au 21 mars à Saint-Quentin et à Cam-
brai. — En tout cas c'est une brèche dans
la première position de barrage que l'ar-
mée allemande avait établie et utilisée
pour sa retraite. — Dans l'intervalle, la
deuxième installée sur la Tortille a été
rompue. La troisième était constituée par
le massif entre Noyon, Chauny et Guis-
card. Elle a été débordée par les Français
après dix jours de combat, mais l'encercle-
ment qu'ils se proposaient a échoué. Foch
avait entamé l'opération très habilement.
En fait, les arrière-gardes de Hutier avaient
été enveloppées de deux côtés, à droite par
Guiscard et Ham, à gauche par le con-
fluent de l'Ailette, tandis qu'elles étaient
pressées de front sur le mont Siméon. Pour-
tant, les Allemands se dérobèrent au piège.
— L'armée Mangin a également aidé au
rétrécissement de la position allemande sur
113 massif de Noyon, mais il semble qu'elle
ait eu un objectif plus considérable. Oni
pourrait croire que Foch a voulu recom-
mencer sa tentative d'encerclement, par
une combinaison des attaques de Horne et
de Mangin. — C'est en répercussion de ces
combats que s'est produit le retrait ues
Allemands sur la Vesle. Ils ont réussi à
décoller des Américains, qui les suivent.
Vraisemblablement ce sera la tâche des
Français de menacer le flanc ouest du Che-
min des Dames, afin de permettre à Per-
shing de projeter le passage de l'Aisne.
Mais il faudra déraciner les positions alle-
mandes autour de Reims. L'offensive de
Foch n'apparaît pas encore nettement. Il
en est de même des contre-projets d'Hin-
denburg. « peut-être, au cours des opé-
rations, verra-t-on quelle importance atta-
che aujourd'hui le commandement allemand
au maintien de certains secteurs de flanc,
dont le raccourcissement et l'évacuation
ouvriraient de nouvelles perspectives. » —
(H. St.) Bund, 8.9.
Presse allemande. - - Sous le titre : « LA
CRISE DE LA BATAILLE DES NATIONS ». - Ce
serait se laisser aller à la plus fatale des
illusions que de ne pas se rendre compte
bien clairement que notre armée du front
occidental est soumise aujourd'hui à la
plus dure des épreuves qu'elle ait con-
nues depuis quatre ans. L'heure, est gra-
ve, surtout à cause de la supériorité nu-
mérique de l'ennemi, reconnue par Hin-
denburg et par le Kronprinz. Cette supé-
riorité, que rien ne laissait prévoir au dé-
but de l'offensive allemande, serait écra-
sante, si le nombre seul décidait de la vic-
toire. Entre l'Yser et l'Aisne, Foch a 120
divisions franco-britanniques. Il a de plus
16 divisions américaines et le nombre de
celles-ci ne cesse d'augmenter. Foch, sui-
vant en cela la tradition napoléonienne,
garde ses divisions en ligne jusqu'à com-
plète usure, pour conserver le plus possi-
ble de fortes réserves intactes, qui donne-
ront le coup de grâce au cerf réduit aux
abois par la meute hurlante. Telle était la
supériorité des ressources de Foch qu'il a
pu se montrer prodigue de ses effectifs et
qu'il a pu à son gré prolonger la bataille
frontale dans l'intention de nous déborder
par les ailes, d'enfoncer nos lignes, et
d'ébranler ainsi l'ensemble de notre front,
en un mot de livrer une bataille d'anéan-
tissement. Un tel programme était possi-
ble, parce que la guerre de mouvement,
qui suivait son cours, laissait presque par-
tout les flancs allemands sans appuis, par-
ce que notre front n'était pas fortifié com-
me il l'était dans la guerre de positions,
et enfin parce que nos trois récentes pous-
sées victorieuses nous avaient portés sur
une ligne dont les zigzags et les saillants
prêtaient, en gros et en détail, à des at-
taques de flanc. Le seul moyen de faire
face à la oontre-offensive ennemie était le
redressement de nos lignes. C'est ainsi que
s'explique notre bataille défensive mobile,
notre bataille qui se déplace. Nous avons
dû abandonner du terrain, mais nous ne
devons pas oublier que notre Etat-Major
ressemble à un joueur qui ne mise que
l'argent qu'il a gagné. Le maréchal Foch
continuera, sans doute à bref délai, ses
attaques. Il les déclenchera peut-être dans
de nouveaux secteurs. Des mouvements
suspects entre la Meuse et la Moselle n'ont
pas échappé au commandement allemand.
Il est vraisembable que l'ennemi essaiera
encore de nous étreindre aux ailes.
Nous saurons si, en face de cette situa-
tion, notre Etat-Major ne se retranchera
pas, provisoirement, sur les anciennes li-
gnes, très fortifiées, d'où est partie la gran-
de offensive de mars. Nous aurions ainsi
RT DE8
'AFFAIRES ÉTRANGÈRES
tN i 0 925
Paris, 12 septembre 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les. Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
FRONT OCCIDENTAL
p'resse espagnole. '— Sous le titre : « LE
PA^ ARRIÈRE » : Certains critiques mili-
ll'es pré(;onisejt le « pas en arrière » tout
Comm la littérature tauromachique le re-
Con
c0m 'ande au matador « afin que sa force
soit Us v*ve et son élan plus impétueux. »
Lé c[i[riSeJ-l doit être bon puisqu'il est donné
Jrment Par M. Armando Guerra
dano i e Debate et M. Azpeitua dans l'A B C.
t-Gtard parenthèses, on peut s'étonner du
la Can- qUç mettent les nouvelles a toucher
du Cpitale de la Prusse, alors qu'à la date
du y i. oit le correspondant de l'A B C
sieu erln Ignorer encore que depuis plu-
her rs Jours Noyon. Péronne, Bapaume, Al-
*)ert pt Armentières sont au pouvoir des
runri' -
(\XPli >'0. -- wuoi qu'il en soit, M. Azpeitua
l'nid qUe la tactique de Hindenburg à
i'aide d^e „''image suivante : « Un individu A
Pén
er a s la maison de B. en vue de pré-
erver sa ProPre maison de l'irruption de B.
r^,eUii.c^ se dispose à bousculer A, qui se
(ju che (jans le couloir et qui, en prévision
Ou ehon s'avance jusque dans le salon. Au
cours d e la lutte B s'épuise ; néanmoins il
repousse A jusqu'à la porte, sans toutefois
rePous<^ î A ¡jusqu'à la porte, sans toutefois
réussir à le jeter dans l'escalier, comme il
le désira "f Profitant du moment où B re-
prenn hoi •
ses p haleine. A qui de son côté a ménagé
S'larcs en reculant selon son plan,
Sélan,ce dans la salle a manger. Nouvelle
Mais e de et nouvelle retraite de A.
Sa de compte, A reste maître du
et Par SUlte interdit à B l'accès de
sa.d erneure. » M. Azpeitua nous propose ce
en Venir & tactique domestique pour
A.lIenIr à cette conclusion : la ruée de's
Ail "rnands en mars n'avait pas du tout pour
Objet ds n mars n'avait pas du tout pour
nouve attemd.re • Paris et de conquérir de
une maux territoires; c'était simplement
les niesnrtf Prévoyance destinée à tenir
les Alliée
les Alliés t-,Iulgnés du Rhin, en les repous-
h. 1 repous-
sant d'abord au delà
gain d'une contre-offensive de Foch à la ré-
etJPÓration du terrain précédemment perdu
Par lui Or - e'st-ce simple hasard, télé-
pathie, ou tout autre motif ? - le même
jour M. Armando Guerra faisait dans le
Debate la même comparaison: Un hom-
me, tkrit-iI, envahit l domicile d'un voisin;
tout
Il Thet tout j en pièces sur son passage, pé-
nMre dans le bureau de là dans la salle à
rnalict'e r. enfln dans la charr-.bre à coucher ;
H le propriétaire POblige à reculer, il re-
gagne la salle à manger, mais en définitive
maintient toujours dans cette demeure
, °nt maintient lVrr*ï"atre ans plus tôt :
dont il forçait l'entrée quatre ans plus tôt :
quand il en contemple les meubles sacca-
gés peut hausser le's épaules, en se di-
sant : Que m'importe après tout de me
rattr è® t0'' de me
le •*" c«dWonT> germanophiles,
qu'ils résident à Madrid ou à Berlin, res-
tent identiques : ils pensent, ils écrivent., ils
sentent de même, au point que leurs pa-
roles ou leurs textes semblent prononcés
ou rédigés par une seule personne. De tou-
tes façons leur interiprétation du « pas en
arrière » est lamentable. Ils avaient témoi-
gné jusqu'à présent de quelque imagina-
tion et d'une certaine fantaisie : ils les ont
irréparablement perdues. La lecture de
leurs journaux devient insupportable', puis-
que l'un ne fait que répéter les dires des
autres, comme s'ils obéissaient tous à une
consigne uniforme. Pour le moment la thèse
admise est que le a pas en arrière » est
l'admirable tactique pratiquée par Hinden-
burg, avant de se précipiter sur le taureau
allié. Plus tard on nous présentera comme
également admirable la manière dont
l'écrevisse avance. — Pais, 7.9.
Presse suisse. — Par une habile attaque
en masses l'armée von Below a été rejetée
sur Marquion. Cette pénétration n'a pas at-
teint la nouvelle ligne de défense alle-
mande, sur le tracé de laquelle on ne sait
encore rien, car il serait trop simple de
supposer que les Allemands vont se reti-
rer sur les lignes qu'ils ont tenues jus-
qu'au 21 mars à Saint-Quentin et à Cam-
brai. — En tout cas c'est une brèche dans
la première position de barrage que l'ar-
mée allemande avait établie et utilisée
pour sa retraite. — Dans l'intervalle, la
deuxième installée sur la Tortille a été
rompue. La troisième était constituée par
le massif entre Noyon, Chauny et Guis-
card. Elle a été débordée par les Français
après dix jours de combat, mais l'encercle-
ment qu'ils se proposaient a échoué. Foch
avait entamé l'opération très habilement.
En fait, les arrière-gardes de Hutier avaient
été enveloppées de deux côtés, à droite par
Guiscard et Ham, à gauche par le con-
fluent de l'Ailette, tandis qu'elles étaient
pressées de front sur le mont Siméon. Pour-
tant, les Allemands se dérobèrent au piège.
— L'armée Mangin a également aidé au
rétrécissement de la position allemande sur
113 massif de Noyon, mais il semble qu'elle
ait eu un objectif plus considérable. Oni
pourrait croire que Foch a voulu recom-
mencer sa tentative d'encerclement, par
une combinaison des attaques de Horne et
de Mangin. — C'est en répercussion de ces
combats que s'est produit le retrait ues
Allemands sur la Vesle. Ils ont réussi à
décoller des Américains, qui les suivent.
Vraisemblablement ce sera la tâche des
Français de menacer le flanc ouest du Che-
min des Dames, afin de permettre à Per-
shing de projeter le passage de l'Aisne.
Mais il faudra déraciner les positions alle-
mandes autour de Reims. L'offensive de
Foch n'apparaît pas encore nettement. Il
en est de même des contre-projets d'Hin-
denburg. « peut-être, au cours des opé-
rations, verra-t-on quelle importance atta-
che aujourd'hui le commandement allemand
au maintien de certains secteurs de flanc,
dont le raccourcissement et l'évacuation
ouvriraient de nouvelles perspectives. » —
(H. St.) Bund, 8.9.
Presse allemande. - - Sous le titre : « LA
CRISE DE LA BATAILLE DES NATIONS ». - Ce
serait se laisser aller à la plus fatale des
illusions que de ne pas se rendre compte
bien clairement que notre armée du front
occidental est soumise aujourd'hui à la
plus dure des épreuves qu'elle ait con-
nues depuis quatre ans. L'heure, est gra-
ve, surtout à cause de la supériorité nu-
mérique de l'ennemi, reconnue par Hin-
denburg et par le Kronprinz. Cette supé-
riorité, que rien ne laissait prévoir au dé-
but de l'offensive allemande, serait écra-
sante, si le nombre seul décidait de la vic-
toire. Entre l'Yser et l'Aisne, Foch a 120
divisions franco-britanniques. Il a de plus
16 divisions américaines et le nombre de
celles-ci ne cesse d'augmenter. Foch, sui-
vant en cela la tradition napoléonienne,
garde ses divisions en ligne jusqu'à com-
plète usure, pour conserver le plus possi-
ble de fortes réserves intactes, qui donne-
ront le coup de grâce au cerf réduit aux
abois par la meute hurlante. Telle était la
supériorité des ressources de Foch qu'il a
pu se montrer prodigue de ses effectifs et
qu'il a pu à son gré prolonger la bataille
frontale dans l'intention de nous déborder
par les ailes, d'enfoncer nos lignes, et
d'ébranler ainsi l'ensemble de notre front,
en un mot de livrer une bataille d'anéan-
tissement. Un tel programme était possi-
ble, parce que la guerre de mouvement,
qui suivait son cours, laissait presque par-
tout les flancs allemands sans appuis, par-
ce que notre front n'était pas fortifié com-
me il l'était dans la guerre de positions,
et enfin parce que nos trois récentes pous-
sées victorieuses nous avaient portés sur
une ligne dont les zigzags et les saillants
prêtaient, en gros et en détail, à des at-
taques de flanc. Le seul moyen de faire
face à la oontre-offensive ennemie était le
redressement de nos lignes. C'est ainsi que
s'explique notre bataille défensive mobile,
notre bataille qui se déplace. Nous avons
dû abandonner du terrain, mais nous ne
devons pas oublier que notre Etat-Major
ressemble à un joueur qui ne mise que
l'argent qu'il a gagné. Le maréchal Foch
continuera, sans doute à bref délai, ses
attaques. Il les déclenchera peut-être dans
de nouveaux secteurs. Des mouvements
suspects entre la Meuse et la Moselle n'ont
pas échappé au commandement allemand.
Il est vraisembable que l'ennemi essaiera
encore de nous étreindre aux ailes.
Nous saurons si, en face de cette situa-
tion, notre Etat-Major ne se retranchera
pas, provisoirement, sur les anciennes li-
gnes, très fortifiées, d'où est partie la gran-
de offensive de mars. Nous aurions ainsi
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
- Auteurs similaires France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")Les Monuments historiques de la France : bulletin des diverses sections de la Commission des monuments historiques et de la Commission supérieure des monuments naturels et des sites /ark:/12148/bd6t5377978f.highres Annales de la Société des architectes de l'Est et Annuaire du bâtiment : Ardennes, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Vosges /ark:/12148/bd6t543240573.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64496768/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64496768/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64496768/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k64496768/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64496768
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64496768
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k64496768/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest