Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-08-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 24 août 1918 24 août 1918
Description : 1918/08/24 (T9,N906). 1918/08/24 (T9,N906).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62524321
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
~ES DE LA GUERRE
I ET DES
*'kes ÉTRANGÈRES
N° 906
Paris, 24 août 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
"Í QUESTIONS MiUTAIRËS
FRONT OCCIDENTAL
Presse suisse. — Une forte attaque du
Acteur La Fère-Laon pourrait amener un
£ aPid>e changement de la situation entre la
Onllne et l'Oise. Nous verrons, les jours
; prochains, si Foch peut mettre en ligne les
onces nécessaires. Les Français ont appris
^v«c une grande joie la création d'un nou-
v^au groupe d'armées, commandé par le
général von Boehn, dans le secteur Albert-
^'sne. De cette nomination ils croient pou-
voir conclure que le repli allemand va con-
uer. Mais il ne faut pas oublier que le gé-
~al von Boehn n'a pas seulement dirigé
■es retraites de la Marne et de Montdidier,
a exécuté aussi, avec un très grand succès.
Plusieurs attaques, entre autres l'offensive
7 27 mai, qui rejeta les Alliés du Chemin
p es Dames sur la Marne. Ce ne peut être
ù OUr le commandement qu'un avantage, si
c Il. seul chef dirige les opérations dans le
du front allemand attaqué par les Al-
Ji: f.' entre la Somme et l'Aisne. — (Colonel
: g 1) Basler Nachrichten, 20.8.
presse allemande. — Sur le front de ba-
g.llIe, la situation d'ensemble n'a pas chan-
^e- Les Français luttent avec acharnement
D(311r' le secteur de Lassigny. Leurs attaques
0ïlt complètement repoussées et ils subis-
JIW de lourdes pertes. Nous bombardons
t,,4t 8 efficacement toutes les routes d'appro-
Po e. Les tentatives que fait ainsi l'ennemi
PaUl' progresser sur la Somme et sur l'Avre
par des attaques partielles, sont, à n'en
Pas douter, la préparation d'une troisième
r^nde offensive, à laquelle nous devons
ta Us attendre, après le regroupement des
Il:ces ennemies. Cette troisième offensive
ne se déclenche pas assez vite, au gré de
vos adversaires. Leur presse devient ner-
Qe:lse. Son inquiétude se justifie ; car, en
hl lOTs du succès de surprise du premier
r~ aucune des attaques n'a donné lieu
ï^0'S ennemis d'être satisfaits. Les pertes,
-d'e jour en jour augmentent, mena-
(iv t de gâter la joie éprouvée au début. Le
rt<°r&l des Français a besoin d'être soutenu
trm e matière continue. Le changement de
i~ de la presst est un signe visible de cette
t'et letude grandissante de l'ennemi. Nous
(h buvons à satiété les formules courantes
v;1 nOllJS sont familières depuis les offensi-
«8 des années précédentes. Des expres-
ts comme celles-ci : cc Il faut dompter la
e fauve, châtier les assassins et les bri-
1e 8, purifier de cette canaille le sol sacré
• France », sont de nouveau à l'ordre
C jour. Le ton modéré des jours précé-
k ts avait sa cause dans le fait que les
ai-s s'étaient crus pleins de force
, s leurs premiers succès tactiques.
Leurs imprécations haineuses d'aujourd'hui
prouvent leur impuissance et leur décep-
tion. Ils voient que par une vigoureuse ré-
sistance l'armée allemande arrête leur
avance, au moment et à la place que choisit
l'Etat-Major allemand. Ils sentent qu'une
fois encore la France se saigne inutilement.
— (F.) Kreuz-Zeitung, 17.8.
— Les nouvelles attaques des Français,
à Lassigny, ont pour objectif la conquête
de Noyon, promise par Clemenceau au peu-
ple français. Mais Clemenceau n'a jamais
pu tenir ses promesses que lorsque nous
avons procédé à des évacuations vo-
lontaires. Il a peu de chances de réussir
cette fois-ci. L'équilibre commence à se réta-
blir lentement sur tout le front. Les Fran-
çais n'ont pu réussir, malgré la surprise,
à briser le front allemand, soit sur l'Ais-
ne, soit à l'est d'Amiens. Leurs chances de
succès ont singulièrement diminué désor-
mais. Des déplacements de troupes franco-
anglaises, du front de l'Aisne vers le Nord-
Ouest, nous permettent de prévoir de nou-
velles attaques importantes sur la Somme.
Sur le front de l'Aisne, tout un groupe amé-
ricain est en train de se former, et il y a
lieu de s'attendre à voir les Américains
opérer pour la première fois comme armée
autonome dans ce secteur. Des renseigne-
ments, de différentes sources, permettent
de supposer que l'orgueil des Américains
ne cesse de croître et que la collaboration
des États-Majors français et américain
n'est Plus aussi parfaite qu'elle l'était il y
a quelques semaines. Les Américains ne
se laisseront pas traiter comme de la chair
il canon ainsi que l'ont été les Canadiens,
les Australiens, les Sénégalais, les Hindous
et les nègres. C'est pourquoi ils aspirent à
l'indépendance. Nos soldats sur le front,
j'ai pu le constater, ont le sentiment qu'ils
sont « invincibles ». Ce sont des raisons
spéciales qui nous ont forcés à nous replier.
Il n'y a rien de perdu, car l'honneur alle-
mand est sauf. Le pays n'a aucun motif
de ne plus accorder la même confiance à
sa merveilleuse armée ; le pays et l'armée
ne font qu'un. Le mot d'ordre de l'armée
est « confiance ». Pourquoi ne serait-ce pas
là aussi le mot d'ordre du pays. — (E. von
Salzmann) Vossische Zeitung, 17.8.
« ENTRE LEs RATAILLES » [sous ce titre]. —
La fortune a souri à nos adversaires et ils
font grand tapage d'un succès qu'ils ont
remporté par surprise, et grâce à toutes
les ressources de la technique moderne.
L'état-major a su prendre, avec calme et
méthode, les mesures nécessaires, pour ré-
tablir d'ordre de bataille. Il a résolu d'éva-
cuer à temps une ligne intenable, d'appuyer
par dies troupes fraîches ou de dégager par
des contre-attaques ou des attaques de flanc,
des troupes qui se repliaient.La manœuvre
a parfaitement réussi une fois de plus. H
fallait surtout que Montdidier, position trop
avancée, ("lit évacuée. La ligne allemande
s'est redressée et elle a regagné à peu près
les positions qu'elle occupait en 1917, avant
le repli d'Hindenburg. Les mêmes noms re
viennent dans les communiqués, qui dési-
gnent les mêmes villes et les mêmes villa-
ges en ruines. Le regroupement des forces a
eu comme conséquence la constitution d'un
nouveau groupe d'armées sous le comman-
dement du général von Bœhn, intercalé en-
tre les groups d'armées des deux kronprinz,
et allant de l'Ancre à l'Oise. Cette mesure
avait été rendue nécessaire par l'extension
considérable du front et l'importance tacti-
que de ce secteur qui fait face à Amiens,
le principal point d'appui ennemi. Un pour-
rait croire que c'est là que doit se livrer la
bataille décisive vers laquelle tendent tous
les événements. Mais cette guerre nous a
habitués aux surprises, et il faut toujours
compter sur l'imprévu. Il semble qu'à
l'heure actuelle les grandes opérations ne
soient plus possibles et que nous allions re-
venir à la bataille purement frontale. Nous
verrons bientôt lequel des adversaires a les
atouts en main et lequel prendra l'initiative.
Une nouvelle phase de la guerre commence
avec l'entrée en scène des Américains. Bien
que toute une série de transports ait été cou-
lée, les Américains continuent à débarquer
régulièrement à Bordeaux. Il y en a déjà
plusieurs centaines de mille sur le front, et
des divisions américaines entières ont pris
part aux dernières batailles. C'est un spec-
tacle étrange que de voir un peuple libre,
disciple de CI Monroe, se battre sur le sol de
l'Europe, au service des trusts et du capita-
lisme, et cherchant à anéantir une nation
qui se bat pour son existence et pour son
indépendance ! Sans ce renfort les attaques
anglaises auraient toujours échoué, comme
dans les Flandres. L'envoi d'une division
américaine en Italie confirme l'idée du
« front unique ». Malgré cela, la grande atta-
que des armées de l'Entente mollit depuis
le 12 août, sans avoir atteint le moindre des
buts très lointains qu'elle s'était donnés. Que
(va faire maintenant le général Foch, qui dé-
sire à tout prix obtenir une décision ? Ses
troupes épuisées ont besoin de repos.Il faut
qu'il fasse venir des munitions, des vivres,
du matériel dans une région détruite et rui-
née à trois reprises et où il se heurtera aux
pires difficultés. Une fois cette pause écou-
lée et bien employée, Foch prendra-t-il, com-
me le font les Anglais, le taureau par les
cornes et attaquera-t-il encore de front les
lignes allemandes ? Il peut toujours faire
marcher ses chars d'assaut et ses troupes
auxiliaires noires généralement ivres. Mais,
en supposant qu'il remporte encore de nou-
veaux succès, il lui faudra du temps pour
réussir à chasser les Allemands de France
par une telle méthode. D'ici là aussi, la
chance pourra tourner une fois de plus.
Peut-être Foch cherchera-t-il un point faible
du front ennemi pour essayer de percer et
I ET DES
*'kes ÉTRANGÈRES
N° 906
Paris, 24 août 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
"Í QUESTIONS MiUTAIRËS
FRONT OCCIDENTAL
Presse suisse. — Une forte attaque du
Acteur La Fère-Laon pourrait amener un
£ aPid>e changement de la situation entre la
Onllne et l'Oise. Nous verrons, les jours
; prochains, si Foch peut mettre en ligne les
onces nécessaires. Les Français ont appris
^v«c une grande joie la création d'un nou-
v^au groupe d'armées, commandé par le
général von Boehn, dans le secteur Albert-
^'sne. De cette nomination ils croient pou-
voir conclure que le repli allemand va con-
uer. Mais il ne faut pas oublier que le gé-
~al von Boehn n'a pas seulement dirigé
■es retraites de la Marne et de Montdidier,
a exécuté aussi, avec un très grand succès.
Plusieurs attaques, entre autres l'offensive
7 27 mai, qui rejeta les Alliés du Chemin
p es Dames sur la Marne. Ce ne peut être
ù OUr le commandement qu'un avantage, si
c Il. seul chef dirige les opérations dans le
du front allemand attaqué par les Al-
Ji: f.' entre la Somme et l'Aisne. — (Colonel
: g 1) Basler Nachrichten, 20.8.
presse allemande. — Sur le front de ba-
g.llIe, la situation d'ensemble n'a pas chan-
^e- Les Français luttent avec acharnement
D(311r' le secteur de Lassigny. Leurs attaques
0ïlt complètement repoussées et ils subis-
JIW de lourdes pertes. Nous bombardons
t,,4t 8 efficacement toutes les routes d'appro-
Po e. Les tentatives que fait ainsi l'ennemi
PaUl' progresser sur la Somme et sur l'Avre
par des attaques partielles, sont, à n'en
Pas douter, la préparation d'une troisième
r^nde offensive, à laquelle nous devons
ta Us attendre, après le regroupement des
Il:ces ennemies. Cette troisième offensive
ne se déclenche pas assez vite, au gré de
vos adversaires. Leur presse devient ner-
Qe:lse. Son inquiétude se justifie ; car, en
hl lOTs du succès de surprise du premier
r~ aucune des attaques n'a donné lieu
ï^0'S ennemis d'être satisfaits. Les pertes,
-d'e jour en jour augmentent, mena-
(iv t de gâter la joie éprouvée au début. Le
rt<°r&l des Français a besoin d'être soutenu
trm e matière continue. Le changement de
i~ de la presst est un signe visible de cette
t'et letude grandissante de l'ennemi. Nous
(h buvons à satiété les formules courantes
v;1 nOllJS sont familières depuis les offensi-
«8 des années précédentes. Des expres-
ts comme celles-ci : cc Il faut dompter la
e fauve, châtier les assassins et les bri-
1e 8, purifier de cette canaille le sol sacré
• France », sont de nouveau à l'ordre
C jour. Le ton modéré des jours précé-
k ts avait sa cause dans le fait que les
ai-s s'étaient crus pleins de force
, s leurs premiers succès tactiques.
Leurs imprécations haineuses d'aujourd'hui
prouvent leur impuissance et leur décep-
tion. Ils voient que par une vigoureuse ré-
sistance l'armée allemande arrête leur
avance, au moment et à la place que choisit
l'Etat-Major allemand. Ils sentent qu'une
fois encore la France se saigne inutilement.
— (F.) Kreuz-Zeitung, 17.8.
— Les nouvelles attaques des Français,
à Lassigny, ont pour objectif la conquête
de Noyon, promise par Clemenceau au peu-
ple français. Mais Clemenceau n'a jamais
pu tenir ses promesses que lorsque nous
avons procédé à des évacuations vo-
lontaires. Il a peu de chances de réussir
cette fois-ci. L'équilibre commence à se réta-
blir lentement sur tout le front. Les Fran-
çais n'ont pu réussir, malgré la surprise,
à briser le front allemand, soit sur l'Ais-
ne, soit à l'est d'Amiens. Leurs chances de
succès ont singulièrement diminué désor-
mais. Des déplacements de troupes franco-
anglaises, du front de l'Aisne vers le Nord-
Ouest, nous permettent de prévoir de nou-
velles attaques importantes sur la Somme.
Sur le front de l'Aisne, tout un groupe amé-
ricain est en train de se former, et il y a
lieu de s'attendre à voir les Américains
opérer pour la première fois comme armée
autonome dans ce secteur. Des renseigne-
ments, de différentes sources, permettent
de supposer que l'orgueil des Américains
ne cesse de croître et que la collaboration
des États-Majors français et américain
n'est Plus aussi parfaite qu'elle l'était il y
a quelques semaines. Les Américains ne
se laisseront pas traiter comme de la chair
il canon ainsi que l'ont été les Canadiens,
les Australiens, les Sénégalais, les Hindous
et les nègres. C'est pourquoi ils aspirent à
l'indépendance. Nos soldats sur le front,
j'ai pu le constater, ont le sentiment qu'ils
sont « invincibles ». Ce sont des raisons
spéciales qui nous ont forcés à nous replier.
Il n'y a rien de perdu, car l'honneur alle-
mand est sauf. Le pays n'a aucun motif
de ne plus accorder la même confiance à
sa merveilleuse armée ; le pays et l'armée
ne font qu'un. Le mot d'ordre de l'armée
est « confiance ». Pourquoi ne serait-ce pas
là aussi le mot d'ordre du pays. — (E. von
Salzmann) Vossische Zeitung, 17.8.
« ENTRE LEs RATAILLES » [sous ce titre]. —
La fortune a souri à nos adversaires et ils
font grand tapage d'un succès qu'ils ont
remporté par surprise, et grâce à toutes
les ressources de la technique moderne.
L'état-major a su prendre, avec calme et
méthode, les mesures nécessaires, pour ré-
tablir d'ordre de bataille. Il a résolu d'éva-
cuer à temps une ligne intenable, d'appuyer
par dies troupes fraîches ou de dégager par
des contre-attaques ou des attaques de flanc,
des troupes qui se repliaient.La manœuvre
a parfaitement réussi une fois de plus. H
fallait surtout que Montdidier, position trop
avancée, ("lit évacuée. La ligne allemande
s'est redressée et elle a regagné à peu près
les positions qu'elle occupait en 1917, avant
le repli d'Hindenburg. Les mêmes noms re
viennent dans les communiqués, qui dési-
gnent les mêmes villes et les mêmes villa-
ges en ruines. Le regroupement des forces a
eu comme conséquence la constitution d'un
nouveau groupe d'armées sous le comman-
dement du général von Bœhn, intercalé en-
tre les groups d'armées des deux kronprinz,
et allant de l'Ancre à l'Oise. Cette mesure
avait été rendue nécessaire par l'extension
considérable du front et l'importance tacti-
que de ce secteur qui fait face à Amiens,
le principal point d'appui ennemi. Un pour-
rait croire que c'est là que doit se livrer la
bataille décisive vers laquelle tendent tous
les événements. Mais cette guerre nous a
habitués aux surprises, et il faut toujours
compter sur l'imprévu. Il semble qu'à
l'heure actuelle les grandes opérations ne
soient plus possibles et que nous allions re-
venir à la bataille purement frontale. Nous
verrons bientôt lequel des adversaires a les
atouts en main et lequel prendra l'initiative.
Une nouvelle phase de la guerre commence
avec l'entrée en scène des Américains. Bien
que toute une série de transports ait été cou-
lée, les Américains continuent à débarquer
régulièrement à Bordeaux. Il y en a déjà
plusieurs centaines de mille sur le front, et
des divisions américaines entières ont pris
part aux dernières batailles. C'est un spec-
tacle étrange que de voir un peuple libre,
disciple de CI Monroe, se battre sur le sol de
l'Europe, au service des trusts et du capita-
lisme, et cherchant à anéantir une nation
qui se bat pour son existence et pour son
indépendance ! Sans ce renfort les attaques
anglaises auraient toujours échoué, comme
dans les Flandres. L'envoi d'une division
américaine en Italie confirme l'idée du
« front unique ». Malgré cela, la grande atta-
que des armées de l'Entente mollit depuis
le 12 août, sans avoir atteint le moindre des
buts très lointains qu'elle s'était donnés. Que
(va faire maintenant le général Foch, qui dé-
sire à tout prix obtenir une décision ? Ses
troupes épuisées ont besoin de repos.Il faut
qu'il fasse venir des munitions, des vivres,
du matériel dans une région détruite et rui-
née à trois reprises et où il se heurtera aux
pires difficultés. Une fois cette pause écou-
lée et bien employée, Foch prendra-t-il, com-
me le font les Anglais, le taureau par les
cornes et attaquera-t-il encore de front les
lignes allemandes ? Il peut toujours faire
marcher ses chars d'assaut et ses troupes
auxiliaires noires généralement ivres. Mais,
en supposant qu'il remporte encore de nou-
veaux succès, il lui faudra du temps pour
réussir à chasser les Allemands de France
par une telle méthode. D'ici là aussi, la
chance pourra tourner une fois de plus.
Peut-être Foch cherchera-t-il un point faible
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