Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-07-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 28 juillet 1918 28 juillet 1918
Description : 1918/07/28 (T9,N879). 1918/07/28 (T9,N879).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62524054
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/04/2013
1 °E LA GUERRE
TY. FIT DES
ÉTRANGÈRES
----
N° 879
Paris, 28 juillet 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. - Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
FRONT OCCIDENTAL
I Se l'tali — Le secret de tla deuxiè-
me \lie' enne. - Le secTt¡;t de la eUXle-!
I de la Marne est dans la fermeté
I -des défenseurs de Reims qui
I tlon Perrn ls à Foch de profiter d'une situa-
I rri str§*que imprévue se présentant
I Ce des ernent pour les Alliés. La résistan-
I de , a rendu possible la fructueuse
attaque h a rendu possible la fructu(,use
I h' -pu- autres. Reims a été l'enclume,
h erry le marteau. Et le cœur
I I ,s baV Plus fort quand nous pensons
1 ri les poilus de Gouraud, il y avait
!Ss' le«a Italilns- auxquels doit être double-
le el er le itit-re de « vaillants défenseurs
I I que leur donnent la presse fran-
I I tin € et leurs frères d'armes dans cette ba-
~e de geants. - Giornale d'Halia, 25.7.
pOUt ré espagnole: L'ARMÉE AMÉRICAINE. —
'ut ré Pnment [Cf. Bulletin n° 874, p. 4,
I I dï l\ llous fondant sur les affirmations
~°rin Juan de Becon, nous signa-
on,. l'irn et de Juan de Becon, nous signa-
\1:f étaie P,ortance que les troupes américai-
I I vPf ^aiem i^PPe1^8 à prendre dans le dé-
1 SPern à prendre dans le dé-
I vSs T de la guerre européenne. Les
H Empires Centraux n'ont pas
qué de élever cette opinion et die la
1 C^ntp 1* au gré de leur passion. Pour
1 *'é Se t que les événements militai-
I I *e« s? dér0Ulent indépendamment de ce qui
aan la presse, nous avons le seul
■ I wSeitii ,j^p I>enseigner nos lecteurs et non
en de l'issue du conflit. Quoi
la marche des opérations mili-
I I "C1 la lu secteur compris entre l'Ais-
ne' et au sud de cette rivière,
I i TUP f1011® ne nous trompions pas en
I 1 lUj ant i> a,rerition sur le facteur nouveau
ans les batailles et dont nous
uliQrl "nr-ore une fois l'importance. —
Cq [
,e D"vé gienne. — L'offensive alle-
Ine SUr place sur tout le front
I I Chât eau~Thierry et Massiges et, à en
'~t~is s les derniers communiquiés, les
1 I w^is Sn n^ en train de mener une grande
I Sive contre le flanc droit du
^in-dan«! leurs lignes par la der-
I I \i Ifen^cr Ve allemande ; cette contre-of-
I Ns5 ~-~~ entre l'Aisne et la Mar-
1 H» e du i nettement dans l'axe de la
1 les Allemands étaient sur le
QDDe e dan l'el'. ®113 se trouve, d'ailleurs,
I I S 'Prem'ière phase de son déve-
1T Tes Français n'ont pas réussi
I 1 t^i^ 'loà mrF0usser leur attaque au delà de
kil, rnètres en avant, et déjà les Alle-
1 k\! '^Hnn ncent qu'ils amènent des ré-
û r Parer au choc. Nous ne savons
des forces mises
0 ^nP°rtance des forces mises
1 'Nh n» ^es français : elles doivent
I
assez importantes, puisque
il S avnncent a une longueur de
37 kilomètres à vol d'oiseau. S'ils devaient
parvenir à une avance assez importante
celle-ci serait, cela va de soi, gênante et
peut-être même dangereuse pour les Alle-
mands Leur pointe avancée vers la Marne
n'est pas si large qu'elle puisse supporter
d'être notamment retrécie. Meme, si les
Français n'obtiennent que ce dernier résul-
tat, ils retiendront en tout cas d'importan-
tes réserves allemandes sur cette partie du
front, alors que les Allemands en auraient
pu faire bon usage pour une autre offensive
plus à l'Est. - En tout et peur tout la si-
tuation peut être considerée comme favora-
ble pour les Alliés. Il ne semble pas qu il y
ait des chances pour que les Allemands par-
viennent à faire progresser leur offensive
plus avant ; ils n'obtiendront que de mai-
gres résultats en comparaison de leurs
grands efforts. , Cependant, il nous est per-
mis de croire que leur offensive en cette par-
tie du front ne soit qu'une « offensive pré-
paratoire » de celle plus grande encore
qu'ils ont en vue. Les canons commencent
à être plus actifs dans la région d'Amiens.
Un avenir des plus prochains nous prou-
vera si leurs aboiements firieux nous aver-
tissent qu'ils sont prêts à mordre. — (Capi-
taine B. W. Nörregaard) Morgenbladet [de
Christiania], 19.7.
Presse allemande. - Grand Quartier Gé.
neral 19 juillet Notre attaque des 15 et 16
juillet entre la Marne et l'Ardre avait pour
but de pousser notre ligne en avant des
bois où l'adversaire pouvait manœuvrer
et amener de l'artillerie, à notre insu. Nos
troupes reçurent avec allégresse l'ordre de
donner l'assaut, bien que l'opération fût
difficile et que l'adversaire fût sur ses gar-
des. La lutte était égale pour les deux par-
tis. Le terrain occupé par l'ennemi se prê-
tait admirablement à la défense, qui fut
opiniâtre et sut tirer le meilleur parti de
tous ses avantages. L'ennemi mit en prati-
que ses nouvelles méthodes de défense tac-
tique, laissant en avant de ses lignes un
terrain très peu garni et ayant, à environ
un kilomètre en arrière, sa ligne de défense
principale soutenue par des échelons mul-
tiples en profondeur. Notre attaque impé-
tueuse le rejeta, le premier jour, sur sa pre-
mière position et au delà. Le lendemain,
nous avons dépassé la seconde position qui,
elle aussi, était très fortement organisée et
qui se trouvait en grande partie dans les
bois garnis de nombreux réseaux de fils
de fer barbelés. L'ennemi, qui ne voulait à
aucun prix céder du terrain, a subi des per-
tes très lourdes. La bataille a été rude et
nos sains n'en sont que plus appréciables.
En certains points nous avons avancé d'en-
viron huit kilomètres dans la profondeur
des bois. Nous nous sommes emparés de
parties importantes des bois à Baslieux,
Cuchery. La Neuville; nous avons, pres-
que entièrement traversé le grand bois de
Rodemat et le bois du Roi. qui forment, une
région boisée de 3 à 6 kilomètres de large.
Nous avons donc atteint notre but. -
(Georg Wegener) Kölniachc zeitung, 20.7.
— Dans la seconde quinzaine de juin, les
Français, les Anglais et les Américains ont
multiplié leurs attaques. Il leur a été plus
facile de gagner quelques kilomètres de ter-
rain ou de reprendre les ruines de quelques
villages que de percer les positions ennemies
sur un front de 40 à 80 kilomètres et sur
une profondeur de 30 à 60 kilomètres. Il
fallait bien se dire cependant qu'un général
comme Foch ne sacrifie pas inutilement ses
troupes et ses moyens de combat. Ses ten-
tatives avaient un autre but que de gagner
un peu de terrain ou de relever le moral de
ses troupes. Ce professeur de l'école de
guerre a toujours posé en principe que
« sans la bataille, il n'y a pas de victoire,
que la guerre ne peut aboutir que par le
mouvement et la manœuvre ». Les Alliés
ont donc essayé de retrouver la liberté d'ac-
tion qu'ils avaient perdue. Le principe était
excellent en soi. Il n'était pas applicable
dans les circonstances actuelles. Les Alle-
mands sont dans une situation si favorable
que, sans subir de dommages appréciables.
ils peuvent abandonner une partie du ter-
rain conquis. Il importe peu pour leur si-
tuation actuelle et pour l'issue de la guerre
que les Américains soient à Hamel, Castel
ou Vaux, et que les Allemands ne soient
plus à la lisière Est de Villers-Cotterets.
Ce qui est certain, c'est que jamais, même
devant un ennemi supérieur en nombre, les
Allemands n'abandonnent de terrain que
par ordre, et que, d'autre part, les Français,
seuls, ont des troupes aptes à la guerre de
mouvement, mais qu'ils en ont besoin pour
encadrer les Anglais et les Américains.
Ainsi, le général Foch n'est pas à même
d'exploiter un succès un peu important à
moins de jouer sur une seule carte et de
grouper toutes ses troupes de manœuvre
françaises sur un point unique, où il frap-
pera le grand coup qui doit lui donner la
victoire. Mais pour deux raisons il ne peut
tenter l'aventure. En cas d'insuccès ce se-
rait l'écroulement de toute la résistance
française, que le commandement allemand
n'hésiterait pas un instant à exploiter. D'au-
tre part, Foch ne peut espérer avoir raison
de ses ennemis, en une seule bataille. Sa
théorie de la victoire décisive par la bataille
est surannée. Elle ne saurait s'appliquer
aux armes d'aujourd'hui. Hindenburg et
Ludendorff l'ont bien compris. En France
même on parle ouvertement aujourd'hui de
l'erreur commise lors de l'offensive du 16
avril 1917 et de l'échec qui en résulta. Ainsi
la vérité se fait jour peu à peu, même en
France où l'on ne saurait non plus ignorer
toujours la situation actuelle, en dépit de
quelques apparences de victoires, qui, de-
puis des mois, n'ont donné aux Français
qu'une mince partie des avantages que les
TY. FIT DES
ÉTRANGÈRES
----
N° 879
Paris, 28 juillet 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. - Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
FRONT OCCIDENTAL
I Se l'tali — Le secret de tla deuxiè-
me \lie' enne. - Le secTt¡;t de la eUXle-!
I de la Marne est dans la fermeté
I -des défenseurs de Reims qui
I tlon Perrn ls à Foch de profiter d'une situa-
I rri str§*que imprévue se présentant
I Ce des ernent pour les Alliés. La résistan-
I de , a rendu possible la fructueuse
attaque h a rendu possible la fructu(,use
I h' -pu- autres. Reims a été l'enclume,
h erry le marteau. Et le cœur
I I ,s baV Plus fort quand nous pensons
1 ri les poilus de Gouraud, il y avait
!Ss' le«a Italilns- auxquels doit être double-
le el er le itit-re de « vaillants défenseurs
I I que leur donnent la presse fran-
I I tin € et leurs frères d'armes dans cette ba-
~e de geants. - Giornale d'Halia, 25.7.
pOUt ré espagnole: L'ARMÉE AMÉRICAINE. —
'ut ré Pnment [Cf. Bulletin n° 874, p. 4,
I I dï l\ llous fondant sur les affirmations
~°rin Juan de Becon, nous signa-
on,. l'irn et de Juan de Becon, nous signa-
\1:f étaie P,ortance que les troupes américai-
I I vPf ^aiem i^PPe1^8 à prendre dans le dé-
1 SPern à prendre dans le dé-
I vSs T de la guerre européenne. Les
H Empires Centraux n'ont pas
qué de élever cette opinion et die la
1 C^ntp 1* au gré de leur passion. Pour
1 *'é Se t que les événements militai-
I I *e« s? dér0Ulent indépendamment de ce qui
aan la presse, nous avons le seul
■ I wSeitii ,j^p I>enseigner nos lecteurs et non
en de l'issue du conflit. Quoi
la marche des opérations mili-
I I "C1 la lu secteur compris entre l'Ais-
ne' et au sud de cette rivière,
I i TUP f1011® ne nous trompions pas en
I 1 lUj ant i> a,rerition sur le facteur nouveau
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uliQrl "nr-ore une fois l'importance. —
Cq [
,e D"vé gienne. — L'offensive alle-
Ine SUr place sur tout le front
I I Chât eau~Thierry et Massiges et, à en
'~t~is s les derniers communiquiés, les
1 I w^is Sn n^ en train de mener une grande
I Sive contre le flanc droit du
^in-dan«! leurs lignes par la der-
I I \i Ifen^cr Ve allemande ; cette contre-of-
I Ns5 ~-~~ entre l'Aisne et la Mar-
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1 les Allemands étaient sur le
QDDe e dan l'el'. ®113 se trouve, d'ailleurs,
I I S 'Prem'ière phase de son déve-
1T Tes Français n'ont pas réussi
I 1 t^i^ 'loà mrF0usser leur attaque au delà de
kil, rnètres en avant, et déjà les Alle-
1 k\! '^Hnn ncent qu'ils amènent des ré-
û r Parer au choc. Nous ne savons
des forces mises
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1 'Nh n» ^es français : elles doivent
I
assez importantes, puisque
il S avnncent a une longueur de
37 kilomètres à vol d'oiseau. S'ils devaient
parvenir à une avance assez importante
celle-ci serait, cela va de soi, gênante et
peut-être même dangereuse pour les Alle-
mands Leur pointe avancée vers la Marne
n'est pas si large qu'elle puisse supporter
d'être notamment retrécie. Meme, si les
Français n'obtiennent que ce dernier résul-
tat, ils retiendront en tout cas d'importan-
tes réserves allemandes sur cette partie du
front, alors que les Allemands en auraient
pu faire bon usage pour une autre offensive
plus à l'Est. - En tout et peur tout la si-
tuation peut être considerée comme favora-
ble pour les Alliés. Il ne semble pas qu il y
ait des chances pour que les Allemands par-
viennent à faire progresser leur offensive
plus avant ; ils n'obtiendront que de mai-
gres résultats en comparaison de leurs
grands efforts. , Cependant, il nous est per-
mis de croire que leur offensive en cette par-
tie du front ne soit qu'une « offensive pré-
paratoire » de celle plus grande encore
qu'ils ont en vue. Les canons commencent
à être plus actifs dans la région d'Amiens.
Un avenir des plus prochains nous prou-
vera si leurs aboiements firieux nous aver-
tissent qu'ils sont prêts à mordre. — (Capi-
taine B. W. Nörregaard) Morgenbladet [de
Christiania], 19.7.
Presse allemande. - Grand Quartier Gé.
neral 19 juillet Notre attaque des 15 et 16
juillet entre la Marne et l'Ardre avait pour
but de pousser notre ligne en avant des
bois où l'adversaire pouvait manœuvrer
et amener de l'artillerie, à notre insu. Nos
troupes reçurent avec allégresse l'ordre de
donner l'assaut, bien que l'opération fût
difficile et que l'adversaire fût sur ses gar-
des. La lutte était égale pour les deux par-
tis. Le terrain occupé par l'ennemi se prê-
tait admirablement à la défense, qui fut
opiniâtre et sut tirer le meilleur parti de
tous ses avantages. L'ennemi mit en prati-
que ses nouvelles méthodes de défense tac-
tique, laissant en avant de ses lignes un
terrain très peu garni et ayant, à environ
un kilomètre en arrière, sa ligne de défense
principale soutenue par des échelons mul-
tiples en profondeur. Notre attaque impé-
tueuse le rejeta, le premier jour, sur sa pre-
mière position et au delà. Le lendemain,
nous avons dépassé la seconde position qui,
elle aussi, était très fortement organisée et
qui se trouvait en grande partie dans les
bois garnis de nombreux réseaux de fils
de fer barbelés. L'ennemi, qui ne voulait à
aucun prix céder du terrain, a subi des per-
tes très lourdes. La bataille a été rude et
nos sains n'en sont que plus appréciables.
En certains points nous avons avancé d'en-
viron huit kilomètres dans la profondeur
des bois. Nous nous sommes emparés de
parties importantes des bois à Baslieux,
Cuchery. La Neuville; nous avons, pres-
que entièrement traversé le grand bois de
Rodemat et le bois du Roi. qui forment, une
région boisée de 3 à 6 kilomètres de large.
Nous avons donc atteint notre but. -
(Georg Wegener) Kölniachc zeitung, 20.7.
— Dans la seconde quinzaine de juin, les
Français, les Anglais et les Américains ont
multiplié leurs attaques. Il leur a été plus
facile de gagner quelques kilomètres de ter-
rain ou de reprendre les ruines de quelques
villages que de percer les positions ennemies
sur un front de 40 à 80 kilomètres et sur
une profondeur de 30 à 60 kilomètres. Il
fallait bien se dire cependant qu'un général
comme Foch ne sacrifie pas inutilement ses
troupes et ses moyens de combat. Ses ten-
tatives avaient un autre but que de gagner
un peu de terrain ou de relever le moral de
ses troupes. Ce professeur de l'école de
guerre a toujours posé en principe que
« sans la bataille, il n'y a pas de victoire,
que la guerre ne peut aboutir que par le
mouvement et la manœuvre ». Les Alliés
ont donc essayé de retrouver la liberté d'ac-
tion qu'ils avaient perdue. Le principe était
excellent en soi. Il n'était pas applicable
dans les circonstances actuelles. Les Alle-
mands sont dans une situation si favorable
que, sans subir de dommages appréciables.
ils peuvent abandonner une partie du ter-
rain conquis. Il importe peu pour leur si-
tuation actuelle et pour l'issue de la guerre
que les Américains soient à Hamel, Castel
ou Vaux, et que les Allemands ne soient
plus à la lisière Est de Villers-Cotterets.
Ce qui est certain, c'est que jamais, même
devant un ennemi supérieur en nombre, les
Allemands n'abandonnent de terrain que
par ordre, et que, d'autre part, les Français,
seuls, ont des troupes aptes à la guerre de
mouvement, mais qu'ils en ont besoin pour
encadrer les Anglais et les Américains.
Ainsi, le général Foch n'est pas à même
d'exploiter un succès un peu important à
moins de jouer sur une seule carte et de
grouper toutes ses troupes de manœuvre
françaises sur un point unique, où il frap-
pera le grand coup qui doit lui donner la
victoire. Mais pour deux raisons il ne peut
tenter l'aventure. En cas d'insuccès ce se-
rait l'écroulement de toute la résistance
française, que le commandement allemand
n'hésiterait pas un instant à exploiter. D'au-
tre part, Foch ne peut espérer avoir raison
de ses ennemis, en une seule bataille. Sa
théorie de la victoire décisive par la bataille
est surannée. Elle ne saurait s'appliquer
aux armes d'aujourd'hui. Hindenburg et
Ludendorff l'ont bien compris. En France
même on parle ouvertement aujourd'hui de
l'erreur commise lors de l'offensive du 16
avril 1917 et de l'échec qui en résulta. Ainsi
la vérité se fait jour peu à peu, même en
France où l'on ne saurait non plus ignorer
toujours la situation actuelle, en dépit de
quelques apparences de victoires, qui, de-
puis des mois, n'ont donné aux Français
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