Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-06-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 16 juin 1918 16 juin 1918
Description : 1918/06/16 (T9,N837). 1918/06/16 (T9,N837).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62523637
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
CnES .-.
I I °E U LK rgueure
t, , a
8
I K ^angèUeséï
N° 837
Paris, 16 juin 1918.
Metin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
~UI"S'f ~rr},I'rAIRES
t'or---
^IVE ALLEMANDE
ALLEMANDE
l"", ,Un ,n Inne. - Les ALemands tcn-
Kr Us suf;^.0 nuur univer ù
~It(cg!le. Ils ese,Sl'c.é. - .;t
il^em les Posi, nlllliera^out ainsi le suil-
du POSl'llons Il-allçLlises de lOlSC
jiu Ulis 1 ,;>'-, t
f »Ues ; mais surtout
lii^(4i;ie ?'ent tourner la zone de défense
J%s fent les fo. è..s de Viilers-Colte.
zone de AUSSI la
:~ ~e Vi~ieis-Cotte.
dsîNa Vf^rsTuif 116 Laigle. Aussi la
l'lll.I,1 il1 Les Al-
unl \.lU Pl-i x ils CumPiégne ? Tout
JI, IIX ql i's voudrunt y mettre. Ils
vtoni ^Usquip: VoudruIIt y meUre. s
Kiti 'W îîslls^m\Prôls aux plus lourds
Cî soui l0ss("'s d line J¡Ùle t. a.
C- Se. nlent m
~Ps les lrahit.
lfiur efr t finnl. ils usent
ces ; ils ont même
^7"lépo lrilïlent sm ; ils ont même
'iles- des suus les armes une mos-
es de guerre et de
'le Il ISp de guérie et de
s, Leurs premiers
(t'inn? les An,fr'Cil'ns. merveilleux
etn ri
l|-hab:let6 tactique, ont
M* Piter créer en eux le
c°ntVihnï e à v créer en eux le
111) Cnr^re solution. - (Luigi
'ln s' della Sera, 13.6.
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Conlor'tante. Un a
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ni! ll'e elll uV()iJectlfs qV:' pal' «ux-mêraes.
Si Îîh SS e'U~ "* ''ne vUeur décisive. Envi-
ttie et ns ennemies sonL -denti.
1,1 di orls en nelliies sont
V^lne H-et elles
i^ lul"e«î «°n1, certainement
Set es r, en soutien immédiat.
tili~i SQVonsse¡' ent re ,la disposition de
S r ! 1 le ri
*1 <1 >vent
Sitiv1,11 k?Sl con( pas encore être enga-
j ft.. r>oilr ^'ielie ]'rr*lon de l'hypothè.
£ pri mi entend 7cs rê-
ilile I entend les ré-
Ni''iit ort,l , de nJus vaste en.
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SSfcr Jr,s|!l»ois > céden'' s de celles qui
Hd'n e comm de cellcs qui
calmP nIld9rnont de Foch
l'Se 'uiKm ftlé raf m:rrible et d'une
^'OVa'nno^ Ke en réussissant à en-
en ne *le par lin emploi
ih es fes orce%ser'ves ré épargnant sa.
l'1 sws Pour!*nnulon r autant que
^0rité
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1% est rendue possible
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S-^ Sir ¡11~ i q^ie^phnn se cnlmo
~it1~ Ilp et1o,Jhlor typhon se c~ilnie
(r de rnge enfuie.
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U e1,8 des jours qui
'n-n ?nil 1"° 1'«T'-
riz avait atteint uu le 30/31 mai
les rives de la Marne, et qu'elle s'y est éta-
lée de Château-Thierry par Dormans jusqu'à
Verneuil, sur un front de 25 kilomètres,
s'assjrant le passage dans la première de
ces villes par une rapide occupation des
punts. Il semble qu'elle ait ainsi atteint ses
objectifs dans cette direction. Elle se pro-
posa ensuite, par une conversion de son aile
droite vers l'Ouest, de prendre d'enfilade le
front ennemi qui tenait encore. Cette ma-
nœuvre coïncida avec une grande contre-
offensive que le général Foch déclencha,
en partie spontanément, en partie sous la
pression de l'opinion publique, véritable-
ment affolée. La bataille s'engagea sur un
large front ; elle atteignit son maximum de
violence en trois points : à l'aile nord, dans
l'angle formé par l'Oise et l'Aisne au nord-
est de Compiègne ; sur le terrain accidenté
de la forêt de Laigle ; à la lisière est de
la grande forêt de Villers-Cotterets ; et en-
fin sur les deux rives de la boucle nord de
l'Ourcq.,. L'attaque française a échoué par
suite de la conversion que nous avons opé-
rée à temps vers l'Ouest, et parce qu'au lieu
d'attendre les coups de l'ennemi, nous
avons contre-attaqué, infligeant à l'adver.
sai'c un rude échec, qui explique suffisam-
ment le ralentissemnt de son activité. Nous
allons profiter de cette courte accalmie pour
faire reposer nos troupes, après dix jours
de marches et de batailles, pour donner
aux chefs subalternes de nouvelles directi-
ves. Le conseil de Versailles se réunira une
fois de plus et il discutera longuement. Il
ne faudrait pas croire que nous visions Pa-
ris. quoi qu'en disent nos ennemis. Le but
que nous poursuivons est la destruction des
armées de nos adversaires, et nous avons
pan-couru plus de la moitié du chemin. Le
tolal des pertes subies par l'Entente dans
celte période de 10 jours de combats peut
s'évaluer à 200.000 hommes. Il y a un mois,
i\ Aix-la-Chapelle, l'empereur déclarait que
les pertes jusqu'alors connues des Anglais,
au cours des récentes batailles s'élevaient
à 600.000 hommes. Il est facile de se faire
une idée de la diminution des effectifs enne-
mis depuis le 21 mars, de l'usure de ses
réserves. Nous avons, plus que jamais, l'ini-
lintive des opérations. Nous tenons les
lignes intérieures ; nous avons les forces
voulues pour porter le coup décisif. Nos
adversaires laissent voir la crainte qu'ils
éprouvent. Avec sa grâce habituelle, Cle-
menceau a déclaré que « la bête allemande
enragée était capable de tout ». Los ailes
affaiblies de l'armée franco-anglaise seront
exposées à une nouvelle surprise. Plus que
jamais, l'Entente appellera fAmêrique fi
son secours. Mais celle-ci sera gênée pour
répondre à cet appel par la pr ésence sur ses
côtes et dans ses voies de navigation de
nos sous-marins. (Général von Ardenne). —
Magdcburgische Zeitung, 9.6.
« LES TROIS étapes » [sous ce titre]. -
D'après les renseignements officiels et offi-
cieux de ces dernières journées, le troisiè-
me acte de la série des batailles à l'Ouest
peut être considéré comme terminé. La ba-
taille entre Noyon et Reims, commencée le
27 mai est étale, après avoir duré neuf
jours. Ses résultats n'ont nullement été
intérieurs à ceux de la bataille de mars. Ils
les ont même dépassés, au point de vue des
effets stratégiques et par le grand nombre
de problèmes devant lesquels ils ont placé
nos adversaires. Dans les deux premiers
actes de 1 offensive, sur la Somme et sur la
Lys, nous avions forcé les Anglais et les
français à engager plus de 100 divisions.
Nous avions complètement paralysé les An-
glais au point de vue stratégique, nous
avions sérieusement affaibli les Français.
Grâce à l'excellence de son commandement,
l'armée allemande pouvait frapper avec for-
ce et précision. C'est dans ces conditions fa-
vorables que notre commandement a décidé
de porter le troisième coup. D'incessantes
attaques partielles rappelaient sans cesse à
l'ennemi les dangers stratégiques qu'il cou-
rait, qu'il court encore, devant Amiens et
dans les Flandres, malgré la stabilisation
du nouveau front. Il y concentra ses trou-
pes. L'opinion générale aujourd'hui, c'est
que cette concentration a engagé les Alle-
mands à attaquer plus à l'Est. Il est impos-
sible d'admettre que Foch ne s'en soit pas
rendu compte Il y a lieu de supposer toute-
fois qu'en raison même de la situation si
claire, il n'a cru qu'à une diversion à l'Est.
Il était hanté par l'idée d une attaque vers la
Manche. La presse ennemie était de son
avis. Elle ne s'attendait à rien nlO:ns qu'a
une attaque sur le Chemin des Dames. Si
Foch avait cru à une attaque sérieuse dans
ce secteur (même à une diversion), il y
aurait mis d'autres troupes, et non les 4 ou
5 divisions anglaises fatiguées, qui se trou-
vaient dans la région de Berry-au-Bac et te-
naient 20 kilm. de front. D'après le colonel
Egli, le Chemin des Dames (25 klm. de front)
était tenu par 5 divisions françaises. Ce sont
les proportions ordinaires dans les secteurs
calmes. Il y avait aussi derrière quelques di-
visions françaises en réserve et un groupe
de réserve plus important encore, plus à
l'Ouest, vers Noyon. Tout ce front s'écroula
avec une rapidité foudroyante. L'ennemi ne
savait pas si notre attaque n'était qu'une
diversion ou une offensive de grand style
et, dans la seconde alternative, quelle direc-
lion nous allions prendre : Amiens, Paris
ou Reims. La presse ennemie s'épuisait en
conjectures, jusqu'au moment. où l'attaque
s'orienta soudain vers l'Ouest dans l'espace
compris entre l'Oise et la Marne. La multi-
plicité des hypothèses possibles obligea le
général Foch,malgré lui et contrairement à
son intérêt stratégique, à jeter en toute bâte
de nombreuses divisions sur le front de per-
cée. Nous n'en connaissons pas le chiffre
exact. Il doit être élevé, au moins égal à ce-
lui qu'il a failu pour rétablir la situation
après les deux premiers actes de la bataille.
La configuration du terrain (surtout dans la
direction de Paris) ne laissait pas supposer
une exploitation des opérations sur une très
I I °E U LK rgueure
t, , a
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I K ^angèUeséï
N° 837
Paris, 16 juin 1918.
Metin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
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s'assjrant le passage dans la première de
ces villes par une rapide occupation des
punts. Il semble qu'elle ait ainsi atteint ses
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posa ensuite, par une conversion de son aile
droite vers l'Ouest, de prendre d'enfilade le
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offensive que le général Foch déclencha,
en partie spontanément, en partie sous la
pression de l'opinion publique, véritable-
ment affolée. La bataille s'engagea sur un
large front ; elle atteignit son maximum de
violence en trois points : à l'aile nord, dans
l'angle formé par l'Oise et l'Aisne au nord-
est de Compiègne ; sur le terrain accidenté
de la forêt de Laigle ; à la lisière est de
la grande forêt de Villers-Cotterets ; et en-
fin sur les deux rives de la boucle nord de
l'Ourcq.,. L'attaque française a échoué par
suite de la conversion que nous avons opé-
rée à temps vers l'Ouest, et parce qu'au lieu
d'attendre les coups de l'ennemi, nous
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ment le ralentissemnt de son activité. Nous
allons profiter de cette courte accalmie pour
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ne faudrait pas croire que nous visions Pa-
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que nous poursuivons est la destruction des
armées de nos adversaires, et nous avons
pan-couru plus de la moitié du chemin. Le
tolal des pertes subies par l'Entente dans
celte période de 10 jours de combats peut
s'évaluer à 200.000 hommes. Il y a un mois,
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les pertes jusqu'alors connues des Anglais,
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à 600.000 hommes. Il est facile de se faire
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réserves. Nous avons, plus que jamais, l'ini-
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les proportions ordinaires dans les secteurs
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avec une rapidité foudroyante. L'ennemi ne
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et, dans la seconde alternative, quelle direc-
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ou Reims. La presse ennemie s'épuisait en
conjectures, jusqu'au moment. où l'attaque
s'orienta soudain vers l'Ouest dans l'espace
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plicité des hypothèses possibles obligea le
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son intérêt stratégique, à jeter en toute bâte
de nombreuses divisions sur le front de per-
cée. Nous n'en connaissons pas le chiffre
exact. Il doit être élevé, au moins égal à ce-
lui qu'il a failu pour rétablir la situation
après les deux premiers actes de la bataille.
La configuration du terrain (surtout dans la
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