Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-05-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 17 mai 1918 17 mai 1918
Description : 1918/05/17 (T9,N807). 1918/05/17 (T9,N807).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62523333
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
ITÈRES DE LA GUERRE
t P'T DES
- t b^ AlRKÉTKANGÈRES
t
N° 807
Paris, 17 mai 19la.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
L'OFFENSIVE ALLEMANDE
Pr else ainéricaine. - Les armées qui
ça/Posent l'une à l'autre sur le front fran-
Çais ont Une telle ténacité que les petites
des IlcatIOns qui surviennent sur le terrain
des comh surviennent sur le terrain
de, C Ornbats n'ont qu'une faible impor-
llau e, alors que le public qui lit les jour-
^uxg °se qu'un gain ou une perte sont
llero Phbles de changer le cours des évé-
rierHents if est Préférable pour celui qui ne
?°nnait rip aux questions militaires d'évi-
de snî dî trop près ce qui se passe
sur les ca rtes, et les Américains qui ont des
^ar'ents en Europe n'ont aucune raison de
de créer d'inutiles émotions : les soldats
la notre pays ne sont pas engagés dans
la grande faille et le seul fait que
homme* bataille et le seul fait que 100.0
boInrnes de notre armée placés à la dis-
utilisaS commandement n'ont pas
^°sitiûn rï 11' lau'^ 'heure actuelle est bien la
Iîle'"eurp PIUVE qu'il y a à la disposition
des iliés d'qutres renforts non employés,
coro un tPnH I rattaque allemande ? A battre
corn Plète ent les armées britanniques, cc
qui Prend^es années britanniques, ce
trop amhir en admettant que cet espoir
roois dano iX put ?e réaliser, plusieurs
i ^eUx favorables circonstances,
mois dans les su moins si les Allemands
>UvaiJn iVu moins si les Allemands
(J le t toutes les difficultés auxquelles
t^stanppo
« ^oivpnf s attendre. En effet, si les cir-
tallo.ances favorisent tant soit peu les Bri-
arîniques A Allemagne ne peut espérer les
v,aincre nen~ t ?' ~ème si nous admettons les
^rieinenta
ai'iés, Un..Plus contraires pour nos
P un~ décision défavorable pour leur
cause ne np , Se Produire immédiatement.
Or 1 ne peut se Produire immédiatement.
-- les 1\lIemands. savent qu'ils né pourront
va,ncre l'Angleterre soutenue par la France
ih
"Arnérique ni vaincre la France soute-
®. Par î'Angleterre et l'Amérique. Ce
ri, i^s Venioc es^ Par conséquent battre
battre
lnk^s la vite 'Possible en les séparant préa-
l'A gent i
deux alliés avant l'arrivée de
I., rnéri Pe. Chaque jour qui s'écoule est
îO^K6 de a.lte pour l'Allemagne, et la rappro-
tilde de la grande déroute finale. Le temps
de gr es Al.)'~ en permettant, à nos troupes
ii, 8rounpr i Ur force invincible. - (Ed.)
W,I lngton Post 19 4
l'esse an 1 '1'
(lIre l 9 aIse. - Au point de vue mili-
POr 1 la SAne explication du retard apporté
Quoi il ennerni reprendre son offensive est
qu'il se Prép are à tenter une surprise dans
quel dirV nou~,,elle. Nous nous at-
eTldons i°n nouvelle. Nous nous at-
t biû St)I> he sur le front italien où la
n6des frandes opérations est immi-
mais il est difficile de croire que les
Per dan s PUIssent ou veuillent v partici-
^ns iinp i
£ e mesure. L'opinion fran-
d'v envi®.,r„ e ,Tne attaque sur le front
ofi Alliés occupent un saillant
un saillant
~tr it e POIntu, et par cela même plus dif-
ficile à. défendre ; mais là, nous pouvons
nous permettre de céder du terrain — à un
prix fixé par nous — et l'ennemi ne peut
avoir l'espoir d'arriver à une décision par
une rupture du front des Alliés et l'isole-
ment d'une portion importante de leurs for-
ces. Il est possible que les Allemands dé-
sespèrent de remporter un gros succès et
qu'ils visent simplement à la conquête d'une
ville universellement renommée, de façon à
stimuler l'ardeur guerrière de leur nation.
Cependant, s'ils s'attachent encore à arri-
ver à une décision, nous croyons qu'ils de-
vront la rechercher ailleurs. Nous pensons
que l'offensive attendue a été retardée dans
l'espoir que M. Lloyd George serait ren-
versé et que le parti arrivant au pouvoir
serait plus accessible à la « modération »
allemande. — Pall Mall Gazette, 11.5.
— D'après les informations des Alliés ve-
nant du champ de bataille, on s' attend à
ce que cette semaine ou la semaine pro-
chaine marque le début de la nouvelle et de
la plus critique étape de l'offensive alle-
mande. C'est aussi la saison qui convient
pour une attaque convergente sur les for-
ces alliées en Italie. — Dans l'ensemble,
bien qu'il y ait eu apparemment d'impor-
tants remaniements dans la disposition des
forces allemandes en France, les masses
ennemies sont encore dans leurs ancian-
nes positions, et le front Arras-Montdidier
conserve son importance prédominante.
Quelques nouvelles divisions ont été ame-
nées, et, à l'heure qu'il est, la concentra-
tion vers l'avant de l'artillerie allemande
doit être presque terminée ; mais sur le
front oriental la situation des armées alle-
mandes- est certainement moins nette Que
Ludendorff ne devait l'espérer. Nous avons
eu le temps d'amener des troupes de tous
les pays alliés pour renforcer nos posi-
tions ; nous avons eu le temps de remplacer
le matériel de guerre que nous avons per-
du, et de continurer, grâce à l'amélioration
des conditions de l'atmosphère, ces atta-
ques harassantes dont se plaignent si amè-
rement les prisonniers allemands. Je sup-
pose qu'au cours du mois dernier le Grand
Quartier général allemand a été bien en-
nuyé. Bien des choses ont changé depuis
que le plan de la grande attaque a été éta-
bli. Fait imprévu, une grande partie des
forcies françaises s'ajoutent à l'ensemble
des forces anglaises et belges qui barrent
toujours la route et les terribles 75 peuvent
être la cause de la nouvelle préférence alle-
mande pour attaquer le soir. Il peut encore
y avoir une surprise tactique parfaitement
organisée et sans aucun doute il y aura
une prodigieuse profusion de canons, mais
il ne me semble guère rester de place pour
une surprise stratégique, à moins d'une vio-
lation du territoire suisse ou d'une attaque
tentés par la mer contre le Royaume-
Uni. — J'aimerais savoir de façon certaine
et précise où se trouve actuellement
Mackensen, et encore plus où sont quel-
ques-unes des bonnes divisions qu'il avait
avec lui en Orient il y a deux mois. Peut-
être que notre service de renseignements le
sait, car il sait presque tout. Mais, à mon
avis, il y a lie de revenir à l'idée d'une
attaque contre notre territoire par la mer. Il
faut quelque hardiesse pour avancer une
telle suggestion, en présence de l'opinion des
milieux navals, qui d'ailleurs aspirent à
cette attaque ; aussi je me bornerai a dire
que c'est une des deux surprises que la
stratégie allemande peut nous réserver et
sous certaines conditions, nous ne devrions
jamais l'écarter. — (Colonel Repington)
Morning Post, 14.5.
Presse allemande. - LES RÉSERVES AL-
LIÉES: La grande armée de réserve de
Foch vient d'être sacrifiée tout entière,
dans des conditions que l'Entente n'avait
pas prévues. Foch a bien encore quelques
réserves tactiques sur ses fronts de plu-
sieurs centaines de kilomètres, mais ces
réserves n'auront jamais d'importance stra-
tégique. Elles ont des tâches locales à rem-
plir et Foch ne pourra pas en disposer.
Admirons une fois encore la sagesse de
notre haut commandement. Cet émiette-
ment des réserves de Foch n'est-il pas
l'avantage le plus sérieux que nous pou-
vions réaliser sur le front occidental ? Qu-e
serait-il advenu, si comme beaucoup d'Al-
lemands le réclamaient, nous avions sépa-
ré complètement le front anglais et le front
français en nous avançant au delà d'Amiens
et d'Abbeville. jusqu'à la côte ? Foch au-
rait encore aujourd'hui de 40 à 60 divi-
sions dans le secteur de Paris. Elles se-
raient prêtes à tenter une contre-attaque,
qui dégagerait véritablement les Anglais.
Une telle manœuvre est impossible aujour-
d'hui. Toutes les troupes disponibles de la
France se trouvent concentrées dans l'es-
pace libre entre Amiens et la mer. Qu'arri-
verait-il si nous frappions un coup à Ver-
dun ou en Lorraine ? Toutes les voies de
communication directes entre le nord et le
sud-est de la France sont coupées par le
saillant que nous occupons en avant
d'Amiens. Les débris des réserves de Foch
devraient emprunter des voies détournées,
pour être jetées sur les fronts des secteurs
de l'Est Une fois qu'elles y seraient, il
leur faudrait faire le même trajet en sens
inverse, si Haig les appelait une fois en-
core à son secours, sous une nouvelle res-
sion de Hindenburg. En un mot. Foch. I»3
commandant en chef de toutes les réserves
ennemies, se trouve, après comme avant,
dans un cruel embarras. A l'heure ac-
tuelle, notre haut commandement, sans
engagér lui-même de grandes opérations
se rapproche du but qu'il désire attein-
dre : l'ennemi est battu, sa foi en la vic-
toire est ébranlée, ses forces sont amoin-
dries, il ne compte plus sur la victoire fi-
nale. Pourquoi déclencherions-nous des
opérations puisque l'ennemi travaille pour
nous ? Le jour où l'adversaire mterrom-
t P'T DES
- t b^ AlRKÉTKANGÈRES
t
N° 807
Paris, 17 mai 19la.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
L'OFFENSIVE ALLEMANDE
Pr else ainéricaine. - Les armées qui
ça/Posent l'une à l'autre sur le front fran-
Çais ont Une telle ténacité que les petites
des IlcatIOns qui surviennent sur le terrain
des comh surviennent sur le terrain
de, C Ornbats n'ont qu'une faible impor-
llau e, alors que le public qui lit les jour-
^uxg °se qu'un gain ou une perte sont
llero Phbles de changer le cours des évé-
rierHents if est Préférable pour celui qui ne
?°nnait rip aux questions militaires d'évi-
de snî dî trop près ce qui se passe
sur les ca rtes, et les Américains qui ont des
^ar'ents en Europe n'ont aucune raison de
de créer d'inutiles émotions : les soldats
la notre pays ne sont pas engagés dans
la grande faille et le seul fait que
homme* bataille et le seul fait que 100.0
boInrnes de notre armée placés à la dis-
utilisaS commandement n'ont pas
^°sitiûn rï 11' lau'^ 'heure actuelle est bien la
Iîle'"eurp PIUVE qu'il y a à la disposition
des iliés d'qutres renforts non employés,
coro un tPnH I rattaque allemande ? A battre
corn Plète ent les armées britanniques, cc
qui Prend^es années britanniques, ce
trop amhir en admettant que cet espoir
roois dano iX put ?e réaliser, plusieurs
i ^eUx favorables circonstances,
mois dans les su moins si les Allemands
>UvaiJn iVu moins si les Allemands
(J le t toutes les difficultés auxquelles
t^stanppo
« ^oivpnf s attendre. En effet, si les cir-
tallo.ances favorisent tant soit peu les Bri-
arîniques A Allemagne ne peut espérer les
v,aincre nen~ t ?' ~ème si nous admettons les
^rieinenta
ai'iés, Un..Plus contraires pour nos
P un~ décision défavorable pour leur
cause ne np , Se Produire immédiatement.
Or 1 ne peut se Produire immédiatement.
-- les 1\lIemands. savent qu'ils né pourront
va,ncre l'Angleterre soutenue par la France
ih
"Arnérique ni vaincre la France soute-
®. Par î'Angleterre et l'Amérique. Ce
ri, i^s Venioc es^ Par conséquent battre
battre
lnk^s la vite 'Possible en les séparant préa-
l'A gent i
deux alliés avant l'arrivée de
I., rnéri Pe. Chaque jour qui s'écoule est
îO^K6 de a.lte pour l'Allemagne, et la rappro-
tilde de la grande déroute finale. Le temps
de gr es Al.)'~ en permettant, à nos troupes
ii, 8rounpr i Ur force invincible. - (Ed.)
W,I lngton Post 19 4
l'esse an 1 '1'
(lIre l 9 aIse. - Au point de vue mili-
POr 1 la SAne explication du retard apporté
Quoi il ennerni reprendre son offensive est
qu'il se Prép are à tenter une surprise dans
quel dirV nou~,,elle. Nous nous at-
eTldons i°n nouvelle. Nous nous at-
t
n6des frandes opérations est immi-
mais il est difficile de croire que les
Per dan s PUIssent ou veuillent v partici-
^ns iinp i
£ e mesure. L'opinion fran-
d'v envi®.,r„ e ,Tne attaque sur le front
ofi Alliés occupent un saillant
un saillant
~tr it e POIntu, et par cela même plus dif-
ficile à. défendre ; mais là, nous pouvons
nous permettre de céder du terrain — à un
prix fixé par nous — et l'ennemi ne peut
avoir l'espoir d'arriver à une décision par
une rupture du front des Alliés et l'isole-
ment d'une portion importante de leurs for-
ces. Il est possible que les Allemands dé-
sespèrent de remporter un gros succès et
qu'ils visent simplement à la conquête d'une
ville universellement renommée, de façon à
stimuler l'ardeur guerrière de leur nation.
Cependant, s'ils s'attachent encore à arri-
ver à une décision, nous croyons qu'ils de-
vront la rechercher ailleurs. Nous pensons
que l'offensive attendue a été retardée dans
l'espoir que M. Lloyd George serait ren-
versé et que le parti arrivant au pouvoir
serait plus accessible à la « modération »
allemande. — Pall Mall Gazette, 11.5.
— D'après les informations des Alliés ve-
nant du champ de bataille, on s' attend à
ce que cette semaine ou la semaine pro-
chaine marque le début de la nouvelle et de
la plus critique étape de l'offensive alle-
mande. C'est aussi la saison qui convient
pour une attaque convergente sur les for-
ces alliées en Italie. — Dans l'ensemble,
bien qu'il y ait eu apparemment d'impor-
tants remaniements dans la disposition des
forces allemandes en France, les masses
ennemies sont encore dans leurs ancian-
nes positions, et le front Arras-Montdidier
conserve son importance prédominante.
Quelques nouvelles divisions ont été ame-
nées, et, à l'heure qu'il est, la concentra-
tion vers l'avant de l'artillerie allemande
doit être presque terminée ; mais sur le
front oriental la situation des armées alle-
mandes- est certainement moins nette Que
Ludendorff ne devait l'espérer. Nous avons
eu le temps d'amener des troupes de tous
les pays alliés pour renforcer nos posi-
tions ; nous avons eu le temps de remplacer
le matériel de guerre que nous avons per-
du, et de continurer, grâce à l'amélioration
des conditions de l'atmosphère, ces atta-
ques harassantes dont se plaignent si amè-
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pose qu'au cours du mois dernier le Grand
Quartier général allemand a été bien en-
nuyé. Bien des choses ont changé depuis
que le plan de la grande attaque a été éta-
bli. Fait imprévu, une grande partie des
forcies françaises s'ajoutent à l'ensemble
des forces anglaises et belges qui barrent
toujours la route et les terribles 75 peuvent
être la cause de la nouvelle préférence alle-
mande pour attaquer le soir. Il peut encore
y avoir une surprise tactique parfaitement
organisée et sans aucun doute il y aura
une prodigieuse profusion de canons, mais
il ne me semble guère rester de place pour
une surprise stratégique, à moins d'une vio-
lation du territoire suisse ou d'une attaque
tentés par la mer contre le Royaume-
Uni. — J'aimerais savoir de façon certaine
et précise où se trouve actuellement
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faut quelque hardiesse pour avancer une
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milieux navals, qui d'ailleurs aspirent à
cette attaque ; aussi je me bornerai a dire
que c'est une des deux surprises que la
stratégie allemande peut nous réserver et
sous certaines conditions, nous ne devrions
jamais l'écarter. — (Colonel Repington)
Morning Post, 14.5.
Presse allemande. - LES RÉSERVES AL-
LIÉES: La grande armée de réserve de
Foch vient d'être sacrifiée tout entière,
dans des conditions que l'Entente n'avait
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plir et Foch ne pourra pas en disposer.
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notre haut commandement. Cet émiette-
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l'avantage le plus sérieux que nous pou-
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serait-il advenu, si comme beaucoup d'Al-
lemands le réclamaient, nous avions sépa-
ré complètement le front anglais et le front
français en nous avançant au delà d'Amiens
et d'Abbeville. jusqu'à la côte ? Foch au-
rait encore aujourd'hui de 40 à 60 divi-
sions dans le secteur de Paris. Elles se-
raient prêtes à tenter une contre-attaque,
qui dégagerait véritablement les Anglais.
Une telle manœuvre est impossible aujour-
d'hui. Toutes les troupes disponibles de la
France se trouvent concentrées dans l'es-
pace libre entre Amiens et la mer. Qu'arri-
verait-il si nous frappions un coup à Ver-
dun ou en Lorraine ? Toutes les voies de
communication directes entre le nord et le
sud-est de la France sont coupées par le
saillant que nous occupons en avant
d'Amiens. Les débris des réserves de Foch
devraient emprunter des voies détournées,
pour être jetées sur les fronts des secteurs
de l'Est Une fois qu'elles y seraient, il
leur faudrait faire le même trajet en sens
inverse, si Haig les appelait une fois en-
core à son secours, sous une nouvelle res-
sion de Hindenburg. En un mot. Foch. I»3
commandant en chef de toutes les réserves
ennemies, se trouve, après comme avant,
dans un cruel embarras. A l'heure ac-
tuelle, notre haut commandement, sans
engagér lui-même de grandes opérations
se rapproche du but qu'il désire attein-
dre : l'ennemi est battu, sa foi en la vic-
toire est ébranlée, ses forces sont amoin-
dries, il ne compte plus sur la victoire fi-
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