Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-05-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 12 mai 1918 12 mai 1918
Description : 1918/05/12 (T9,N802). 1918/05/12 (T9,N802).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62523296
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
N° 802
i ^RES DE LA GUERRE
L RT DES
t AI^ ÉTRANGÈRES
Paris, 12 mai 1918.
» 4
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
ORGANISATION -
le p.,atteries d'artillerie de campagne sont
^evefm<~S un des éléments du combat à
a ",,taQCe rappi'ocliée, Elles rendent d'excel-
Ients i sierv lces en liaison avec l'infante-
r!e- ellpo aSî3ur6nt le succès de l'attaque.
ns leur lacOnisme, les communiqués ne
l'ussau qUe des régiments qui ont donné
assaut
ii^saut r les jonrs de grande bataille, des
Usions 6 t corps d'armée qui ont pris
9Ui lis UJx ~ous. En Allemagne, ceux
Dien les - entre les lignes, se représentent
en les, 11nses bombardements, le feu
ulant dl l'artillerie. Ils ne se doutent pas
qu' f1 il arrive souvent qu'un - sim-
k %n placé en avant de l'infanterie, se
•< en rim -.
a 200 Hel avec un,e pièce ennemie, à 300
tancè quelguefois même à 100 mètres de dis-
ettes jw. efforts que doivent faire de
telle 8 es- sont surhumains. Plus éton-
enp °re sont les succès qu'elles rem-
Portent T
elles 0 t- Lors de la bataille d'Armentières
libront ^m^ress'^ très rapidement dans la
zotie li, le entre les deux fronts, puis dans la
gion n;„ 'eca8euse toute remplie de petits
, l^-s. L'Mn'( f frn)0(ial qu'elles ont produit a été
décisif,
a^rieypX aux .pertes, elles ont été très
ceH9s subies par les batteries
bl S de batailles défensives. La plupart
/s b 1ssures étaient légères, causées par
des balles de fusaIs ou de mitrailleuses,
4 Sures a i figure et aux mains, faciles
bi ^rir à la figure et aux mains faciles
guérir. Le « HeimatschusiS », la bonne
ble,, ll'e' n'éloigne plus, comme autrefois,
le 18(~l dat du front. Beaucoup de blessés,
h és à l'ambulance à la fin de mars, sont
gué et Üs ont repris leur service dans les
is, tteli (Alfred Richard Meyer) Bayer-
ischer Kurier, 5.5.
t, COMMANDEMENT
^S5iversaire du Kronprinz. - [ Cf.
col 2 et , no 697, p. 1. col. 1 : n° 730, p. 1,
îl^P^ialo 768, p. 2, col. 1]. Son Altesse
?eHiain p' e- prince héritier, aura 36 ans,
0 mal. Pour la quatrième fois, il
anniver'saire non pas au sein de
h ^lïiilio mais loin de sa patrie, au bruit
h la m J '?nna,(le. Comme un simple sol-
<îe n *e armiée nationale, il sera ce
ilccorn ai front, en tenue de campagne
i^CCorftûli ^Pou.gg , Vi-etorieusement les ennemis qui
a anéantir l'Allemagne Le prin-
eu la bonne fortune, à un
ge où - les citoyens commen-
cent où °rc*lrî;aire les citoyens commen-
d Occu JOlllr d'une indépendance modeste,
et de ï;er un p pas n toute la nation. Il n'est
reut' &.18 irnportance que notre futur empe-
die8 .associer son nom à l'histoire
heurp les plus tragiques que notre
ia-fla s vécues. Il commande cet
un, rt t grOMe d'armées qui à Ver-
• en Champagne et sur l'Aisne, a com-
battu avec un esprit d'abnégation sans
égal. C'est le jour même de l'anniversaire
du prince impérial que l'ennemi a déclen-
ché l'an dernier une attaque particuliè-
rement violente entre Soissons et Reims.
Cette attaque s'est brisée sur le mur d'ai-
rain de nos lignes. Depuis lors, la résis-
tance de plus en plus tenace de l'armée
du prince impérial a rendu possibles les
grands succès remportés par nous sur les
autres théâtres de la guerre : la percée
en Italie, l'écrasement définitif des Rus-
ses. Le 21 mars, la grande bataille de
France a commencé. Sous les ordres de
leur illustre chef, les troupes impériales
ont prouvé que le meilleur moyen de se
défendre est d'attaquer. Ce vaillant géné-
ral, qui sait triompher de tous les obs-
tacles, prend soin, avec une affection toute
paternelle, des soldats qui lui sont con-
fiés. Il sait stimuler la générosité des gens
de l'intérieur à l'égard des vaillants com-
battants. Au cours de ces quatre années,
il a conquis le cœur de la nation. Le peu-
ple et l'armée s'unissent pour souhaiter
de toute leur âme que le Dieu tout puis-
sant continue à prendre le prince impé-
rial sous sa garde et qu'il le ramène sain
et sauf au pays, après la victoire ! —
Kreuz-Zeitung, 5.5.
EFFECTIFS
L'armée allemande. — Au moment de la
prise du mont Kemmel, 137 divisions alle-
mandes avaient été jetées dans l'action. Le
chiffre des divisions engagées depuis le dé-
but de l'offensive atteint aujourd'hui 145.
Comme le total de l'armée allemande en li-
gne sur le front occidental est environ de
210 divisions, les forces ennemies ont parti-
cipé à la lutte dans la proportion de 70 pour
100. Il reste aux Allemands une soixantaine
de divisions complètement fraîches. 17 ou
18 sont composées de trompes de rebut ; la
masse utilisable se réduit à 42 ou 43 divi-
sions, dont 15 ou 16, excellentes et entraî-
nées à la guerre de mouvement, constituent
le reste de la grande réserve. Les 26 ou 27
autres tiennent les secteurs calmes. Pour
conserver intacte la valeur de leurs unités,
les Allemands les relèvent fréquemment. Ils
ne demandent aux mêmes troupes un effort
ininterrompu que par exception. Après
chaque combat, les divisions engagées cè-
dent la place à des divisions fraîches : ainsi
se produit dans la bataille une rapide circu-
lation des énergies. L'ennemi divise le poids
de l'offensive et le répartit sur le plus grand
nombre possible d'unités, afin de l'alléger.
Des pertes qui auraient anéanti cinq divi-
sions deviennent supportables et ne produi-
sent pas une dépression dangereuse si elles
sont partagées entre 30 ou 40 divisions. Ce
système, d'ailleurs, ne peut pas être cons-
tamment appliqué. Plusieurs divisions ont
réellement laissé dans là lutte le meilleur
de leurs forces. Mais, dans l'ensemble, cha-
cune des unités a relativement peu souffert,
et n'a besoin que de repos et de réorgani-
sation. Ainsi les pertes, quoiqu'elles dé-
passent le chiffre de 4-00.000 hommes, n'ont
pas détérioré profondément l'organisme of-
fensif. Les Allemands ont pris soin de n'en-
gager, dans la diversion des Flandres, que
5 ou 6 divisions prises parmi celles qui
étaient restées intactes après l'arrêt de l'of-
fensive en Picardie. Tout permet de sup-
poser qu'ils veulent reprendre l'attaque par
masses profondes. Si 145 divisions ont par-
ticipé à l'offensive, 45 seulement ont com-
battu depuis le 9 avril. Ainsi les trois quarts
de l'armée ennemie sont au repos depuis un
mois. Il est prudent de penser que l'ennemi
se tient prêt à recommencecr l'offensive sur
une très vaste échelle, probablement entre
Albert et Arras. Il ne cessera, d'ailleurs,
d'exercer une activité incessante dans les
autres secteurs. — (Luigi Barzini) Corriere
della Sera, 8.5.
——— ———
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
BUTS ET CONSEQUENCES
DE LA GUERRE
Armées et gouvernements. — La nouvelle
bataille qui se déroule en France confirme
ce fait que, dans la guerre actuelle, les ar-
mées sont pour ainsi dire invulnérables ou
presque : elles ne peuvent ni vaincre ni
être vaincues. Faut-il conclure de là qu'il
n'y a pas pour cette guerre de solution pos-
sible ? Non. La catastrophe russe nous a
montré que si les armées ne peuvent, pour
ainsi dire, pas se détruire les unes les au-
trs, les gouvernements qui les réunissent,
les entretiennent les arment et les diri-
gent peuvent par contre très bien être dé-
truits. Jadis c'étaient les armées qui déci-
daient du sort des gouvernements ; aujour-
d'hui c'est le contraire : du sort des gouver-
nements dépend celui des armées. Il im-
porte donc de faire notre profit de l'expé-
rience russe et d'en tirer la leçon qu'elle
comporte. D'abord, chez nous-mêmes, don-
ner la plus grande attention aux mouve-
ments et aux attitudes des groupes poli-
tiques. La chose est d'autant plus néces-
saire dans les démocraties que, les partis
ne sachant souvent pas surveiller et refré-
ner autant qu'il le faudrait leurs passions,
il peut arriver (cela s'est vu déjà) à un grou-
pement politique de se laisser aller à favo-
riser involontairement l'action et les intri-
gues de l'ennemi. Hors de chez nous, en-
suite, il est absolument nécessaire d'encou-
rager à notre tour (comme l'ennemi le fait
sans aucun scrupule chez nous) tous les
agents de dissolution susceptibles d'enta-
mer la résistance interne de l'adversaire :
rendons à celui-ci la monnaie de sa pièce !
Dans cette guerre d'un nouveau genre,
certains craignent que l'Entente n'ait le
i ^RES DE LA GUERRE
L RT DES
t AI^ ÉTRANGÈRES
Paris, 12 mai 1918.
» 4
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
ORGANISATION -
le p.,atteries d'artillerie de campagne sont
^evefm<~S un des éléments du combat à
a ",,taQCe rappi'ocliée, Elles rendent d'excel-
Ients i sierv lces en liaison avec l'infante-
r!e- ellpo aSî3ur6nt le succès de l'attaque.
ns leur lacOnisme, les communiqués ne
l'ussau qUe des régiments qui ont donné
assaut
ii^saut r les jonrs de grande bataille, des
Usions 6 t corps d'armée qui ont pris
9Ui lis UJx ~ous. En Allemagne, ceux
Dien les - entre les lignes, se représentent
en les, 11nses bombardements, le feu
ulant dl l'artillerie. Ils ne se doutent pas
qu' f1 il arrive souvent qu'un - sim-
k %n placé en avant de l'infanterie, se
•< en rim -.
a 200 Hel avec un,e pièce ennemie, à 300
tancè quelguefois même à 100 mètres de dis-
ettes jw. efforts que doivent faire de
telle 8 es- sont surhumains. Plus éton-
enp °re sont les succès qu'elles rem-
Portent T
elles 0 t- Lors de la bataille d'Armentières
libront ^m^ress'^ très rapidement dans la
zotie li, le entre les deux fronts, puis dans la
gion n;„ 'eca8euse toute remplie de petits
, l^-s. L'Mn'( f frn)0(ial qu'elles ont produit a été
décisif,
a^rieypX aux .pertes, elles ont été très
ceH9s subies par les batteries
bl S de batailles défensives. La plupart
/s b 1ssures étaient légères, causées par
des balles de fusaIs ou de mitrailleuses,
4 Sures a i figure et aux mains, faciles
bi ^rir à la figure et aux mains faciles
guérir. Le « HeimatschusiS », la bonne
ble,, ll'e' n'éloigne plus, comme autrefois,
le 18(~l dat du front. Beaucoup de blessés,
h és à l'ambulance à la fin de mars, sont
gué et Üs ont repris leur service dans les
is, tteli (Alfred Richard Meyer) Bayer-
ischer Kurier, 5.5.
t, COMMANDEMENT
^S5iversaire du Kronprinz. - [ Cf.
col 2 et , no 697, p. 1. col. 1 : n° 730, p. 1,
îl^P^ialo 768, p. 2, col. 1]. Son Altesse
?eHiain p' e- prince héritier, aura 36 ans,
0 mal. Pour la quatrième fois, il
anniver'saire non pas au sein de
h ^lïiilio mais loin de sa patrie, au bruit
h la m J '?nna,(le. Comme un simple sol-
<îe n *e armiée nationale, il sera ce
ilccorn ai front, en tenue de campagne
i^CCorftûli
a anéantir l'Allemagne Le prin-
eu la bonne fortune, à un
ge où - les citoyens commen-
cent où °rc*lrî;aire les citoyens commen-
d Occu JOlllr d'une indépendance modeste,
et de ï;er un p
reut' &.18 irnportance que notre futur empe-
die8 .associer son nom à l'histoire
heurp les plus tragiques que notre
ia-fla s vécues. Il commande cet
un, rt t grOMe d'armées qui à Ver-
• en Champagne et sur l'Aisne, a com-
battu avec un esprit d'abnégation sans
égal. C'est le jour même de l'anniversaire
du prince impérial que l'ennemi a déclen-
ché l'an dernier une attaque particuliè-
rement violente entre Soissons et Reims.
Cette attaque s'est brisée sur le mur d'ai-
rain de nos lignes. Depuis lors, la résis-
tance de plus en plus tenace de l'armée
du prince impérial a rendu possibles les
grands succès remportés par nous sur les
autres théâtres de la guerre : la percée
en Italie, l'écrasement définitif des Rus-
ses. Le 21 mars, la grande bataille de
France a commencé. Sous les ordres de
leur illustre chef, les troupes impériales
ont prouvé que le meilleur moyen de se
défendre est d'attaquer. Ce vaillant géné-
ral, qui sait triompher de tous les obs-
tacles, prend soin, avec une affection toute
paternelle, des soldats qui lui sont con-
fiés. Il sait stimuler la générosité des gens
de l'intérieur à l'égard des vaillants com-
battants. Au cours de ces quatre années,
il a conquis le cœur de la nation. Le peu-
ple et l'armée s'unissent pour souhaiter
de toute leur âme que le Dieu tout puis-
sant continue à prendre le prince impé-
rial sous sa garde et qu'il le ramène sain
et sauf au pays, après la victoire ! —
Kreuz-Zeitung, 5.5.
EFFECTIFS
L'armée allemande. — Au moment de la
prise du mont Kemmel, 137 divisions alle-
mandes avaient été jetées dans l'action. Le
chiffre des divisions engagées depuis le dé-
but de l'offensive atteint aujourd'hui 145.
Comme le total de l'armée allemande en li-
gne sur le front occidental est environ de
210 divisions, les forces ennemies ont parti-
cipé à la lutte dans la proportion de 70 pour
100. Il reste aux Allemands une soixantaine
de divisions complètement fraîches. 17 ou
18 sont composées de trompes de rebut ; la
masse utilisable se réduit à 42 ou 43 divi-
sions, dont 15 ou 16, excellentes et entraî-
nées à la guerre de mouvement, constituent
le reste de la grande réserve. Les 26 ou 27
autres tiennent les secteurs calmes. Pour
conserver intacte la valeur de leurs unités,
les Allemands les relèvent fréquemment. Ils
ne demandent aux mêmes troupes un effort
ininterrompu que par exception. Après
chaque combat, les divisions engagées cè-
dent la place à des divisions fraîches : ainsi
se produit dans la bataille une rapide circu-
lation des énergies. L'ennemi divise le poids
de l'offensive et le répartit sur le plus grand
nombre possible d'unités, afin de l'alléger.
Des pertes qui auraient anéanti cinq divi-
sions deviennent supportables et ne produi-
sent pas une dépression dangereuse si elles
sont partagées entre 30 ou 40 divisions. Ce
système, d'ailleurs, ne peut pas être cons-
tamment appliqué. Plusieurs divisions ont
réellement laissé dans là lutte le meilleur
de leurs forces. Mais, dans l'ensemble, cha-
cune des unités a relativement peu souffert,
et n'a besoin que de repos et de réorgani-
sation. Ainsi les pertes, quoiqu'elles dé-
passent le chiffre de 4-00.000 hommes, n'ont
pas détérioré profondément l'organisme of-
fensif. Les Allemands ont pris soin de n'en-
gager, dans la diversion des Flandres, que
5 ou 6 divisions prises parmi celles qui
étaient restées intactes après l'arrêt de l'of-
fensive en Picardie. Tout permet de sup-
poser qu'ils veulent reprendre l'attaque par
masses profondes. Si 145 divisions ont par-
ticipé à l'offensive, 45 seulement ont com-
battu depuis le 9 avril. Ainsi les trois quarts
de l'armée ennemie sont au repos depuis un
mois. Il est prudent de penser que l'ennemi
se tient prêt à recommencecr l'offensive sur
une très vaste échelle, probablement entre
Albert et Arras. Il ne cessera, d'ailleurs,
d'exercer une activité incessante dans les
autres secteurs. — (Luigi Barzini) Corriere
della Sera, 8.5.
——— ———
POLITIQUE GÉNÉRALE
ET DIPLOMATIE
BUTS ET CONSEQUENCES
DE LA GUERRE
Armées et gouvernements. — La nouvelle
bataille qui se déroule en France confirme
ce fait que, dans la guerre actuelle, les ar-
mées sont pour ainsi dire invulnérables ou
presque : elles ne peuvent ni vaincre ni
être vaincues. Faut-il conclure de là qu'il
n'y a pas pour cette guerre de solution pos-
sible ? Non. La catastrophe russe nous a
montré que si les armées ne peuvent, pour
ainsi dire, pas se détruire les unes les au-
trs, les gouvernements qui les réunissent,
les entretiennent les arment et les diri-
gent peuvent par contre très bien être dé-
truits. Jadis c'étaient les armées qui déci-
daient du sort des gouvernements ; aujour-
d'hui c'est le contraire : du sort des gouver-
nements dépend celui des armées. Il im-
porte donc de faire notre profit de l'expé-
rience russe et d'en tirer la leçon qu'elle
comporte. D'abord, chez nous-mêmes, don-
ner la plus grande attention aux mouve-
ments et aux attitudes des groupes poli-
tiques. La chose est d'autant plus néces-
saire dans les démocraties que, les partis
ne sachant souvent pas surveiller et refré-
ner autant qu'il le faudrait leurs passions,
il peut arriver (cela s'est vu déjà) à un grou-
pement politique de se laisser aller à favo-
riser involontairement l'action et les intri-
gues de l'ennemi. Hors de chez nous, en-
suite, il est absolument nécessaire d'encou-
rager à notre tour (comme l'ennemi le fait
sans aucun scrupule chez nous) tous les
agents de dissolution susceptibles d'enta-
mer la résistance interne de l'adversaire :
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