Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-05-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 06 mai 1918 06 mai 1918
Description : 1918/05/06 (T9,N796). 1918/05/06 (T9,N796).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6252323q
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/04/2013
UNISTÈRES DE LA GUERRE
i ET DES
: AD FFAIKES ÉTRANGÈRES
.1 -
N° 796
Paris, 6 mai 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
GESTIONS MILITAIRES
OSTENDE ET ZEEBRUGGE
norvégienne. — L'affaire, en son
talsefilble, n'est pas d'une importance capi-
taje est symptomatique et d'un cer-
bl Illnterêt, tout d'abord parce qu'elle sem-
cle être le prélude d'une stratégie navale
Plus agressive de la part de l'Angleterre et,
en lieu, parce qu'elle souligne la
ftécp d'adopter une telle stratégie, en
Ifuson de l'importance croissante que la
guer sous-marine a prise peu à peu dans
cett llJUe gigantesque. Il se passera cer-
fcinenW ent Peu de temps avant que nous
da eIldlOns parler de nouveaux exploits
dans ce genre. La conduite de la guerre,
que Ia marine anglaise s'est vue contrainte
1 dans sa partie essentielle, répond
fort Peu au caractère des marins britan-
flotues ou aux - fières traditions de leur
terr^' Il s'est montré un certain méconten-
1?'t 1 surtout parmi la plus jeune classe
Officie]rs 'si ur l'extrême prudence avec
la
"ai qu'il est nécessaire « d'oser , pour
vain re et que c'est en suivant ce prin-
:rt' e qU-e les héros de la marine britan-
LïwT 10,111 obtenu leurs grands résultats.
~se issue de l'affaire de Zeebrugge
vieru maintenant de redonner du poids à
^ur- s aspirations, et la profonde satisfac-
Pre qUI ressort des commentaires de la
iïi0n sur cette brillante action
qu'ils ont toute la nation avec
eux en exigeant l'adoption d'une stratégie
rl,l (Cla,le plus active et plus énergique. —
litanie B. W. Nörregaard) Morgenbladet,
P
Presse allemande. - Nos ennemis n'ont
éteint leurs objectifs, lors du raid de
eeb""gge. Toutefois ce serait de la folie
que 1 de nier le succès remporté par la flotte
qu g aise, qui a mené à bien cette fantasti-
qu| '8ntrePfise et qui a débarqué des trou-
Pes sVr un coin de terre important, où
Ç)t[e ,le drapeau allemand. Il est incontes-
tàbl aussi, que des navires ennemis ont
c,t ., dans le port de Zeebrugge. Pour la
e fois, les Anglais ont utilisé leur
te situation stratégique en face de
ql1 e te des Flandres, pour tenter un débar-
a et. Il fallait pour cette entreprise ëne
Plu ace extrême. Il fallait aussi, et à un
hro s. haut degré encore, de la chance. Les
brouillards, naturels et artificiels, ont permis
à l' enr]6mi de s'approcher. Tous ceux qui
ol. nt ris part au raid connaissaient bien les
lieu L'alerte d'avions qui précéda le dé-
ent produisit aussi son effet. Etant
de Pareils incidents, ou même à des at-
ta q.,, es encore plus sérieuses. Nous avons
pris les mesures nécessaires. Nous avons
déjà étouffé, dans leurs germe, plusieurs
tentatives de ce genre. Nous ne som-
mes pas jaloux de la joie éprouvée par les
Anglais en voyant qu'ils avaient réussi cel-
te fois à pénétrer dans le port, mais nous
sommes fiers de penser que nos défenseurs
de la côte qui se sont trouvés un moment
dans une situation critique, ont fait échouer
l'attaque ennemie par leur bravoure et leur
sang-froid. Nos défenses du port et les bat-
teries de la côte sont intactes. Les plans de
notre Amirauté n'ont été nullement modi-
fiés par le raid naval anglais. L'incident
n'a aucune importance pour notre situation
stratégique à l'Ouest sur terre et sur mer.
— Frankfurter Zeilung, 28.4.
L'OFFENSIVE ALLEMANDE
« Le saillant d'Ypres » [sous ce titre]. —
Le communiqué français n'a pas parlé de
la perte du Kemmel. Cette perte est un coup
douloureux pour nos ennemis. Toute la po-
sition d'Ypres est prise de flanc et nous
avons un excellent observatoire. Hinden-
burg et Ludendorff imposent de plus en
plus leur volonté à l'ennemi. Depuis le 25
avril la situation de l'ennemi à Ypres est
si tendue qu'elle est intenable. Il ne peut
se dégager qu'en reprenant le Kemmel ou
en abandonnant la position d'Ypres. Il a
essayé de nous contre-attaquer. Ses efforts
ont été inutiles et ses pertes lourdes. Il
s'est résolu ensuite à dégager ses lignes
en se repliant sur le front Langemarck-
Verloorenhoeck-Hooge-Zillebeke, qu'il oc-
cupait l'an dernier avant la bataille des
Flandres. C'est la une demi-mesure. Elle
n'aurait de valeur que si elle permettait à
l'ennemi de se décrocher d'Ypres et lui don-
nait le temps nécessaire de mettre en lieu
sûr toute l'artillerie qu'il y a accumulée. Il
semble, à en juger d'après la manière dont
il contre-attaque, que c'est là le plan du
général Plumer, à qui Foch et Haig ont
laissé la pleine initiative des opérations.
Tout paraît indiquer, en effet, qu'il oppose
la résistance la plus vigoureuse sur la ligne
Dickebusch-Locre, à l'ouest du Kemmel par
conséquent. S'il réussissait à retarder no-
tre marche en avant, il faciliterait une éva-
cuation d'Ypres dans la direction du Nord-
Ouest. Il opérerait dans une région qui se
trouve d'ailleurs dans notre zone de tir. Tou-
tefois, comme l'Yser et le canal d'Ypres.
dans la direction du Nord, peuvent lui ser-
vir de point d'appui, l'ennemi a quelque
chance de mener à bien son projet. —
Kreuz-Zeitung, 29.4.
« Le front unique franco-anglais » [sous
ce titre]. — Pendant combien de temps en-
core la France se fera-t-elle saigner à
blanc au profit de l'Angleterre ? Les décla-
rations des prisonniers signalent qu'il règne
dans l'armée un vif mécontentement à
l'égard des Anglais. Chacun des succès de
l'Allemagne le rendra plus violent encore.
Un jour viendra où cette rancune exercera
une influence décisive sur la situation géné-
rale et par suite sur les mesures militaires.
Ce serait une faute de notre part si nous
attendions que ce jour vint et si nous
considérions que le temps dût être pour
la réussite de nos plans un facteur déci-
sif. Le commandement allemand ne se lais-
sera pas arrêter par de telles considéra-
tions, et il ne changera rien à son pro-
gramme tactique. De nouveaux succès alle-
mands présenteront aux Français la situa-
tion sous son véritable jour. Ils ne vou-
dront plus se sacrifier pour l'Angleterre.
L'Angleterre elle-même constatera que sa
puissance et que son influence sur ses al-
liés ont des limites. Lorsque le prestige de
l'Angleterre se sera évanoui. qu'elle aura
subi de nouvelles et graves défaites sur le
continent, que son impuissance sur mer
sera manifeste, les peuples s'affranchiront
du joug anglais. Ils comprendront quels
sont leurs véritables intérêts et ils régleront
en conséquence leur conduite. A ce point
de vue il a été très important que l'offen-
sive allemande ait surtout été déclenchée
contre le, front britannique et que nous
ayons porté aux Anglais de si rudes coups.
L'attaque allemande a frappé le front uni-
que de nos ennemis, en un point décisif. —
(Commandant von Schreibershofen) Ham-
burger Nachrichten, 29.4.
« Nouveaux combats, nouvelles victoires »
[sous ce titre]. — L'accalmie, qui nous a
permis de préparer de nouvelles opérations
sur le front occidental, vient de prendre
fin. Nos ennemis avaient annoncé pompeu-
sement à l'univers que notre offensive était
enrayée. Il est hors de doute que ~Fochse
trouve, sans pouvoir en sortir, dans une
situation critique. Il a essayé vainement de
reprendre l'initiative des opérations et de
nous gêner dans notre préparation d'une
nouvelle offensive. Ses réserves sont épui-
sées. Sur la Somme, sur la Lys et dans
les Flandres. Hindenburg se sert une fois
encore de ses tenailles. D'autre part, Com-
piègne ainsi que Paris sont toujours sérieu-
sement menacés. Si personne ne vient à
son secours, Foch ne pourra suffire à tou-
tes les exigences de la situation. Où pren-
drait-il les renforts dont il a besoin ? On
dit qu'une grande partie de l'armée, que
les Anglais avaient chez eux, et que six
divisions italiennes sont en route pour la
France. Au point de vue numérique, elles
ne combleront pas. à beaucoup près, les
terribles pertes subies par l'ennemi, pen-
dant ces dernières semaines. Ce sont des
troupes de moindre valeur. Aussi nous pou-
vons compter, à brève échéance, sur une
débâcle de l'ennemi. C'est tout d'abord dans
le Nord qu'il en est menacé. Depuis qu'il
a perdu le Kemmel et la crête au nord de
Vengelhoek, tout le saillant d'Ypres et la
route de Poperinghe sont dans la zone de
tir de notre artillerie. Le moral du peuple
anglais et de l'armée anglaise a singuliè-
i ET DES
: AD FFAIKES ÉTRANGÈRES
.1 -
N° 796
Paris, 6 mai 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
GESTIONS MILITAIRES
OSTENDE ET ZEEBRUGGE
norvégienne. — L'affaire, en son
talsefilble, n'est pas d'une importance capi-
taje est symptomatique et d'un cer-
bl Illnterêt, tout d'abord parce qu'elle sem-
cle être le prélude d'une stratégie navale
Plus agressive de la part de l'Angleterre et,
en lieu, parce qu'elle souligne la
ftécp d'adopter une telle stratégie, en
Ifuson de l'importance croissante que la
guer sous-marine a prise peu à peu dans
cett llJUe gigantesque. Il se passera cer-
fcinenW ent Peu de temps avant que nous
da eIldlOns parler de nouveaux exploits
dans ce genre. La conduite de la guerre,
que Ia marine anglaise s'est vue contrainte
1 dans sa partie essentielle, répond
fort Peu au caractère des marins britan-
flotues ou aux - fières traditions de leur
terr^' Il s'est montré un certain méconten-
1?'t 1 surtout parmi la plus jeune classe
Officie]rs 'si ur l'extrême prudence avec
la
"ai qu'il est nécessaire « d'oser , pour
vain re et que c'est en suivant ce prin-
:rt' e qU-e les héros de la marine britan-
LïwT 10,111 obtenu leurs grands résultats.
~se issue de l'affaire de Zeebrugge
vieru maintenant de redonner du poids à
^ur- s aspirations, et la profonde satisfac-
Pre qUI ressort des commentaires de la
iïi0n sur cette brillante action
qu'ils ont toute la nation avec
eux en exigeant l'adoption d'une stratégie
rl,l (Cla,le plus active et plus énergique. —
litanie B. W. Nörregaard) Morgenbladet,
P
Presse allemande. - Nos ennemis n'ont
éteint leurs objectifs, lors du raid de
eeb""gge. Toutefois ce serait de la folie
que 1 de nier le succès remporté par la flotte
qu g aise, qui a mené à bien cette fantasti-
qu| '8ntrePfise et qui a débarqué des trou-
Pes sVr un coin de terre important, où
Ç)t[e ,le drapeau allemand. Il est incontes-
tàbl aussi, que des navires ennemis ont
c,t ., dans le port de Zeebrugge. Pour la
e fois, les Anglais ont utilisé leur
te situation stratégique en face de
ql1 e te des Flandres, pour tenter un débar-
a et. Il fallait pour cette entreprise ëne
Plu ace extrême. Il fallait aussi, et à un
hro s. haut degré encore, de la chance. Les
brouillards, naturels et artificiels, ont permis
à l' enr]6mi de s'approcher. Tous ceux qui
ol. nt ris part au raid connaissaient bien les
lieu L'alerte d'avions qui précéda le dé-
ent produisit aussi son effet. Etant
de Pareils incidents, ou même à des at-
ta q.,, es encore plus sérieuses. Nous avons
pris les mesures nécessaires. Nous avons
déjà étouffé, dans leurs germe, plusieurs
tentatives de ce genre. Nous ne som-
mes pas jaloux de la joie éprouvée par les
Anglais en voyant qu'ils avaient réussi cel-
te fois à pénétrer dans le port, mais nous
sommes fiers de penser que nos défenseurs
de la côte qui se sont trouvés un moment
dans une situation critique, ont fait échouer
l'attaque ennemie par leur bravoure et leur
sang-froid. Nos défenses du port et les bat-
teries de la côte sont intactes. Les plans de
notre Amirauté n'ont été nullement modi-
fiés par le raid naval anglais. L'incident
n'a aucune importance pour notre situation
stratégique à l'Ouest sur terre et sur mer.
— Frankfurter Zeilung, 28.4.
L'OFFENSIVE ALLEMANDE
« Le saillant d'Ypres » [sous ce titre]. —
Le communiqué français n'a pas parlé de
la perte du Kemmel. Cette perte est un coup
douloureux pour nos ennemis. Toute la po-
sition d'Ypres est prise de flanc et nous
avons un excellent observatoire. Hinden-
burg et Ludendorff imposent de plus en
plus leur volonté à l'ennemi. Depuis le 25
avril la situation de l'ennemi à Ypres est
si tendue qu'elle est intenable. Il ne peut
se dégager qu'en reprenant le Kemmel ou
en abandonnant la position d'Ypres. Il a
essayé de nous contre-attaquer. Ses efforts
ont été inutiles et ses pertes lourdes. Il
s'est résolu ensuite à dégager ses lignes
en se repliant sur le front Langemarck-
Verloorenhoeck-Hooge-Zillebeke, qu'il oc-
cupait l'an dernier avant la bataille des
Flandres. C'est la une demi-mesure. Elle
n'aurait de valeur que si elle permettait à
l'ennemi de se décrocher d'Ypres et lui don-
nait le temps nécessaire de mettre en lieu
sûr toute l'artillerie qu'il y a accumulée. Il
semble, à en juger d'après la manière dont
il contre-attaque, que c'est là le plan du
général Plumer, à qui Foch et Haig ont
laissé la pleine initiative des opérations.
Tout paraît indiquer, en effet, qu'il oppose
la résistance la plus vigoureuse sur la ligne
Dickebusch-Locre, à l'ouest du Kemmel par
conséquent. S'il réussissait à retarder no-
tre marche en avant, il faciliterait une éva-
cuation d'Ypres dans la direction du Nord-
Ouest. Il opérerait dans une région qui se
trouve d'ailleurs dans notre zone de tir. Tou-
tefois, comme l'Yser et le canal d'Ypres.
dans la direction du Nord, peuvent lui ser-
vir de point d'appui, l'ennemi a quelque
chance de mener à bien son projet. —
Kreuz-Zeitung, 29.4.
« Le front unique franco-anglais » [sous
ce titre]. — Pendant combien de temps en-
core la France se fera-t-elle saigner à
blanc au profit de l'Angleterre ? Les décla-
rations des prisonniers signalent qu'il règne
dans l'armée un vif mécontentement à
l'égard des Anglais. Chacun des succès de
l'Allemagne le rendra plus violent encore.
Un jour viendra où cette rancune exercera
une influence décisive sur la situation géné-
rale et par suite sur les mesures militaires.
Ce serait une faute de notre part si nous
attendions que ce jour vint et si nous
considérions que le temps dût être pour
la réussite de nos plans un facteur déci-
sif. Le commandement allemand ne se lais-
sera pas arrêter par de telles considéra-
tions, et il ne changera rien à son pro-
gramme tactique. De nouveaux succès alle-
mands présenteront aux Français la situa-
tion sous son véritable jour. Ils ne vou-
dront plus se sacrifier pour l'Angleterre.
L'Angleterre elle-même constatera que sa
puissance et que son influence sur ses al-
liés ont des limites. Lorsque le prestige de
l'Angleterre se sera évanoui. qu'elle aura
subi de nouvelles et graves défaites sur le
continent, que son impuissance sur mer
sera manifeste, les peuples s'affranchiront
du joug anglais. Ils comprendront quels
sont leurs véritables intérêts et ils régleront
en conséquence leur conduite. A ce point
de vue il a été très important que l'offen-
sive allemande ait surtout été déclenchée
contre le, front britannique et que nous
ayons porté aux Anglais de si rudes coups.
L'attaque allemande a frappé le front uni-
que de nos ennemis, en un point décisif. —
(Commandant von Schreibershofen) Ham-
burger Nachrichten, 29.4.
« Nouveaux combats, nouvelles victoires »
[sous ce titre]. — L'accalmie, qui nous a
permis de préparer de nouvelles opérations
sur le front occidental, vient de prendre
fin. Nos ennemis avaient annoncé pompeu-
sement à l'univers que notre offensive était
enrayée. Il est hors de doute que ~Fochse
trouve, sans pouvoir en sortir, dans une
situation critique. Il a essayé vainement de
reprendre l'initiative des opérations et de
nous gêner dans notre préparation d'une
nouvelle offensive. Ses réserves sont épui-
sées. Sur la Somme, sur la Lys et dans
les Flandres. Hindenburg se sert une fois
encore de ses tenailles. D'autre part, Com-
piègne ainsi que Paris sont toujours sérieu-
sement menacés. Si personne ne vient à
son secours, Foch ne pourra suffire à tou-
tes les exigences de la situation. Où pren-
drait-il les renforts dont il a besoin ? On
dit qu'une grande partie de l'armée, que
les Anglais avaient chez eux, et que six
divisions italiennes sont en route pour la
France. Au point de vue numérique, elles
ne combleront pas. à beaucoup près, les
terribles pertes subies par l'ennemi, pen-
dant ces dernières semaines. Ce sont des
troupes de moindre valeur. Aussi nous pou-
vons compter, à brève échéance, sur une
débâcle de l'ennemi. C'est tout d'abord dans
le Nord qu'il en est menacé. Depuis qu'il
a perdu le Kemmel et la crête au nord de
Vengelhoek, tout le saillant d'Ypres et la
route de Poperinghe sont dans la zone de
tir de notre artillerie. Le moral du peuple
anglais et de l'armée anglaise a singuliè-
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