Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 30 avril 1918 30 avril 1918
Description : 1918/04/30 (T8,N790). 1918/04/30 (T8,N790).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63384849
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N: ÍUO
ISTÈRES DE LA GUERRE
't.. ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Paris, 30 avril 1918
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous,, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une'autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OSTENDE ET ZEEBRUGGE
Presse anglaise. — De Londres : L'attaque
de Zeebrugge n'est probablement pas regar-
dée aussi favorablement en Hollande qu'ail-
leurs. On pense que la soudaine pression
exercée par les Allemands sur le gouverne-
ment hollandais est due à leur désir de s'as-
surer les ports hollandais comme bases pour
la guerre sous-marine et aussi de libérer
Anvers en vue du même tut. Actuellement
les Hollandais commandent les deux rives
de l'embouchure de l'Escaut et par suite les
sous-marins construits dans les chantiers
d'Anvers doivent être envoyés à Zeebrugge
avant de pouvoir faire leur apparition dans
la mer libre. Maintenant que Zeebrugge est,
comme nous l'espérons, bloquée efficace-
ment pour quelques mois, le bespin d'une
autre issue devient impérieux. Irish Times
[de Dublin], 25.4.
— L'opération dirigée contre le môle —
bien que très importante en elle-même,
d'autant plus qu'il y avait là une batterie,
un terre-plein pour hydravions, 'et des
dépôts pour escadrilles — avait en principe
pour but d'attirer l'attention de l'ennemi et
de la détourner die l'approche des bateaux-
bloqueurs. Ce fut une inspiration très heu-
reuse qui illustre de brillante façon les bons
principes de la stratégie navale. La diver-
sion créée par la surprise, et menant à la
réalisation de ce qui était vraiment impor-
tant, tels -sont les points à remarquer dans
la conduite de cette éclatante opération. On
peut encore noter que cette attaque contre
Zeebrugge et Ostende avise la marine alle-
mande que nous sommes prêts. L'amiral
Keyes s'est efforcé, par diverses opérations
secondaires, de lui montrer qu'elle n'est
pas à l'abri d'une attaque, même là où elle
est le mieux préparée. Si elle attend avec
impatience « le grand jour », il en est de
même pour nous. — Daily Graphie, 25.4.
— Jusqu'à la fin de la campagne de 1917
„ et avant qu'il n'ait été prouvé d'une ma-
nière concluante que nous ne pouvions
poursuivre les plans de l'an passé, il nous
restait l'espoir de nous emparer de toute la
côte belge. Dans ce cas, les ports d'Ostende
et de Zeebrugge seraient devenus des bases
précieuses pour nous et, si nous avions blo-
qué ces petits ports ou si nous les avions
rendus impraticables d'une autre manière,
c'eût été nous priver d'importantes voies
de ravitaillement Ce n'est crue lorsque cette
situation a changé que la stratégie a dû
changer en même temps, et, par suite, les
- critiques que l'on a faites sur l'amirauté au
moment dû M. Balfour et sir Edw. Carson
étaient en fonctions sont complètement dé-
nuées de sens et ne sont pas motivées. —
(colonel Repington) Morning Post, 27.4.
Presse italienne. — Le meilleur moyen
d'arrêter la campagne sous-marine, puis-
qu'il est encore impossible de combattre
directement les submersibles, est la des-
truction de leurs bases de ravitaillement et
aussi, autant que possible, des chantiers de
construction. La marine italienne a eu de-
puis longtemps cette conception très claire :
mais les ports ennemis de l'Adriatique sont
en eau très profonde de sorte que leur em-
bouteillement est impossible. La seule voie
est celle des airs et notre marine l'a utilisée
pour l'attaque quand elle a pu réunir de
nombreuses escadrilles, qui ne peuvent es-
pérer de résultat tangible contre Pola et
Cattaro que par des actions longuement
poursuivies et répétées. Là, au contraire,
où les bases des submersibles sont en eau
peu profonde, l'embouteillement est possi-
ble. L'action contre Ostende et Zeebrugge a
été une brillante opération très bien pré-
parée et conduite de même. Elle crée un
grave embarras à l'activité des submersi-
bles. Si à Zeebrugge, une petite partie de
la passe n'a pas été obstruée, on peut es-
pérer que la brèche d'environ 18 mètres
produite dans les fondements du môle par
l'explosion des deux vieux submersibles que
l'on a eu la géniale idée de faire sauter com-
plètera tôt ou tard l'obstruction par l'ensa-
blement, que le môle empêchait. Avec la
bonne saison qui vient, il ne sera pas dif-
ficile à la flotte britannique d'interdire aux
Allemands des travaux de restauration du
môle. En tout cas, la glace est rompue. La
flotte a tenté une opération contre la base
des submersibles et même si elle n'a pas
obtenu tcut l'effet qu'elle se proposait, elle
pourra la recommencer encore plus éffi-
cacement en profitant de l'expérience. —
(Pansario) Corriere della Sera, 26.4.
L'OFFENSIVE ALLEMANDE
Presse anglaise. — LA PRISE DU MONT KEM-
MEL. — Les Allemands ont cerné et pris le
Mont Kemmel à 9 heures, le 25 avril. La
longue incertitude où l'on a été sur son sort
était due à la résistance magnifique de la
garnison française qui, après avoir été en-
tourée, continua le combat pendant 18 heu-
res au sommet de la colline, et se fit écra-
ser. On a défini le Kemmel comme étant le
meilleur observatoire de tout le front britan-
nique, et sa parle influera gravement sur le
sort de l'étroit saillant d'Ypres. Elle a été
causée surtout par un mouvement envelop-
pant venu du Nord. A plusieurs reprises,
l'ennemi a essayé d'avancer par le nord et
le sud de la longue chaîne de hauteurs. Vers
le sud, il est depuis plusieurs jours con-
tenu sur la ligne Meteren-forêt de Nieppe
- Le 25, à l'aube, il réussit à repousser
les troupes britanniques vers Vierstraat, et,
semble-t-il, à chasser les Français de Dra-
noutre, au sud-ouest de la colline. A hauteur
de Saint-Eloi, sur le canal d'Ypres à Comi-
nes, nous résistons, mais il faut reconnaître
qu'Ypres même et les positions qui l'entou-
rent s'ont très gravement menacés par les
succès incontestables de l'ennemi. Mais quel-
que menaçante que paraisse cette attaque, on
doit toujours se souvenir que-la grande con-
centration des masses ennemies continue
de se faire dans le vaste saillant qui a été
formé entre Arras et l'Avre. La nouvelle ba-
taille n'est pas encore complètement enga-
gée, quelle que soit la force de ces offensi-
ves locales. C'est sur l'ancien champ de
bataille de la Somme et au sud de cette ri-
vière que l'ennemi attend, dans l'espoir que
les forces alliées se disperseront ailleurs. Il
y a de grands risques à courir, et la situa-
tion exige un calme et un sang-froid extrê-
mes, mais le véritable péril reste toujours
sur la ligne de la Somme. Si nous devons
céder du terrain dans le Nord, semblable
retraite ne devrait pas être irréparable. Mais
une attaque heureuse de l'adversaire dans
la direction d'Amiens, suivie d'une poussée
vers l'estuaire de la Somme, nous couperait
du gros des forces françaises. Il faut à tout
prix s'opposer à ce plan des Allemands, et
voilà pourquoi leur échec écrasant à Villers-
Bretonneux, les 24 et 25 avril, revêt la plus
grande importance. Tout en disputant pied
à pied le terrain dans le Nord, les Alliés ne
doivent pas se laisser distraire de la né-
cessité suprême où ils se trouvent de main-
tenir leur ligne à cheval sur la Somme, de-
vant Amiens. — Times, 27.4.
Presse allemande. — La grande bataille
à l'Ouest, qui, depuis quatre semaines, a
chaque jour permis à notre offensive de
réaliser des gains de terrain est, depuis
quelques jours, entrée dans une phase
nouvelle : nous repoussons les contre-atta-
ques ennemies. Nous laissons au haut com-
mandement le soin de décider s'il doit re-
prendre l'offensive et à quel moment.Les ré-
sultats que nous avons obtenus ne suffisent
pas encore à nous assurer la paix, si nous
croyons ce que-disent des personnes auto-
risées dans le camp de nos ennemis. Ceux-
ci, les Anglais surtout, ne dissimulent pas
la gravité de la situation. Ils posent en prin-
cipe que e danger doit tremper les âmes, et
décupler les efforts de chacun. L'évacuation
par l'ennemi des saillants situés au nord-est
et à l'est d'Ypres était une. conséquence stra-
tégique de la pression exercée par nous sur
le front anglais d'Armentiènes. Après la
bataille des Flandres, la ligne anglaise par-
tait de Dixmude, traversait le bois de Hou-
thulst. passait au sud de Roosebeke. à l'est
de Passchendaele-Becelaere, se dirigent en-
suite sur Zandvoorde, et franchissait, au
sud-ouest de cette localité, entre Houthem et
Hollebeke, le canal de l'Yser à la Lys. De-
puis la retraite des Anglais, le 17 avril, leur
front se dirige de Dixmude vers le Steen, au
Sud ; d'une manière générale, il suit ce cours
d'eau, dont il se sépare entre Zonnebeke
et Frezenberg, pour s'en aller, vers le Sud,
rejoindre, au delà des crêtes de Westhoeck,
le nouveau front anglais, qui se trouve au
nord de la ligne Messines-Wulverghem-
Bailleul. Nous avons repris Passchendaele,
Poelcappelle, Langemark et Zonnebeke,
ou plutôt les champs d'entonnoirs, qui se
trouvent sur remplacement de ces villes.
ISTÈRES DE LA GUERRE
't.. ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Paris, 30 avril 1918
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous,, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une'autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OSTENDE ET ZEEBRUGGE
Presse anglaise. — De Londres : L'attaque
de Zeebrugge n'est probablement pas regar-
dée aussi favorablement en Hollande qu'ail-
leurs. On pense que la soudaine pression
exercée par les Allemands sur le gouverne-
ment hollandais est due à leur désir de s'as-
surer les ports hollandais comme bases pour
la guerre sous-marine et aussi de libérer
Anvers en vue du même tut. Actuellement
les Hollandais commandent les deux rives
de l'embouchure de l'Escaut et par suite les
sous-marins construits dans les chantiers
d'Anvers doivent être envoyés à Zeebrugge
avant de pouvoir faire leur apparition dans
la mer libre. Maintenant que Zeebrugge est,
comme nous l'espérons, bloquée efficace-
ment pour quelques mois, le bespin d'une
autre issue devient impérieux. Irish Times
[de Dublin], 25.4.
— L'opération dirigée contre le môle —
bien que très importante en elle-même,
d'autant plus qu'il y avait là une batterie,
un terre-plein pour hydravions, 'et des
dépôts pour escadrilles — avait en principe
pour but d'attirer l'attention de l'ennemi et
de la détourner die l'approche des bateaux-
bloqueurs. Ce fut une inspiration très heu-
reuse qui illustre de brillante façon les bons
principes de la stratégie navale. La diver-
sion créée par la surprise, et menant à la
réalisation de ce qui était vraiment impor-
tant, tels -sont les points à remarquer dans
la conduite de cette éclatante opération. On
peut encore noter que cette attaque contre
Zeebrugge et Ostende avise la marine alle-
mande que nous sommes prêts. L'amiral
Keyes s'est efforcé, par diverses opérations
secondaires, de lui montrer qu'elle n'est
pas à l'abri d'une attaque, même là où elle
est le mieux préparée. Si elle attend avec
impatience « le grand jour », il en est de
même pour nous. — Daily Graphie, 25.4.
— Jusqu'à la fin de la campagne de 1917
„ et avant qu'il n'ait été prouvé d'une ma-
nière concluante que nous ne pouvions
poursuivre les plans de l'an passé, il nous
restait l'espoir de nous emparer de toute la
côte belge. Dans ce cas, les ports d'Ostende
et de Zeebrugge seraient devenus des bases
précieuses pour nous et, si nous avions blo-
qué ces petits ports ou si nous les avions
rendus impraticables d'une autre manière,
c'eût été nous priver d'importantes voies
de ravitaillement Ce n'est crue lorsque cette
situation a changé que la stratégie a dû
changer en même temps, et, par suite, les
- critiques que l'on a faites sur l'amirauté au
moment dû M. Balfour et sir Edw. Carson
étaient en fonctions sont complètement dé-
nuées de sens et ne sont pas motivées. —
(colonel Repington) Morning Post, 27.4.
Presse italienne. — Le meilleur moyen
d'arrêter la campagne sous-marine, puis-
qu'il est encore impossible de combattre
directement les submersibles, est la des-
truction de leurs bases de ravitaillement et
aussi, autant que possible, des chantiers de
construction. La marine italienne a eu de-
puis longtemps cette conception très claire :
mais les ports ennemis de l'Adriatique sont
en eau très profonde de sorte que leur em-
bouteillement est impossible. La seule voie
est celle des airs et notre marine l'a utilisée
pour l'attaque quand elle a pu réunir de
nombreuses escadrilles, qui ne peuvent es-
pérer de résultat tangible contre Pola et
Cattaro que par des actions longuement
poursuivies et répétées. Là, au contraire,
où les bases des submersibles sont en eau
peu profonde, l'embouteillement est possi-
ble. L'action contre Ostende et Zeebrugge a
été une brillante opération très bien pré-
parée et conduite de même. Elle crée un
grave embarras à l'activité des submersi-
bles. Si à Zeebrugge, une petite partie de
la passe n'a pas été obstruée, on peut es-
pérer que la brèche d'environ 18 mètres
produite dans les fondements du môle par
l'explosion des deux vieux submersibles que
l'on a eu la géniale idée de faire sauter com-
plètera tôt ou tard l'obstruction par l'ensa-
blement, que le môle empêchait. Avec la
bonne saison qui vient, il ne sera pas dif-
ficile à la flotte britannique d'interdire aux
Allemands des travaux de restauration du
môle. En tout cas, la glace est rompue. La
flotte a tenté une opération contre la base
des submersibles et même si elle n'a pas
obtenu tcut l'effet qu'elle se proposait, elle
pourra la recommencer encore plus éffi-
cacement en profitant de l'expérience. —
(Pansario) Corriere della Sera, 26.4.
L'OFFENSIVE ALLEMANDE
Presse anglaise. — LA PRISE DU MONT KEM-
MEL. — Les Allemands ont cerné et pris le
Mont Kemmel à 9 heures, le 25 avril. La
longue incertitude où l'on a été sur son sort
était due à la résistance magnifique de la
garnison française qui, après avoir été en-
tourée, continua le combat pendant 18 heu-
res au sommet de la colline, et se fit écra-
ser. On a défini le Kemmel comme étant le
meilleur observatoire de tout le front britan-
nique, et sa parle influera gravement sur le
sort de l'étroit saillant d'Ypres. Elle a été
causée surtout par un mouvement envelop-
pant venu du Nord. A plusieurs reprises,
l'ennemi a essayé d'avancer par le nord et
le sud de la longue chaîne de hauteurs. Vers
le sud, il est depuis plusieurs jours con-
tenu sur la ligne Meteren-forêt de Nieppe
- Le 25, à l'aube, il réussit à repousser
les troupes britanniques vers Vierstraat, et,
semble-t-il, à chasser les Français de Dra-
noutre, au sud-ouest de la colline. A hauteur
de Saint-Eloi, sur le canal d'Ypres à Comi-
nes, nous résistons, mais il faut reconnaître
qu'Ypres même et les positions qui l'entou-
rent s'ont très gravement menacés par les
succès incontestables de l'ennemi. Mais quel-
que menaçante que paraisse cette attaque, on
doit toujours se souvenir que-la grande con-
centration des masses ennemies continue
de se faire dans le vaste saillant qui a été
formé entre Arras et l'Avre. La nouvelle ba-
taille n'est pas encore complètement enga-
gée, quelle que soit la force de ces offensi-
ves locales. C'est sur l'ancien champ de
bataille de la Somme et au sud de cette ri-
vière que l'ennemi attend, dans l'espoir que
les forces alliées se disperseront ailleurs. Il
y a de grands risques à courir, et la situa-
tion exige un calme et un sang-froid extrê-
mes, mais le véritable péril reste toujours
sur la ligne de la Somme. Si nous devons
céder du terrain dans le Nord, semblable
retraite ne devrait pas être irréparable. Mais
une attaque heureuse de l'adversaire dans
la direction d'Amiens, suivie d'une poussée
vers l'estuaire de la Somme, nous couperait
du gros des forces françaises. Il faut à tout
prix s'opposer à ce plan des Allemands, et
voilà pourquoi leur échec écrasant à Villers-
Bretonneux, les 24 et 25 avril, revêt la plus
grande importance. Tout en disputant pied
à pied le terrain dans le Nord, les Alliés ne
doivent pas se laisser distraire de la né-
cessité suprême où ils se trouvent de main-
tenir leur ligne à cheval sur la Somme, de-
vant Amiens. — Times, 27.4.
Presse allemande. — La grande bataille
à l'Ouest, qui, depuis quatre semaines, a
chaque jour permis à notre offensive de
réaliser des gains de terrain est, depuis
quelques jours, entrée dans une phase
nouvelle : nous repoussons les contre-atta-
ques ennemies. Nous laissons au haut com-
mandement le soin de décider s'il doit re-
prendre l'offensive et à quel moment.Les ré-
sultats que nous avons obtenus ne suffisent
pas encore à nous assurer la paix, si nous
croyons ce que-disent des personnes auto-
risées dans le camp de nos ennemis. Ceux-
ci, les Anglais surtout, ne dissimulent pas
la gravité de la situation. Ils posent en prin-
cipe que e danger doit tremper les âmes, et
décupler les efforts de chacun. L'évacuation
par l'ennemi des saillants situés au nord-est
et à l'est d'Ypres était une. conséquence stra-
tégique de la pression exercée par nous sur
le front anglais d'Armentiènes. Après la
bataille des Flandres, la ligne anglaise par-
tait de Dixmude, traversait le bois de Hou-
thulst. passait au sud de Roosebeke. à l'est
de Passchendaele-Becelaere, se dirigent en-
suite sur Zandvoorde, et franchissait, au
sud-ouest de cette localité, entre Houthem et
Hollebeke, le canal de l'Yser à la Lys. De-
puis la retraite des Anglais, le 17 avril, leur
front se dirige de Dixmude vers le Steen, au
Sud ; d'une manière générale, il suit ce cours
d'eau, dont il se sépare entre Zonnebeke
et Frezenberg, pour s'en aller, vers le Sud,
rejoindre, au delà des crêtes de Westhoeck,
le nouveau front anglais, qui se trouve au
nord de la ligne Messines-Wulverghem-
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