Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-04-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 26 avril 1918 26 avril 1918
Description : 1918/04/26 (T8,N786). 1918/04/26 (T8,N786).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6338480n
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
V 786
ÈRES DE LA GUERRE
•|| J ET DES
Mres étrangères
l fc:
Paris, 26 avril 1918.
[Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
,vair
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
r" QUESTIONS MILITAIRES
i- L'OFFENSIVE ALLEMANDE
Presse anglaise. — Le renouvellement de
l'attaque contre Amiens et surtout contre
les hauteurs de l'Ancre me paraît probable.
Je ne pense pas, que les Allemands désirent
aplanir le saillant de Montdidier ou agrandir
le côté sud de çe saillant qui constitue déjà
Une tentation pour une contre-attaque ; ils
soutiendront plutôt une attaque contre les
hauteurs au nord et au sud d'Albert, d'une
tentative contre Hangard. L'Allemand ne pa-
raît pas devoir chercher des aventures en
Champagne ou dans la Meuse. S'il arrive à
la conviction qu'il n'y a pas de décision pos-
sible en Flandre, nous verrons alors des opé-
rations secondaires inattendues. L'avenir de
l'offensive dépend, pour les Allemands, du
Qombre des soldats qu'ils ont perdus depuis
le 21 mars. L'ennemi n'a plus de réserves
BIl vue, si ce n'est les jeunes gens qu'il ap-
pellera à 17 ans. Il a seulement, derrière ses
Armées, une armée de manœuvre destinée à.
Répondre à la contre-attaque de l'armée
française ; ainsi il y a des divisions de la
garde et de Westphalie que nous n'avons
Pas vu mentionner dernièrement. Tout l'ave-
Ilir sur les champs de bataille dépend dp
ta proportion dans laquelle la force offen-
sive de l'ennemi a souffert dans les deux
dernières grandes attaques. Il y la employé
120 divisions à l'effectif de 14 à 15.000 hom-
mes dont 7.200 fantassins. Nous sommes
d?nc parvenus jusqu'ici à arrêter 2 millions
fennemis dont 1 million de fantassins. Plus
des deux tiers des pertes d'une division
sont des pertes de l'infanterie. Donc lors-
qu'on apprend qu'une division allemande a
"Perdu 50 de ses effectifs, il faut estimer
Cette perte non pas à 7.000, mais à 3.600,
f°lt la moitié de l'infanterie. Il faut y ajou-
ter une proportion beaucoup plus faible des
(IUll-;es armes, à l'exception de l'artillerie
d campagne qu'i perd généralement autant
que l'infanterie. Ce sont les pertes en fantas-
lll, et principalement en officiers d'infan.
,?rle, qui amoindrissent les qualités offen-
ses d'une armée. — (Edgar Wallace)
Birmingham Daily Post, 22.4.
Presse italienne. — De Paris, 21 : Lors
jta la dernière attaque allemande sur Ypres,
les unités belges qui, entourées de tous
•?ôtés, ont résisté en mitraillant toutes les
infections pour entraver ainsi l'avance de
eIlBemi, ont donné un bel exemple de la
onne tactique défenstive contre Les nou-
t Eaux systèmes d'attaque, exploitant l'habi-
Ue de la guerre linéaire, qui fait que le
censeur abandonne instinctivement l'ac-
olon quand il voit l'ennemi sur ses flancs
u dans son dos. Le cri de : « Nous som-
Ires entourés » ne doit plus être le signal
rje la paralysie. Il faut fixer dans l'esprit
laes soldats la persuasion que la forme de
s guerre est changée et que le choc peut
: Produire de n'importe quel côté ou mé-
me, de tous les côtés sans que l'isolement
signifie que la situation soit compromise.
Certaines redoutes belges, presque submer-
gées, ont maintenu la défense de 8 h. 30
à 14 heures, moment de la contré-offensive
victorieuse. Sur tous les points, les Alle-
mands avaient la supériorité de forces. Le
commandement allié, qui calcule l'avenir,
est avare d'hommes et ne jette dans la mê-
lée que les quantités indispensables. L'hé-
roïsme compense le nombre. Une autre cau-
se a concouru à tenir les Allemands en
échec, la disproportion entre les masses
engagées et les ressources de la viabilité di-
minuées encore par les destructions. Les
masses de manœuvre partent avec six
jours de vivres : il faut donc qu'une solu-
tion soit obtenue dans la période pendant
laquelle les troupes n'ont pas besoin de ra-
vitaillement. Dans l'offensive, sur Amiens
comme sur Hazebrouck, on a observé un
ralentissement sensible, le septième jour.
-- Nous ne devons pas nous faire illusion
et croire que « la bataille de l'Empereur Il
soit en décroissance. Cent trente dlivisions
allemandes y ont déjà pris part. Il serait
absurde d'imaginer que cette masse soit
gravement épuisée. On peut admettre que
les pertes allemandes depuis le 21 mars,
calculées avec grande modération, montent
au moins à 350.000 hommes. Mais l'Alle-
magne a dans les dépôts immédiatement
derrière le front environ 200.000 hommes,
et la classe 1919, qui n'a encore été em-
ployée qu'en petite partie, représente
450.000 combattants, peut-être 500.000. Les
Allemands ont donc 600.000 ou 700.000
hommes pour maintenir intacte leur masse
de manœuvre, et le moyen de nourrir en-
core deux offensives aussi intenses que
celle qui se déroule. Il est à présumer que
l'énorme bataille aura trois actes dont le
premier se finit en ce moment. — (Luigi
Barzini) Corriere della Sera, 23.4.
Presse norvégienne. — A présent que les
Allemands ont porté tout le poids de leur
offensive sur les Flandres, il est clair que
celle-ci est dirigée uniquement contre l'ar-
mée britannique et ses moyens de commu-
nication avec la mère-patrie. Placés dans
une situation où la possibilité peut se pré-
senter de la plus épouvantable débâcle mi-
litaire que l'histoire connaisse, il s'agit
donc pour les Anglais de parer a une telle
éventualité en mettant toutes leurs forces
en jeu. — La situation n'est pas encore cri-
tique à ce point. On peut dire que les Al-
liés feront tout ce qui est en leur pouvoir
pour éviter qu'elle en arrive là. Il est
cependant grave d'avoir à constater que les
Anglais ne sont pas à même de résister
seuls à l'offensive allemande. Ils n'ont pas
été en état de remplir la partie du contrat
qui leur incombait. Sur le front d'Amiens
et en Flandre, ils ont été obligés d'appeler
les Français à l'aide. Une partie impor-
tante de l'armée de manœuvre a dû être
utilisée pour être placée en divers endroits,
soit pour renforcer le front anglais soit
pour en boucher les trous. Par suite, la
force combative de cette armée s'en est
trouvée fortement diminuée. La nouvelle
avance des Allemands va obliger Foch à
puiser encore dans ces forces. Il y a trop
dïntérMs-en jeu dans le Nord pour qu'il
hésite à recourir à ce moyen. Mais par
suite, toute la base du plan de campagne
des Alliés se trouve emportée et leurs es-
poirs de pouvoir sortir victorieux des com-
bats de l'année — ou, pour mieux dire, de
gagner cette année la victoire finale, — ont
été réduits à néant. Tout ce qu'ils peuvent
espérer c'est de pouvoir maintenir les Alle-
mands — et alors d'attendre à l'année pro-
chaine ce que l'Amérique pourra faire. —
Comme les forces sont à peu près égales
des deux côtés, c'est certainement en pre-
mier lieu à la supériorité de leur haut com-
mandement que les Allemands doivent
leur grande avance, bien que leur artillerie
ait incontestablement joué un grand rôle
dans l'affaire. Foch vient d'être enfin nom-
mé généralissime avec pleins pouvoirs tant
sur les armées britanniques que sur les ar-
mées françaises. Il eût été préférable pour
la cause des Alliés que les Anglais se fus-
sent inclinés plus tôt devant une telle né-
cessité. Après le développement que l'offen-
sive a atteint, l'effet de cette concession tar-
dive se trouvera fortement diminué : Foch
est maintenant placé en face d'un problème
excessivement difficile à résoudre. Le temps
seul nous démontrera s'il est en son pou-
voir d'en trouver la solution. — (Capitaine
B. W. Nôrregaard) Morgenbladet, 17.4.
Presse allemande. — LE COMMANDEMENT
ALLEMAND se rendait bien compte de toute
l'importance d'un mquvement de flanc exé-
cuté dans le secteur de Wytschaete contre
l'aile gauche des fortes positions anglaises.
Dès le 9 avril, la prise d'assaut de Holle-
beke avait préparé ce mouvement. Nous
l'avions continué en occupant la ligne Ploegs-
teert-Messines, puis en étendant notre front
au Nord jusqu'à Wytschaete. Enfin, après
de rudes combats nous avions occupé Neu-
ve-Eglise et Wulverghem. nous rapprochant
ainsi de l'aile gauche anglaise, qui s'appuie
sur le Mont de Lille, à l'est de Bailleul.
Nous avons atteint ainsi les contreforts sud
du mont Kemmel. Cette attaque concentri-
que a forcé les Anglais à se battre sur
deux fronts, dans une sorte d'angle. L'en-
foncement d'un des deux côtés de l'angle
aurait fait courir à l'autre le plus grave
danger. Une percée au sommet les aurait
disjoints, si une retraite rapide ne les avait
ramenés en arrière. Nous avons réussi la
percée au cours de la grande bataille du
15 avril non seulement en ce point d'inter-
section, mais sur tout le vaste saillant cons-
titué par les positions anglaises. Le résultat
a dépassé toutes les prévisions. L'artillerie
anglaise, surprise une fois de plus, a ou-
vert le feu trop tard. L'infanterie a cessé
de résister dès que nos soldats ont esca-
ÈRES DE LA GUERRE
•|| J ET DES
Mres étrangères
l fc:
Paris, 26 avril 1918.
[Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
,vair
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
r" QUESTIONS MILITAIRES
i- L'OFFENSIVE ALLEMANDE
Presse anglaise. — Le renouvellement de
l'attaque contre Amiens et surtout contre
les hauteurs de l'Ancre me paraît probable.
Je ne pense pas, que les Allemands désirent
aplanir le saillant de Montdidier ou agrandir
le côté sud de çe saillant qui constitue déjà
Une tentation pour une contre-attaque ; ils
soutiendront plutôt une attaque contre les
hauteurs au nord et au sud d'Albert, d'une
tentative contre Hangard. L'Allemand ne pa-
raît pas devoir chercher des aventures en
Champagne ou dans la Meuse. S'il arrive à
la conviction qu'il n'y a pas de décision pos-
sible en Flandre, nous verrons alors des opé-
rations secondaires inattendues. L'avenir de
l'offensive dépend, pour les Allemands, du
Qombre des soldats qu'ils ont perdus depuis
le 21 mars. L'ennemi n'a plus de réserves
BIl vue, si ce n'est les jeunes gens qu'il ap-
pellera à 17 ans. Il a seulement, derrière ses
Armées, une armée de manœuvre destinée à.
Répondre à la contre-attaque de l'armée
française ; ainsi il y a des divisions de la
garde et de Westphalie que nous n'avons
Pas vu mentionner dernièrement. Tout l'ave-
Ilir sur les champs de bataille dépend dp
ta proportion dans laquelle la force offen-
sive de l'ennemi a souffert dans les deux
dernières grandes attaques. Il y la employé
120 divisions à l'effectif de 14 à 15.000 hom-
mes dont 7.200 fantassins. Nous sommes
d?nc parvenus jusqu'ici à arrêter 2 millions
fennemis dont 1 million de fantassins. Plus
des deux tiers des pertes d'une division
sont des pertes de l'infanterie. Donc lors-
qu'on apprend qu'une division allemande a
"Perdu 50 de ses effectifs, il faut estimer
Cette perte non pas à 7.000, mais à 3.600,
f°lt la moitié de l'infanterie. Il faut y ajou-
ter une proportion beaucoup plus faible des
(IUll-;es armes, à l'exception de l'artillerie
d campagne qu'i perd généralement autant
que l'infanterie. Ce sont les pertes en fantas-
lll, et principalement en officiers d'infan.
,?rle, qui amoindrissent les qualités offen-
ses d'une armée. — (Edgar Wallace)
Birmingham Daily Post, 22.4.
Presse italienne. — De Paris, 21 : Lors
jta la dernière attaque allemande sur Ypres,
les unités belges qui, entourées de tous
•?ôtés, ont résisté en mitraillant toutes les
infections pour entraver ainsi l'avance de
eIlBemi, ont donné un bel exemple de la
onne tactique défenstive contre Les nou-
t Eaux systèmes d'attaque, exploitant l'habi-
Ue de la guerre linéaire, qui fait que le
censeur abandonne instinctivement l'ac-
olon quand il voit l'ennemi sur ses flancs
u dans son dos. Le cri de : « Nous som-
Ires entourés » ne doit plus être le signal
rje la paralysie. Il faut fixer dans l'esprit
laes soldats la persuasion que la forme de
s guerre est changée et que le choc peut
: Produire de n'importe quel côté ou mé-
me, de tous les côtés sans que l'isolement
signifie que la situation soit compromise.
Certaines redoutes belges, presque submer-
gées, ont maintenu la défense de 8 h. 30
à 14 heures, moment de la contré-offensive
victorieuse. Sur tous les points, les Alle-
mands avaient la supériorité de forces. Le
commandement allié, qui calcule l'avenir,
est avare d'hommes et ne jette dans la mê-
lée que les quantités indispensables. L'hé-
roïsme compense le nombre. Une autre cau-
se a concouru à tenir les Allemands en
échec, la disproportion entre les masses
engagées et les ressources de la viabilité di-
minuées encore par les destructions. Les
masses de manœuvre partent avec six
jours de vivres : il faut donc qu'une solu-
tion soit obtenue dans la période pendant
laquelle les troupes n'ont pas besoin de ra-
vitaillement. Dans l'offensive, sur Amiens
comme sur Hazebrouck, on a observé un
ralentissement sensible, le septième jour.
-- Nous ne devons pas nous faire illusion
et croire que « la bataille de l'Empereur Il
soit en décroissance. Cent trente dlivisions
allemandes y ont déjà pris part. Il serait
absurde d'imaginer que cette masse soit
gravement épuisée. On peut admettre que
les pertes allemandes depuis le 21 mars,
calculées avec grande modération, montent
au moins à 350.000 hommes. Mais l'Alle-
magne a dans les dépôts immédiatement
derrière le front environ 200.000 hommes,
et la classe 1919, qui n'a encore été em-
ployée qu'en petite partie, représente
450.000 combattants, peut-être 500.000. Les
Allemands ont donc 600.000 ou 700.000
hommes pour maintenir intacte leur masse
de manœuvre, et le moyen de nourrir en-
core deux offensives aussi intenses que
celle qui se déroule. Il est à présumer que
l'énorme bataille aura trois actes dont le
premier se finit en ce moment. — (Luigi
Barzini) Corriere della Sera, 23.4.
Presse norvégienne. — A présent que les
Allemands ont porté tout le poids de leur
offensive sur les Flandres, il est clair que
celle-ci est dirigée uniquement contre l'ar-
mée britannique et ses moyens de commu-
nication avec la mère-patrie. Placés dans
une situation où la possibilité peut se pré-
senter de la plus épouvantable débâcle mi-
litaire que l'histoire connaisse, il s'agit
donc pour les Anglais de parer a une telle
éventualité en mettant toutes leurs forces
en jeu. — La situation n'est pas encore cri-
tique à ce point. On peut dire que les Al-
liés feront tout ce qui est en leur pouvoir
pour éviter qu'elle en arrive là. Il est
cependant grave d'avoir à constater que les
Anglais ne sont pas à même de résister
seuls à l'offensive allemande. Ils n'ont pas
été en état de remplir la partie du contrat
qui leur incombait. Sur le front d'Amiens
et en Flandre, ils ont été obligés d'appeler
les Français à l'aide. Une partie impor-
tante de l'armée de manœuvre a dû être
utilisée pour être placée en divers endroits,
soit pour renforcer le front anglais soit
pour en boucher les trous. Par suite, la
force combative de cette armée s'en est
trouvée fortement diminuée. La nouvelle
avance des Allemands va obliger Foch à
puiser encore dans ces forces. Il y a trop
dïntérMs-en jeu dans le Nord pour qu'il
hésite à recourir à ce moyen. Mais par
suite, toute la base du plan de campagne
des Alliés se trouve emportée et leurs es-
poirs de pouvoir sortir victorieux des com-
bats de l'année — ou, pour mieux dire, de
gagner cette année la victoire finale, — ont
été réduits à néant. Tout ce qu'ils peuvent
espérer c'est de pouvoir maintenir les Alle-
mands — et alors d'attendre à l'année pro-
chaine ce que l'Amérique pourra faire. —
Comme les forces sont à peu près égales
des deux côtés, c'est certainement en pre-
mier lieu à la supériorité de leur haut com-
mandement que les Allemands doivent
leur grande avance, bien que leur artillerie
ait incontestablement joué un grand rôle
dans l'affaire. Foch vient d'être enfin nom-
mé généralissime avec pleins pouvoirs tant
sur les armées britanniques que sur les ar-
mées françaises. Il eût été préférable pour
la cause des Alliés que les Anglais se fus-
sent inclinés plus tôt devant une telle né-
cessité. Après le développement que l'offen-
sive a atteint, l'effet de cette concession tar-
dive se trouvera fortement diminué : Foch
est maintenant placé en face d'un problème
excessivement difficile à résoudre. Le temps
seul nous démontrera s'il est en son pou-
voir d'en trouver la solution. — (Capitaine
B. W. Nôrregaard) Morgenbladet, 17.4.
Presse allemande. — LE COMMANDEMENT
ALLEMAND se rendait bien compte de toute
l'importance d'un mquvement de flanc exé-
cuté dans le secteur de Wytschaete contre
l'aile gauche des fortes positions anglaises.
Dès le 9 avril, la prise d'assaut de Holle-
beke avait préparé ce mouvement. Nous
l'avions continué en occupant la ligne Ploegs-
teert-Messines, puis en étendant notre front
au Nord jusqu'à Wytschaete. Enfin, après
de rudes combats nous avions occupé Neu-
ve-Eglise et Wulverghem. nous rapprochant
ainsi de l'aile gauche anglaise, qui s'appuie
sur le Mont de Lille, à l'est de Bailleul.
Nous avons atteint ainsi les contreforts sud
du mont Kemmel. Cette attaque concentri-
que a forcé les Anglais à se battre sur
deux fronts, dans une sorte d'angle. L'en-
foncement d'un des deux côtés de l'angle
aurait fait courir à l'autre le plus grave
danger. Une percée au sommet les aurait
disjoints, si une retraite rapide ne les avait
ramenés en arrière. Nous avons réussi la
percée au cours de la grande bataille du
15 avril non seulement en ce point d'inter-
section, mais sur tout le vaste saillant cons-
titué par les positions anglaises. Le résultat
a dépassé toutes les prévisions. L'artillerie
anglaise, surprise une fois de plus, a ou-
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