Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-04-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 13 avril 1918 13 avril 1918
Description : 1918/04/13 (T8,N773). 1918/04/13 (T8,N773).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6338467s
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
Ii
I!at<; DE LA GUERRE
^k\b T DES
AIRES ÉTR.ANGÈRES
N° 773
Paris, 13 avril 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QU ESTIONS MILITAIRES
prese, NSIVE ALLEMANDE
Press
ance d anglaise. - Le public a connais-
j. es ra" pprts des correspondants de
p une au* dontu 8 renseignements émanent
as uirc f ielle. Je ne me propose
qUi OIlt le ce que racontent les hommes
fâchig fIS Part à f, afteir«- Mais il y eut Un
•mZe"nte Une situation désespérée
^e! Firent s'sée S nnr les Français, qui aocom-
et ^"eiE i Jet par l'héroïsme éga-
lllléeeIvellleux des unités britanniques
ta que les Allemands
Sm !^ai arrêté(, A avoir conquis plus de
dn. capturé ni ,
Us de' Pturé plus de canons et peut-être
J'us ?e 'Pr'Sonn1û fS que nous ne l'avions fait
je ISon, L une offensive qui dura toute une
do,;, e Leurs pertes firent énormes, mais
le doute que dans il enti~epr,ise de cette se-
qllle, elles a^T , l'entrepr.ise de cette se-
Ire ous :s, aIent été supérieures à celles
tre aui cours de l'en-
Wldur* ra toute une saison. Bref ils
IOC eSlt (<> temps. Notre position ac-
lifficile qu clIe ne l'était avant
l'eref!!artds' alS ii en est de même pour les
v 'Oh offieiell
lerïiah8- Fn fû qui concerne les pertes la
ofne'elle est que celles des Alle-
ï'été thSd?„sLî Pél:]eures aux nôtres. En ce
gtt r
fest ?ur' l'opinion générale est
î®le w>iu?? Usmauvls est Passé et que le dan-
r/Porf?e concerne la leçon
fÎX pn ce qui concerne la leçon
rer de l'affaire. c'est, à moins que les
ta ïCle faiH ^lSKn ,grossièrement en er-
e la défPne bntanniaue échoua non
«ll^ f^tlvert/fS ou de munitions, non
ute «6ments ou de préparatifs
IIO choUa e de bravoure (Grand Dieu !^
t'Villde rnPar s.uite d'une mauvaise direc-
f¡u V.a.ielUra.lses dispositions. Soldats et
llAt Carv wlent fait et firent leur devoir. Le
Ù ert andem t n ,a Pas fait le sien. Ou
estlnsi, ou bien le public a été
point en point. - (Arnold Bennett)
sse italien.- De Berne : 0n aP-
TC S°Urce aIailiemande <ïue l'armée de
fÎSsL ï1 deîra+tr°uver, entre la fin
I tra et la. evra. se trouver, entre la fin
Ira Ilt cprelrlIère qruinzaine de mai, sur
^kS Sa^ciden?ai ; Elle sera répartie entre
I e qlle - rançais et le front italien. On
que Mackensn établi.ra son quar-
C^nfîr^ &ur ce dernier front. On ap-
!?{ que le commande-
VAr^ai*d'
VM dbonne Purce que la Bulgarie et
nt fr
la Tur pquie. l'pnx - de nouvelles divisions
¡ le f lIlvit oCCidentaux. La Turquie au-
rOOf. ifer à envoyer deux divisions
S it~alieii. — [dea Nazionale, 10.4.
Il ? hbatis 1 egenne. - Que va-t-il se pas-
1Si\t l)qtllrf slt,1ation actuelle des Alliés,
tiat! Urel rril l?• se tiennent sur la dé-
\¡i à loa P,o\tion du front qui va
S¡¡a.Oee tandis qu'ils portent,
Ce f!« leur offensive sur la por-
K
i
tion qui va de Montdidier à Noyon, :,:>UJ' le
flanc gauche du « coin » allemand produit
par l'offensive et qui est à découvert. Quant
aux Allemands, il est naturel qu'ils ~adop-
tent un plan contraire. Pour eux, une pous-
sée vers le Sud partant de la ligne Montdi-
dier-Noyon, dans la direction de Paris, se-
rait une opération à la fois dangereuse et
difficile, du moins dans l'état actuel de leur
opération offensive.Ils se contenteront, dans
ce secteur, de parer aux contre-offensives
des Alliés. Ils doivent, à cet effet, détacher
de très nombruses masses de troupes et
bien se retrancher pour augmenter leurs
forces de résistance, travail qu'ils ont d'ail-
leurs déjà commencé. Leur propre offensi-
ve, ils la feront à l'Ouest, vraisemblable-
ment entre Albert et Moreuil, où elle se-
rait le plus fortement concentrée, avec
Amiens comme premier but stratégique.
S'ils y parviennent, ils ne sont plus qu'à
50 à 60 kilomètres de la mer. Ils ont alors
la possibilité de couper cette parue au ter-
ritoire français tenue par les Anglais et
qui va d'Amiens à Saint-Valéry, sur l'em-
bouchure de la Somme. Il est naturel-
lement très difficile pour les Anglais d'avoir
à combattre avec la mer à dos, et cette
difficulté grandit à chaque pas qu'ils font
en arrière. Finalement, la situation pour-
rait devenir intenable. Les Allemands peu-
vent donc obtenir sur cette partie du front
des résultats d'une importance plus déci-
sive. Au point où en sont les cbASJs, ils
ne peuvent point en atteindre de ::>embh')le
sur d'autres parties du front, où, même les
choses étant au pis pour les Alliés, des
centaines de kilomètres s'étendent en ar-
rière des lignes de combat. l. est poui(juoi
nous crovons que le plan des Allemands est
de tout mettre en jeu dans une attaque
principale sur Amiens et de là, tout en
mettant la Somme comme une couverture
de flanc contre le flanc gauche du « coin »
obtenu par leur offensive, gagner les ports
situés sur la Manche entre Saint-Valéry et
Dunkerque. Lorsque cette opération aura
atteint un certain degré et si tout marche
selon leurs prévisions, leurs troupes pla-
cées sur le front entre Arras et Ypres
entreront aussi dans la lutte, de telle
sorte que les armées britanniques du
Nord seront pressées de deux côtés, à la
fois, du Sud et de l'Est. - Nous croyons que
ceci deviendra le thème du second acte
sur lequel le rideau va se lever dans un
avenir prochain. Que le jeu se déroule com-
me les Allemands l'ont arrangé, cela dépen-
dra de la tactique des Alliés, qui n'ont pas
encore dit leur dernier mot. — (Capitaine
B- W. Nörregaard) Morgenbladet, 3.4.
Presse allemande. - « L'ENTR'ACTE » [sous
ce titre] :: Derrière le masque de l'armée
Hutier, de grands, de mystérieux événe-
ments se preparent. Nous ne pouvons les
dévoiler. Nous av ne les connaissons pas, mais
nous avons la certitude qu'ils vont se pro-
duire Nous avons la certitude qu'une fois
de plus le haut commandement n'agira pas
par routine. La foudre frappera nos adver-
saires en un point où ils s'y attendent le
moins. Une fois encore « l'ébranlement »
des Français et des Anglais sera tel, qu'ils
manifesteront aussitôt le désir d'engager
avec nous des négociations en vue d'une
paix raisonnable. C'est le but que voulait
atteindre Hindenburg en frappant ses ad-
versaires. Il ne voulait pas le sacrifice de
vies humaines et la perte irréparable de
biens précieux. L'entracte laissera à nos ad-
versaires le temps de réfléchir et de oéder.
N'ayons aucune crainte. Nous les verrons
venir à nous. - (Erich Von Salzmann)
Vossische Zeitung, 6.4.
« LE PRÉLUDE DE LA BATAILLE DÉCISIVE „ [SOUS
ce titre]. - Aujourd'hui comme hier la
question se pose d'une bataille décisive sur
le front occidental. Il ne faudrait pas croire
que l'attaque allemande ait été une vaste
entreprise que nous ne l'ayons menée que
jusqu'au tiers de la route à parcourir. Elle
a pleinement atteint son but tactique. De
plus elle a anéanti environ la moitié des
armées anglaises en Europe et elle a ébran-
le tout le front occidental à un degré qui
jamais encore n'avait été atteint. Aujour-
d'hui encore tout le front tremble du coup
que nous lui avons porté, le 21 mars, de la
mer jusqu'à la cote de Vénétie. En sept
jours, nous avons envahi sur un front de
80 klm. et sur une profondeur de 60 klm., un
terrain garni de toutes les défenses possi-
bles ; nous avons lourdement frappé le front
anglais en son point le plus sensible et nous
y avons attiré des mlae Xplus sensiblp pet l i"ous
«
- - '-' H VUjJe:s Iran-
çaises. Nous avons démoli sur tout le front
les plans de nos adversaires. Malgré ce suc-
cès considérable nous ne considérons la plus
récente attaque allemande que comme le
prélude d'une opération, dont elle nous per-
met de deviner l'ampleur. Le mot de « per-
cée » dont s'est servie la presse allemande
pour designer notre mouvement offensif est
un terme mal choisi. Toute attaque victn
rieuse est à certains égards une percée.
L emploi que notre presse a fait du mot
percée, a permis à l'Entente de dire que
notre « percée » n avait pas réussi. Et en
effet, percer c'est écraser l'ennemi attein-
ure ses communications avec l'arrière, le
couper de ses chemins de fer et de ses voies
d accès. Il ne pouvait être question pour les
Allemands d'opérer une « percée » de ce
genre. Elle n'est possible que sur un vaste
terrain, en arrière des lignes. Un tel ter-
rain n'existe pas dans la région où s'est
produite l'attaque allemande et où manifes
tement, dès le premier jour, elle portait tous
ses efforts. Dès le début aussi l'opération
allemande appuyait son aile gauche sur la
large ligne de démarcation formée par
l'Oise, renonçant manifestement, de ce côté,
à une percée, dont elle n'aurait pu d'ailleurs
tirer le moindre profit. Dans cette région
les conditions ne sont pas favorables à une
percée, comme elles pourraient l'être en
Champagne, par exemple. Dans le Nord
tous les champs de bataille sont si limités
qu'une attaque allemande finit toujours par
I!at<; DE LA GUERRE
^k\b T DES
AIRES ÉTR.ANGÈRES
N° 773
Paris, 13 avril 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QU ESTIONS MILITAIRES
prese, NSIVE ALLEMANDE
Press
ance d anglaise. - Le public a connais-
j. es ra" pprts des correspondants de
p une au* dontu 8 renseignements émanent
as uirc f ielle. Je ne me propose
qUi OIlt le ce que racontent les hommes
fâchig fIS Part à f, afteir«- Mais il y eut Un
•mZe"nte Une situation désespérée
^e! Firent s'sée S nnr les Français, qui aocom-
et ^"eiE i Jet par l'héroïsme éga-
lllléeeIvellleux des unités britanniques
ta que les Allemands
Sm !^ai arrêté(, A avoir conquis plus de
dn. capturé ni ,
Us de' Pturé plus de canons et peut-être
J'us ?e 'Pr'Sonn1û fS que nous ne l'avions fait
je ISon, L une offensive qui dura toute une
do,;, e Leurs pertes firent énormes, mais
le doute que dans il enti~epr,ise de cette se-
qllle, elles a^T , l'entrepr.ise de cette se-
Ire ous :s, aIent été supérieures à celles
tre aui cours de l'en-
Wldur* ra toute une saison. Bref ils
IOC eSlt (<> temps. Notre position ac-
lifficile qu clIe ne l'était avant
l'eref!!artds' alS ii en est de même pour les
v 'Oh offieiell
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ofne'elle est que celles des Alle-
ï'été thSd?„sLî Pél:]eures aux nôtres. En ce
gtt r
fest ?ur' l'opinion générale est
î®le w>iu?? Usmauvls est Passé et que le dan-
r/Porf?e concerne la leçon
fÎX pn ce qui concerne la leçon
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e la défPne bntanniaue échoua non
«ll^ f^tlvert/fS ou de munitions, non
ute «6ments ou de préparatifs
IIO choUa e de bravoure (Grand Dieu !^
t'Villde rnPar s.uite d'une mauvaise direc-
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llAt Carv wlent fait et firent leur devoir. Le
Ù ert andem t n ,a Pas fait le sien. Ou
estlnsi, ou bien le public a été
point en point. - (Arnold Bennett)
sse italien.- De Berne : 0n aP-
TC S°Urce aIailiemande <ïue l'armée de
fÎSsL ï1 deîra+tr°uver, entre la fin
I tra et la. evra. se trouver, entre la fin
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^kS Sa^ciden?ai ; Elle sera répartie entre
I e qlle - rançais et le front italien. On
que Mackensn établi.ra son quar-
C^nfîr^ &ur ce dernier front. On ap-
!?{ que le commande-
VAr^ai*d'
VM dbonne Purce que la Bulgarie et
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la Tur pquie. l'pnx - de nouvelles divisions
¡ le f lIlvit oCCidentaux. La Turquie au-
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Il ? h
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Ce f!« leur offensive sur la por-
K
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aux Allemands, il est naturel qu'ils ~adop-
tent un plan contraire. Pour eux, une pous-
sée vers le Sud partant de la ligne Montdi-
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rait une opération à la fois dangereuse et
difficile, du moins dans l'état actuel de leur
opération offensive.Ils se contenteront, dans
ce secteur, de parer aux contre-offensives
des Alliés. Ils doivent, à cet effet, détacher
de très nombruses masses de troupes et
bien se retrancher pour augmenter leurs
forces de résistance, travail qu'ils ont d'ail-
leurs déjà commencé. Leur propre offensi-
ve, ils la feront à l'Ouest, vraisemblable-
ment entre Albert et Moreuil, où elle se-
rait le plus fortement concentrée, avec
Amiens comme premier but stratégique.
S'ils y parviennent, ils ne sont plus qu'à
50 à 60 kilomètres de la mer. Ils ont alors
la possibilité de couper cette parue au ter-
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qui va d'Amiens à Saint-Valéry, sur l'em-
bouchure de la Somme. Il est naturel-
lement très difficile pour les Anglais d'avoir
à combattre avec la mer à dos, et cette
difficulté grandit à chaque pas qu'ils font
en arrière. Finalement, la situation pour-
rait devenir intenable. Les Allemands peu-
vent donc obtenir sur cette partie du front
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sive. Au point où en sont les cbASJs, ils
ne peuvent point en atteindre de ::>embh')le
sur d'autres parties du front, où, même les
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centaines de kilomètres s'étendent en ar-
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nous crovons que le plan des Allemands est
de tout mettre en jeu dans une attaque
principale sur Amiens et de là, tout en
mettant la Somme comme une couverture
de flanc contre le flanc gauche du « coin »
obtenu par leur offensive, gagner les ports
situés sur la Manche entre Saint-Valéry et
Dunkerque. Lorsque cette opération aura
atteint un certain degré et si tout marche
selon leurs prévisions, leurs troupes pla-
cées sur le front entre Arras et Ypres
entreront aussi dans la lutte, de telle
sorte que les armées britanniques du
Nord seront pressées de deux côtés, à la
fois, du Sud et de l'Est. - Nous croyons que
ceci deviendra le thème du second acte
sur lequel le rideau va se lever dans un
avenir prochain. Que le jeu se déroule com-
me les Allemands l'ont arrangé, cela dépen-
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encore dit leur dernier mot. — (Capitaine
B- W. Nörregaard) Morgenbladet, 3.4.
Presse allemande. - « L'ENTR'ACTE » [sous
ce titre] :: Derrière le masque de l'armée
Hutier, de grands, de mystérieux événe-
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dévoiler. Nous av ne les connaissons pas, mais
nous avons la certitude qu'ils vont se pro-
duire Nous avons la certitude qu'une fois
de plus le haut commandement n'agira pas
par routine. La foudre frappera nos adver-
saires en un point où ils s'y attendent le
moins. Une fois encore « l'ébranlement »
des Français et des Anglais sera tel, qu'ils
manifesteront aussitôt le désir d'engager
avec nous des négociations en vue d'une
paix raisonnable. C'est le but que voulait
atteindre Hindenburg en frappant ses ad-
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vies humaines et la perte irréparable de
biens précieux. L'entracte laissera à nos ad-
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N'ayons aucune crainte. Nous les verrons
venir à nous. - (Erich Von Salzmann)
Vossische Zeitung, 6.4.
« LE PRÉLUDE DE LA BATAILLE DÉCISIVE „ [SOUS
ce titre]. - Aujourd'hui comme hier la
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le front occidental. Il ne faudrait pas croire
que l'attaque allemande ait été une vaste
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jusqu'au tiers de la route à parcourir. Elle
a pleinement atteint son but tactique. De
plus elle a anéanti environ la moitié des
armées anglaises en Europe et elle a ébran-
le tout le front occidental à un degré qui
jamais encore n'avait été atteint. Aujour-
d'hui encore tout le front tremble du coup
que nous lui avons porté, le 21 mars, de la
mer jusqu'à la cote de Vénétie. En sept
jours, nous avons envahi sur un front de
80 klm. et sur une profondeur de 60 klm., un
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bles ; nous avons lourdement frappé le front
anglais en son point le plus sensible et nous
y avons attiré des mlae Xplus sensiblp pet l i"ous
«
- - '-' H VUjJe:s Iran-
çaises. Nous avons démoli sur tout le front
les plans de nos adversaires. Malgré ce suc-
cès considérable nous ne considérons la plus
récente attaque allemande que comme le
prélude d'une opération, dont elle nous per-
met de deviner l'ampleur. Le mot de « per-
cée » dont s'est servie la presse allemande
pour designer notre mouvement offensif est
un terme mal choisi. Toute attaque victn
rieuse est à certains égards une percée.
L emploi que notre presse a fait du mot
percée, a permis à l'Entente de dire que
notre « percée » n avait pas réussi. Et en
effet, percer c'est écraser l'ennemi attein-
ure ses communications avec l'arrière, le
couper de ses chemins de fer et de ses voies
d accès. Il ne pouvait être question pour les
Allemands d'opérer une « percée » de ce
genre. Elle n'est possible que sur un vaste
terrain, en arrière des lignes. Un tel ter-
rain n'existe pas dans la région où s'est
produite l'attaque allemande et où manifes
tement, dès le premier jour, elle portait tous
ses efforts. Dès le début aussi l'opération
allemande appuyait son aile gauche sur la
large ligne de démarcation formée par
l'Oise, renonçant manifestement, de ce côté,
à une percée, dont elle n'aurait pu d'ailleurs
tirer le moindre profit. Dans cette région
les conditions ne sont pas favorables à une
percée, comme elles pourraient l'être en
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