Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-03-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 17 mars 1918 17 mars 1918
Description : 1918/03/17 (T8,N746). 1918/03/17 (T8,N746).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63384404
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
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'!JE LA GUERRE
81' ()8
'PAlbL'\!.
0"" ETHANGtkES
N° 740
Paris, 17 mars 1918.
Metin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
'-'"
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
, qU ESTIONS llILITAIRES
1 te OPERATIONS
I:, 1tit. d'allensive. '- l'o"S"" ALLli-
La guerr e snirou v fronts est ter-
Céf- Vrr)i~-p0rtants rrno soient les effectiJg
Sei'°ns sm
®^ front'
1 l'PouM,e s,ll'veiller nou^^cupereronsrT
"fi' n0nr,brti °ns'(iérab p h ailleurs, que
itos^'ent J'ro ts ouest et su-d-oueot,
SSi s allorm P°uvoir intir Serailleirs< »«»
les foms n des furt'es aile-
"anle' rnc. voit, fi vec une inquÍelude
uvent que la
alion Slll, i P^e'°n^ aux conl,
'i' rt Sft,, fil t
S!'3 lJr,NSe beiiinoi
S
e ;Ile Im)-
Hh f^ées I,"1 »la mel'
'%S,*t(:f- V; )VIanche> à ,/ 400 r6 lvisi0ns •au
Î!' e à 400 divisions au
n 'S '• 110 Ti'iP' { i col. l|. ce
leuC à la
|14 a^ ,>Sosi- SQnt de leur ce* 4 ù 5
0îbattants i à ce 4 à ?
"'d" p c"n'baUunts H41 sont prêts à
"Itront à la IUile déeisive. N-' f) ti s ne
eC tes
>;S adv er'?a'res mi'i t
l'1? l'orn e.r.s'lires qll 'une fois que nous
°isi les P OIllts d'attaque qu'ils allron
1 d armées d'atta-
'es de leurs l chefs, la force des
(J tri Iii,ésen,,, Il est inutIle de
!* Cei^s ceirVpothèse e"s ilL i ef} t inutile (le
Js (ïui ont A^aJ £ I• CIUes- Pres-
>e £ ^f?UeT e. °nt été i ha fDites au COllrs
iHle*Cts. fc 0fait démenties J)ar les
tite. .f eait eapita] est ies Paf lil-
Sondes Sm? SaVoir la~
,¡/Ot'd 7-<-ih prendra
gI81t(>. }-~- (Von A Maqde
VU' 10 3
Il~esp,
".," I)¡Ollient" Il etitiet,' qui P' l'le
[)o - ernineiice d, une t.)I'fell-
1 %4 Sitil~ -
êi Vt aileIlld le l~ ,lit ans avoir de don-
ces es. il
de - !l, es bien* certain que les
N ^8 V1 'rope centrale ne rnan-
t .^tiliser îpo l^ouPes qu'elles
rtll' en (j l Est. Tous les renseigne-
^lL
e8t st. de ppf 1• ,x 1-LI re-
t%t fin oeil Ors Ous les Sont t IIre-
le celui-là sol, t tire-
lques- ^°tre \oS« front occidental
Tlrt, 3i
a,pte à la con-
liricilgéog qu'il
"e d'y ?[ ^Porter ffil hÎ terrains, qu'il
âuj (jurd'h
fhui des Inodifications.
iH\*1 (le Jlu'houSp r(giolls d'Anvers,
K CNhrVJ î^tiPoS'co™>« de centres
'I'rdes, eon v"e d;nnQUr des armées
tu lftiït PtJint attaque. On
tt ^vec au,i"an" t i a-tutaque. On
,. l>úiQts n";tanl de raison, désigner
le , C'stniffrî,lt tout Siin
l, 'I}, 8 |iré plan F. ,, des A lie,
el »>' ,-tttaqll e des Mie.
Ir()ht „V Pas , ral'0ns entre la
Ohl ¡ln RI!)'fr U, région cen traJI du
csson faut u, tiri
itl IQÍlbile nÇalS, fi Z,. Vben' sur »"
e- exclure
es. Il el)l Su Pour POUVOIr se mettre en
'"i.t n.i, les l'oints les plua fvorll-
Itoos ) lrel ùe sUpposer qUe nous
k St 1 pour attaquer, m „n ter-
IL .1 tir) t(.r-
rain que nous avons volontairement aban-
donné, à cause de son peu de valeur stra-
tégique. — Les événements de l'Est au-
ront une influence considérable sur le front
de Salonique, Depuis de longs mois, les
opérations sont suspendues sur ce front.
L'effondrement militaire de la Roumanie a
supprimé la dernière raison d'être de l'ex-
pédition de l'Entente. Cependant, l'Entente
lui attribue une importance politique telle
qu'elle n'a reculé devant aucun sacrifice et
qu'elle s'expose aujourd'hui au danger
d'une défaite, qui lui ferait perdre le peu
de prestige qu'elle a conservé dans l'Orient
méditerranéen. A l'heure actuelle, les An-
glais essaient de trouver une compensation
en Syrie, où ils attaquent avec vigueur, et
où ils progressent. Ils se proposent sans
doute de prendre de flanc toute attaque de
la Qundruplice contre Salonique. Il s'agit
en somme, d'une course de vitesse, entre
eux et nous. Dans cette course, nous avons
sur eux une telle avance que, d'ores et
déjà, nous pouvons affirmer que de nou-
veaux succès des Anglais seraient dépour-
vus de toute valeur stratégique et ne leur
procureraient que des avantages locaux.
Cètte constatation les empêchera-t-elle de
continuer les opérations de ce côté ? Nous
ne saurions le dire. Tout dépendra de l'is-
sue. favorable ou défavorable, de la ba-
taille imminente que l'Angleterre a prépa-
rée. en pleine connaissance de cause, sur
le front occidental. — (Capitaine de cava-
lerie Walter Netto) Trir/liche Bumdschan,~
10.8.
Les méthodes tactiques sur le front oc-
cidental. — Les Allemands comme les Al-
liés ont désormais adopté une méthode qui
passe comme étant une invention de Hinden-
burg : ne jamais opposer de résistance sur
la première ligne, mais céder au choc de
l'adversaire en endiguant son avance sur la
seconde ligne ; développer alors de violentes
attaques latérales lancées' des secteurs con-
tigus, tandis que les réserves stratégiques
massées sur la troisième ligne alimentent
les troupes de soutien et se tiennent prêtes
fi intervenir en masse si besoin est. Cette
méthode défensive, attribuée à Hindenburg,
a été en réalité appliquée, dès 1916, par le
général Pétain dans sa défense de Verdun.
Hindenburg fit cette méthode sienne ; il l'a-
dapta à tout son front et il n'hésita pas pour
cela à abandonner le saillant de Noyon au
commencement de l'année dernière. Les Al-
liés, à leur tour, viennent d'imiter le système
des fortifications de campagne et les mé-
thodes de Hindenburg ; on peut donc dire
aujourd'hui que les conditions tactiques sont
les mêmes des deux côtés de la ligne. —
llcslo del Carlino, 12.3.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
RAPPORTS ECONOMIQUES
Le Portugal et l'accord franco-espagnol.
— La signature du traité passé entre l'Es-
pagne et la France a donné le coup de
grâce à la viticulture portugaise. Une des
clauses de ce traité, celle qui nous intéres-
se le plus est ainsi conçue : « La Francfe
permettra l'importation sur son teriitoire
des vins de toutes qualités, y compris ceux
de Xrès et ceux dits liquoreux, pour une
quantité mensuelle de 200.000 hectolitres
qui pourront être remplacés, jusqu'à con-
currence de 100.000 hectolitres, par une
égale quantité d'alcool. La France fournira
à titre de prêt, la futaille pour le tians-
port. ». Les considérations que no'u.s
pourrions formuler au sujet de cette clau-
se du traité nous entraîneraient certaine-
ment très loin et nous forceraient à dire
avec beaucoup de raisons, des choses as-
sez désagréables. Aussi nous abstiendrons-
nous, avec calme et non sans faire un
grand effort, de ces considérations pour
n'envisager que les conséquence immédia-
tes du traité. En recévant d'Espagne Lfcs
vins dont elle a besoin, la France laissera
de côté les vins portugais et la viticulture
nationale tombera dans la ruine la plus
complète. C'est la misère et la famine en
perspective ! Que fera le viticulteur et que
deviendra le travailleur rural des régions
où prédomine la cullune de la vigne et où
les caves renferment encore près de deux
récoltes ? Nous ne tarderons pas long-
temps à le savoir. Nous avons dans nos
caves de quoi livrer du vin pendant 20
mois et à raison de 50.000 pipes par mois
(250.000 hectol.), mais parce que nous
n'avons pas de transports, il faut que, sans
même faire valoir nos droits d'alliés four-
nisseurs de soldats, nous laissions signer
entre la France et une autre puissance un
traité qui cause notre ruine ! Y a-t-il une
situation plus malheureuse -que la nôtre ?
Nous ne croyons pas nous tromper beau-
coup en disant que l'on gagnerait davan-
tage à faire passer les questions économi-
ques - avant les questions politiques. Nous
savons parfaitement que nos brèves consi-
dérations sur cette question aussi impor-
tante ne seront pas lues par beaucoup de
gens et que, peut-être, la majorité de nos
lecteurs estimeront que le cas n'a pas
l'importance que nous lui attribuons. Fas-
se le ciel que nous nous trompions ! Toute-
fois. sans avoir la moindre prétention à
la prophétie, nous avons la conviction que
ceux qui pensent que nous exagérons trem-
bleront bientôt en entendant les cris des
révoltés et des affamés. Il n'y a malheu-
reusement pas de remède facile à ce qui
est fait et nous ne pouvons pas en éviter
les pires conséquences. C'est une question
de temps et, malheureusement, de peu de
ttmps,. Et, en songeant à tout ce qui nous
attend, n'oublions pas que même les 60.000
soldats portugais qui sont en train de dé-
fendre la terre de France devront boire du
vin espagnol ! Dans le traité entre la Fran-
ce et l'Espagne, il y a encore bien d'au-
tres choses qui nous portent préjudice,
notammente ceci : que la France fournira
i'i l'Espagne ce qu'elle nous refuse : les
'!JE LA GUERRE
81' ()8
'PAlbL'\!.
0"" ETHANGtkES
N° 740
Paris, 17 mars 1918.
Metin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
'-'"
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
, qU ESTIONS llILITAIRES
1 te OPERATIONS
I:, 1tit. d'allensive. '- l'o"S"" ALLli-
La guerr e snirou v fronts est ter-
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itos^'ent J'ro ts ouest et su-d-oueot,
SSi s allorm P°uvoir intir Serailleirs< »«»
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°isi les P OIllts d'attaque qu'ils allron
1 d armées d'atta-
'es de leurs l chefs, la force des
(J tri Iii,ésen,,, Il est inutIle de
!* Cei^s ceirVpothèse e"s ilL i ef} t inutile (le
Js (ïui ont A^aJ £ I• CIUes- Pres-
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".," I)¡Ollient" Il etitiet,' qui P' l'le
[)o - ernineiice d, une t.)I'fell-
1 %4 Sitil~ -
êi Vt aileIlld le l~ ,lit ans avoir de don-
ces es. il
de - !l, es bien* certain que les
N ^8 V1 'rope centrale ne rnan-
t .^tiliser îpo l^ouPes qu'elles
rtll' en (j l Est. Tous les renseigne-
^lL
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t%t fin oeil Ors Ous les Sont t IIre-
le celui-là sol, t tire-
lques- ^°tre \oS« front occidental
Tlrt, 3i
a,pte à la con-
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"e d'y ?[ ^Porter ffil hÎ terrains, qu'il
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fhui des Inodifications.
iH\*1 (le Jlu'houSp r(giolls d'Anvers,
K CNhrVJ î^tiPoS'co™>« de centres
'I'rdes, eon v"e d;nnQUr des armées
tu lftiït PtJint attaque. On
tt ^vec au,i"an" t i a-tutaque. On
,. l>úiQts n";tanl de raison, désigner
le , C'stniffrî,lt tout Siin
l, 'I}, 8 |iré plan F. ,, des A lie,
el »>' ,-tttaqll e des Mie.
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Ohl ¡ln RI!)'fr U, région cen traJI du
csson faut u, tiri
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e- exclure
es. Il el)l Su Pour POUVOIr se mettre en
'"i.t n.i, les l'oints les plua fvorll-
Itoos ) lrel ùe sUpposer qUe nous
k St 1 pour attaquer, m „n ter-
IL .1 tir) t(.r-
rain que nous avons volontairement aban-
donné, à cause de son peu de valeur stra-
tégique. — Les événements de l'Est au-
ront une influence considérable sur le front
de Salonique, Depuis de longs mois, les
opérations sont suspendues sur ce front.
L'effondrement militaire de la Roumanie a
supprimé la dernière raison d'être de l'ex-
pédition de l'Entente. Cependant, l'Entente
lui attribue une importance politique telle
qu'elle n'a reculé devant aucun sacrifice et
qu'elle s'expose aujourd'hui au danger
d'une défaite, qui lui ferait perdre le peu
de prestige qu'elle a conservé dans l'Orient
méditerranéen. A l'heure actuelle, les An-
glais essaient de trouver une compensation
en Syrie, où ils attaquent avec vigueur, et
où ils progressent. Ils se proposent sans
doute de prendre de flanc toute attaque de
la Qundruplice contre Salonique. Il s'agit
en somme, d'une course de vitesse, entre
eux et nous. Dans cette course, nous avons
sur eux une telle avance que, d'ores et
déjà, nous pouvons affirmer que de nou-
veaux succès des Anglais seraient dépour-
vus de toute valeur stratégique et ne leur
procureraient que des avantages locaux.
Cètte constatation les empêchera-t-elle de
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ne saurions le dire. Tout dépendra de l'is-
sue. favorable ou défavorable, de la ba-
taille imminente que l'Angleterre a prépa-
rée. en pleine connaissance de cause, sur
le front occidental. — (Capitaine de cava-
lerie Walter Netto) Trir/liche Bumdschan,~
10.8.
Les méthodes tactiques sur le front oc-
cidental. — Les Allemands comme les Al-
liés ont désormais adopté une méthode qui
passe comme étant une invention de Hinden-
burg : ne jamais opposer de résistance sur
la première ligne, mais céder au choc de
l'adversaire en endiguant son avance sur la
seconde ligne ; développer alors de violentes
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tigus, tandis que les réserves stratégiques
massées sur la troisième ligne alimentent
les troupes de soutien et se tiennent prêtes
fi intervenir en masse si besoin est. Cette
méthode défensive, attribuée à Hindenburg,
a été en réalité appliquée, dès 1916, par le
général Pétain dans sa défense de Verdun.
Hindenburg fit cette méthode sienne ; il l'a-
dapta à tout son front et il n'hésita pas pour
cela à abandonner le saillant de Noyon au
commencement de l'année dernière. Les Al-
liés, à leur tour, viennent d'imiter le système
des fortifications de campagne et les mé-
thodes de Hindenburg ; on peut donc dire
aujourd'hui que les conditions tactiques sont
les mêmes des deux côtés de la ligne. —
llcslo del Carlino, 12.3.
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
RAPPORTS ECONOMIQUES
Le Portugal et l'accord franco-espagnol.
— La signature du traité passé entre l'Es-
pagne et la France a donné le coup de
grâce à la viticulture portugaise. Une des
clauses de ce traité, celle qui nous intéres-
se le plus est ainsi conçue : « La Francfe
permettra l'importation sur son teriitoire
des vins de toutes qualités, y compris ceux
de Xrès et ceux dits liquoreux, pour une
quantité mensuelle de 200.000 hectolitres
qui pourront être remplacés, jusqu'à con-
currence de 100.000 hectolitres, par une
égale quantité d'alcool. La France fournira
à titre de prêt, la futaille pour le tians-
port. ». Les considérations que no'u.s
pourrions formuler au sujet de cette clau-
se du traité nous entraîneraient certaine-
ment très loin et nous forceraient à dire
avec beaucoup de raisons, des choses as-
sez désagréables. Aussi nous abstiendrons-
nous, avec calme et non sans faire un
grand effort, de ces considérations pour
n'envisager que les conséquence immédia-
tes du traité. En recévant d'Espagne Lfcs
vins dont elle a besoin, la France laissera
de côté les vins portugais et la viticulture
nationale tombera dans la ruine la plus
complète. C'est la misère et la famine en
perspective ! Que fera le viticulteur et que
deviendra le travailleur rural des régions
où prédomine la cullune de la vigne et où
les caves renferment encore près de deux
récoltes ? Nous ne tarderons pas long-
temps à le savoir. Nous avons dans nos
caves de quoi livrer du vin pendant 20
mois et à raison de 50.000 pipes par mois
(250.000 hectol.), mais parce que nous
n'avons pas de transports, il faut que, sans
même faire valoir nos droits d'alliés four-
nisseurs de soldats, nous laissions signer
entre la France et une autre puissance un
traité qui cause notre ruine ! Y a-t-il une
situation plus malheureuse -que la nôtre ?
Nous ne croyons pas nous tromper beau-
coup en disant que l'on gagnerait davan-
tage à faire passer les questions économi-
ques - avant les questions politiques. Nous
savons parfaitement que nos brèves consi-
dérations sur cette question aussi impor-
tante ne seront pas lues par beaucoup de
gens et que, peut-être, la majorité de nos
lecteurs estimeront que le cas n'a pas
l'importance que nous lui attribuons. Fas-
se le ciel que nous nous trompions ! Toute-
fois. sans avoir la moindre prétention à
la prophétie, nous avons la conviction que
ceux qui pensent que nous exagérons trem-
bleront bientôt en entendant les cris des
révoltés et des affamés. Il n'y a malheu-
reusement pas de remède facile à ce qui
est fait et nous ne pouvons pas en éviter
les pires conséquences. C'est une question
de temps et, malheureusement, de peu de
ttmps,. Et, en songeant à tout ce qui nous
attend, n'oublions pas que même les 60.000
soldats portugais qui sont en train de dé-
fendre la terre de France devront boire du
vin espagnol ! Dans le traité entre la Fran-
ce et l'Espagne, il y a encore bien d'au-
tres choses qui nous portent préjudice,
notammente ceci : que la France fournira
i'i l'Espagne ce qu'elle nous refuse : les
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