Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-01-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 21 janvier 1918 21 janvier 1918
Description : 1918/01/21 (T8,N691). 1918/01/21 (T8,N691).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6338385c
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
STÈHES DE LA GUERRE
» >-M. A.,
Il 1 Er DES
FFAIBES ÉTRANGÈRES.
||AIHES ÉTRANGÈRES
N° 691
Paris, 21 janvier 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés -
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
u ESTIONS MILlTAI KES
La „ OPERATIONS
JellicoUOlt.e britannique. - Le départ de
r*j!)i(î0(i maraue Angleterre le retour à
idéd, une offensive navale, toujours ré-
U'oi? 8anea comm avec l'approbation
Kev ew la Truth., le Spectator. la
(h le V l{evrew, Ce derlller journal a étu-
(lié le e"Uret le contre de la question et il
Part; niré Que les techniciens les plus émi-
uenf«' l amirai lpi- S J par exemp;,e, ont été
U,n. corn S de celte offnsive,. qu'elle a reçu
tmencempnt S d exécution, en 1914 à
presse rs d l'attaque de Cuxhaven. La
"ette inaaglalse 's'est souvent plainte de
l'Ai• etS'naction ÎL&a L'anLen Lord de
:-Urer. té a l81 chaque fois à la ras-
j'lus arns CrItique-s de la presse devinrent
i~lus n res après les incursions de nos
r'ne et aVa,:es jusqu'à l'embouchure de la
lhe\Ire dans la , des îles Shetland. A
'l'iieni Pactuellp eke eSpère que le nouveau
Id flott oPérer des miracles emprisonner
tl(,tt ë- allemande dans ses ports et me-
rins à nnt Tan^ contre les sous-ma-
fin's r~ Conim*' fallait s'v attendre, tous
loc/"ciers snr,ri?rs'' de la marine ont
n0és i 'A
¡JfJl'te. C gs..!:cole de l'offensive l'em-
poru ^hurchVi ?rend sa campagne. Sa
tUer s s à l'ennemi 1 Il faut consti-
glais de ec les, Jnn navJtres de guerre an-
pe
line Ux floltpo Tine floUe de combat et
e t,l n Otte de risque » comme il l'ap-
attaquera J'ennemi dans ses
tllnt r«/' "eitlls e à 1 anéantIra. Les ennemis se-
IJnt ('ont" S à la défensive, et ils ne pour-
ti er la guerre sous-marine et
s e « ruiner » l'Angleterre.
\in«; raisonne S rv,?rchl,l' Si les Anglais
'Us na<îuent ^rieusement dans la mer
iti 1or et sur côtes. la flotte alle-
mande Sera u pOlrr leur répondre. -
kdlnî-S,, Volkszeilung
110 h- Qb.. -
': lj\}()'--- oflentale portugaise [Cf. Bull.
Inant ues - Déclarations du mi-
Po portugais : En assu-
ïl itf« ^uvoir le Gouvernement actuel
que 1 e gouverneur général de
eJrJ>diti lQlle. et le comrnandant des forces
>tr?N Maires f/.t if'ent dans un grave dé-
M 5? Ai'lemirfopfrations entreprises
.donio p;-fs' Mais, dès le retour
on'o Pttes, des renseignements
Ures Prises fournis à la presse sur les
"re à. PrIses et SU'r celles qui sont en-
II¡"OL it Prendre en vue d'arriver rapide-
"e reçUnd bon résultat, La dernière dérê-
"lie r eçut de Lo1]rnç°-Marquès, 11.1, dit :
r M. Gï rra LaCTp
M. Guerra Lage nous infore que, le
Ulnforme 9ue le
commandant allemand Letow est à M'ta-
rica Lrois Compagnies, dmt Une à Ciram-
I." s'atP^^°^. es (PoiK Une à Mucolo et
dïWnri Chacune de
I" ("Orn %'t,tMgrlie's disPose de 3 mitrailleuses.
: à llne Prochaine rencontre
avec les forces alliées. Il dit aussi que l'en-
nemi attaqua Oisulo où il mit en déroute
celles de nos forces qui s'y trouvaient et
qu'il y a, à Unango, des contingents mix-
tes (Anglais et Portugais). Le gouverneur
du district de Mozambique fait savoir que
le poste de Lurio fut attaqué et que la sta-
tion télégraphique est abandonnée. Des pa-
trouilles ennemies se trouvent le long du
Lurio, depuis Umpuhua jusqu'à son em-
bouchure et attaquent les postes les moins
bien défendus. Les troupes indigènes de
l'ennemi établissent des campements a
Mauripo et jettent un point sur le Lurio. Le
gouverneur de Quelimani dit que l'ennemi
s'est dissiminé à l'Est et au Nord-Est ; il
obéit à Malema. » — Seculo, 14.1.
EFFECTIFS
La conscription au Canada. — D'Ottawa,
16 janvier : Dix mille Canadiens viennent
d'être enrôlés. C'est le résu tat de la
récente victoire du ministère Borden. On
croit que ce nombre est le maximum de ce
que donnera le premier appel et ce fait pro-
voque uin vif mécontentement dans tout le
Dominion. La Province de Québec, dans son
opposition à la conscription, va encore plus
IOlI que iie pouvait le faire craindre son
attitude franchement hostile au moment
des élections. Soixante mille exemptions v
ont déjà été accordées par les tribunaux,
chiffre qui dépasse toutes les prévisions.
Ls autorité militaires ont fait appel dans
vingt-sept mille cas.— Yorkshire Post, 17.1.
Le concours des Etats-Unis. — OPINION
MXEMANDK : « Nous avons 1.500.000 hommes
en campagne, ou à l'instruction » procliame
Baker, le ministre de la Guerre américain,
désireux d'en imposer à l'univers. Les
Français, gens crédules, s'imagineront
peut-être qu'il dit vrai — jusqu'au jour où
ils se rendront compte qu'on leur a jeté
de la poudre aux yeux. Nous avons l'ha-
bitude d'aller au fond des choses, et il y
a longtemps que nous nous occupons de
cette légendaire armée américaine Posons
d'abord en principe qu'il est ridicule de
vouloir nous effrayer en parlant d'une ar-
mée d'un million et demi d'hommes En
trois années, nous avons mis hors de com-
bat des forces dix fois supérieures en nom-
bre. Nous savons, d'autre part, que ce chif-
lir-e d'un million et demi de soldats n'est
guère atteint que sur le papier. Ouand le
ministre nous parle d'une armée de France,
il s'agit d'une armée de bûcherons, de che-
minots, de travailleurs. Les unités combat-
tantes de cette armée se composent de 2 ou
3 divisions au plus, qui ne sont pas en-
gagées ou qui le sont dans des secteurs
calmes. Nous ne reviendrons pas sur l'im-
possibilité où s'est trouvée l'Amérique
d'instruire le million et demi d'hommes
dont Baker nous parle actuellement Nous
affirmons seulement que l'Amérique ne
peut envoyer toutes ces troupes au dehors.
Elle a besoin chez elle d'une grande quan-
tité de troupes pour la protection de ses
côtes, pour les garnisons de ses colonies,
et pour assurer sa situation politique. Telle
est la position militaire de l'Amérique, en
dépit des spécialistes qui affirment la pos-
sibilité pour ce pays de jeter en Europe
4 à 500.000 hommes. Pour le transport
de cette masse de soldats, il faudrait un
tonnage de 2 millions 1/2 de tonnes, 650
traversées d)a vapeurs, de 3.000 à 5.000
tonnes chacun. Pour le ravitaillement, il
flaudrait en plus 1 million de tonnes, au-
quel il y a lieu d'ajouter encore 2 millions
de tonnes pour les navires convoyeurs, les
charbonniers, pour le matériel de toute na-
ture. Au commencement de cette année,
l'Amérique disposait en tout de quatre
millions de tonnes. Avec ce tonnage, elle
assurait difficilement ses importations et
ses exportations ainsi que ses livraisons
à l'Entente. 11 faudra maintenant qu'elle
transporte le blé, dont on a un pressant
besoin. Nous pouvons conclure qu'il lui
sera pratiquement impossible d'amener
500.000 hommes en Europe — et nous ne
parlons pas de nos sous-marins.. Pour fi-
nir, disons une fois de plus que l'Italie
a perdu, à elle seule, en quelques semaines
d'automne 1917, plus de 400.000 combat-
tants. et que les troupes américaines, non
aguerries, ne sauraient les remplacer. L'in-
tervention de l'Amérique ne peut rien chan-
ger à la décision attendue à l'Ouest. Tout
le discours du ministre Baker peut être
jugé en une phrase : « C'est un véritable
bluff américain ». Norddeutsche Allgemeine
Zeitung, 15.1.
——— 0- ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
MARINE MARCHANDE
Suède. — De la statistique maritime que
vient de publier le « Collège du Commerce »
suédois pour 1917, il résulte que, par suite
de constructions nouvelles ou d'achat à
l'étranger, la flotte commerciale suédoise
a gagné : 22 vapeurs de 26.300 tonnes bru-
tes, 33 navires à moteurs de 8.779 tonnes
et 25 voiliers de 8.300 tonnes. — Les pertes
sont de : 58 vapeurs de 72.800 tonnes, 13 na-
vires à moteur de 4.467 tonnes, 95 voiliers
de 14.477 tonnes. Sur les navires perdus,
80 ont sombré ou ont été victimes de la
guerre, 49 ont été condamnés ou détruits,
et les autres ont passé en des mains étran- *
gères. En somme, la flotte commerciale
suédoise se trouve diminuée de 86 navires
représentant 48.342 tonnes brutes —
Aftenposten, 8.1.
FINANCES
Russie. — L'ESTAMPILLE DU PAPIER-MONNAIE :
Le projet du maximaliste Larine-Lourié,
relatif à l'estampillage de tout le papier-
monnaie en - circulation dans le pays, a été
rendu public. Ce projet impose tous les
billets de banque de 10 <&■ à 40 selon
» >-M. A.,
Il 1 Er DES
FFAIBES ÉTRANGÈRES.
||AIHES ÉTRANGÈRES
N° 691
Paris, 21 janvier 1918.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés -
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
u ESTIONS MILlTAI KES
La „ OPERATIONS
JellicoUOlt.e britannique. - Le départ de
r*j!)i(î0(i maraue Angleterre le retour à
idéd, une offensive navale, toujours ré-
U'oi? 8anea comm avec l'approbation
Kev ew la Truth., le Spectator. la
(h le V l{evrew, Ce derlller journal a étu-
(lié le e"Uret le contre de la question et il
Part; niré Que les techniciens les plus émi-
uenf«' l amirai lpi- S J par exemp;,e, ont été
U,n. corn S de celte offnsive,. qu'elle a reçu
tmencempnt S d exécution, en 1914 à
presse rs d l'attaque de Cuxhaven. La
"ette inaaglalse 's'est souvent plainte de
l'Ai• etS'naction ÎL&a L'anLen Lord de
:-Urer. té a l81 chaque fois à la ras-
j'lus arns CrItique-s de la presse devinrent
i~lus n res après les incursions de nos
r'ne et aVa,:es jusqu'à l'embouchure de la
lhe\Ire dans la , des îles Shetland. A
'l'iieni Pactuellp eke eSpère que le nouveau
Id flott oPérer des miracles emprisonner
tl(,tt ë- allemande dans ses ports et me-
rins à nnt Tan^ contre les sous-ma-
fin's r~ Conim*' fallait s'v attendre, tous
loc/"ciers snr,ri?rs'' de la marine ont
n0és i 'A
¡JfJl'te. C gs..!:cole de l'offensive l'em-
poru ^hurchVi ?rend sa campagne. Sa
tUer s s à l'ennemi 1 Il faut consti-
glais de ec les, Jnn navJtres de guerre an-
pe
line Ux floltpo Tine floUe de combat et
e t,l n Otte de risque » comme il l'ap-
attaquera J'ennemi dans ses
tllnt r«/' "eitlls e à 1 anéantIra. Les ennemis se-
IJnt ('ont" S à la défensive, et ils ne pour-
ti er la guerre sous-marine et
s e « ruiner » l'Angleterre.
\in«; raisonne S rv,?rchl,l' Si les Anglais
'Us na<îuent ^rieusement dans la mer
iti 1or et sur côtes. la flotte alle-
mande Sera u pOlrr leur répondre. -
kdlnî-S,, Volkszeilung
110 h- Qb.. -
': lj\}()'--- oflentale portugaise [Cf. Bull.
Inant ues - Déclarations du mi-
Po portugais : En assu-
ïl itf« ^uvoir le Gouvernement actuel
que 1 e gouverneur général de
eJrJ>diti lQlle. et le comrnandant des forces
>tr?N Maires f/.t if'ent dans un grave dé-
M 5? Ai'lemirfopfrations entreprises
.donio p;-fs' Mais, dès le retour
on'o Pttes, des renseignements
Ures Prises fournis à la presse sur les
"re à. PrIses et SU'r celles qui sont en-
II¡"OL it Prendre en vue d'arriver rapide-
"e reçUnd bon résultat, La dernière dérê-
"lie r eçut de Lo1]rnç°-Marquès, 11.1, dit :
r M. Gï rra LaCTp
M. Guerra Lage nous infore que, le
Ulnforme 9ue le
commandant allemand Letow est à M'ta-
rica Lrois Compagnies, dmt Une à Ciram-
I." s'atP^^°^. es (PoiK Une à Mucolo et
dïWnri Chacune de
I" ("Orn %'t,tMgrlie's disPose de 3 mitrailleuses.
: à llne Prochaine rencontre
avec les forces alliées. Il dit aussi que l'en-
nemi attaqua Oisulo où il mit en déroute
celles de nos forces qui s'y trouvaient et
qu'il y a, à Unango, des contingents mix-
tes (Anglais et Portugais). Le gouverneur
du district de Mozambique fait savoir que
le poste de Lurio fut attaqué et que la sta-
tion télégraphique est abandonnée. Des pa-
trouilles ennemies se trouvent le long du
Lurio, depuis Umpuhua jusqu'à son em-
bouchure et attaquent les postes les moins
bien défendus. Les troupes indigènes de
l'ennemi établissent des campements a
Mauripo et jettent un point sur le Lurio. Le
gouverneur de Quelimani dit que l'ennemi
s'est dissiminé à l'Est et au Nord-Est ; il
obéit à Malema. » — Seculo, 14.1.
EFFECTIFS
La conscription au Canada. — D'Ottawa,
16 janvier : Dix mille Canadiens viennent
d'être enrôlés. C'est le résu tat de la
récente victoire du ministère Borden. On
croit que ce nombre est le maximum de ce
que donnera le premier appel et ce fait pro-
voque uin vif mécontentement dans tout le
Dominion. La Province de Québec, dans son
opposition à la conscription, va encore plus
IOlI que iie pouvait le faire craindre son
attitude franchement hostile au moment
des élections. Soixante mille exemptions v
ont déjà été accordées par les tribunaux,
chiffre qui dépasse toutes les prévisions.
Ls autorité militaires ont fait appel dans
vingt-sept mille cas.— Yorkshire Post, 17.1.
Le concours des Etats-Unis. — OPINION
MXEMANDK : « Nous avons 1.500.000 hommes
en campagne, ou à l'instruction » procliame
Baker, le ministre de la Guerre américain,
désireux d'en imposer à l'univers. Les
Français, gens crédules, s'imagineront
peut-être qu'il dit vrai — jusqu'au jour où
ils se rendront compte qu'on leur a jeté
de la poudre aux yeux. Nous avons l'ha-
bitude d'aller au fond des choses, et il y
a longtemps que nous nous occupons de
cette légendaire armée américaine Posons
d'abord en principe qu'il est ridicule de
vouloir nous effrayer en parlant d'une ar-
mée d'un million et demi d'hommes En
trois années, nous avons mis hors de com-
bat des forces dix fois supérieures en nom-
bre. Nous savons, d'autre part, que ce chif-
lir-e d'un million et demi de soldats n'est
guère atteint que sur le papier. Ouand le
ministre nous parle d'une armée de France,
il s'agit d'une armée de bûcherons, de che-
minots, de travailleurs. Les unités combat-
tantes de cette armée se composent de 2 ou
3 divisions au plus, qui ne sont pas en-
gagées ou qui le sont dans des secteurs
calmes. Nous ne reviendrons pas sur l'im-
possibilité où s'est trouvée l'Amérique
d'instruire le million et demi d'hommes
dont Baker nous parle actuellement Nous
affirmons seulement que l'Amérique ne
peut envoyer toutes ces troupes au dehors.
Elle a besoin chez elle d'une grande quan-
tité de troupes pour la protection de ses
côtes, pour les garnisons de ses colonies,
et pour assurer sa situation politique. Telle
est la position militaire de l'Amérique, en
dépit des spécialistes qui affirment la pos-
sibilité pour ce pays de jeter en Europe
4 à 500.000 hommes. Pour le transport
de cette masse de soldats, il faudrait un
tonnage de 2 millions 1/2 de tonnes, 650
traversées d)a vapeurs, de 3.000 à 5.000
tonnes chacun. Pour le ravitaillement, il
flaudrait en plus 1 million de tonnes, au-
quel il y a lieu d'ajouter encore 2 millions
de tonnes pour les navires convoyeurs, les
charbonniers, pour le matériel de toute na-
ture. Au commencement de cette année,
l'Amérique disposait en tout de quatre
millions de tonnes. Avec ce tonnage, elle
assurait difficilement ses importations et
ses exportations ainsi que ses livraisons
à l'Entente. 11 faudra maintenant qu'elle
transporte le blé, dont on a un pressant
besoin. Nous pouvons conclure qu'il lui
sera pratiquement impossible d'amener
500.000 hommes en Europe — et nous ne
parlons pas de nos sous-marins.. Pour fi-
nir, disons une fois de plus que l'Italie
a perdu, à elle seule, en quelques semaines
d'automne 1917, plus de 400.000 combat-
tants. et que les troupes américaines, non
aguerries, ne sauraient les remplacer. L'in-
tervention de l'Amérique ne peut rien chan-
ger à la décision attendue à l'Ouest. Tout
le discours du ministre Baker peut être
jugé en une phrase : « C'est un véritable
bluff américain ». Norddeutsche Allgemeine
Zeitung, 15.1.
——— 0- ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
MARINE MARCHANDE
Suède. — De la statistique maritime que
vient de publier le « Collège du Commerce »
suédois pour 1917, il résulte que, par suite
de constructions nouvelles ou d'achat à
l'étranger, la flotte commerciale suédoise
a gagné : 22 vapeurs de 26.300 tonnes bru-
tes, 33 navires à moteurs de 8.779 tonnes
et 25 voiliers de 8.300 tonnes. — Les pertes
sont de : 58 vapeurs de 72.800 tonnes, 13 na-
vires à moteur de 4.467 tonnes, 95 voiliers
de 14.477 tonnes. Sur les navires perdus,
80 ont sombré ou ont été victimes de la
guerre, 49 ont été condamnés ou détruits,
et les autres ont passé en des mains étran- *
gères. En somme, la flotte commerciale
suédoise se trouve diminuée de 86 navires
représentant 48.342 tonnes brutes —
Aftenposten, 8.1.
FINANCES
Russie. — L'ESTAMPILLE DU PAPIER-MONNAIE :
Le projet du maximaliste Larine-Lourié,
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