Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-01-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 06 janvier 1918 06 janvier 1918
Description : 1918/01/06 (T8,N676). 1918/01/06 (T8,N676).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6338370x
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
T
MINISTÈRES DE LA GUERRE
(E.-M. A.. 2e Bau)
ET 1>ES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
k ——————
N° 676
Paris, 6 janvier 1U&.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
Situation générale.- PRESSE HOLLANDAISE :
L'emploi de Lmks Par les Anglais près de
Cambrai est fort intéressant. Ces engins de
l'Entente ont encore de graves défauts. Ils
sont d'abord trop lents, trop vulnérables
enfin ils ne peuvent être employés que sur
peu de terrains et, d'autre part, leur perte
est extrêmement onéreuse. Et cependant je
suis persuudé qu'au printemps prochain, en
dépit des mesures prises contre eux par les
Puissances centrales, les tanks seront les
engins de guerre pur excellence de l'En-
tente. Celle-ci continuera à essayer de
rompre les lignes allemandes par la force
brutale du matériel. Mais ce n'est nîo
lement à leurs tanks que les Anglais doi-
vent leur succès près de Cambrai. Ils ont
également été servis par les circonstances.
Les avions avaient remarqué le désordre
qui régnait à l'arrière des lignes alleman-
des par suite de IVnunSi de troupes on Ita-
lie. En outre le terrain se prêtait à un dé-
ploiement considérable d'artillerie b:indée,
d'infanterie el de cavnlerie d'où unp SIII'-
prise locale et ternporn:rè. La répétition
d'une telle action ne serait guère possible
sur un autre point du front. J'iii vu siii-
le front de Verdun quelques files de pn-
sonniers français. Des quelques «
échangées avec eux, j'ai eu l'impression que
le prestige des Anglais, après les batailles
de Flandre, a augmenté auprès du poilu
français et que ce dernier a une confiance
inébranlable en l'aide américaine. Cette
triste guerre peut donc durer encore des
mois et des mois. Sur ?c * rer encore des
ne parle aussi qtie de guerre à outrance.
Ni les nf oln ? »'en chef- ni les offi-
niers, personne ne parle de paix. Personne
ne pense à de rapides décisions. Nous en-
trons ainsi dans un quatrième hiver de
guerre. Pourquoi n'en verrions-nous pas un
cinquième ? - Nieuwe Couraant, 10.12.
PRESSE ESPAGNOLE. - L'équilibre qui est la
caractéristique de cette Courant, 10.12.
tenu en 1917 et il interdit de déchiffrer l'ave-
nir. Les faits favorables aux Empires cen-
traux, durant l'année écoulée, sont la con-
qquête presque complète doe. la Roumanie, la
révolution russe, l'invasion de la Vénétie
et la destruction d'un fort tonnage. Mais en
scrutant bien la réalité, il apparait que ces
avantages sont compensés. Si la Russie et
la Roumanie, en u effet, sont hors de com-
bat, par contre sur le front occidental les
armées allemandes ont dû se maintenir
dans une situation défensive et critique. De-
puis le mois de février, l'initiative n'a cessé
d'appartenir aux Alliés, dont les succès
néanmoins n'ont pas été assez d('cis=rs nour
rompre ce perpétuel équilibre. Quelque
chose d'approchant est arrivé en Italie. Là,
ce sont les Austro-Allemands qui ont pris
une violente initiative, à la suite de laquelle
le même équilibre s'est rétabli. La Russie,
trop peu ménagée aujourd'hui, a rendu à la
cause de l'Entente d'inestimables services,
tant sur le front oriental qu'en Arménie et
en Mésopotamie. Sa disparition est com-
pensée par l'entrée en ligne des Etats-Unis,
qui devront débarquer un million d'hom-
mes pour faire équilibre aux renforts en-
nemis amenés d'Orient. La conquête de
Bagdad et de Jérusalem sont des événe-
ments dont la haute portée morale permet
à l'Angleterre de se maintenir sur la défen-
sive. Quant à la guerre sous-marine, elle
n'a pas été décisive comme l'Allemagne
l'espérait. A la fin de 1917. il n'apparaît
donc aucun signe qui laisse entrevoir où et
quand finira la guerre. La paix russe, plus
que probable, peut avoir pour conséquences
une augmentation d'un million d'hommes
pour les troupes austro-allemandes en Oc-
cident, une situation difficile de l'Angle-
terre en Asie, le retrait de l'armée alliée de
Salonique et la conclusion d'une nouvelle
paix avec la Roumanie et la Grèce. Mais
sera-ce suffisant pour provoquer une déci-
sion ? Sans doute, les Empires centraux
obiendront un grand soulagement écono-
mique de la possibilité d'exploiter les ri-
chesses russes et roumaines. Le renforce-
ment de leurs armées sera également un
facteur important. Mais rien de tout cela
ne comporte une solution définitive. La dé-
cision s'obtiendra en France comme Hin-
denburg le reconnaît lui-même aujourd'hui,
et comme les Américains le voient claire-
ment. Le front franco-anglais aura à subir
un choc très violent, mais il est permis de
douter qu'il puisse être rompu. L'année
1918 promet des batailles exceptionnelle-
ment acharnées et peut-être des révolu-
tions, encore insoupçonnées. Quant à la
paix, hors certains symptômes de lassi-
tude, rien ne semble l'annoncer. — Epoca,
1.1.
- Orgueilleusement l'Allemagne se pro-
clame victorieuse. Mais la réalité est tout
autre. Jusqu'à présent, la seule nation vic-
torieuse est l'Angleterre. Elle n'a pas été
envahie. Elle s'est toujours battue en terri-
toire allié ou étranger. Elle a chassé des mers
la flotte marchande de sa rivale et elle pos-
sède, comme gages précieux, toutes les co-
lonies allemandes — cinq fois l'étendue du
territoire de l'Empire — la Palestine avec
Jérusalem, la Mésopotamie avec Bagdad et
indirectement l'Arabie. Elle est la seule
qui soit réellement et pratiquement triom-
phante à la fin de 1917. En Allemagne, on
le sait de reste. Il est étrange qu'en Es-
pagne beaucoup de personnes ne s'en ren-
dent pas 1 compte. — Correspondencia de
Espana, 1.1.
PRESSE ALLEMANDE. — Les derniers mois
de cette année ont été marqués pair des
succès militaires qui sont la meilleure
preuve de notre force et de notre invinci-
bilité et qui autorisent les plus grands es-
poirs. Pendant le mois de décembre, nous
avons fait en Europe 44.000 prisonniers,
nous nous sommes emparés de 243 canons,
de 981 mitrailleuses, de 85 minenwerfer ;
nous avons conquis 64 kmq. Dans ces
chiffres, nous ne tenons pas compte de no-
tre dernier succès à Cambrai. Sur l'ensem-
ble des champs de bataille, nos ennemis ont
fait 1-027 prisonniers ; ils se sont emparés
de 2 canons et de 23 mitrailleuses. Malgré
tous leurs efforts, ils n'ont pas réussi à
gagner du terrain en Europe. — Post,
31.12.
- A la fin de l'année 1917, nous sommes
victorieux sur tous les fronts. A l'Est com-
me à l'Ouest c'est notre vaillante épée qui
nous donne la victoire. Gardons-nous d'af-
faiblir notre force militaire. Augmentons-
la plutôt par tous les moyens. Ayons cons-
cience des succès que nous avons rempor-
tés depuis l'été de 1917, où nous luttions
encore pour notre existence. Le repli élas-
tique de Hindenburg a paralysé les forces
de nos adversaires sur le front occidental.
A l'Est, nos succès militaires ont réduit
l'ennemi à l'impuissance et provoqué la
chute de cette politique intérieure, dont
l'Entente espérait tirer le meilleur parti
contre nous. En Italie, Hindenburg 11
déjoué les plans de l'adversaire. Le résul-
tat stratégique de sa victoire a forcé les
Anglais et les Français à distraire des
troupes du champ de bataille où ils en
avaient un pressant besoin. L'aide améri-
caine n'apparaît comme possible que dans
un temps éloigné et notre guerre sous-
marine a créé une crise dangereuse, à
laquelle tous les discours de nos ennemis
ne sauraient mettre un terme. Laissons-les
faire grand bruit de leurs succès peu glo-
rieux en Afrique Occidentale et de leur
avance en Palestine. Nous apporterons
d'autres gages à la table des négociations;
pour 1917 seulement, nous ne comptons pas
moins de 300.000 prisonniers et 4.000 ca-
nons. Le terrain que nous avons conquis
a une superficie de 48.000 kmq. La per-
plexité de nos adversaires se manifeste
par la variété et le nombre de leurs projets.
Lla percée stratégique à l'Ouest n'est pius
considérée comme importante. Elle passe
au second plan. Il faut « assurer la situa-
tion anglaise en Orient ». La « navigation
doit être rétablie. » Nous trouvons tous ces
échos dans le Manchester Guardian ; en
même temps nous sommes surpris de trou-
ver dans ce même journal l'opinion que
« la percée stratégique en France n'est
qu'une affaire de temps », qu'elle sera pos-
sible grâce à l'accumulation du matériel
humain, qui sera fourni par les Etats-Unis.
Le stratège anglais, qui appelle la Piave
la « clé de la stratégie orientale », sera bien
obligé de reconnaître que cette clé ne peut
ouvrir aucune porte. Il arrive à cette con-
clusion boiteuse : « C'est en Turquie, que
l'offensive de l'année prochaine se présente
à nous sous le jour le plus favorable. »
Que la Grande-Bretagne est devenue mo-
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(E.-M. A.. 2e Bau)
ET 1>ES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
k ——————
N° 676
Paris, 6 janvier 1U&.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
Situation générale.- PRESSE HOLLANDAISE :
L'emploi de Lmks Par les Anglais près de
Cambrai est fort intéressant. Ces engins de
l'Entente ont encore de graves défauts. Ils
sont d'abord trop lents, trop vulnérables
enfin ils ne peuvent être employés que sur
peu de terrains et, d'autre part, leur perte
est extrêmement onéreuse. Et cependant je
suis persuudé qu'au printemps prochain, en
dépit des mesures prises contre eux par les
Puissances centrales, les tanks seront les
engins de guerre pur excellence de l'En-
tente. Celle-ci continuera à essayer de
rompre les lignes allemandes par la force
brutale du matériel. Mais ce n'est nîo
lement à leurs tanks que les Anglais doi-
vent leur succès près de Cambrai. Ils ont
également été servis par les circonstances.
Les avions avaient remarqué le désordre
qui régnait à l'arrière des lignes alleman-
des par suite de IVnunSi de troupes on Ita-
lie. En outre le terrain se prêtait à un dé-
ploiement considérable d'artillerie b:indée,
d'infanterie el de cavnlerie d'où unp SIII'-
prise locale et ternporn:rè. La répétition
d'une telle action ne serait guère possible
sur un autre point du front. J'iii vu siii-
le front de Verdun quelques files de pn-
sonniers français. Des quelques «
échangées avec eux, j'ai eu l'impression que
le prestige des Anglais, après les batailles
de Flandre, a augmenté auprès du poilu
français et que ce dernier a une confiance
inébranlable en l'aide américaine. Cette
triste guerre peut donc durer encore des
mois et des mois. Sur ?c * rer encore des
ne parle aussi qtie de guerre à outrance.
Ni les nf oln ? »'en chef- ni les offi-
niers, personne ne parle de paix. Personne
ne pense à de rapides décisions. Nous en-
trons ainsi dans un quatrième hiver de
guerre. Pourquoi n'en verrions-nous pas un
cinquième ? - Nieuwe Couraant, 10.12.
PRESSE ESPAGNOLE. - L'équilibre qui est la
caractéristique de cette Courant, 10.12.
tenu en 1917 et il interdit de déchiffrer l'ave-
nir. Les faits favorables aux Empires cen-
traux, durant l'année écoulée, sont la con-
qquête presque complète doe. la Roumanie, la
révolution russe, l'invasion de la Vénétie
et la destruction d'un fort tonnage. Mais en
scrutant bien la réalité, il apparait que ces
avantages sont compensés. Si la Russie et
la Roumanie, en u effet, sont hors de com-
bat, par contre sur le front occidental les
armées allemandes ont dû se maintenir
dans une situation défensive et critique. De-
puis le mois de février, l'initiative n'a cessé
d'appartenir aux Alliés, dont les succès
néanmoins n'ont pas été assez d('cis=rs nour
rompre ce perpétuel équilibre. Quelque
chose d'approchant est arrivé en Italie. Là,
ce sont les Austro-Allemands qui ont pris
une violente initiative, à la suite de laquelle
le même équilibre s'est rétabli. La Russie,
trop peu ménagée aujourd'hui, a rendu à la
cause de l'Entente d'inestimables services,
tant sur le front oriental qu'en Arménie et
en Mésopotamie. Sa disparition est com-
pensée par l'entrée en ligne des Etats-Unis,
qui devront débarquer un million d'hom-
mes pour faire équilibre aux renforts en-
nemis amenés d'Orient. La conquête de
Bagdad et de Jérusalem sont des événe-
ments dont la haute portée morale permet
à l'Angleterre de se maintenir sur la défen-
sive. Quant à la guerre sous-marine, elle
n'a pas été décisive comme l'Allemagne
l'espérait. A la fin de 1917. il n'apparaît
donc aucun signe qui laisse entrevoir où et
quand finira la guerre. La paix russe, plus
que probable, peut avoir pour conséquences
une augmentation d'un million d'hommes
pour les troupes austro-allemandes en Oc-
cident, une situation difficile de l'Angle-
terre en Asie, le retrait de l'armée alliée de
Salonique et la conclusion d'une nouvelle
paix avec la Roumanie et la Grèce. Mais
sera-ce suffisant pour provoquer une déci-
sion ? Sans doute, les Empires centraux
obiendront un grand soulagement écono-
mique de la possibilité d'exploiter les ri-
chesses russes et roumaines. Le renforce-
ment de leurs armées sera également un
facteur important. Mais rien de tout cela
ne comporte une solution définitive. La dé-
cision s'obtiendra en France comme Hin-
denburg le reconnaît lui-même aujourd'hui,
et comme les Américains le voient claire-
ment. Le front franco-anglais aura à subir
un choc très violent, mais il est permis de
douter qu'il puisse être rompu. L'année
1918 promet des batailles exceptionnelle-
ment acharnées et peut-être des révolu-
tions, encore insoupçonnées. Quant à la
paix, hors certains symptômes de lassi-
tude, rien ne semble l'annoncer. — Epoca,
1.1.
- Orgueilleusement l'Allemagne se pro-
clame victorieuse. Mais la réalité est tout
autre. Jusqu'à présent, la seule nation vic-
torieuse est l'Angleterre. Elle n'a pas été
envahie. Elle s'est toujours battue en terri-
toire allié ou étranger. Elle a chassé des mers
la flotte marchande de sa rivale et elle pos-
sède, comme gages précieux, toutes les co-
lonies allemandes — cinq fois l'étendue du
territoire de l'Empire — la Palestine avec
Jérusalem, la Mésopotamie avec Bagdad et
indirectement l'Arabie. Elle est la seule
qui soit réellement et pratiquement triom-
phante à la fin de 1917. En Allemagne, on
le sait de reste. Il est étrange qu'en Es-
pagne beaucoup de personnes ne s'en ren-
dent pas 1 compte. — Correspondencia de
Espana, 1.1.
PRESSE ALLEMANDE. — Les derniers mois
de cette année ont été marqués pair des
succès militaires qui sont la meilleure
preuve de notre force et de notre invinci-
bilité et qui autorisent les plus grands es-
poirs. Pendant le mois de décembre, nous
avons fait en Europe 44.000 prisonniers,
nous nous sommes emparés de 243 canons,
de 981 mitrailleuses, de 85 minenwerfer ;
nous avons conquis 64 kmq. Dans ces
chiffres, nous ne tenons pas compte de no-
tre dernier succès à Cambrai. Sur l'ensem-
ble des champs de bataille, nos ennemis ont
fait 1-027 prisonniers ; ils se sont emparés
de 2 canons et de 23 mitrailleuses. Malgré
tous leurs efforts, ils n'ont pas réussi à
gagner du terrain en Europe. — Post,
31.12.
- A la fin de l'année 1917, nous sommes
victorieux sur tous les fronts. A l'Est com-
me à l'Ouest c'est notre vaillante épée qui
nous donne la victoire. Gardons-nous d'af-
faiblir notre force militaire. Augmentons-
la plutôt par tous les moyens. Ayons cons-
cience des succès que nous avons rempor-
tés depuis l'été de 1917, où nous luttions
encore pour notre existence. Le repli élas-
tique de Hindenburg a paralysé les forces
de nos adversaires sur le front occidental.
A l'Est, nos succès militaires ont réduit
l'ennemi à l'impuissance et provoqué la
chute de cette politique intérieure, dont
l'Entente espérait tirer le meilleur parti
contre nous. En Italie, Hindenburg 11
déjoué les plans de l'adversaire. Le résul-
tat stratégique de sa victoire a forcé les
Anglais et les Français à distraire des
troupes du champ de bataille où ils en
avaient un pressant besoin. L'aide améri-
caine n'apparaît comme possible que dans
un temps éloigné et notre guerre sous-
marine a créé une crise dangereuse, à
laquelle tous les discours de nos ennemis
ne sauraient mettre un terme. Laissons-les
faire grand bruit de leurs succès peu glo-
rieux en Afrique Occidentale et de leur
avance en Palestine. Nous apporterons
d'autres gages à la table des négociations;
pour 1917 seulement, nous ne comptons pas
moins de 300.000 prisonniers et 4.000 ca-
nons. Le terrain que nous avons conquis
a une superficie de 48.000 kmq. La per-
plexité de nos adversaires se manifeste
par la variété et le nombre de leurs projets.
Lla percée stratégique à l'Ouest n'est pius
considérée comme importante. Elle passe
au second plan. Il faut « assurer la situa-
tion anglaise en Orient ». La « navigation
doit être rétablie. » Nous trouvons tous ces
échos dans le Manchester Guardian ; en
même temps nous sommes surpris de trou-
ver dans ce même journal l'opinion que
« la percée stratégique en France n'est
qu'une affaire de temps », qu'elle sera pos-
sible grâce à l'accumulation du matériel
humain, qui sera fourni par les Etats-Unis.
Le stratège anglais, qui appelle la Piave
la « clé de la stratégie orientale », sera bien
obligé de reconnaître que cette clé ne peut
ouvrir aucune porte. Il arrive à cette con-
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l'offensive de l'année prochaine se présente
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