Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 31 décembre 1917 31 décembre 1917
Description : 1917/12/31 (T7,N670). 1917/12/31 (T7,N670).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6438263p
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N° fi-, ()'
TÈRES DE LA GUERRE
(E.-M. A., Zm Bau)
ET DES
MAIRES ÉTRANGÈRES
Paris, 31 décembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
S' Situation générale. — PRESSE ALLEMANDE :
"Gus jetons un coup d'œil d'ensemble
s i née qui vient de s'écouler, sur cet-
te année que l'on pourait appeler « l'an-
née de guerre de Llovd George», nous oom-
enons pourquoi l'Entente, pourquoi sur-
tout les Puissances occidentales ont re-
•P Ussé jadis nos propositions de paix.
l a.nné. 1917 se présentait à elles, sous
p s meIlleurs auspices. Elles ne voyaient
D la situation sous le même angle que
le h "a^ commandement allemand, elles ne
onnalssaient par les plans de l'Allema-
rne,. elles ne soupçonnaient pas le désas-
tjny » Imminent en Russie, qui a réduit nos
deux fronts à un seul et nous a permis
t campagne d'Italie, et qui nous permet-
a aussi, avec le bloc de nos forces réu-
les, de fair,e face à la France. Voici
iuelles sont nos prévisions ; au cours du
emestre qui va commencer, avant, que
Prissent se réailiser les espoirs de l'Enten-
1 e Par l'arrivée des troupes américaines.
es Puissances de l'Europe centrale pour-
font concentrer toutes leurs forces sur le
t'on! occidental. Jamais plus les Anglais
et les Français ne se trouveront dans des
oGndÜlonSi d'offensive aussi favorables
que des trois années précédentes. Nos
r pes de l'Ouest, qui ont toujours admi-
Ornent tenu vont se trouver renforcées,
tache sera facilitée. Il n'y a plus d'of-
n OSIVe possible pour l'ennemi. De plus,
d atre haut commandement a laissé enten-
: dre qu«llll coun décisif serait porté contre
la France. C\ë.st contre la France que la
ëuerre se tourne. L'horreur des batailles
rédentes sera dépassée. Parce qu'ils ne
1 eulent pas renoncer à la vieile terre al-
rnande entre le Rhin et les Vosges, les
maîtres souverains de la République fe-
ront dévaster de nouvelles régions, plus
lches et plus étendues ; car la guerre
rnoaerne est sans pitié. Avec ses millions
v mmes, l'Angleterre continuera à en-
afùr k Nord de la France. Les Améri-
cains SUIvront son exemple. Ils imposeront
1 0e pays des charges de plus en plus
lourdes, Sur la terre b de France, ils conti-
ueront la bataille, la bataille pour l' « Al-
sace-Lorraine Il pour Il leur » Alsace-Lor-
raine - pour s'assurer la domination de
nmvrs, Ils la continueront si le peuple
giais ne retire pas spontanément ou ne
f: VOlt contraint de retirer à Lloyd George,
mandat qui lui permet de décréter tous
perS. meurtres. Ils la continueront si la
fr anc ne s'effondre pas, si Rie peuple
le ançms, sous la pression des armes al-
smandes, qui combattent pour une paix
hnio de son Gouvernement. La crise fran-
lse Pourrait bien être la plus prochaine
l" la. dernière crise militaire de cette guer-
Mondiale. — FTankfurter Zedlung, 25.12.
— Je viens de voir notre front en Flandre et
en Artois. Nos soldats sont pleins d'espoir
et de confiance. Nous les tenons, cette fois,
ces cambrioleurs de l'Europe continentale,
ces agitateurs de l'humanité, dont les lèvres
ne cessent de prononcer le nom sacré de
Dieu, de ce Dieu qu'ils bafouent, et dont les
mains ruissellent du sang des peuples qu'ils
ont asservis, pressurés et menés à l'abat-
toir. Ils ne parlent plus d'un vaste encer-
clement. La chaîne fortement tendue s'est
brisée. Les deux bouts se sont brusquement
disjoints et les adversaires sont mainte-
nant face à face sur un front qui s'étend de
la mer du Nord à l'Adriatique. Tous nos re-
gards sont désormais dirigés vers l'Ouest,
vers nos ennemis de toujours. Conscients
de notre force et certains de combattre pour
une cause sacrée et pour l'avenir lointain
de notre peuple, nous abordons avec con-
fiance les luttes nouvelles. Nous avons der-
rière nous de longs jours d'épreuves dans
les Flandres, en Artois, sur l'Aisne et en
Champagne. Nos soldats ont enduré là des
souffrances indicibles. Trois ans et demi
pèsent lourdement sur les épaules des hom-
mes, et sans doute nos soldats sur le front
sont devenus silencieux. Mais s'il s'agit de
courir sus aux Anglais, ils le feront sur
l'heure ! Ils savent qu'aller de l'avant c'est
le meilleur moyen de vaincre. Ils ont re-
trouvé leur joyeuse confiance de 1914 ; ils
ont le calme et l'assurance qui sont les ga-
ges de la victoire. Et notre ennemi ? Il n'a
pas comme nous le sentiment qu'il défend
une cause juste. Notre moral est supérieur
au sien. Les interrogatoires des prisonniers
nous en donnent la preuve. On n'entend
plus de « on les aura » ni de « wait and
see ! » Les prisonniers anglais sont très
pessimistes. Ils se rendent compte de l'im-
possibilité d'atteindre jamais les buts chi-
mériques fixés par leurs chefs. Le Fran-
çais fait son devoir, maintenant comme par
le passé, il faut le reconnaître, tout en rap-
pelant qu'il continue à traiter nos prison-
niers d'une façon indigne. La nervosité qui
s'est emparée du commandement ennemi
est typique. Il se rend compte de ce que
nous avons dit cent fois déjà que la déci-
sion ne se produirait ni en Russie, ni en
Asie, ni en Macédoine, mais sur les champs
de bataille de l'Europe, où depuis des siè-
cles les peuples se sont disputé la supréma-
He', Où le grand choc se produira-t-il ? Pa-
ris et Londres se le demandent aujourd'hui.
Ils voudraient bien le savoir. Compren-
dront-ils maintenant' ce que signifie cette
initiative des opérations, dont Hindenburg
connaît tous les secrets. Comme un mar-
teau de fer, le poing de Hindenburg tom-
bera. impitoyablement sur nos ennemis. Ils
en sentiront tout le poids. Ils ont provoqué
le peuple allemand si doux, si pacifique. Ils
l'ont raillé, maltraité et vilipendé devant
l'humanité entière. Le marteau allemand
se lève lentement. Le coup qu'il assènera
sera terrible. C'est avec une entière con-
fiance que nous voyons venir l'année nou-
velle. Les sombres jours d'angoisse sont
passés. La justice triomphera. Elle a déjà
triomphé — (von Salzmann) Vossische Zei-
tung, 25.12.
Front italien. — Zone des armées, 24.12
Le commandement allemand avait proposé
de suspendre l'offensive contre l'Italie
pour les raisons suivantes : possession dès
maintenant conquise de positions de mon-
tagne permettant de descendre quand on
voudra dans la plaine ; possession en gran-
de partie des positions qui auraient pu ser-
vir de base aux Italiens pour une vaste
contre-offensive ; inconvénients d'un succès
qui, amenant les Austro-Allemands dans
la plaine, imposerait un long développe-
ment d'Opérations de grand style et un af-
flux de grandes masses allemandes, ce qui
pourrait paralyser ou affaiblir l'action con-
tre la France qui devra être conduite en
hiver, avant que le front des Flandres ne
soit renforcé d'hommes et de canons amé-
ricains. Si, malgré tout, ces renforts per-
mettaient aux Franco-Anglais une reprise
de la contre-offensive au printemps, on au-
rait toujours une digue suffisante à leur
opposer, puisque la Russie rend des cen-
taines de milliers de prisonniers que l'on
aura eu le temps de réincorporer. Pour
toutes ces raisons, surtout après avoir ob-
tenu l'envoi en France sous les ordres de
Krobatin de quelques divisions autrichien-
nes, dont la plus grande partie provient de
Russie, les Allemands insistaient pour que
le front italien fût considéré, jusqu'au prin-
temps. comme un front mort. — Pour l'E-
tat-Major autrichien, il faut, au contraire.
mettre l'Italie absolument hors de combat
pour continuer ensuite la guerre à fond
sur les autres fronts : la route de Bassano
peut s'ouvrir à travers le val Frenzela et
c'est une erreur d'abandonner l'effort alors
que la résistance italienne est affaiblie ;
« l'épée a déjà percé les côtes, il faut la
pousser jusqu'au cœur », continuer jus-
qu'à la ligne Vérone-Vicence-Venise. La
bénacité autrichienne a enfin triomphé:
d'où la reprise de l'attaque de Conrad qui
a rencontré une résistance à laquelle il ne
s'attendait pas. — (Cantalupo) Corriere
d'Italia, 27.12.
— Le système des coups alternés peut
avoir aussi, en dehors de son but principal
qui est de maintenir toujours vive l'action
agressive sans avoir recours à la substitu-
tion complète des effectifs engagés,quelques
buts secondaires, lesquels, suivant les cir-
constances, peuvent avoir unef plus ou
moins grande importance. C'est ainsi que
dans le secteur situé entre les plateaux
et la Piave moyenne, le système des coups
alternés se justifie aussi par l'espoir que
nourrit l'ennemi de se servir de charme
avance en coin pour prendre de flanc les
positions adjacentes. Le général von Be-
low al, en effet, échelonné ses troupes le
low d'une ligne formant un angle très ob-
tus dont le côté gauche (aile droite de l'en-
nemi) va. à peu près, du Posina, à la vallée
moyenne de la Brenta, vers Valstagna. Au-
delà de la Brenta le côté de cet angle sa
TÈRES DE LA GUERRE
(E.-M. A., Zm Bau)
ET DES
MAIRES ÉTRANGÈRES
Paris, 31 décembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
S' Situation générale. — PRESSE ALLEMANDE :
"Gus jetons un coup d'œil d'ensemble
s i née qui vient de s'écouler, sur cet-
te année que l'on pourait appeler « l'an-
née de guerre de Llovd George», nous oom-
enons pourquoi l'Entente, pourquoi sur-
tout les Puissances occidentales ont re-
•P Ussé jadis nos propositions de paix.
l a.nné. 1917 se présentait à elles, sous
p s meIlleurs auspices. Elles ne voyaient
D la situation sous le même angle que
le h "a^ commandement allemand, elles ne
onnalssaient par les plans de l'Allema-
rne,. elles ne soupçonnaient pas le désas-
tjny » Imminent en Russie, qui a réduit nos
deux fronts à un seul et nous a permis
t campagne d'Italie, et qui nous permet-
a aussi, avec le bloc de nos forces réu-
les, de fair,e face à la France. Voici
iuelles sont nos prévisions ; au cours du
emestre qui va commencer, avant, que
Prissent se réailiser les espoirs de l'Enten-
1 e Par l'arrivée des troupes américaines.
es Puissances de l'Europe centrale pour-
font concentrer toutes leurs forces sur le
t'on! occidental. Jamais plus les Anglais
et les Français ne se trouveront dans des
oGndÜlonSi d'offensive aussi favorables
que des trois années précédentes. Nos
r pes de l'Ouest, qui ont toujours admi-
Ornent tenu vont se trouver renforcées,
tache sera facilitée. Il n'y a plus d'of-
n OSIVe possible pour l'ennemi. De plus,
d atre haut commandement a laissé enten-
: dre qu«llll coun décisif serait porté contre
la France. C\ë.st contre la France que la
ëuerre se tourne. L'horreur des batailles
rédentes sera dépassée. Parce qu'ils ne
1 eulent pas renoncer à la vieile terre al-
rnande entre le Rhin et les Vosges, les
maîtres souverains de la République fe-
ront dévaster de nouvelles régions, plus
lches et plus étendues ; car la guerre
rnoaerne est sans pitié. Avec ses millions
v mmes, l'Angleterre continuera à en-
afùr k Nord de la France. Les Améri-
cains SUIvront son exemple. Ils imposeront
1 0e pays des charges de plus en plus
lourdes, Sur la terre b de France, ils conti-
ueront la bataille, la bataille pour l' « Al-
sace-Lorraine Il pour Il leur » Alsace-Lor-
raine - pour s'assurer la domination de
nmvrs, Ils la continueront si le peuple
giais ne retire pas spontanément ou ne
f: VOlt contraint de retirer à Lloyd George,
mandat qui lui permet de décréter tous
perS. meurtres. Ils la continueront si la
fr anc ne s'effondre pas, si Rie peuple
le ançms, sous la pression des armes al-
smandes, qui combattent pour une paix
h
lse Pourrait bien être la plus prochaine
l" la. dernière crise militaire de cette guer-
Mondiale. — FTankfurter Zedlung, 25.12.
— Je viens de voir notre front en Flandre et
en Artois. Nos soldats sont pleins d'espoir
et de confiance. Nous les tenons, cette fois,
ces cambrioleurs de l'Europe continentale,
ces agitateurs de l'humanité, dont les lèvres
ne cessent de prononcer le nom sacré de
Dieu, de ce Dieu qu'ils bafouent, et dont les
mains ruissellent du sang des peuples qu'ils
ont asservis, pressurés et menés à l'abat-
toir. Ils ne parlent plus d'un vaste encer-
clement. La chaîne fortement tendue s'est
brisée. Les deux bouts se sont brusquement
disjoints et les adversaires sont mainte-
nant face à face sur un front qui s'étend de
la mer du Nord à l'Adriatique. Tous nos re-
gards sont désormais dirigés vers l'Ouest,
vers nos ennemis de toujours. Conscients
de notre force et certains de combattre pour
une cause sacrée et pour l'avenir lointain
de notre peuple, nous abordons avec con-
fiance les luttes nouvelles. Nous avons der-
rière nous de longs jours d'épreuves dans
les Flandres, en Artois, sur l'Aisne et en
Champagne. Nos soldats ont enduré là des
souffrances indicibles. Trois ans et demi
pèsent lourdement sur les épaules des hom-
mes, et sans doute nos soldats sur le front
sont devenus silencieux. Mais s'il s'agit de
courir sus aux Anglais, ils le feront sur
l'heure ! Ils savent qu'aller de l'avant c'est
le meilleur moyen de vaincre. Ils ont re-
trouvé leur joyeuse confiance de 1914 ; ils
ont le calme et l'assurance qui sont les ga-
ges de la victoire. Et notre ennemi ? Il n'a
pas comme nous le sentiment qu'il défend
une cause juste. Notre moral est supérieur
au sien. Les interrogatoires des prisonniers
nous en donnent la preuve. On n'entend
plus de « on les aura » ni de « wait and
see ! » Les prisonniers anglais sont très
pessimistes. Ils se rendent compte de l'im-
possibilité d'atteindre jamais les buts chi-
mériques fixés par leurs chefs. Le Fran-
çais fait son devoir, maintenant comme par
le passé, il faut le reconnaître, tout en rap-
pelant qu'il continue à traiter nos prison-
niers d'une façon indigne. La nervosité qui
s'est emparée du commandement ennemi
est typique. Il se rend compte de ce que
nous avons dit cent fois déjà que la déci-
sion ne se produirait ni en Russie, ni en
Asie, ni en Macédoine, mais sur les champs
de bataille de l'Europe, où depuis des siè-
cles les peuples se sont disputé la supréma-
He', Où le grand choc se produira-t-il ? Pa-
ris et Londres se le demandent aujourd'hui.
Ils voudraient bien le savoir. Compren-
dront-ils maintenant' ce que signifie cette
initiative des opérations, dont Hindenburg
connaît tous les secrets. Comme un mar-
teau de fer, le poing de Hindenburg tom-
bera. impitoyablement sur nos ennemis. Ils
en sentiront tout le poids. Ils ont provoqué
le peuple allemand si doux, si pacifique. Ils
l'ont raillé, maltraité et vilipendé devant
l'humanité entière. Le marteau allemand
se lève lentement. Le coup qu'il assènera
sera terrible. C'est avec une entière con-
fiance que nous voyons venir l'année nou-
velle. Les sombres jours d'angoisse sont
passés. La justice triomphera. Elle a déjà
triomphé — (von Salzmann) Vossische Zei-
tung, 25.12.
Front italien. — Zone des armées, 24.12
Le commandement allemand avait proposé
de suspendre l'offensive contre l'Italie
pour les raisons suivantes : possession dès
maintenant conquise de positions de mon-
tagne permettant de descendre quand on
voudra dans la plaine ; possession en gran-
de partie des positions qui auraient pu ser-
vir de base aux Italiens pour une vaste
contre-offensive ; inconvénients d'un succès
qui, amenant les Austro-Allemands dans
la plaine, imposerait un long développe-
ment d'Opérations de grand style et un af-
flux de grandes masses allemandes, ce qui
pourrait paralyser ou affaiblir l'action con-
tre la France qui devra être conduite en
hiver, avant que le front des Flandres ne
soit renforcé d'hommes et de canons amé-
ricains. Si, malgré tout, ces renforts per-
mettaient aux Franco-Anglais une reprise
de la contre-offensive au printemps, on au-
rait toujours une digue suffisante à leur
opposer, puisque la Russie rend des cen-
taines de milliers de prisonniers que l'on
aura eu le temps de réincorporer. Pour
toutes ces raisons, surtout après avoir ob-
tenu l'envoi en France sous les ordres de
Krobatin de quelques divisions autrichien-
nes, dont la plus grande partie provient de
Russie, les Allemands insistaient pour que
le front italien fût considéré, jusqu'au prin-
temps. comme un front mort. — Pour l'E-
tat-Major autrichien, il faut, au contraire.
mettre l'Italie absolument hors de combat
pour continuer ensuite la guerre à fond
sur les autres fronts : la route de Bassano
peut s'ouvrir à travers le val Frenzela et
c'est une erreur d'abandonner l'effort alors
que la résistance italienne est affaiblie ;
« l'épée a déjà percé les côtes, il faut la
pousser jusqu'au cœur », continuer jus-
qu'à la ligne Vérone-Vicence-Venise. La
bénacité autrichienne a enfin triomphé:
d'où la reprise de l'attaque de Conrad qui
a rencontré une résistance à laquelle il ne
s'attendait pas. — (Cantalupo) Corriere
d'Italia, 27.12.
— Le système des coups alternés peut
avoir aussi, en dehors de son but principal
qui est de maintenir toujours vive l'action
agressive sans avoir recours à la substitu-
tion complète des effectifs engagés,quelques
buts secondaires, lesquels, suivant les cir-
constances, peuvent avoir unef plus ou
moins grande importance. C'est ainsi que
dans le secteur situé entre les plateaux
et la Piave moyenne, le système des coups
alternés se justifie aussi par l'espoir que
nourrit l'ennemi de se servir de charme
avance en coin pour prendre de flanc les
positions adjacentes. Le général von Be-
low al, en effet, échelonné ses troupes le
low d'une ligne formant un angle très ob-
tus dont le côté gauche (aile droite de l'en-
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