Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-12-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 29 décembre 1917 29 décembre 1917
Description : 1917/12/29 (T7,N668). 1917/12/29 (T7,N668).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6438261v
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
iV DOS
Itères DE LA GUERRE
(E.-M. A.. l" lJttn)
ET DES
Maires étrangères
Paris, 29 décembre 1911.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
Situation générale. — Avec de si puis-
sants effectifs engagés sur la Brenta, l'Al-
beaumd doit en apparence aller jusqu'au
Jout sur ce théâtre des opérations. Il sem-
eie tenu à une suite de batailles sanglantes
loin de diminuer son effort, il est pro-
bable qu'il engagera de grandes masses
Pour obtenir la décision qu'à un certain
Moment il paraissait toucher du doigt. Il
st jusqu'ici favorisé par les conditions cli-
^atériques. Le co'onel Feyler estime
Hindenburg portera tout son effort sur
ie front italien et ne croit pas qu'il puisse
cPloyer ailleurs de forts effectifs de choc.
est un fait qui paraîtra nouveau aux
Admirateurs aveugles du commandement
s" emand, que la stratégie de ce dernier
iïes toujours distinguée par une certaine
fllldlté à concentrer ses attaques sur un
Ul front. Cette stratégie a été jusqu'à un
^®rtain point admirable par son esprit de
ayCision, mais il y a toujours une heure
dU le commandement allemand hésite. Ver-
e n et la bataille de la Marne en sont des
xempies, ainsi que l'échec allemand dans
a aque des ports du Pas de Calais. Je ne
Partage donc pas l'opinion de Feyler :
^'udenburg ne résistera pas à la tentation
3°, l'appât que constitue pour lui la bande
p terrain qui sépare les lignes entre Nieu-
Ç5?rt, Arras et la mer. — (E. Wallace)
rmmgham Daily Post, 24.12.
Front italien. - PRESSE ITALIENNE : La tac-
lQue de nos adversaires est celle que les
ilemands avaient adoptée à VerdUJrl ; cest
le système des coups alternés qui corres-
pond bien aux exigences de la guerre mo-
erne. Dans celle-ci, en effet, on enregistre
de grandes pertes d'hommes et de matériel
sqe l'attaque que l'or déclenche n'est
cè s immédiatement couronnée par le suc-
D'où la nécessité lorsqu'une offensive
leCOtre une vive résistance de changer
les points d'attaque pour éviter des dépla-
0 J^nta de troupes trop continuels, rendus
paires par les pertes subies. Ainsi
t tout le long de la zone de combats, les sec-
On S relativement tranquilles s'alternent ;
011 Y organise le terrair. et on y prépare de
Un veaux chocs. Une telle rotation assure
Une grande continuité dans l'exécution du
et e IOfferlsif considéré dans son ensemble
fitrn dve au défenseur la possibilité de pro-
y une pause prolongée pour entrepren-
drp ^0n tour une initiative tactique quelle
quv soit. — Resto del Carlino, 25.12.
ba;;e Nos ennemis avec leur habituelle jac-
le\jr .ayaient claironné à travers le monde
on d'arriver à Venise le jour de
ntaê. Le gouvernement turc avait même
PoUI!' é des pourparlers avec Hindenburg
P4 que (fens le cas où Venise serait tom-
bée, la Turquie eût pu avoir l'orgueil his-
torique de faire flotter, rien que pour quel-
ques heures, le drapeau avec croissant sur
le clocher de Saint-Marc. Au lieu de cela,
on a cé.ébré hier à léglise Saint-Marc une
messe solennelle pour la libération de Jéru-
salem. (Benedetti) Giornale d'Italia, 25.12.
PRESSE ALLEMANDE. — L'Italie se trouve
dans une situation difficile. Elle pourra ré-
sister un certain temps sur la Piave où elle
a pu momentanément mettre en ligne une
assez forte artillerie, avec l'appui de ses al-
liés. Mais c'est la région entre la Brenta
et la Piave, qui retient surtout l'attention
plutôt que le large front en avant de Tré-
vise. Dans cette région, avec une énergie,
qu'il nous faut reconnaître, le général Diaz
a engagé ses nouvelles divisions et ses jeu-
nes régiments. C'est là aussi, que les Fran-
çais sont en ligne. Leur artillerie occupe
tous les sommets qu'il nous faudra con-
quérir, l'un après l'autre. Mais il est indé-
niable que nous progressons pas à pas.
La série des échecs ennemis est ininterrom-
pue. Nos progrès sont lents, mais ils sont
réels. L'Italie ne pourra plus tenir ses posi-
tions bien longtemps, car nous nous rap-
prochons du bord de la plaine, du débouché
de la Brenta dans la vallée de Bassano. Les
Anglais ne manqueront pas de constater
avec inquiétude nos progrès journaliers
dans la montagne. Ils doivent se trouver
dans le secteur du Monbello et dans l'angle
de la Piave. Ils sont indépendants du grou-
pe français et ont un chef spécial. Voilà
quel a été le résultat du « Conseil de guerre
supérieur » de l'Entente. L'Anglais ne sort
pas de la voie qu'il s'est tracée. Nous avons
tout lieu de nous en réjouir.L'homogénité de
nos troupes et de celles de nos alliés est
parfaite. Le général Diaz reconnalt que ses
attaques les plus désespérées ne peuvent
retarder leur avance. Nos pertes restent
modérées, malgré la prodigalité avec la-
quelle l'ennemi dépense ses munitions. Nos
troupes, recrutées dans les plaines, se sont
merveilleusement adaptées à la guerre de
montagne. Si les Alpins et les Bersaglieri
leur créent de sérieuses, difficultés, elles ont
le même esprit d'offensive que sur l'Isonzo
lors de la percée, et que partout où elles
ont combattu avec le sentiment que se jouait
une partie décisive. C'est ce sentiment
'qui inquiète le commandement ennemi. Il
se dit que nous pourrions avec la même
fougue attaquer le front français, ou île
front anglais, en un point vulnérable com-
me à Cambrai et mettre nos ennemis en
fuite. Ce danger est positif. Notre meilleure
réponse aux discours incendiaires des hom-
mes d'Etat britanniques est de leur mon-
trer nos poings serrés, prêts à frapper. Le
général Diaz n'a pas lancé moins de sept
fois ses attaques désespérées contre le mont
Asolone, moins de trois fois contre le Mont
Pertica. Les deux sommets se trouvent au
nord du Mont Grappa dans le secteur des
opérations décisives et des rudes batailles.
Nous avons repoussé toutes les attaques
italiennes et nous tenons les crêtes, en me-
naçant sérieusement l'ennemi à chacune de
ses tentatives pour progresser. Comment
expliquer cette obstination des Italiens à li-
vrer d'inutiles combats aux Puissances
centrales, supérieures par leur tactique et
leur stratégie, à refuser la main que l'Alle-
magne leur tend ? C'est l'influence des di-
plomates anglais qui règle leur conduite.
Loin du front, ceux-ci comptent sans doute
sur un miracle, car il y longtemps que
leur stratégie est au bout de son latin. —
(Moraht) Deutsche Tageszeitung, 23.12.
MORAL DES TROUPES
Italie. — LE DÉCRET DU 10 DÉCEMBRE : La
promulgation du décret du 10 décembre
relatif aux déserteurs a pu produire une
impression pénible sur les Italiens, mais
n'a pu être une surprise. Le phénomène de
la désertion, il était vain de se le dissimu-
ler, avait suscité de justes préoccupations
et il était indispensable d'y pourvoir. Les
causes en sont multiples : peut-être ne faut-
il pas mettre au dernier rang parmi elles
les imperfections des règlements de justice
militaire; il était établi, par exemple, que
les déserteurs arrêtés ou qui se présen-
taient devaient être simplement renvoyés
au front, toute procédure judiciaire étant
ajournée jusqu après guerre. Dès lors,
beaucoup de soldats avaient fini par consi-
dérer la désertion comme un délit destiné
à rester impuni et que l'on pourrait com-
mettre sans excessive préoccupation, com-
me un moyen, commode et peu coûteux de
se soustraire pour quelque temps aux fati-
gues et aux périls de la tranchée : d où
l'urgente nécessité de remédier à cette si-
tuation par un acte de clémence large mais
sans apparence de faiblesse ; le pardon
pour ceux qui se présenteront et dont la
responsabilité ne s'accompagne pas de
circonstances exceptionnellement aggra-
vantes, la certitude pour les autres d'être
jugés, même par coutumace, et sévèrement
punis. L'immunité s'applique à ceux qui se
présenteront jusqu'au 29 décembre, de
même qu'à ceux qui se sont déjà présentés
à la suite des ordres du Commandement
suprême des 2 et 14 novembre concernant
seulement les militaires qui s'étaient dé-
bandés au cours des événements d octobre:
mais elle ne bénéficie ni à ceux de ces mi-
litaires qui n'auraient pas encore rejoint, ni
aux militaires ayant déserté d'une unité de
première ligne en présence de l'ennemi, ni
aux déserteurs déjà condamnés deux fois
pour désertion. C'est seulement mainte-
nant qu'on parle un langage sérieux, pré-
cis, tristement angoissé ; c'est maintenant
seulement qu'on élimine les doutes, les
fallacieuses espérances et qu'on fait com-
prendre toute la gravité d'une faute, consi-
dérée jusqu'à présent avec trop de légèreté,
comme une escapade, comme une courte
permission à passer en famille, malgré les
obstacles de la sévérité des autorités mili-
taires. — Sole, 25.12.
Itères DE LA GUERRE
(E.-M. A.. l" lJttn)
ET DES
Maires étrangères
Paris, 29 décembre 1911.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
Situation générale. — Avec de si puis-
sants effectifs engagés sur la Brenta, l'Al-
beaumd doit en apparence aller jusqu'au
Jout sur ce théâtre des opérations. Il sem-
eie tenu à une suite de batailles sanglantes
loin de diminuer son effort, il est pro-
bable qu'il engagera de grandes masses
Pour obtenir la décision qu'à un certain
Moment il paraissait toucher du doigt. Il
st jusqu'ici favorisé par les conditions cli-
^atériques. Le co'onel Feyler estime
Hindenburg portera tout son effort sur
ie front italien et ne croit pas qu'il puisse
cPloyer ailleurs de forts effectifs de choc.
est un fait qui paraîtra nouveau aux
Admirateurs aveugles du commandement
s" emand, que la stratégie de ce dernier
iïes toujours distinguée par une certaine
fllldlté à concentrer ses attaques sur un
Ul front. Cette stratégie a été jusqu'à un
^®rtain point admirable par son esprit de
ayCision, mais il y a toujours une heure
dU le commandement allemand hésite. Ver-
e n et la bataille de la Marne en sont des
xempies, ainsi que l'échec allemand dans
a aque des ports du Pas de Calais. Je ne
Partage donc pas l'opinion de Feyler :
^'udenburg ne résistera pas à la tentation
3°, l'appât que constitue pour lui la bande
p terrain qui sépare les lignes entre Nieu-
Ç5?rt, Arras et la mer. — (E. Wallace)
rmmgham Daily Post, 24.12.
Front italien. - PRESSE ITALIENNE : La tac-
lQue de nos adversaires est celle que les
ilemands avaient adoptée à VerdUJrl ; cest
le système des coups alternés qui corres-
pond bien aux exigences de la guerre mo-
erne. Dans celle-ci, en effet, on enregistre
de grandes pertes d'hommes et de matériel
sqe l'attaque que l'or déclenche n'est
cè s immédiatement couronnée par le suc-
D'où la nécessité lorsqu'une offensive
leCOtre une vive résistance de changer
les points d'attaque pour éviter des dépla-
0 J^nta de troupes trop continuels, rendus
paires par les pertes subies. Ainsi
t tout le long de la zone de combats, les sec-
On S relativement tranquilles s'alternent ;
011 Y organise le terrair. et on y prépare de
Un veaux chocs. Une telle rotation assure
Une grande continuité dans l'exécution du
et e IOfferlsif considéré dans son ensemble
fitrn dve au défenseur la possibilité de pro-
y une pause prolongée pour entrepren-
drp ^0n tour une initiative tactique quelle
quv soit. — Resto del Carlino, 25.12.
ba;;e Nos ennemis avec leur habituelle jac-
le\jr .ayaient claironné à travers le monde
on d'arriver à Venise le jour de
ntaê. Le gouvernement turc avait même
PoUI!' é des pourparlers avec Hindenburg
P4 que (fens le cas où Venise serait tom-
bée, la Turquie eût pu avoir l'orgueil his-
torique de faire flotter, rien que pour quel-
ques heures, le drapeau avec croissant sur
le clocher de Saint-Marc. Au lieu de cela,
on a cé.ébré hier à léglise Saint-Marc une
messe solennelle pour la libération de Jéru-
salem. (Benedetti) Giornale d'Italia, 25.12.
PRESSE ALLEMANDE. — L'Italie se trouve
dans une situation difficile. Elle pourra ré-
sister un certain temps sur la Piave où elle
a pu momentanément mettre en ligne une
assez forte artillerie, avec l'appui de ses al-
liés. Mais c'est la région entre la Brenta
et la Piave, qui retient surtout l'attention
plutôt que le large front en avant de Tré-
vise. Dans cette région, avec une énergie,
qu'il nous faut reconnaître, le général Diaz
a engagé ses nouvelles divisions et ses jeu-
nes régiments. C'est là aussi, que les Fran-
çais sont en ligne. Leur artillerie occupe
tous les sommets qu'il nous faudra con-
quérir, l'un après l'autre. Mais il est indé-
niable que nous progressons pas à pas.
La série des échecs ennemis est ininterrom-
pue. Nos progrès sont lents, mais ils sont
réels. L'Italie ne pourra plus tenir ses posi-
tions bien longtemps, car nous nous rap-
prochons du bord de la plaine, du débouché
de la Brenta dans la vallée de Bassano. Les
Anglais ne manqueront pas de constater
avec inquiétude nos progrès journaliers
dans la montagne. Ils doivent se trouver
dans le secteur du Monbello et dans l'angle
de la Piave. Ils sont indépendants du grou-
pe français et ont un chef spécial. Voilà
quel a été le résultat du « Conseil de guerre
supérieur » de l'Entente. L'Anglais ne sort
pas de la voie qu'il s'est tracée. Nous avons
tout lieu de nous en réjouir.L'homogénité de
nos troupes et de celles de nos alliés est
parfaite. Le général Diaz reconnalt que ses
attaques les plus désespérées ne peuvent
retarder leur avance. Nos pertes restent
modérées, malgré la prodigalité avec la-
quelle l'ennemi dépense ses munitions. Nos
troupes, recrutées dans les plaines, se sont
merveilleusement adaptées à la guerre de
montagne. Si les Alpins et les Bersaglieri
leur créent de sérieuses, difficultés, elles ont
le même esprit d'offensive que sur l'Isonzo
lors de la percée, et que partout où elles
ont combattu avec le sentiment que se jouait
une partie décisive. C'est ce sentiment
'qui inquiète le commandement ennemi. Il
se dit que nous pourrions avec la même
fougue attaquer le front français, ou île
front anglais, en un point vulnérable com-
me à Cambrai et mettre nos ennemis en
fuite. Ce danger est positif. Notre meilleure
réponse aux discours incendiaires des hom-
mes d'Etat britanniques est de leur mon-
trer nos poings serrés, prêts à frapper. Le
général Diaz n'a pas lancé moins de sept
fois ses attaques désespérées contre le mont
Asolone, moins de trois fois contre le Mont
Pertica. Les deux sommets se trouvent au
nord du Mont Grappa dans le secteur des
opérations décisives et des rudes batailles.
Nous avons repoussé toutes les attaques
italiennes et nous tenons les crêtes, en me-
naçant sérieusement l'ennemi à chacune de
ses tentatives pour progresser. Comment
expliquer cette obstination des Italiens à li-
vrer d'inutiles combats aux Puissances
centrales, supérieures par leur tactique et
leur stratégie, à refuser la main que l'Alle-
magne leur tend ? C'est l'influence des di-
plomates anglais qui règle leur conduite.
Loin du front, ceux-ci comptent sans doute
sur un miracle, car il y longtemps que
leur stratégie est au bout de son latin. —
(Moraht) Deutsche Tageszeitung, 23.12.
MORAL DES TROUPES
Italie. — LE DÉCRET DU 10 DÉCEMBRE : La
promulgation du décret du 10 décembre
relatif aux déserteurs a pu produire une
impression pénible sur les Italiens, mais
n'a pu être une surprise. Le phénomène de
la désertion, il était vain de se le dissimu-
ler, avait suscité de justes préoccupations
et il était indispensable d'y pourvoir. Les
causes en sont multiples : peut-être ne faut-
il pas mettre au dernier rang parmi elles
les imperfections des règlements de justice
militaire; il était établi, par exemple, que
les déserteurs arrêtés ou qui se présen-
taient devaient être simplement renvoyés
au front, toute procédure judiciaire étant
ajournée jusqu après guerre. Dès lors,
beaucoup de soldats avaient fini par consi-
dérer la désertion comme un délit destiné
à rester impuni et que l'on pourrait com-
mettre sans excessive préoccupation, com-
me un moyen, commode et peu coûteux de
se soustraire pour quelque temps aux fati-
gues et aux périls de la tranchée : d où
l'urgente nécessité de remédier à cette si-
tuation par un acte de clémence large mais
sans apparence de faiblesse ; le pardon
pour ceux qui se présenteront et dont la
responsabilité ne s'accompagne pas de
circonstances exceptionnellement aggra-
vantes, la certitude pour les autres d'être
jugés, même par coutumace, et sévèrement
punis. L'immunité s'applique à ceux qui se
présenteront jusqu'au 29 décembre, de
même qu'à ceux qui se sont déjà présentés
à la suite des ordres du Commandement
suprême des 2 et 14 novembre concernant
seulement les militaires qui s'étaient dé-
bandés au cours des événements d octobre:
mais elle ne bénéficie ni à ceux de ces mi-
litaires qui n'auraient pas encore rejoint, ni
aux militaires ayant déserté d'une unité de
première ligne en présence de l'ennemi, ni
aux déserteurs déjà condamnés deux fois
pour désertion. C'est seulement mainte-
nant qu'on parle un langage sérieux, pré-
cis, tristement angoissé ; c'est maintenant
seulement qu'on élimine les doutes, les
fallacieuses espérances et qu'on fait com-
prendre toute la gravité d'une faute, consi-
dérée jusqu'à présent avec trop de légèreté,
comme une escapade, comme une courte
permission à passer en famille, malgré les
obstacles de la sévérité des autorités mili-
taires. — Sole, 25.12.
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