Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-12-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 03 décembre 1917 03 décembre 1917
Description : 1917/12/03 (T7,N642). 1917/12/03 (T7,N642).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6438235c
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N° 642
!~~ GUERRE
1 2°'Bau)
TRANGÈRES
Paris, 3 décembre 1917.
lletin Quotidien de Presse Etrangère
» NOTA. - Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
CON'FIDEI\TIEL confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
- 1 qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
ETIONS MILITAIRES
e OPERATIONS
des fronts — PRESSE SUISSE :
Centrales sont en situation
du front russe leurs meilleures
d'en Contier la garde à celles de
ainsi qu'à de faibles réser-
leiïianriSSez grand nombre de di-
llemandes et austro-hongroises
actuellement se préparer à de gran-
offensives car quelques-unes
s -off £ 8lves' car quelques-unes
ont envorées en Italie. Les
du haut commandement ne sont
airs S le paraissent. Il semble
offensive en Italie doive être
énergiquement ; mais les procé-
fois que la continuation d'une
servait à manquer à l'adversaire
ds transports de troupes à l'arrière
Les Un coup à un tout autre en-
nationale et fortifié sa volonté de
La France et l'Angleterre lui
toutes leurs forces disponibles:
plus peut donc être, en dépit de ses
plus vigoureuse que le 24 octobre.
combat seront donc, nécessaires
arriver à briser définitivement les ar-
italiennes. Mais les Puissances Cen-
ont ~fas~n?. les Puissances Gen-
tion eré ai*ent à une guerre
elle par être tenus en ha-
ez attaques répétées,
une les Puissances Centrales prépare-
grande fensive dans l'Ouest,
l'avantage offensive dans l'Ouest,
amener au dernier moment de
réserves. des, paraît certain que le
l'affaiblement l'occasion de pro-
le, et laquelle comptait l'Amirauté
de et prouvent que les Alliés n'ont
encore trouva de moyens efficaces
la marin demande:- Dans
les Balkans, il ne faut giU!ère s'attendre, à
des événements importants. La Bulgarie
a ce qu'elle voulait et aucun des Confédés
n'a d'intérêt à chasser de Grèce l'armée de
Sarrail. (Colonel Egli) Basler Nachrichten
27.11.
Front italien PRESSE ITALIENNE. — Le
magnifique communiqué du 27 confirme non
seulement les vertus combatives de nos
soldats, mais il fait voir aussi que leur téna-
cité met l'ennemi dans l'embarras en
l'obligeant à lui faire changer son plan. La
bataille du 26, en effet, qui s'est déroulée
sur les contreforts orientaux, du-Grappa,
vers la Brenta, ne procède d'aucun prin-
cipe stratégique nouveau de la part de l'en-
nemi ; elle se distingue pourtant dès précé-
dentes par le nombre exceptionnel de trou-
pes qui y ont été engagées : une division
entière sur un espace aussi peu étendu que
peut être le flanc d'une montagne. La con-
ception des Autrichiens est très simple. Se
trouvant au fond de là vallée et ne pouvant
forcer le barrage de San Marino, ils es-
savent de se cramponner sur les hauteurs
de la rive gauche de la Brenta soit pour
pouvoir passer à mi-côte vers Valstagna,
soit pour escalader le pic principal du
Grappa. - Resto del Carlino, 28.11.
- Nous pouvons nous attendre à ce que
l'ennemi - qui renouvellera ses coups de
maillet - intensifie son action d'une ma-
nière toute particulière dans la zone com-
prise entre le Grappa et le Montello, ou
notre front se courbe ; ce serait répeter la
manœuvre qu'il a déjà faite une première
fois entre Tolmino et la Conca di ~e7~~
une seconde fois sur les hauteurs de Pin-
zano. Ce serait le coup dont le succès se-
rait le plus profitable à l'ennemi puisqu'il
menacerait à la fois les derrières de nos li-
gnes à orient et au Nord. Mais le temps
est notre allié : chaque jour qui passe nous
rend mieux préparés à affronter et à vain-
cre le danger qui nous menace. - Corriere
della Sera, 29.11. , -- -- -,
— La résistance que le général \UHn1.Ui
a rencontrée sur les plateaux dès les pre-
miers mouvements d'attaque, qui n'ont pas
réussi comme il l'espérait. 1 oaiit; décidé à se
munir de nouveau matériel , et de nouvelles
troupes. Le retard des neiges et le beau
temps favorisent les mouvements actuels
de ses troupes, mouvements qui ont tout
l'air de préparatifs sérieux. Depuis quel-
ques jours on observe de rapides déplace-
ments de troupes autrichiennes et l'on
remarque des colonnes en marche dans la
direction de l'angle sud-ouest du plateau
des Sept-Communes. Ces colonnes, malgré
le feu de notre artillerie, sont allées en
grossissant durant les 48 dernières heures.
Le secteur du Val d'Assa, avec ses routes
constitue un couloir dans lequel l'adver-
saire fait défiler ses bataillons. Nos obser-
vateurs avancés peuvent cependant voir
les masses en mouvement, qui avancent
dans la direction nord-sud. Que présage
tout cela,. on ne peut encore le dire. Mais
sans doute le général Conrad n'a-t-il pas
renoncé à son fameux plan dont le but est
Vicence. — (Giovanni Corvetto) Stampa,
29.11.
PRESSE ALLEMANDE. — Des troupes royales
et impériales avaient la difficile mission de
progresser vers la plaine de Vénétie ; elles
devaient suivre l'étroite et profonde vallée,
où la Brenta coule entre les rochers et dé-
passer les dernières montagnes à droite et
à gauche. Elles ont livré de sanglants com-
bats, et elles ont remporté des succès bril-
lants. Elles ont achevé d'occuper la vallée
autrichienne de Sugana, heureuses de
trouver des localités comme Grigno, Stri-
gno, Pezze presque intactes, bien qu aban-
données par la population. Elles se sont em-
parées de Primolano, qui n'a pas souffert
non plus. A partir de là, les Italiens oppo-
sèrent, sur les montagnes voisines, une ré-
sistance de plus en plus; sérieuse. Sur la
ligne d'Asiago au Cismon et plus à l'Est, il
fallut prendre dassaut les crêtes l'une après
l'autre. Chose étrange, les Italiens ont or-
ganisé cette nouvelle ligne de résistance
au delà des fortifications permanentes très
solides et modernes, dont ils disposaient
dans la vallée de Sugana. A la vue de ces
dispositifs de défense et des constructions
dans les rochers, on se demande comment
nous avons pu nous en emparer. Au fond
de la vallée les réseaux de fil de fer ont
une telle densité, qu'ils pouraient suffire à
enclore le Tyrol tout entier. De l'autre côté
se trouvent les tranchées, éllégantes, pro-
pres, sèches, solidement construites, voû-
tées comme les cloîtres des couvents et re-
couvertes de béton. Très loin en arrière du
front, les routes sont camouflées au moyen
de nattes d'ajoncs, que l'on pourrait utiliser
comme tapis à l'intérieur des maisons. Des
deux côtés de la mute, des cavernes ont été
creusées dans les rochers escarpés. Des
regards-sont disposés sur les flancs de la
montagne pour les projecteurs, les canons
et les mutrailleuses. On aperçoit de tous
côtés, des routes stratégiques, d'excellentes
voies en lacets, des funiculaires. A l'abri
de ces boulevards,-il y a des villes entières
de baraquements, avec des magasins bien
approvisionnés. Chacun d'eux porte une -
inscription très lisible. La plupart sont
remplis d'excellentes choses. Au fond de la
sombre vallée de Primolano, nous avons
trouvé d'énormes, approvisionnements de
toute nature. C'est à Primolano que se trou-
vait le quartier général du 20e corps d'ar-
mée italien, composé de la 51e et de la 52e
divisions. Les Italiens ont bien réussi à
sauver la plus grande partie des canons qui
se trouvaient dans les rochers.. Ils n'ont
pas eu le temps de vider, de brûler ou de
détruire les magasins qui venaient d'être
réapprovisionnés pour l'hiver. A quelques
endroits seulement ils ont fait sauter, très
hâtivement, les fortifications dans les ro-
chers et les voies ferrées. Maintenant les
avions viennent tous les jours pour réparer
!~~ GUERRE
1 2°'Bau)
TRANGÈRES
Paris, 3 décembre 1917.
lletin Quotidien de Presse Etrangère
» NOTA. - Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
CON'FIDEI\TIEL confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
- 1 qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
ETIONS MILITAIRES
e OPERATIONS
des fronts — PRESSE SUISSE :
Centrales sont en situation
du front russe leurs meilleures
d'en Contier la garde à celles de
ainsi qu'à de faibles réser-
leiïianriSSez grand nombre de di-
llemandes et austro-hongroises
actuellement se préparer à de gran-
offensives car quelques-unes
s -off £ 8lves' car quelques-unes
ont envorées en Italie. Les
du haut commandement ne sont
airs S le paraissent. Il semble
offensive en Italie doive être
énergiquement ; mais les procé-
fois que la continuation d'une
servait à manquer à l'adversaire
ds transports de troupes à l'arrière
Les Un coup à un tout autre en-
nationale et fortifié sa volonté de
La France et l'Angleterre lui
toutes leurs forces disponibles:
plus peut donc être, en dépit de ses
plus vigoureuse que le 24 octobre.
combat seront donc, nécessaires
arriver à briser définitivement les ar-
italiennes. Mais les Puissances Cen-
ont ~fas~n?. les Puissances Gen-
tion eré ai*ent à une guerre
elle par être tenus en ha-
ez attaques répétées,
une les Puissances Centrales prépare-
grande fensive dans l'Ouest,
l'avantage offensive dans l'Ouest,
amener au dernier moment de
réserves. des, paraît certain que le
l'affaiblement l'occasion de pro-
le, et laquelle comptait l'Amirauté
de et prouvent que les Alliés n'ont
encore trouva de moyens efficaces
la marin demande:- Dans
les Balkans, il ne faut giU!ère s'attendre, à
des événements importants. La Bulgarie
a ce qu'elle voulait et aucun des Confédés
n'a d'intérêt à chasser de Grèce l'armée de
Sarrail. (Colonel Egli) Basler Nachrichten
27.11.
Front italien PRESSE ITALIENNE. — Le
magnifique communiqué du 27 confirme non
seulement les vertus combatives de nos
soldats, mais il fait voir aussi que leur téna-
cité met l'ennemi dans l'embarras en
l'obligeant à lui faire changer son plan. La
bataille du 26, en effet, qui s'est déroulée
sur les contreforts orientaux, du-Grappa,
vers la Brenta, ne procède d'aucun prin-
cipe stratégique nouveau de la part de l'en-
nemi ; elle se distingue pourtant dès précé-
dentes par le nombre exceptionnel de trou-
pes qui y ont été engagées : une division
entière sur un espace aussi peu étendu que
peut être le flanc d'une montagne. La con-
ception des Autrichiens est très simple. Se
trouvant au fond de là vallée et ne pouvant
forcer le barrage de San Marino, ils es-
savent de se cramponner sur les hauteurs
de la rive gauche de la Brenta soit pour
pouvoir passer à mi-côte vers Valstagna,
soit pour escalader le pic principal du
Grappa. - Resto del Carlino, 28.11.
- Nous pouvons nous attendre à ce que
l'ennemi - qui renouvellera ses coups de
maillet - intensifie son action d'une ma-
nière toute particulière dans la zone com-
prise entre le Grappa et le Montello, ou
notre front se courbe ; ce serait répeter la
manœuvre qu'il a déjà faite une première
fois entre Tolmino et la Conca di ~e7~~
une seconde fois sur les hauteurs de Pin-
zano. Ce serait le coup dont le succès se-
rait le plus profitable à l'ennemi puisqu'il
menacerait à la fois les derrières de nos li-
gnes à orient et au Nord. Mais le temps
est notre allié : chaque jour qui passe nous
rend mieux préparés à affronter et à vain-
cre le danger qui nous menace. - Corriere
della Sera, 29.11. , -- -- -,
— La résistance que le général \UHn1.Ui
a rencontrée sur les plateaux dès les pre-
miers mouvements d'attaque, qui n'ont pas
réussi comme il l'espérait. 1 oaiit; décidé à se
munir de nouveau matériel , et de nouvelles
troupes. Le retard des neiges et le beau
temps favorisent les mouvements actuels
de ses troupes, mouvements qui ont tout
l'air de préparatifs sérieux. Depuis quel-
ques jours on observe de rapides déplace-
ments de troupes autrichiennes et l'on
remarque des colonnes en marche dans la
direction de l'angle sud-ouest du plateau
des Sept-Communes. Ces colonnes, malgré
le feu de notre artillerie, sont allées en
grossissant durant les 48 dernières heures.
Le secteur du Val d'Assa, avec ses routes
constitue un couloir dans lequel l'adver-
saire fait défiler ses bataillons. Nos obser-
vateurs avancés peuvent cependant voir
les masses en mouvement, qui avancent
dans la direction nord-sud. Que présage
tout cela,. on ne peut encore le dire. Mais
sans doute le général Conrad n'a-t-il pas
renoncé à son fameux plan dont le but est
Vicence. — (Giovanni Corvetto) Stampa,
29.11.
PRESSE ALLEMANDE. — Des troupes royales
et impériales avaient la difficile mission de
progresser vers la plaine de Vénétie ; elles
devaient suivre l'étroite et profonde vallée,
où la Brenta coule entre les rochers et dé-
passer les dernières montagnes à droite et
à gauche. Elles ont livré de sanglants com-
bats, et elles ont remporté des succès bril-
lants. Elles ont achevé d'occuper la vallée
autrichienne de Sugana, heureuses de
trouver des localités comme Grigno, Stri-
gno, Pezze presque intactes, bien qu aban-
données par la population. Elles se sont em-
parées de Primolano, qui n'a pas souffert
non plus. A partir de là, les Italiens oppo-
sèrent, sur les montagnes voisines, une ré-
sistance de plus en plus; sérieuse. Sur la
ligne d'Asiago au Cismon et plus à l'Est, il
fallut prendre dassaut les crêtes l'une après
l'autre. Chose étrange, les Italiens ont or-
ganisé cette nouvelle ligne de résistance
au delà des fortifications permanentes très
solides et modernes, dont ils disposaient
dans la vallée de Sugana. A la vue de ces
dispositifs de défense et des constructions
dans les rochers, on se demande comment
nous avons pu nous en emparer. Au fond
de la vallée les réseaux de fil de fer ont
une telle densité, qu'ils pouraient suffire à
enclore le Tyrol tout entier. De l'autre côté
se trouvent les tranchées, éllégantes, pro-
pres, sèches, solidement construites, voû-
tées comme les cloîtres des couvents et re-
couvertes de béton. Très loin en arrière du
front, les routes sont camouflées au moyen
de nattes d'ajoncs, que l'on pourrait utiliser
comme tapis à l'intérieur des maisons. Des
deux côtés de la mute, des cavernes ont été
creusées dans les rochers escarpés. Des
regards-sont disposés sur les flancs de la
montagne pour les projecteurs, les canons
et les mutrailleuses. On aperçoit de tous
côtés, des routes stratégiques, d'excellentes
voies en lacets, des funiculaires. A l'abri
de ces boulevards,-il y a des villes entières
de baraquements, avec des magasins bien
approvisionnés. Chacun d'eux porte une -
inscription très lisible. La plupart sont
remplis d'excellentes choses. Au fond de la
sombre vallée de Primolano, nous avons
trouvé d'énormes, approvisionnements de
toute nature. C'est à Primolano que se trou-
vait le quartier général du 20e corps d'ar-
mée italien, composé de la 51e et de la 52e
divisions. Les Italiens ont bien réussi à
sauver la plus grande partie des canons qui
se trouvaient dans les rochers.. Ils n'ont
pas eu le temps de vider, de brûler ou de
détruire les magasins qui venaient d'être
réapprovisionnés pour l'hiver. A quelques
endroits seulement ils ont fait sauter, très
hâtivement, les fortifications dans les ro-
chers et les voies ferrées. Maintenant les
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