Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-11-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 22 novembre 1917 22 novembre 1917
Description : 1917/11/22 (T7,N631). 1917/11/22 (T7,N631).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6438224k
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
QSt£RES DE LA GUERRE
(E.-M. A.., 2. Bau)
Il DES,
IFIAIRES Êl'I\ANGÈRES
No 631
Paris, 22 novembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
Ieeneulralité suisse, - Il est nermis d'éc:rur-
onSid' or 1 eVentualité d'une avance plus
Q.td' erable des ImPeriaux vers la Lom-
^ardi c^r il» v Perdraient pro g ressive-
[lient te r y perdraient progresslve-
le bénéfice d'un front raccourc, Il est
il reSouabl-e, far suite, que la Suisse ait
1 rp,?°Uter que de grands combats se li-
frOntl" ans le voisinaO'e l'mmédiat de sa
poirit f u Tessin. 11 ne nous est déjà
du i ere du TessP' ne nous est déJà
du iQ e Garde de Vodr le front s'établir
aui„ car les routes qui
'a v«H.c:lin., f, ve Bn ergam&sque au
J'HI „ qui passent à proximité de notre,
être el. '* n'utill sables en hiver pourront
étr, e nployé-es au Printemps par l'un ou
(¡VeTh Parti ; et comme elles sont rela-
l U's ,rUriler Doiinn défendre le désir de
(j'armée ner Pourrait entraîner un chef
I le Münstertal ou la
IfllSSibl ngahne, en donnant l'excuse, inad-
[Jif) d e POUr nous, que la traversée d'un
¡Jas de notre territoive des Grisons n'est
'^nce * réelle aft • des Grisons n'est
i\an.eL réelle atteinte à notre indépen-
: erSent es grandes voies de trafic qui tra-
ction nfrent naturellement un
!¡Siltion ^^itaire croissant. Mais leur uti-
eSSitefr 1 Un des Partis belligérants
VssW a't Une opération de grande en-
V^ergUra ? laqSeiin°Us sauri°ns opposer
3eroble S nCe ?-déquate. Cette éventualité
ï,, ^*it être Problématique et
11) fort exl êtr envislagée que grâce à
iln rt eycédelt d'effectifs. La Suisse n'est
e pas étende menacée directement
ents d,r Itendule durer a le et, sans être exclue tant
Peu vraies p. cette hypothèse res-
II POint d peu vra]semblabte. En dehors
t; trafic e vu' ,es grandes voies
dt? trafic pourront jouer un rôle pour le
les des mat(SH
es Uissan es matériaux en Italie. Pour
Centrales, de grands progrès
1 à Porter
ir>ur;T affaibHe aoraî• ent des motifs
-ilee affaiblie,,raient des motifs
nature à les douter îue vOle.
Il n'est permis de douter que jamais
Conseil fédéral ne se prêterait à ce
rll'eet à. Ignes apPortent un concours lll-
concours m-
dit ect à l'un d es Parti, belligérants* Il ne
'vnt ies événements
5ui nn US°nt été in
S ^ouq c5 S01• t^ des difficul-
Il crins "11 fédéral lci épargnées.
f fait trons l'impartialité observer dans
h p Jn absolue dont 11
f I r- - sans avoir aucun reproche
|&l^Uen0!?RATI0NS
^aiqLd'ait"ESLEMAE' L'ex"
~naire défaite, subie en ItaIie par e
~s~ de l'È subte6n lf^aIie par ie
rer!d de plus
i dQ q es ProPortions du désasrtJre le plus
ften que la guerre ait en à enregistrer,
es de ma.tériel subies par les An-
glais, les Français, les Américains et les
Italiens à la fin d'octobre et au début de
novembre ont été si élevées qu'il faudra
des mois pour les réparer, et que l'approvi-
sionnement des autres fronts s'en ressen-
tira très sérieusement. La perte énorme
de canons, 2.500 en chiffres ronds, est su-
périeure au total de l'artillerie italienne du
temps de paix. Elle signifie pour nous un
apport considérable d'artillerie lourde et de
munitions. Pour les attelages de cette
énorme artillerie, il fallait plus de 20.000
chevaux. Pour assurer le service des pièces
il fallait plus de 30.000 artilleurs. La va-
leur moyenne du matériel d'artillerie perdu
par l'ennemi est de 250 millions. Ii n'est
pas possible d'évaluer, même d'une ma-
nière approximative, les quantités énormes
de munitions entassées par Cadorna en
prévision de sa 12e offensive, et de donner
des chiffres pour les mitrailleuses, minen-
werfer, masques contre les gaz, convois
automobiles et pour le reste du matériel de
guerre. La conquête des provinces d'Udine
et de Bellune a procuré aux Puissances
centrales des avantages de la plus haute
importance pour la prolongation de la
guerre et le renforcement de leurs res-
sources économiques. Udine a un impor-
tant cheptel. En temps de paix il y avait
là 200.000 bêtes à cornes, plus de 60.000
porcs, environ 50.000 brebis, de grandes
quantités de chevaux et d'ânes. La pro-
vince de Bellune a beaucoup de vergers et
de vignobles; elle a d'importants trou-
peaux dans les Alpes. Elle avait, il y a
quelques années, 70.000 bêtes à cornes et
20.000 chèvres. Les deux provinces possè-
dent des industries textiles florissantes.
Dans celle d'Udine il y avait dans 16 loca-
lités, 26 industries textiles avec 336.000
broches et 2.000 métiers pour le coton ; à
Bellune, deux tissages pour le coton, avec
200 métiers. Les villes d'Udine et de Por-
denone sont des centres de l'industrie co,.
tonnière. A Pordenone, une fabrique pos-
sède 54.000 broches pour le tissage, 19.400
pour la retorderie et 408 métiers mécani-
ques. L'industrie de la soie est très déve-
loppée dans les deux provinces. Bellune
a d'importantes mines de minerais et de
pyrite de cuivre. Berliner Tageblatt, 16.11.
- La majeure partie de la presse ita-
lienne cherche à rassurer le peuple, elle
soutient que l'attaque des Puissances Cen-
trales a eu un but exclusivement politi-
que : rendre l'Italie mûre pour la révo-
lution et lui imposer une paix séparée.
Ce but n'a pas été atteint ; l'union ita-
lienne s'est au contraire trouvée ren-
forcée. C'est <( un passif » pour les Puis-
sances Centrales. Laissons la presse italien-
ne à ses utopies. Notre attaque a provoqué
un déplacement d'équilibre dont nous ne
saurions trop souligner l'importance. Tries-
te ne craint plus rien aujourd'hui. C'est
Brescia, qui est menacée. Les industries de
guerre de Milan ne peuvent plus travailler
en toute quiétude. Leur force motrice vient
des Alpes ; sur un parcours aussi long il
est facile de la couper. Impossible de rempla-
cer l'électricité par, la vapeur, car le char-
bon fait défaut. Les établissements de Bel-
lin et de Lai Sabbia et Valcamonica ne
pourront plus suffire à la production. Les
industries de guerre de Schio, et quelques
fabriques d'explosifs à Venise devront être
évacuées. Les vides sur le front ne pourront
être comblés, sans que soit compromise la
solidité du front occidental. Les troupes de
secours arrivent après la fête et cependant
les deux fronts, italien et français, se sont
rapprochés de plus de 100 kms. Voici le
bilan du désastre italien: Trieste et la route
de Carinthie vers l'Autriche centrale et
Vienne ne sont plus menacées. Sur quatre
armées italiennes deux ont perdu les 2/5 de
leurs effectifs, soldats et ofticiers et tout
leur matériel. Deux des centres les plus
importants de l'industrie militaire sont
dans une situation critique. Les Alliés ne
peuvent combler les vides qu'aux dépens
, de leur force offensive. Il est impossible de
savoir jusqu'où ils pourront s'engager dans
cette voie. Peu nous importe d'ailleurs que
les canons anglais, français ou même amé-
ricains soient sur l'Yser, la Somme ou
l'Adige. L'Italie est réduite à la passivité.
fille doit lire sans plaisir l'opinion du Jour-
nal des Débats, que les champs de batailte
italiens sont bien loin de la base d'opéra-
tion française, et celle du Temps, qu'on ren-
drait un mauvais service à l'Italie en ra-
lentissant l'activité du front franco-anglais.
C'est en se souvenant du proverbe : Aide-
toi, le ciel t'aidera, que la France a rem-
porté la victoire de Verdun. Le prestige de
l'Italie a diminué aux yeux de l'Entente,
dans la même proportion que celui de Ca-
dorna, le Hindenburg italien, comme on
l'appelait, perdant en cinq jours les fruits
de vingt-huit mois d'efforts. L'Italie se ren-
dra peut-être compte des erreurs que lui
a fait commettre son « égoïsme sacré ».
Elle comprendra que Trieste doit être lais-
sée à l'Autriche, et elle renoncera à son
impérialisme dans les Balkans et dans le
Levant. En attendant, l'offensive « politi-
que » dont la. presse parle, a créé une situa-
tion politique et militaire toute différente.
Plus qu autrefois l'Italie est intéressée à la
signature de la paix et sa force militaire
s'est singulièrement réduite. Bientôt les
Puissances Centrales pourront avec des ef-
fectifs réduits tenir le front italien raccour-
ci, sans redouter par ailleurs de recevoir à
l'improviste un coup décisif. Elles pourront
disposer de ces forces récupérées sur des
points plus exposés du front occidental. Les
Alliés au contraire s'aperçoivent, chaque
fois, du vide produit sur la Somme ou sur
l'Yser, par l'envoi sur l'Adige d'un homme
ou d'un canon. Frankfurter Zeitung, 16.11.
La côte des Flandres. — Depuis le com-
mencement de la grande offensive anglaise
en avril dernier, à Arras, l'armée de terre
et tout le peuple anglais ont nourri l'es-
poir de voir la flotte anglaise intervenir
(E.-M. A.., 2. Bau)
Il DES,
IFIAIRES Êl'I\ANGÈRES
No 631
Paris, 22 novembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
Ieeneulralité suisse, - Il est nermis d'éc:rur-
onSid' or 1 eVentualité d'une avance plus
Q.td' erable des ImPeriaux vers la Lom-
^ardi c^r il» v Perdraient pro g ressive-
[lient te r y perdraient progresslve-
le bénéfice d'un front raccourc, Il est
il reSouabl-e, far suite, que la Suisse ait
1 rp,?°Uter que de grands combats se li-
frOntl" ans le voisinaO'e l'mmédiat de sa
poirit f u Tessin. 11 ne nous est déjà
du i ere du TessP' ne nous est déJà
du iQ e Garde de Vodr le front s'établir
aui„ car les routes qui
'a v«H.c:lin., f, ve Bn ergam&sque au
J'HI „ qui passent à proximité de notre,
être el. '* n'utill sables en hiver pourront
étr, e nployé-es au Printemps par l'un ou
(¡VeTh Parti ; et comme elles sont rela-
l U's ,rUriler Doiinn défendre le désir de
(j'armée ner Pourrait entraîner un chef
I le Münstertal ou la
IfllSSibl ngahne, en donnant l'excuse, inad-
[Jif) d e POUr nous, que la traversée d'un
¡Jas de notre territoive des Grisons n'est
'^nce * réelle aft • des Grisons n'est
i\an.eL réelle atteinte à notre indépen-
: erSent es grandes voies de trafic qui tra-
ction nfrent naturellement un
!¡Siltion ^^itaire croissant. Mais leur uti-
eSSitefr 1 Un des Partis belligérants
VssW a't Une opération de grande en-
V^ergUra ? laqSeiin°Us sauri°ns opposer
3eroble S nCe ?-déquate. Cette éventualité
ï,, ^*it être Problématique et
11) fort exl êtr envislagée que grâce à
iln rt eycédelt d'effectifs. La Suisse n'est
e pas étende menacée directement
ents d,r Itendu
Peu vraies p. cette hypothèse res-
II POint d peu vra]semblabte. En dehors
t; trafic e vu' ,es grandes voies
dt? trafic pourront jouer un rôle pour le
les des mat(SH
es Uissan es matériaux en Italie. Pour
Centrales, de grands progrès
1 à Porter
ir>ur;T affaibHe aoraî• ent des motifs
-ilee affaiblie,,raient des motifs
nature à les douter îue vOle.
Il n'est permis de douter que jamais
Conseil fédéral ne se prêterait à ce
rll'eet à. Ignes apPortent un concours lll-
concours m-
dit ect à l'un d es Parti, belligérants* Il ne
'vnt ies événements
5ui nn US°nt été in
S ^ouq c5 S01• t^ des difficul-
Il crins "11 fédéral lci épargnées.
f
h p Jn absolue dont 11
f I r- - sans avoir aucun reproche
|&l^Uen0!?RATI0NS
^aiqLd'ait"ESLEMAE' L'ex"
~naire défaite, subie en ItaIie par e
~s~ de l'È subte6n lf^aIie par ie
rer!d de plus
i dQ q es ProPortions du désasrtJre le plus
ften que la guerre ait en à enregistrer,
es de ma.tériel subies par les An-
glais, les Français, les Américains et les
Italiens à la fin d'octobre et au début de
novembre ont été si élevées qu'il faudra
des mois pour les réparer, et que l'approvi-
sionnement des autres fronts s'en ressen-
tira très sérieusement. La perte énorme
de canons, 2.500 en chiffres ronds, est su-
périeure au total de l'artillerie italienne du
temps de paix. Elle signifie pour nous un
apport considérable d'artillerie lourde et de
munitions. Pour les attelages de cette
énorme artillerie, il fallait plus de 20.000
chevaux. Pour assurer le service des pièces
il fallait plus de 30.000 artilleurs. La va-
leur moyenne du matériel d'artillerie perdu
par l'ennemi est de 250 millions. Ii n'est
pas possible d'évaluer, même d'une ma-
nière approximative, les quantités énormes
de munitions entassées par Cadorna en
prévision de sa 12e offensive, et de donner
des chiffres pour les mitrailleuses, minen-
werfer, masques contre les gaz, convois
automobiles et pour le reste du matériel de
guerre. La conquête des provinces d'Udine
et de Bellune a procuré aux Puissances
centrales des avantages de la plus haute
importance pour la prolongation de la
guerre et le renforcement de leurs res-
sources économiques. Udine a un impor-
tant cheptel. En temps de paix il y avait
là 200.000 bêtes à cornes, plus de 60.000
porcs, environ 50.000 brebis, de grandes
quantités de chevaux et d'ânes. La pro-
vince de Bellune a beaucoup de vergers et
de vignobles; elle a d'importants trou-
peaux dans les Alpes. Elle avait, il y a
quelques années, 70.000 bêtes à cornes et
20.000 chèvres. Les deux provinces possè-
dent des industries textiles florissantes.
Dans celle d'Udine il y avait dans 16 loca-
lités, 26 industries textiles avec 336.000
broches et 2.000 métiers pour le coton ; à
Bellune, deux tissages pour le coton, avec
200 métiers. Les villes d'Udine et de Por-
denone sont des centres de l'industrie co,.
tonnière. A Pordenone, une fabrique pos-
sède 54.000 broches pour le tissage, 19.400
pour la retorderie et 408 métiers mécani-
ques. L'industrie de la soie est très déve-
loppée dans les deux provinces. Bellune
a d'importantes mines de minerais et de
pyrite de cuivre. Berliner Tageblatt, 16.11.
- La majeure partie de la presse ita-
lienne cherche à rassurer le peuple, elle
soutient que l'attaque des Puissances Cen-
trales a eu un but exclusivement politi-
que : rendre l'Italie mûre pour la révo-
lution et lui imposer une paix séparée.
Ce but n'a pas été atteint ; l'union ita-
lienne s'est au contraire trouvée ren-
forcée. C'est <( un passif » pour les Puis-
sances Centrales. Laissons la presse italien-
ne à ses utopies. Notre attaque a provoqué
un déplacement d'équilibre dont nous ne
saurions trop souligner l'importance. Tries-
te ne craint plus rien aujourd'hui. C'est
Brescia, qui est menacée. Les industries de
guerre de Milan ne peuvent plus travailler
en toute quiétude. Leur force motrice vient
des Alpes ; sur un parcours aussi long il
est facile de la couper. Impossible de rempla-
cer l'électricité par, la vapeur, car le char-
bon fait défaut. Les établissements de Bel-
lin et de Lai Sabbia et Valcamonica ne
pourront plus suffire à la production. Les
industries de guerre de Schio, et quelques
fabriques d'explosifs à Venise devront être
évacuées. Les vides sur le front ne pourront
être comblés, sans que soit compromise la
solidité du front occidental. Les troupes de
secours arrivent après la fête et cependant
les deux fronts, italien et français, se sont
rapprochés de plus de 100 kms. Voici le
bilan du désastre italien: Trieste et la route
de Carinthie vers l'Autriche centrale et
Vienne ne sont plus menacées. Sur quatre
armées italiennes deux ont perdu les 2/5 de
leurs effectifs, soldats et ofticiers et tout
leur matériel. Deux des centres les plus
importants de l'industrie militaire sont
dans une situation critique. Les Alliés ne
peuvent combler les vides qu'aux dépens
, de leur force offensive. Il est impossible de
savoir jusqu'où ils pourront s'engager dans
cette voie. Peu nous importe d'ailleurs que
les canons anglais, français ou même amé-
ricains soient sur l'Yser, la Somme ou
l'Adige. L'Italie est réduite à la passivité.
fille doit lire sans plaisir l'opinion du Jour-
nal des Débats, que les champs de batailte
italiens sont bien loin de la base d'opéra-
tion française, et celle du Temps, qu'on ren-
drait un mauvais service à l'Italie en ra-
lentissant l'activité du front franco-anglais.
C'est en se souvenant du proverbe : Aide-
toi, le ciel t'aidera, que la France a rem-
porté la victoire de Verdun. Le prestige de
l'Italie a diminué aux yeux de l'Entente,
dans la même proportion que celui de Ca-
dorna, le Hindenburg italien, comme on
l'appelait, perdant en cinq jours les fruits
de vingt-huit mois d'efforts. L'Italie se ren-
dra peut-être compte des erreurs que lui
a fait commettre son « égoïsme sacré ».
Elle comprendra que Trieste doit être lais-
sée à l'Autriche, et elle renoncera à son
impérialisme dans les Balkans et dans le
Levant. En attendant, l'offensive « politi-
que » dont la. presse parle, a créé une situa-
tion politique et militaire toute différente.
Plus qu autrefois l'Italie est intéressée à la
signature de la paix et sa force militaire
s'est singulièrement réduite. Bientôt les
Puissances Centrales pourront avec des ef-
fectifs réduits tenir le front italien raccour-
ci, sans redouter par ailleurs de recevoir à
l'improviste un coup décisif. Elles pourront
disposer de ces forces récupérées sur des
points plus exposés du front occidental. Les
Alliés au contraire s'aperçoivent, chaque
fois, du vide produit sur la Somme ou sur
l'Yser, par l'envoi sur l'Adige d'un homme
ou d'un canon. Frankfurter Zeitung, 16.11.
La côte des Flandres. — Depuis le com-
mencement de la grande offensive anglaise
en avril dernier, à Arras, l'armée de terre
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