Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-11-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 16 novembre 1917 16 novembre 1917
Description : 1917/11/16 (T7,N625). 1917/11/16 (T7,N625).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6438218v
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N" 625
KES DE GUERRE
18Ha A'» GUERRE
ET DES
AlaES Êl'nAN G ÈRE3
Paris, 16 novembre 1917.
BUlIetin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
i
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
ÉTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
, d
es fronts. Moins l'Angle-
qt se ll'Ontre disposée à agir en faveur
e' les autres alliés auront à
-
S. r elle. La Sle pourra bien dif-
ler rePOndre à l'appel de l'Angl-
qui lUi demn d'intervenir. La si-
!9 OctOb de la l'l('<1nce est différente. Dès le
,i oetObre, ellea envoyé Une armée de se-
H niales' en grande
p^r ité C est avpr. n
et est aVec elles' que le général
'"rrip 0ri
K\li'eP atriV»éMl'abvlfait le général Castegnau,
r ,tout d'abord - va
dp rétabli, la i situation. Les troupes
ifel î a 8n hiver dans le
re l' rance n U'raent rendre en
ie d e-x,eelle,n ts 'se * la vérité l,, ar-
franiçWa'se de i?™ - A la vérité l'ar-
f I est ÏÏCaPfble d'ïïtnCe est très faible'
est. Çalse de France est très faIble,
1 a<ïuer sérieusement.
"le Se tes deruiers sUccès dans l'Aisne,
\ese t»> ?^Ve lec/vdann, t des nncUi
o es Il e!'; n(',..-
:cin- : il deq
- t' -db HH:::A(!-'U-
"\(el1tal "'L Ge l'ointérêt des Puissances
.lles 1)' es de porter recours à l'Italie.
JrJr enVerront jama;s assez de renforts
l'. au~~ser - assez de renforts
î on f eïlser je„ Fer f, italienn«s. Il
,Ste au Ser les pertes ItalIenne.s. Il
'r!l'8 S S.l doutëux que cette armée de se-
r:V soit "IPPelé e dans Une région expo-
le Cn^ Pas CadnrIla qui en dispose,
de g^r®ïnei;national Pré"
hi yd George ne fois ne se
v&UeraPnas de bel 1 P2 O promesses. Qu'ad-
? SI le re~ de nos ennemis ne se
lrai~t-Lii Ve recul de nos ennemis s'ac-
f ov>GmeSnhhSt ,ea n SS tî de Voir les pacifis-
rf en Italie qui a fait vemr
1 a fait venir
aà Rome T'ïr fait Sarral
'^SUrrait pPn as ânterEvr>nî r de suite. Son
I,'rl de &. de sUIte. Son
les Ajèce
des ne laisserait pas d'avoir
es 1 8 des COnséquences fâcheuses.
,Iacun sVaéint i^^rrineent UV^r ,^Pte a traité ce
L2'eI°s n POurrait réagir. Slgna-
11rea r victoirpo réagir. Signa-
it remportées par les
en Co IPOlltHne, alors que les com-
s d ntradlctoires ne nous permet-
rie Ie. qUi ie nous rendre Un corn pte exact
ce lVer Pa.sse à Gaza. Aux approches
Î^ ! 'Vo-r, n à Ga JJn A comPte exact
l'K.^Ui JoUs don eles plus grands
^>Qirrs ,est ~ons G~ ~"x approches
n,< sf îvon8 donÎS c la guerre ? La
Ni- nn est la fin La Russie est
La Russie est
S ?ftOn i Leur défection serait-
î « £ } !S'ôtre- Leuur r ddé2ffeVctioÛn r l'ita-
rita-
1 pell,, pa 1 ervention de l'Amé-
peut
l'{ti e. Peu ut el1 douter. La France est
qes on de l' à Peu la « re sous-marine
lus terre. Nous avion s espéré
ra id s- Toutefois la
fr, r en, n gleter", Toutefois la
ruine de l'Angleterre est certaine ; sans
Uîrre rrul vivre p Ost(,n-Sacken)
.s~
1111 Q,ltql4e11
&UCUn 'r..- PRESSE AMÉRICAI:\TE : Il ne
LJl'°fit d',eSSilyer d'atténuer l,a
gravité de la situation que créent pour les
Etats-Unis les revers des armées ialiennes.
Déjà de récents succès en Russie ont eu
pour effet de remettre en selle à Berlin le
chauvinisme des Junkers. Les victoires aus-
tro-allemandes d'Italie ont accru les obli-
gations de l'Autriche envers l'Allemagne, et
toute perspective d'une paix séparée avec
l'Autriche s'est évanouie. Il serait vain de
se demander si l'Italie a reçu de ses alliés
l'appui nécessaire. Ce n'est pas l'heure de
discuter le passé. C'est l'avenir qui inté-
resse la nation : un avenir où son existence
même est en jeu. Le devoir des Etats-Unis,
aujourd'hui, est de serrer les dents, de se
faire une âme d'acier pour une tâche infini-
ment plus lourde qu'ils ne la prévoyaient,
de se rendre compte que les événements du
front italien feront peut-être de cette guerre,
pour nous, une guerre de deux ou de trois
ans, — et de nous y atteler. — (Ed.) New
*
l'orle Herald, 30.10.
PRESSE ITALIENNE. — Au sujet de l'ex-
traordinaire concours de circonstances au-
quel fait allusion le manifeste du Roi à la
nation, il faudra qu'un mot soit encore dit.
Nous savons qu'il y a eu des circonstances
météorologiques favorables à l'ennemi,
telles que le brouillard ; qu'il y a eu
aussi des circonstances de nature militaire
comme l'emploi de certains gaz as-
phyxiants. Enfin — et c'est ce qui inquiète
par-dessus tout la conscience nationale —
il y a eu des circonstances d'ordre politico-
moral, une résistance insuffisante de quel-
ques contingents. Comment cela est-il ar-
rivé et pourquoi ? Le silence du Gouverne-
ment ne se justifie pas. Les nouvelles qu'il
veut cacher circulent déformées et exagé-
rées. Si la nation traversait un moment de
crise morale, on comprendrait qu'il voulût
taire la vérité, ou une partie de la vérfté.
Mais la nation est assez sûre d'elle-même
pour accepter la vérité sans faiblesse et
sans abattement. S'il est juste de citer les
troupes qui se sont couvertes de gloire, il
l'est également de marquer d'infamie les
unités qui se sont rendues. Nous avons
souffert indiciblement de la manière dont le
revers a été provoqué et non seulement des
proportions qu'il a prises. Il n'y a pas,,
d'ailleurs, à s'étonner si des mouvements
désordonnés de panique et de débandade se
constatent dans une armée d'un million
d'hommes contrainte à se retirer. L'Au-
triche a beaucoup de pages pareilles dans
sa récente histoire militaire. — (Mussolini)
Popolo d'Italia, 12.11.
PRESSE ALLEMANDE. — La retraite italienne
n'a pas pris fin sur la Livenza. Les troupes
allemandes et austro-hongroises ont forcé
le passage du fleuve, et obligé l'ennemi à
continuer son repli. Le succès de cette vi-
goureuse poursuite est très important. En
prenant position en arrière de la Piave
pour nous opposer une résistance énergi-
que, le généralissime italien aurait retardé
le plus possible notre avance vers l'Ouest,
pour permettre à ses troupes de se déga-
ger des montagnes du Nord et pour éviter
un désastre sur ce front. Plus notre mar-
che vers l'Ouest est rapide, plus les diffi-
cultés sont grandes pour l'ennemi de reti-
rer, sans danger, ses troupes de la mon-
tagne. Dès maintenant, les conséquences
de notre avance rapide sont fatales aux
troupes italiennes qui combattent encore
dans la montagne, à l'ouest du, Taglia-
mento. Dans les Alpes de Carinthie, entre
Tolmezzo et Gémone, l'ennemi a tenté,
sans espoir de réussir, de défendre les ou-
vrages fortifiés du' Monte S. Simeone 11
d'améliorer ainsi sa situation. Peut-être
voulait-il dégager pour quelque temps en-
core les routes d'accès dans la plaine ?
Un simple coup d'œil jeté sur la carte
montre qu'il tentait l'impossible. S'attar-
der dans le secteur de Gémone, à l'instant
où l'adversaire se trouvait au Sud très à
l'ouest des rives de la Livenza, était une
folie, provoquée sans doute par le désarroi
général et la rupture des liaisons. Ce qui
devait arriver arriva. L'ennemi fut en-
cerclé du côté du Nord par les troupes autri-
chiennes poursuivant l'armée en retraite,
et du côté du Sud par l'armée de Be-
low, marchant vers l'Ouest. 17.000 Italiens
ont dû mettre bas les armes et nous aban-
donner 80 canons. Le nombre des prison-
niers faits par nous depuis le 24 octobre.
c'est-à-dire en deux semaines, dépasse
maintenant 250.000, chiffre impression-
nant, même au cours d'une guerre où it
nous est souvent arrivé de faire des prison-
niers en masse. A l'heure actuelle, le front
de montagne de Cadorna n'est pas en
sécurité. Une masse de 80 à 100.000 hom-
mes se presse sur les routes dans la direc-
tion de la plaine, pour échapper à son des-
tin. Cadorna ne pourra s'arrêter sur la
Piave — ce sont les feuilles de l'Entente qui
font cette supposition — qu'au prix d'im-
menses sacrifices. La ligne de la Piave lui
permettra-t-elle de sauver son armée ? —
Kölnische Volkszeitung, 9.11.
- Painlevé, Lloyd George, Orlando,
Foch, Robertson et Smuts, et le roi d'Italie
aussi, dit-on, ont étudié la situation mi-
litaire, dans un conseil de guerre à Rome;
pour décider du chiffre'des renforts franco-
anglais, à envoyer en Italie. Notre front
s'étend maintenant sur 150 km. dans les
montagnes de la vallée de Fella, jusqu'au
Colbricon, au nord de la vallée de Sugana.
et se prolongera bientôt jusqu'au lac de
Garde. La question du minimum de ren-
forts à envoyer par l'Entente à Cadorna
est relativement simule à résoudre, — si
l'Entente ne veut pas chercher la solu-
tion à l'Est et transporter en Italie l'ar-
mée bariolée de Sarrail. C'est 350.000 hom-
mes au moins que Cadorna a perdus en
morts, blessés, prisonniers et disparus,
sans compter la baisse du moral de ses
troupes En outre, il a perdu plus de 2.300
KES DE GUERRE
18Ha A'» GUERRE
ET DES
AlaES Êl'nAN G ÈRE3
Paris, 16 novembre 1917.
BUlIetin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
i
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
ÉTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
, d
es fronts. Moins l'Angle-
qt se ll'Ontre disposée à agir en faveur
e' les autres alliés auront à
-
S. r elle. La Sle pourra bien dif-
ler rePOndre à l'appel de l'Angl-
qui lUi demn d'intervenir. La si-
!9 OctOb de la l'l('<1nce est différente. Dès le
,i oetObre, ellea envoyé Une armée de se-
H niales' en grande
p^r ité C est avpr. n
et est aVec elles' que le général
'"rrip 0ri
K\li'eP atriV»éMl'abvlfait le général Castegnau,
r ,tout d'abord - va
dp rétabli, la i situation. Les troupes
ifel î a 8n hiver dans le
re l' rance n U'raent rendre en
ie d e-x,eelle,n ts 'se * la vérité l,, ar-
franiçWa'se de i?™ - A la vérité l'ar-
f I est ÏÏCaPfble d'ïïtnCe est très faible'
est. Çalse de France est très faIble,
1 a<ïuer sérieusement.
"le Se tes deruiers sUccès dans l'Aisne,
\ese t»> ?^Ve lec/vdann, t des nncUi
o es Il e!'; n(',..-
:cin- : il deq
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"\(el1tal "'L Ge l'ointérêt des Puissances
.lles 1)' es de porter recours à l'Italie.
JrJr enVerront jama;s assez de renforts
l'. au~~ser - assez de renforts
î on f eïlser je„ Fer f, italienn«s. Il
,Ste au Ser les pertes ItalIenne.s. Il
'r!l'8 S S.l doutëux que cette armée de se-
r:V soit "IPPelé e dans Une région expo-
le Cn^ Pas CadnrIla qui en dispose,
de g^r®ïnei;national Pré"
hi yd George ne fois ne se
v&UeraPnas de bel 1 P2 O promesses. Qu'ad-
? SI le re~ de nos ennemis ne se
lrai~t-Lii Ve recul de nos ennemis s'ac-
f ov>GmeSnhhSt ,ea n SS tî de Voir les pacifis-
rf en Italie qui a fait vemr
1 a fait venir
aà Rome T'ïr fait Sarral
'^SUrrait pPn as ânterEvr>nî r de suite. Son
I,'rl de &. de sUIte. Son
les Ajèce
des ne laisserait pas d'avoir
es 1 8 des COnséquences fâcheuses.
,Iacun sVaéint i^^rrineent UV^r ,^Pte a traité ce
L2'eI°s n POurrait réagir. Slgna-
11rea r victoirpo réagir. Signa-
it remportées par les
en Co IPOlltHne, alors que les com-
s d ntradlctoires ne nous permet-
rie Ie. qUi ie nous rendre Un corn pte exact
ce lVer Pa.sse à Gaza. Aux approches
Î^ ! 'Vo-r, n à Ga JJn A comPte exact
l'K.^Ui JoUs don eles plus grands
^>Qirrs ,est ~ons G~ ~"x approches
n,< sf îvon8 donÎS c la guerre ? La
Ni- nn est la fin La Russie est
La Russie est
S ?ftOn i Leur défection serait-
î « £ } !S'ôtre- Leuur r ddé2ffeVctioÛn r l'ita-
rita-
1 pell,, pa 1 ervention de l'Amé-
peut
l'{ti e. Peu ut el1 douter. La France est
qes on de l' à Peu la « re sous-marine
lus terre. Nous avion s espéré
ra id s- Toutefois la
fr, r en, n gleter", Toutefois la
ruine de l'Angleterre est certaine ; sans
Uîrre rrul vivre p Ost(,n-Sacken)
.s~
1111 Q,ltql4e11
&UCUn 'r..- PRESSE AMÉRICAI:\TE : Il ne
LJl'°fit d',eSSilyer d'atténuer l,a
gravité de la situation que créent pour les
Etats-Unis les revers des armées ialiennes.
Déjà de récents succès en Russie ont eu
pour effet de remettre en selle à Berlin le
chauvinisme des Junkers. Les victoires aus-
tro-allemandes d'Italie ont accru les obli-
gations de l'Autriche envers l'Allemagne, et
toute perspective d'une paix séparée avec
l'Autriche s'est évanouie. Il serait vain de
se demander si l'Italie a reçu de ses alliés
l'appui nécessaire. Ce n'est pas l'heure de
discuter le passé. C'est l'avenir qui inté-
resse la nation : un avenir où son existence
même est en jeu. Le devoir des Etats-Unis,
aujourd'hui, est de serrer les dents, de se
faire une âme d'acier pour une tâche infini-
ment plus lourde qu'ils ne la prévoyaient,
de se rendre compte que les événements du
front italien feront peut-être de cette guerre,
pour nous, une guerre de deux ou de trois
ans, — et de nous y atteler. — (Ed.) New
*
l'orle Herald, 30.10.
PRESSE ITALIENNE. — Au sujet de l'ex-
traordinaire concours de circonstances au-
quel fait allusion le manifeste du Roi à la
nation, il faudra qu'un mot soit encore dit.
Nous savons qu'il y a eu des circonstances
météorologiques favorables à l'ennemi,
telles que le brouillard ; qu'il y a eu
aussi des circonstances de nature militaire
comme l'emploi de certains gaz as-
phyxiants. Enfin — et c'est ce qui inquiète
par-dessus tout la conscience nationale —
il y a eu des circonstances d'ordre politico-
moral, une résistance insuffisante de quel-
ques contingents. Comment cela est-il ar-
rivé et pourquoi ? Le silence du Gouverne-
ment ne se justifie pas. Les nouvelles qu'il
veut cacher circulent déformées et exagé-
rées. Si la nation traversait un moment de
crise morale, on comprendrait qu'il voulût
taire la vérité, ou une partie de la vérfté.
Mais la nation est assez sûre d'elle-même
pour accepter la vérité sans faiblesse et
sans abattement. S'il est juste de citer les
troupes qui se sont couvertes de gloire, il
l'est également de marquer d'infamie les
unités qui se sont rendues. Nous avons
souffert indiciblement de la manière dont le
revers a été provoqué et non seulement des
proportions qu'il a prises. Il n'y a pas,,
d'ailleurs, à s'étonner si des mouvements
désordonnés de panique et de débandade se
constatent dans une armée d'un million
d'hommes contrainte à se retirer. L'Au-
triche a beaucoup de pages pareilles dans
sa récente histoire militaire. — (Mussolini)
Popolo d'Italia, 12.11.
PRESSE ALLEMANDE. — La retraite italienne
n'a pas pris fin sur la Livenza. Les troupes
allemandes et austro-hongroises ont forcé
le passage du fleuve, et obligé l'ennemi à
continuer son repli. Le succès de cette vi-
goureuse poursuite est très important. En
prenant position en arrière de la Piave
pour nous opposer une résistance énergi-
que, le généralissime italien aurait retardé
le plus possible notre avance vers l'Ouest,
pour permettre à ses troupes de se déga-
ger des montagnes du Nord et pour éviter
un désastre sur ce front. Plus notre mar-
che vers l'Ouest est rapide, plus les diffi-
cultés sont grandes pour l'ennemi de reti-
rer, sans danger, ses troupes de la mon-
tagne. Dès maintenant, les conséquences
de notre avance rapide sont fatales aux
troupes italiennes qui combattent encore
dans la montagne, à l'ouest du, Taglia-
mento. Dans les Alpes de Carinthie, entre
Tolmezzo et Gémone, l'ennemi a tenté,
sans espoir de réussir, de défendre les ou-
vrages fortifiés du' Monte S. Simeone 11
d'améliorer ainsi sa situation. Peut-être
voulait-il dégager pour quelque temps en-
core les routes d'accès dans la plaine ?
Un simple coup d'œil jeté sur la carte
montre qu'il tentait l'impossible. S'attar-
der dans le secteur de Gémone, à l'instant
où l'adversaire se trouvait au Sud très à
l'ouest des rives de la Livenza, était une
folie, provoquée sans doute par le désarroi
général et la rupture des liaisons. Ce qui
devait arriver arriva. L'ennemi fut en-
cerclé du côté du Nord par les troupes autri-
chiennes poursuivant l'armée en retraite,
et du côté du Sud par l'armée de Be-
low, marchant vers l'Ouest. 17.000 Italiens
ont dû mettre bas les armes et nous aban-
donner 80 canons. Le nombre des prison-
niers faits par nous depuis le 24 octobre.
c'est-à-dire en deux semaines, dépasse
maintenant 250.000, chiffre impression-
nant, même au cours d'une guerre où it
nous est souvent arrivé de faire des prison-
niers en masse. A l'heure actuelle, le front
de montagne de Cadorna n'est pas en
sécurité. Une masse de 80 à 100.000 hom-
mes se presse sur les routes dans la direc-
tion de la plaine, pour échapper à son des-
tin. Cadorna ne pourra s'arrêter sur la
Piave — ce sont les feuilles de l'Entente qui
font cette supposition — qu'au prix d'im-
menses sacrifices. La ligne de la Piave lui
permettra-t-elle de sauver son armée ? —
Kölnische Volkszeitung, 9.11.
- Painlevé, Lloyd George, Orlando,
Foch, Robertson et Smuts, et le roi d'Italie
aussi, dit-on, ont étudié la situation mi-
litaire, dans un conseil de guerre à Rome;
pour décider du chiffre'des renforts franco-
anglais, à envoyer en Italie. Notre front
s'étend maintenant sur 150 km. dans les
montagnes de la vallée de Fella, jusqu'au
Colbricon, au nord de la vallée de Sugana.
et se prolongera bientôt jusqu'au lac de
Garde. La question du minimum de ren-
forts à envoyer par l'Entente à Cadorna
est relativement simule à résoudre, — si
l'Entente ne veut pas chercher la solu-
tion à l'Est et transporter en Italie l'ar-
mée bariolée de Sarrail. C'est 350.000 hom-
mes au moins que Cadorna a perdus en
morts, blessés, prisonniers et disparus,
sans compter la baisse du moral de ses
troupes En outre, il a perdu plus de 2.300
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