Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-09-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 12 septembre 1917 12 septembre 1917
Description : 1917/09/12 (T7,N560). 1917/09/12 (T7,N560).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6438153z
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N° 560
LA GUÈRRE
(£. A., 2- BaU)
tfpA DeS
11 étrangères
----
Paris, 12 seplémbre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
étions militaires
r OPERATIONS
Orierital. PRESSE ITALIENNE. -
lSïVqe ueaeillanck; contre Riga représente
cale. 11 s\, f de plus qu Ulle action -
Illent le d'un plan exécuté au mc-
l(llit 1 PiUS favorable, avec des forces
lieuse, tes, apres une préparation minu-
lopPe mauds vouuront-lls déve-
lïf^r leur* SUccès ? Notons déjà que
Js avant gardes ont nettoyé le pays
rav^ Ulie cinquantaine de kilo-
Peut dune dire tout au mains
q(1 loccuni^on de la Livonie fait partie
Pas l'orrnrne militaire de Berlin. Il n'est
llSUl¡te lble de prévoir ce qui adviendra
th~uî~~tp : Ipc a, ^emands. eux-mêmes ne le
S4~'elit peut-être *plts. désorganisation
de l'al' eut-être pas. La désorganisation
de l'artl fée russ e interdit tout calcul ; nous
fie » aVcns qelle Pourra être l'attitude des
es du Nord en face de l'envahisseur ;
t alS s les surpnses sont possibles ;
• ^ypoth^
Mes tu une résistance efficace
Cs nioinc probables. Du côté ennemi,
&bles Urs IIlconnus en Partie incalcu-
'cffen,' n irllu," sur la continuation
Ifferisive. Le mauvais temps, par
1 s d
pie , de' tel'uniriera dans une forte me-
? de l'Etat-Major alle-
d rielques avantages pour les
> ee d' entaux et pour les Roumains.
■'* e résistera tant que la
i ^Nrmsi? d'Avere V r r tsislera tant que la
les Iii ite's - r, il il, est P~ possible que
¡, I\Ulrichs, ?r, 11 est pm:; possible que
ti-ic l- eiis enVOlent d.es renforts en
? qUe la bataille sur le front
hk-u tatent m 2lr i ?as d acharnement ;
'iÊeJ n r?ee nforts enves Mak;kensen des
se/es secrts envoYés à Malckensen des
Qutr:19 Ptet Illrs du front russo-allemand
erc, t d'autant rnCIns mportants que les
S at se trmu, ront plus à
fond dans la direction, de Pétrograd. La
Sie Pc sente une SOupape de sûreté
^P^d une n,-
par où se perd une partie des forces agres-
Qh6s deiermeriii. troublcns pas cette
geeusSie, et lonalrement provoquée par
la hils Sie, C't qti-Peut être fort avanta-
slSleÛ. FtUsSie s, canÏ*Ï* ? !di e 1 faon militaire
de la Russie à cause de l'Entente icon-
popt- qui - nlent --
dcm Wupi fraient i" encaisser » des
Q -, Le lecIÜ inettra.ient Il knock out 1) n'im-
,Ule l>'ù; 1 des autres Alliés, Ce n'est sans
esse. ro, programme de l'Etat-Major
,\rditins aIs Yattitude de l'armée et les
conditions politiques dirîfjp., P~s évitent les
V rSS°Ur qÏÏ s diriger de ce côté. Une
l'é e POUr n nous cause assez de préju-
"o.r\le duqUe ncus PUissions - profiter sans
P s ect qui peut
ro:a. Iaventn 01:18 ne savons pas comment
trfti S nous de Riga. et de Pétrograd ;
traindra notre plus PUissant ennemi à con-
forces eS"emi 4 "ne
Oarrement excentrique, et
dans une direction diamétralement oppo-
sée à-celle qui pourrait être dangereuse
pour nous. — Stampa, 9.9.
PRESSE ALLEMANDE. — Tandis que le re-
doublement de la bataille d'artillerie dans
les Flandres et devant Verdun annonce la
reprise imminente de l'offensive anglo-
française et tandis qu'un combat d'un
acharnement extrême pour la possession
du bastion avancé du Mont San Gabriele
retient l'attention sur le front de l'Isonzo,
l'opération de la VIIIe armée allemande
s'accomplit avec une parfaite précision,
suivant les plans de notre haut comman-
dement. La répercussion stratégique de la
percée d'Uxkull se fait sentir dans la ré-
gion de Riga jusqu'à la côte. La forteresse
de Dunamunde est prise, l'Aa livonienne
est franchie au nord-est de Riga, et le sec-
teur au sud de cette rivière est nettoyé
d'ennemis. L'armée russe reflue vers le
Nord-Est. La marche de l'armée allemande
se déroule le long de la route Riga-Wen-
den-Walk, à travers la Livonie, dans la
direction générale du lac Peïpous, que 300
kilomètres séparent de Riga. Où les Rus-
ses comptent-ils s'arrêter ? On ne saurait
le dire pour l'instant. Etant donné le degré
d'ébranlement de leur XIIe armée et la
profondeur de la percée allemande, on peut
admettre que leur mouvement de retraite
intéressera une zone assez étendue. Le
communiqué russe du 4 septembre assure
que « des mesures ont été prises pour en-
rayer l'avance de l'ennemi. » Il ne s'appli-
que pas seulement à l'opération de Riga,
mais indique aussi la possibilité de réper-
cussions stratégiques de la percée alle-
mande sur la ligne centrale de la Dvina,
sur le secteur Friedrichstadt-Dvinsk. Ce
communiqué présente ainsi la situation :
les Allemands ont fait une trouée près
d'Uxkull, les troupes russes ont été reje-
tées en partie vers le Nord-Ouest (région
de Riga), en partie vers le Nord-Est. Cons-
tatons, par contre, que le communiqué
allemand n'a rien dit jusqu'à présent d'une
répercussion stratégique de la percée sur
le secteur de la Dvina centrale. Notre cor-
respondant de Berlin déclare uniquement,
de bonne source, qu'après le passage
de la Dvina près d'Uxkull une tête de pont
a été établie et qu'appuyées sur celle-ci les
divisions assaillantes se sont dirigées vers
le Nord (ou le Nord-Ouest). Il n'y est pas
question d'une attaque le long de la Dvina
sur le flanc du secteur de Dvinsk. D'ail-
leurs Dvinsk se trouve à environ 180 kilo-
mètres d'Uxkull. La percée sur la Dvina a
devancé une grande offensive de Kornilov
contre l'armée de Mackensen et la région
de Czernowitz. — Frankfurter Zeitung, 6.9.
Guerre aérienne. — L'instinct public,
après cette nouvelle série de raids aériens
ennemis, commence à douter de l'efficacité
des mesures officielles ainsi que de la va-
leur des autorités compétentes : et il ré:
clame la riposte. Il est absurde de préten-
dre que l'ennemi n'a point d'objectif mili-
taire en bombardant les villes anglaises.
Son but est de créer un sentiment de ten-
sion qui avivera le désir de la paix. Il suffit
de connaître la psychologie allemande pour
savoir que la même méthode pratiquée con-
tre l'ennemi nous procurerait un avantage
énorme et immédiat. Le premier raid aérien
sur Dusseldorf en 1914, les raids plus ré-
cents sur Carlsruhe et autres lieux susci-
taient en Allemagne plus de surexcitation et
d'appréhension que la bataille d'Arras elle-
même. Nous sommes envahis par Les airs.
La seule manière de finir la guerre est d'en-
vahir l'Allemagne par les airs ; et c'est ce
qu'ont compris les Etats-Unis, au moment
où ils prenaient les armes. — (Ed.) Daily
Mail, 8.9.
COMMANDEMENT
Le général Kornilov était à peine nom-
mé généralissime qu'un conflit éclatait en-
tre le Gouvernement provisoire et lui. Dès
sa nomination le 19.7/1.8, Kornilov avait
pourvu à son remplacement, et avait dési-
gné au commandement du front sud-ouest
le général Valouïev. Celui-ci prenait posses-
sion de ses fonctions, quand un télégramme
arriva de Pétrograd, nommant le général
Tchérémissov à la place de Kornilov. Con-
sidérant que le Gouvernement avait porté
atteinte à ses prérogatives de commandant
suprême des armées, Kornilov télégraphia
au Gouvernement qu'il se démettait de ses
fonctions si la nomination de Tchérémissov
était maintenue. Le Gouvernement décida
alors d'envoyer auprès de Kornilov le
commissaire militaire Filonenko. Ce der-
nier entra en pourparlers avec le généra-
lissime Kornilov et avec le général Tchéré-
missov. Le conflit fut écarté, Kornilov
ayant finalement accepté, le 22.7/4.8, de
transmettre son commandement au géné-
ral Tchérémissov. — Rousskoié Slovo,
25.7/7.8.
Le général von Hutier qui entra à Riga
à la tête du 8e corps descend d'une famille
française.Son grand-père, mort en 1864, était
capitaine au service de l'empereur des Fran-
çais. Son père passa au service de la Prusse
et devint commandant du 9° bataillon du
génie, il fut anobli peu de temps avant la
guerre avec la France. Le général Oskar
von Hutier, qui vient de conquérir brillam-
ment Riga, est né le 28 août 1857. Il a été
nommé général d'infanterie pendant la
guerre. Il est décoré de l'ordre (c Pour le
Mérite ». — Norddeutsche Allgemeine
Zeitung, 6.9.
MORAL DES TROUPES
Russie. - Le Gouvernement provisoire
ose affirmer dans sa déclaration qu'une par-
tie de notre armée « a oublié son devoir
envers sa patrie et a laissé l'ennemi percer
notre front, sous l'influence d'éléments ir-
responsables ». En présence de nos vaillants
alliés, le ministère « socialiste » ne veut pas
avouer que la tragédie de l'armée s'expli-
que par l'épuisement terrible, par l'oppres-
sion mortelle du moral de cette armée,
LA GUÈRRE
(£. A., 2- BaU)
tfpA DeS
11 étrangères
----
Paris, 12 seplémbre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
étions militaires
r OPERATIONS
Orierital. PRESSE ITALIENNE. -
lSïVqe ueaeillanck; contre Riga représente
cale. 11 s\, f de plus qu Ulle action -
Illent le d'un plan exécuté au mc-
l(llit 1 PiUS favorable, avec des forces
lieuse, tes, apres une préparation minu-
lopPe mauds vouuront-lls déve-
lïf^r leur* SUccès ? Notons déjà que
Js avant gardes ont nettoyé le pays
rav^ Ulie cinquantaine de kilo-
Peut dune dire tout au mains
q(1 loccuni^on de la Livonie fait partie
Pas l'orrnrne militaire de Berlin. Il n'est
llSUl¡te lble de prévoir ce qui adviendra
th~uî~~tp : Ipc a, ^emands. eux-mêmes ne le
S4~'elit peut-être *plts. désorganisation
de l'al' eut-être pas. La désorganisation
de l'artl fée russ e interdit tout calcul ; nous
fie » aVcns qelle Pourra être l'attitude des
es du Nord en face de l'envahisseur ;
t alS s les surpnses sont possibles ;
• ^ypoth^
Mes tu une résistance efficace
Cs nioinc probables. Du côté ennemi,
&bles Urs IIlconnus en Partie incalcu-
'cffen,' n irllu," sur la continuation
Ifferisive. Le mauvais temps, par
1 s d
pie , de' tel'uniriera dans une forte me-
? de l'Etat-Major alle-
d rielques avantages pour les
> ee d' entaux et pour les Roumains.
■'* e résistera tant que la
i ^Nrmsi? d'Avere V r r tsislera tant que la
les Iii ite's - r, il il, est P~ possible que
¡, I\Ulrichs, ?r, 11 est pm:; possible que
ti-ic l- eiis enVOlent d.es renforts en
? qUe la bataille sur le front
hk-u tatent m 2lr i ?as d acharnement ;
'iÊeJ n r?ee nforts enves Mak;kensen des
se/es secrts envoYés à Malckensen des
Qutr:19 Ptet Illrs du front russo-allemand
erc, t d'autant rnCIns mportants que les
S at se trmu, ront plus à
fond dans la direction, de Pétrograd. La
Sie Pc sente une SOupape de sûreté
^P^d une n,-
par où se perd une partie des forces agres-
Qh6s deiermeriii. troublcns pas cette
geeusSie, et lonalrement provoquée par
la hils Sie, C't qti-Peut être fort avanta-
slSleÛ. FtUsSie s, canÏ*Ï* ? !di e 1 faon militaire
de la Russie à cause de l'Entente icon-
popt- qui - nlent --
dcm Wupi fraient i" encaisser » des
Q -, Le lecIÜ inettra.ient Il knock out 1) n'im-
,Ule l>'ù; 1 des autres Alliés, Ce n'est sans
esse. ro, programme de l'Etat-Major
,\rditins aIs Yattitude de l'armée et les
conditions politiques dirîfjp., P~s évitent les
V rSS°Ur qÏÏ s diriger de ce côté. Une
l'é e POUr n nous cause assez de préju-
"o.r\le duqUe ncus PUissions - profiter sans
P s ect qui peut
ro:a. Iaventn 01:18 ne savons pas comment
trfti S nous de Riga. et de Pétrograd ;
traindra notre plus PUissant ennemi à con-
forces eS"emi 4 "ne
Oarrement excentrique, et
dans une direction diamétralement oppo-
sée à-celle qui pourrait être dangereuse
pour nous. — Stampa, 9.9.
PRESSE ALLEMANDE. — Tandis que le re-
doublement de la bataille d'artillerie dans
les Flandres et devant Verdun annonce la
reprise imminente de l'offensive anglo-
française et tandis qu'un combat d'un
acharnement extrême pour la possession
du bastion avancé du Mont San Gabriele
retient l'attention sur le front de l'Isonzo,
l'opération de la VIIIe armée allemande
s'accomplit avec une parfaite précision,
suivant les plans de notre haut comman-
dement. La répercussion stratégique de la
percée d'Uxkull se fait sentir dans la ré-
gion de Riga jusqu'à la côte. La forteresse
de Dunamunde est prise, l'Aa livonienne
est franchie au nord-est de Riga, et le sec-
teur au sud de cette rivière est nettoyé
d'ennemis. L'armée russe reflue vers le
Nord-Est. La marche de l'armée allemande
se déroule le long de la route Riga-Wen-
den-Walk, à travers la Livonie, dans la
direction générale du lac Peïpous, que 300
kilomètres séparent de Riga. Où les Rus-
ses comptent-ils s'arrêter ? On ne saurait
le dire pour l'instant. Etant donné le degré
d'ébranlement de leur XIIe armée et la
profondeur de la percée allemande, on peut
admettre que leur mouvement de retraite
intéressera une zone assez étendue. Le
communiqué russe du 4 septembre assure
que « des mesures ont été prises pour en-
rayer l'avance de l'ennemi. » Il ne s'appli-
que pas seulement à l'opération de Riga,
mais indique aussi la possibilité de réper-
cussions stratégiques de la percée alle-
mande sur la ligne centrale de la Dvina,
sur le secteur Friedrichstadt-Dvinsk. Ce
communiqué présente ainsi la situation :
les Allemands ont fait une trouée près
d'Uxkull, les troupes russes ont été reje-
tées en partie vers le Nord-Ouest (région
de Riga), en partie vers le Nord-Est. Cons-
tatons, par contre, que le communiqué
allemand n'a rien dit jusqu'à présent d'une
répercussion stratégique de la percée sur
le secteur de la Dvina centrale. Notre cor-
respondant de Berlin déclare uniquement,
de bonne source, qu'après le passage
de la Dvina près d'Uxkull une tête de pont
a été établie et qu'appuyées sur celle-ci les
divisions assaillantes se sont dirigées vers
le Nord (ou le Nord-Ouest). Il n'y est pas
question d'une attaque le long de la Dvina
sur le flanc du secteur de Dvinsk. D'ail-
leurs Dvinsk se trouve à environ 180 kilo-
mètres d'Uxkull. La percée sur la Dvina a
devancé une grande offensive de Kornilov
contre l'armée de Mackensen et la région
de Czernowitz. — Frankfurter Zeitung, 6.9.
Guerre aérienne. — L'instinct public,
après cette nouvelle série de raids aériens
ennemis, commence à douter de l'efficacité
des mesures officielles ainsi que de la va-
leur des autorités compétentes : et il ré:
clame la riposte. Il est absurde de préten-
dre que l'ennemi n'a point d'objectif mili-
taire en bombardant les villes anglaises.
Son but est de créer un sentiment de ten-
sion qui avivera le désir de la paix. Il suffit
de connaître la psychologie allemande pour
savoir que la même méthode pratiquée con-
tre l'ennemi nous procurerait un avantage
énorme et immédiat. Le premier raid aérien
sur Dusseldorf en 1914, les raids plus ré-
cents sur Carlsruhe et autres lieux susci-
taient en Allemagne plus de surexcitation et
d'appréhension que la bataille d'Arras elle-
même. Nous sommes envahis par Les airs.
La seule manière de finir la guerre est d'en-
vahir l'Allemagne par les airs ; et c'est ce
qu'ont compris les Etats-Unis, au moment
où ils prenaient les armes. — (Ed.) Daily
Mail, 8.9.
COMMANDEMENT
Le général Kornilov était à peine nom-
mé généralissime qu'un conflit éclatait en-
tre le Gouvernement provisoire et lui. Dès
sa nomination le 19.7/1.8, Kornilov avait
pourvu à son remplacement, et avait dési-
gné au commandement du front sud-ouest
le général Valouïev. Celui-ci prenait posses-
sion de ses fonctions, quand un télégramme
arriva de Pétrograd, nommant le général
Tchérémissov à la place de Kornilov. Con-
sidérant que le Gouvernement avait porté
atteinte à ses prérogatives de commandant
suprême des armées, Kornilov télégraphia
au Gouvernement qu'il se démettait de ses
fonctions si la nomination de Tchérémissov
était maintenue. Le Gouvernement décida
alors d'envoyer auprès de Kornilov le
commissaire militaire Filonenko. Ce der-
nier entra en pourparlers avec le généra-
lissime Kornilov et avec le général Tchéré-
missov. Le conflit fut écarté, Kornilov
ayant finalement accepté, le 22.7/4.8, de
transmettre son commandement au géné-
ral Tchérémissov. — Rousskoié Slovo,
25.7/7.8.
Le général von Hutier qui entra à Riga
à la tête du 8e corps descend d'une famille
française.Son grand-père, mort en 1864, était
capitaine au service de l'empereur des Fran-
çais. Son père passa au service de la Prusse
et devint commandant du 9° bataillon du
génie, il fut anobli peu de temps avant la
guerre avec la France. Le général Oskar
von Hutier, qui vient de conquérir brillam-
ment Riga, est né le 28 août 1857. Il a été
nommé général d'infanterie pendant la
guerre. Il est décoré de l'ordre (c Pour le
Mérite ». — Norddeutsche Allgemeine
Zeitung, 6.9.
MORAL DES TROUPES
Russie. - Le Gouvernement provisoire
ose affirmer dans sa déclaration qu'une par-
tie de notre armée « a oublié son devoir
envers sa patrie et a laissé l'ennemi percer
notre front, sous l'influence d'éléments ir-
responsables ». En présence de nos vaillants
alliés, le ministère « socialiste » ne veut pas
avouer que la tragédie de l'armée s'expli-
que par l'épuisement terrible, par l'oppres-
sion mortelle du moral de cette armée,
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