Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-09-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 10 septembre 1917 10 septembre 1917
Description : 1917/09/10 (T7,N558). 1917/09/10 (T7,N558).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64381514
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N° 558
, "¡P.
È-S, F 2U GUERRE
IS"'!:IIES DE LA GUERRE
T DES
ET bps
Paris, 10 septembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent, être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QU ESTIONS MILITAIRES
Higa OPERA TIONS-
DOU:'a..: PRESSE ANGLAISE. - Les Allemands
pour. stilver, ti avec leur promptitude coutu-
Hio leur* sUccès sur le front russe. Il
ede la ne soit pas dû à la désorganisation
de la e, fe se- G-ardons-nous de supposer
qUe J'a gros de l'armée russe de la Baltl-
fusera sous peu
leoSe ennemJ ti ertarder s°us peu
est Probable que les AI-
lngte auriii.fxi t p prendre Riga depuis
eiïlPs m'j]„ ,
fer as Is Ils 1 avalent voulu. Ils ont pré-
férl ^^ttdre peur que leur offensive
Ilioli Une infi
llioll ¡Çàt une influence salutaire sur l'opi-
nion 8,86, et n'o Aâ,t^'œuvre dès influen-
°es riiSs°lvantp« t des influen-
dre SSOIantes. Les Alliés doivent s'atten-
IW,- v°ir l'im ï1Ssance militaire de la
Qr¡s le Se prolonger, et en tenir compte
S Sur mer et danis les airs,
Sellt, rtt Pas Pleinement utilisé, jusqu'à pré-
°r Wn
Sçnt ieS ressources dont ils disposent. Nous
¡'¡!le&. S .que la POlstérité s'étonnera de
incapacité de rOs gigantesques forces na-
S dantesques forces na-
(d.) I plus de trois ans qu'elle dure. -
(ïl^Puis pj Chronicle, 6.9.
il rle semble Pas probable en ce mo-
rit que les Russes soient en mesure de
qU'ils l usement, même en admettant
I) d veUIHent, avant d'arriver à la li-
lacs ^°V" Néanmoins, l'avan-
d* t Allemandc sera limitée par certai-
circonstances importantes. Ils ne p-eu -
ns t o^acer vers^Ograrl avant d'avoir
^tit Jn
t ~~ograd avant d'avoir
ï les 15tellement ÏL objectifs principaux
ai l eoni, et Pskov. Même
N. T]çfer°nt oontinuent à reculer, les Alle-
rll8. lIsseront gêrlés par le manque d'hom-
es. k6 Sont pas en état de se résoudre
* UaA. re sont i
re. Sltuati0n le nouveaux territoi-
ets, t it,.,, t'on Pourra s'améliorer si l'ar-
ùt ert fie..réagIt, même Partiellement. Il
er a?n*. r aVec les comités et les discus-
conP composés de faux
e ha.var de soldats en promenade; plus
Pê grongges utopiques tandis que la tem-
pête grond à !a porte. - (Ed.) Times, 8.9.
llTALlENNE: - v
a> P
étr 'g- rad même est plutôt un cen-
1» >.la /U3.donné u capitale. Qui, sinon
lvonip l0n d'aba^Vlôt la Russie ?
vernement et On d abandonner l'Esthonie,.
iv lie et Peut -être Pétrograd, le Gou-
tourt ? roSsoire suit les Vlei. lles tra-
tfCiti„"? ii r„Hussie m,L- eSt touj°urs re-
sOI c elIerriêrncou Pour reprendre contact
?0rD ? ai ernel la force
d'athufie et nertrSo, uJvei; sur le vieux
îS^le ita^sidéro'" COïïinie gigantesque de son
Ps d, %t-hiète "- Á oUs ne pouvons davan-
tQelIe Ire, étant C" 0 rn rn e Un grave désastre
iI'e' la b °I¡nées les conditions ac-
îl^llps de ]îal>seie, r
d'une Fin-
Iquement appliqué l'auto-
nomie, de Cronstadt qui n'a pas encore
amené l'étendard du séparatisme, et d"un
front comme celui de la Dvina qui défen-
dait des provinces ayant cessé d'être
fidèles. Mais il faudra que disparaisse le
Soviet avec son influence équivoque ; que
le chef du Gouvernement provisoire, sous
l'impression de la perte de Riga, retrouve
l'énergie perdue ; et que l'Entente se per-
suade que la politique de Bethmann est
tombée avec lui, que Michaelis a porté
au pouvoir la formule de l'attaque contre
la Russie, et qu'il faut surveiller, persua-
der, pourvoir, sans se bercer dans un op-
timisme que quelques jours d'offensive al-
lemande suffisent actuellement à démentir.
— Mattino, 6.9.
PRESSE ALLEMANDE. — L'offensive alle-
mande contre Riga ëtait attendue depuis
longtemps par les Russes. Ils se sentaient
cependant complètement protégés contre
toute surprise allemande par les vastes ma-
rais qui défendent la ville à l'Ouest et par
le vaste fleuve de la Dvina qui coule entre
des rives marécageuses semées de bancs de
sable. En outre, des forces russes considé-
rables avaient été concentrées sur ce front.
Rien que dans la tête de pont située sur la
rive occidentale de la Dvina et dans les
positions adjacentes à l'Est, ise trouvaient
encore environ 15 divisions d'infanterie. Le
31 août, jusque dans les dernières heures
de la soirée, on était encore entièrement
tranquille à Riga. Les théâtres jouèrent
comme à l'ordinaire. Le 25 août, le cor-
respondant des Daily News avait câblé de
Pétrograd une dépêche détaillée au sujet
de l'offensive allemande imminente sur le
front de Riga, où il déclarait que jusqu'à
présent rien ne permettait de croire que les
Allemands remporteraient le moindre suc-
cès. Si donc on était préparé à une action
des Allemands on fut cependant tout à fait
surpris par le lieu, la date et la vigueur
de celle-ci. Le 1er septembre au matin, un
violent feu d'artillerie et de lance-mines
rendit les positions russes mûres pour l'as-
saut. Sous sa protection, l'infanterie alle-
mande paissa le fleuve entre Borkowitz et
Dünhof. La construction des ponts fut com-
mencée sous le feu même de l'ennemi. En
pteu de temps, trois ponts étaient jetés sur
le fleuve de 300 mètres de large. De forts
détachements de troupes s'y engagèrent im-
médiatement, gagnèrent la rive nord, pous-
sèrent jusqu'au ruisseau appelé le petit
Jaegel et s'y retranchèrent. De Riga, les
Russes déclenchèrent aussitôt des contre-
attaques. Des assauts désespérés furent lan-
cés coup sur coup par des régiments enga-
gés sans ménagement. Malgré tous les sa-
crifices, l'ennemi ne put réussir à rejeter
les troupes allemandes qui se crampon-
naient opiniâtrement au terrain conquis.
Une autre poussée conduisit les Allemands,
dès le 2 septembre jusqu'au grand Jaegel.
Le 3 septembre, la grande route menant de
Riga vers Wenden pouvait être prise sous
un feu efficace. Avec une hâte impétueuse
nous pressions les masses russes vers le
N.-E., tandis que leurs arrière-gardes, dé-
liant la mort, offraient une résistance dé-
sespérée dans les défilés des lacs et des
marais. Le sort de Riga était scelle. Le 3
septembre, à 11 heures du matin, les Alle-
mands pénétraient dans la ville par le S.-E.
Les Russes avaient fait sauter les ponts
de fer sur la Dvina et incendié tous les
ponts de bois. Gares et fabriques flam-
baient sur Les deux rives du fleuve, mais
devant S/ai. marche résolue des Allemands,.
dont la rapidité dépassa toute imagination,
ils n'ont pas eu le temps de piller et de
détruire systématiquement la ville. Le bu-
tin tombé aux mains des Allemands ne
peut être encore chiffré pour l'instant. Des
troupes allemandes de toute origine ont
participé à cette brillante opération. La ca-
valerie a pu aussi être employée suivant
son caractère propre. Partout les troupes
continuent encore à avancer. De la mer, la
marine allemande efcst intervenue efficace-
ment dans le combat. Sur la rive ouest de
la Dvina a eu lieu, dès le 3 septembre, une
opération d'approche vers Dunamunde,
dont la partie occidentale a été occupée
dans la soirée. Toutes les tentatives des
RuJsses pour paralyser par des contre-atta-
ques répétées l'entrain et le mordant de nos
troupes, ont échoué. L'exécution du plan
d'attaque n'en a pas été modifiée. (Officiel,
4.9.) Journaux allemands du 5.9.
— La meilleure manière de comprendre la
bataille de Riga est de la diviser en trois
phases : la percée tactique exécutée devant
Uxkull par des fractions de notre 8e ar-
mée, annoncée par le communiqué du
2 septembre au soir ; la marche conver-
gente effectuée en combattant le long de la
route Mitau-Riga et sur la rive orientale
de la Dvina dans le dos de la tête de pont
de Riga ; et troisièmement la rupture de la
résistance russe au sud de la grand'route
et de la voie ferrée allant de Riga au nord-
est vers Pétrograd par Wenden et Walk,
en avant desquelles le commandement rus-
se voulait élever une digue pour protéger
la retraite de l'armée. La percée rapide et
parfaitement réussie était la condition pré-
liminaire de toute l'opération : elle ouvrit
un chemin dans le dos de la ville et facilita
en même temps l'attaque frontale contre la
tête de pont ; la marche convergente ,des
divisions de l'armée Hutier fit perdre l'é-
quilibre à l'ennemi menacé, et l'écrase-
ment des forces russes lancées en des con-
tre-attaques désespérées devant la ligne
principale de retraite nous garantit le bu-
tin et décida du sort des vaincus : la XIIe
armée russe en retraite entra en désarroi,
d'épaisses masses de troupes en désordre
se pressent jour et nuit sur tous les che-
mins allant de Riga vers le Nord-Est. Le
chiffre du butin est considérable et la perte
dans les circonstances actuelles, sera sen-
sible pour les Russes. L'énergie des trou-
pes allemandes lancées à la poursuite nous
promet une exploitation complète de la si-
tuation créée pbr l'opération soudainement
, "¡P.
È-S, F 2U GUERRE
IS"'!:IIES DE LA GUERRE
T DES
ET bps
Paris, 10 septembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent, être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QU ESTIONS MILITAIRES
Higa OPERA TIONS-
DOU:'a..: PRESSE ANGLAISE. - Les Allemands
pour. stilver, ti avec leur promptitude coutu-
Hio leur* sUccès sur le front russe. Il
ede la ne soit pas dû à la désorganisation
de la e, fe se- G-ardons-nous de supposer
qUe J'a gros de l'armée russe de la Baltl-
fusera sous peu
leoSe ennemJ ti ertarder s°us peu
est Probable que les AI-
lngte auriii.fxi t p prendre Riga depuis
eiïlPs m'j]„ ,
fer as Is Ils 1 avalent voulu. Ils ont pré-
férl ^^ttdre peur que leur offensive
Ilioli Une infi
llioll ¡Çàt une influence salutaire sur l'opi-
nion 8,86, et n'o Aâ,t^'œuvre dès influen-
°es riiSs°lvantp« t des influen-
dre SSOIantes. Les Alliés doivent s'atten-
IW,- v°ir l'im ï1Ssance militaire de la
Qr¡s le Se prolonger, et en tenir compte
S Sur mer et danis les airs,
Sellt, rtt Pas Pleinement utilisé, jusqu'à pré-
°r Wn
Sçnt ieS ressources dont ils disposent. Nous
¡'¡!le&. S .que la POlstérité s'étonnera de
incapacité de rOs gigantesques forces na-
S dantesques forces na-
(d.) I plus de trois ans qu'elle dure. -
(ïl^Puis pj Chronicle, 6.9.
il rle semble Pas probable en ce mo-
rit que les Russes soient en mesure de
qU'ils l usement, même en admettant
I) d veUIHent, avant d'arriver à la li-
lacs ^°V" Néanmoins, l'avan-
d* t Allemandc sera limitée par certai-
circonstances importantes. Ils ne p-eu -
ns t o^acer vers^Ograrl avant d'avoir
^tit Jn
t ~~ograd avant d'avoir
ï les 15tellement ÏL objectifs principaux
ai l eoni, et Pskov. Même
N. T]çfer°nt oontinuent à reculer, les Alle-
rll8. lIsseront gêrlés par le manque d'hom-
es. k6 Sont pas en état de se résoudre
* UaA. re sont i
re. Sltuati0n le nouveaux territoi-
ets, t it,.,, t'on Pourra s'améliorer si l'ar-
ùt ert fie..réagIt, même Partiellement. Il
er a?n*. r aVec les comités et les discus-
conP composés de faux
e ha.var de soldats en promenade; plus
Pê grongges utopiques tandis que la tem-
pête grond à !a porte. - (Ed.) Times, 8.9.
llTALlENNE: - v
a> P
étr 'g- rad même est plutôt un cen-
1» >.la /U3.donné u capitale. Qui, sinon
lvonip l0n d'aba^Vlôt la Russie ?
vernement et On d abandonner l'Esthonie,.
iv lie et Peut -être Pétrograd, le Gou-
tourt ? roSsoire suit les Vlei. lles tra-
tfCiti„"? ii r„Hussie m,L- eSt touj°urs re-
sOI c elIerriêrncou Pour reprendre contact
?0rD ? ai ernel la force
d'athufie et nertrSo, uJvei; sur le vieux
îS^le ita^sidéro'" COïïinie gigantesque de son
Ps d, %t-hiète "- Á oUs ne pouvons davan-
tQelIe Ire, étant C" 0 rn rn e Un grave désastre
iI'e' la b °I¡nées les conditions ac-
îl^llps de ]îal>seie, r
d'une Fin-
Iquement appliqué l'auto-
nomie, de Cronstadt qui n'a pas encore
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front comme celui de la Dvina qui défen-
dait des provinces ayant cessé d'être
fidèles. Mais il faudra que disparaisse le
Soviet avec son influence équivoque ; que
le chef du Gouvernement provisoire, sous
l'impression de la perte de Riga, retrouve
l'énergie perdue ; et que l'Entente se per-
suade que la politique de Bethmann est
tombée avec lui, que Michaelis a porté
au pouvoir la formule de l'attaque contre
la Russie, et qu'il faut surveiller, persua-
der, pourvoir, sans se bercer dans un op-
timisme que quelques jours d'offensive al-
lemande suffisent actuellement à démentir.
— Mattino, 6.9.
PRESSE ALLEMANDE. — L'offensive alle-
mande contre Riga ëtait attendue depuis
longtemps par les Russes. Ils se sentaient
cependant complètement protégés contre
toute surprise allemande par les vastes ma-
rais qui défendent la ville à l'Ouest et par
le vaste fleuve de la Dvina qui coule entre
des rives marécageuses semées de bancs de
sable. En outre, des forces russes considé-
rables avaient été concentrées sur ce front.
Rien que dans la tête de pont située sur la
rive occidentale de la Dvina et dans les
positions adjacentes à l'Est, ise trouvaient
encore environ 15 divisions d'infanterie. Le
31 août, jusque dans les dernières heures
de la soirée, on était encore entièrement
tranquille à Riga. Les théâtres jouèrent
comme à l'ordinaire. Le 25 août, le cor-
respondant des Daily News avait câblé de
Pétrograd une dépêche détaillée au sujet
de l'offensive allemande imminente sur le
front de Riga, où il déclarait que jusqu'à
présent rien ne permettait de croire que les
Allemands remporteraient le moindre suc-
cès. Si donc on était préparé à une action
des Allemands on fut cependant tout à fait
surpris par le lieu, la date et la vigueur
de celle-ci. Le 1er septembre au matin, un
violent feu d'artillerie et de lance-mines
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saut. Sous sa protection, l'infanterie alle-
mande paissa le fleuve entre Borkowitz et
Dünhof. La construction des ponts fut com-
mencée sous le feu même de l'ennemi. En
pteu de temps, trois ponts étaient jetés sur
le fleuve de 300 mètres de large. De forts
détachements de troupes s'y engagèrent im-
médiatement, gagnèrent la rive nord, pous-
sèrent jusqu'au ruisseau appelé le petit
Jaegel et s'y retranchèrent. De Riga, les
Russes déclenchèrent aussitôt des contre-
attaques. Des assauts désespérés furent lan-
cés coup sur coup par des régiments enga-
gés sans ménagement. Malgré tous les sa-
crifices, l'ennemi ne put réussir à rejeter
les troupes allemandes qui se crampon-
naient opiniâtrement au terrain conquis.
Une autre poussée conduisit les Allemands,
dès le 2 septembre jusqu'au grand Jaegel.
Le 3 septembre, la grande route menant de
Riga vers Wenden pouvait être prise sous
un feu efficace. Avec une hâte impétueuse
nous pressions les masses russes vers le
N.-E., tandis que leurs arrière-gardes, dé-
liant la mort, offraient une résistance dé-
sespérée dans les défilés des lacs et des
marais. Le sort de Riga était scelle. Le 3
septembre, à 11 heures du matin, les Alle-
mands pénétraient dans la ville par le S.-E.
Les Russes avaient fait sauter les ponts
de fer sur la Dvina et incendié tous les
ponts de bois. Gares et fabriques flam-
baient sur Les deux rives du fleuve, mais
devant S/ai. marche résolue des Allemands,.
dont la rapidité dépassa toute imagination,
ils n'ont pas eu le temps de piller et de
détruire systématiquement la ville. Le bu-
tin tombé aux mains des Allemands ne
peut être encore chiffré pour l'instant. Des
troupes allemandes de toute origine ont
participé à cette brillante opération. La ca-
valerie a pu aussi être employée suivant
son caractère propre. Partout les troupes
continuent encore à avancer. De la mer, la
marine allemande efcst intervenue efficace-
ment dans le combat. Sur la rive ouest de
la Dvina a eu lieu, dès le 3 septembre, une
opération d'approche vers Dunamunde,
dont la partie occidentale a été occupée
dans la soirée. Toutes les tentatives des
RuJsses pour paralyser par des contre-atta-
ques répétées l'entrain et le mordant de nos
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d'attaque n'en a pas été modifiée. (Officiel,
4.9.) Journaux allemands du 5.9.
— La meilleure manière de comprendre la
bataille de Riga est de la diviser en trois
phases : la percée tactique exécutée devant
Uxkull par des fractions de notre 8e ar-
mée, annoncée par le communiqué du
2 septembre au soir ; la marche conver-
gente effectuée en combattant le long de la
route Mitau-Riga et sur la rive orientale
de la Dvina dans le dos de la tête de pont
de Riga ; et troisièmement la rupture de la
résistance russe au sud de la grand'route
et de la voie ferrée allant de Riga au nord-
est vers Pétrograd par Wenden et Walk,
en avant desquelles le commandement rus-
se voulait élever une digue pour protéger
la retraite de l'armée. La percée rapide et
parfaitement réussie était la condition pré-
liminaire de toute l'opération : elle ouvrit
un chemin dans le dos de la ville et facilita
en même temps l'attaque frontale contre la
tête de pont ; la marche convergente ,des
divisions de l'armée Hutier fit perdre l'é-
quilibre à l'ennemi menacé, et l'écrase-
ment des forces russes lancées en des con-
tre-attaques désespérées devant la ligne
principale de retraite nous garantit le bu-
tin et décida du sort des vaincus : la XIIe
armée russe en retraite entra en désarroi,
d'épaisses masses de troupes en désordre
se pressent jour et nuit sur tous les che-
mins allant de Riga vers le Nord-Est. Le
chiffre du butin est considérable et la perte
dans les circonstances actuelles, sera sen-
sible pour les Russes. L'énergie des trou-
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