Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 01 septembre 1917 01 septembre 1917
Description : 1917/09/01 (T7,N549). 1917/09/01 (T7,N549).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64381425
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N° 549
[STÈREs DF i a GUERRE
t A., ~11~~
; £ Ati®. -M M. A 92, Ban)
L ETJ>E8
FF AIIlES- TRANGtRE3
Paris, 1er septembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guérre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES -
ta a - OPERATIONS -.
t sOUs-arine à outrance. - Si
s rePercUssions de la guerre
^s-iuarinp J;, les opérations anglaises, on
qiie, surls compter que la défense
'U11N les g0.ailns Pr^ve les fronts conti-
ctè fnii Mrs de cailons et de cen-
âmes, d'avirvn Pour la surveillance des
■&Ux -
ItICIlse lilorlale,s; sans compter quei d'im-
ltiels es qualit tés de munitions sont cou-
tondu' Plotit avc les vaisseaux qui les
t au. de,là. de - e-t que,
main,tr^- nsPot't de troupes, la mer
-, Un n
ar'niée unpi le sous-marin elllève
tn, ^S les Produite toutes les forces et
i/ifainale PrOduIts dont il prive 1'économ.e
IJltJ a. e du yaume-Ljni. Ma.s il y a
• s :-il a iHlposé à r Angleterre la guer-
I.-C Cotil e il l'Angleterre, la guer-
"l. 1 --,,,\ LlUUS toute son întensale.
La flotte ne Peut. pas gagner la guer-
1-, a Uottp P0peut Pas gagner la guér-
re ilit être gagnée sur ierre »,'
vr 11 1917 le chef de VAmirauté
ellIcoe, aux représentants des
^cau's. "r, 'Angleterre ne commande plus
l * - lr*er. pi,
\{:)Ïr' Elle., doit, dan'3 l'angoisse de se
- Ü sa, up,er lune après lautrt3 les racines
lt pUIssance: essayer d'arriver rapide-
t la décision, à la v ctoire ; de là
l^e n P'amrtSicinodH t!(>n a la Huerre continen.a-
■ iyi. çle i»/ ,tributi. on les forcer natio-
t. jamai s encore
L_a
■fate'malgré tnn« • ;::)VU niaioire ;
! l!llgré in insuccès, les offl-
aTh tfj-u 'j- ')Urs rellüu\'elées et des sacrili-
dl- sang cnmm Jarnais tlcoe un gé-
unJ^i ang- i5aio s u"t eJ\ exigé de l'armée
& Sp. l\J "l'
,5iiUsl'fient nntJî°ns GXP°sé les raisons
qui justifient nore certi.'ude que, dans [a.
{'('/lN sous-marme nous possédons. t L
etlril»loJv yons 1 e b npossédons • et
ployons le bon ï3-'611 pour amener l'An-
'caP'tulons ; la guerre
csl'°nUK s-Mmar-EiUne T ^mZc^i ]V^LËME du tonnge :
des pIliers de l'éco-
4ZD Atonale ^f186' la flotta commer-
^iule ensuite en étranglarit toujours da-
Vflntirr e le trafic ari.glî.me britanniq^ ue;
ltUik britanlllqur;
er, Pit-aly,, le, f,,r,etions qui sont de
'1' le peunie anâlais en denrées
i:llnlerll' e peuple anglais en denrees
^riûr es et e;n ^m rat, l0resJ^rnièncis, de
(ICS ,5 larmé ",'f L
- v, CI. Hl. lIotte anglaises
J^ltre-^Jéter ie t ma :ériel , de guerre, et
['efllpléteJ:>le tonna (je n écessairc pou l'
Piét-e, (i-linage néces saire poiii-
t°-Ss'bi?vtPrédire le m alliés européens. On
^rîvf! tiifi pl'edlr le momnt où cessera la
,lli 1)ielte d'assurer es fonctions dans
Hf. «le ^5. prises nai dépendra des
blet ppoint son tonnage, i\'lni!':' ", ,,1_,,-
le "'JI
^JSfV» venneT ^n^r
ce soit le ravita ll™pî1'^ de la opéra-
lof" des oP^a-
t^t Z >e« allilfs H lAnguerre qui
ou les alliés de l'Angleterre qui
baSpJP-P^s d'aborH - clnrf« chaque cas
'n^eeSsai a 1 Entente pour
continuer la guerre se trouvent compromi-
ses. Partout nous voyons se rapprocher
1rs limites de ce qui peut élIre supporté.
Nous pouvons attendre tranquillement la
fin de cette évolution qui, nous en avons
l'absolue certitude, arrivera à son terme
en un temps prochain. L'Angleterre a re-
poussé la main qui lui avait été rendue
pour un accord amiable. L'Angleterre a
ainsi appelé elle-même son destin. — (Offi-
ciel.) Journaux allemands du 25.8.
Front occidental. — Dans le secteur de
Verdun, les Français ont attaqué le matin
du 24, avec des forces importantes, la hau-
teur 304, dont l'évacuation méthodique,
dans la nuit du 22, était évidemment igno-
rée d'eux. Leurs vagues d'assaut s'avancè-
rent dans le vide et se glissèrent dans les
ravins à l'ouest et à l'est de la hauteur. Nos
feux de destruction précis dispersèrent
l'adversaire, qui reflua avec de lourdes
pertes jusqu'au versant nord de la hauteur.
Les Français se sacrifièrent de la même
manière dans des attaques stériles contre
nos positions du ruisseau des Forges et dans
des assauts lancés de la hauteur 344 vers
le nord. Le violent combat de tir ne §e ra-
lentit que vers minuit. Le matin du 23,
nos positions au sud-ouest de Beaumont
jusqu'au Bois des Fosses, ont été l'objet
d'un violent bombardement de deux heu-
res qui se ralentit seulement vers 6 heu-
res. — (Officiel, 25.8) Journaux allemands
du 26.8.
Front italien. - Si l'on considère tout
le front d attaque du Monte-Nero à la mer,
on peut dire que la prise du plateau de
Bainsizza constitue un enfoncement du
centre ennemi avec pénétration en angle.
Si l'on considère, au contraire, seulement
la partie du front de Tolmino à l'Hermada,
la manœuvre peut se définir un écrasement
de l'aile droite de l'ennemi, avec effet de
pression latérale sur les. points essentiels
défendant le bassin de Gorizia. L'impor-
tance du plateau de Bainsizza dans la
structure de la défense autrichienne n'avait
pas été exactement évaluée par l'ennemi
qui s'était contenté de perfectionner l'orga-
nisation de la. zone marginale, soit du côté
de l'Isonzo, soit du côté de Gorizia. Les
fortifications du plateau, vues sommaire-
ment dans leur partie principale, formaient
ainsi un, angle, le sommet au sud-ouest,
vraiment formidable tant que tous ses
points tenaient, mais très faible si une ac-
tion frontale était assez vigoureuse pour
enfoncer un point quelconque permettant
une irruption à revers. C'est &in&i qu'aprèis
avoir vaincu la résistance de la zone-limite,
notre avance a eu presque tout de suite
l'aspect d'une marche triomphale sur tout
le grand massif: Il n'est pas facile de dire
quelles peuvent être les conséquences stra-
trgiques de la victoire. Il faudrait connaître
au moins en gros les positions des forces
et surtout les dispositions défensives prises
par l'ennemi au delà des limites de notre
avance. Nous ne savons si nos troupes
trouveront de grandes fortifications ou seu-
lement des lignes de tranchées improvisées
sur les obstacles naturels dont le premier
est le massif boisé de Ternova Nous pou-
vons cependant tirer des éléments connus
quelques déductions probables et qùelques
constatations évidentes. Nous voyons, par
exemple, que le tronçon de chemin de fer
Gorizia-Canale jusqu'au sud de Tolmino est
en notre plein pouvoir et pourra être utile-
ment exploité par nous dans la première zone
de l'arrière. Nous voyons que les positions
de Tolmino, de Santa Maria et de Santa Lu-
cia deviennent précaires, soit parce que
toutes les localités sont battues en plein du
haut du plateau conquis, soit parce que le
chemin de fer à l'est de Santa Lucia (le seul
qui relie la zone de Tolmino à l'intérieur)
est sérieusement menacé et peut dès main-
tenant être détruit au moins dans la partie
qui côtoie l'Idra. Nous voyons que le San
Daniele et le San Gabriele restent isolés de
trois côtés et ne se rattachent à la nouvelle
base de résistance autrichienne que par un
très faible pédoncule. Nous constatons en-
fin la supériorité tactique absolue de notre
armée sur celle de l'ennemi. — licsln del
Carlino, 28.8. *
— L'Italie est en train de remédier à elle
seule à un défaut fondamental de la tacti-
que de l'Entente. Nous avons depuis long- -
temps et bien souvent exprimé l'idée qu'il
manque à l'Entente une véritable unité
d'action : l'unité d'action est quelque chose
de plus que la simultanéité de l'action ;
elle consiste essentiellement à accumuler
les moyens dont on dispose en commun
contre la partie du front ennemi où, une
fois la victoire obtenue, il serait plus facile
ensuite de faire sentir la pression néces-
saire à contraindre l'ennemi à la paix.
Cette partie du front ennemi, c'est le front
autrichien : la partie la plus faible. Une
fois l'Autriche abattue, le bloc teutoni-
que se désagrégerait. Cette idée simple et
claire n'est jamais entrée dans la tête des
dirigeants suprêmes de l'Entente : il est
inutile d'en chercher les raisons, mainte-
nant : même à l'heure actuelle, on ne veut
pas comprendre que la victoire sur l'Autri-
che aurait un effet décisif dans la lutte con-
tre les Empires centraux ; on persiste à
croire que la décision de la guerre est
dans les Flandres. Or, je me demande : en
admettant même qu'on arrache à l'Allema-
gne toute la. Belgique, on lui aura infligé
une défaite ; on lui aura enlevé un gage ;
mais l'aura-t-on pour cela contrainte à
s'avouer vaincue ? Les véritables lignes de
l'Allemagne sont encore très loin ; il faut
y arriver d'abord, les enfoncer ensuite.
C'est vouloir prendre le taureau par les
cornes que d'aller chercher l'ennemi là où
il est le plus fort. L'écrasement dè l'Au-
triche — tâche rude elle aussi, mais moins
formidable — aurait au contraire des con-
séquences décisives Eh bien, et c'est à
cela que nous voulons en venir, l'Italie à
elle seule, en redoublant, en quadruplant
ses efforts, a assumé cette vaste et rude
[STÈREs DF i a GUERRE
t A., ~11~~
; £ Ati®. -M M. A 92, Ban)
L ETJ>E8
FF AIIlES- TRANGtRE3
Paris, 1er septembre 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guérre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES -
ta a - OPERATIONS -.
t sOUs-arine à outrance. - Si
s rePercUssions de la guerre
^s-iuarinp J;, les opérations anglaises, on
qiie, surls compter que la défense
'U11N les g0.ailns Pr^ve les fronts conti-
ctè fnii Mrs de cailons et de cen-
âmes, d'avirvn Pour la surveillance des
■&Ux -
ItICIlse lilorlale,s; sans compter quei d'im-
ltiels es qualit tés de munitions sont cou-
tondu' Plotit avc les vaisseaux qui les
t au. de,là. de - e-t que,
main,tr^- nsPot't de troupes, la mer
-, Un n
ar'niée unpi le sous-marin elllève
tn, ^S les Produite toutes les forces et
i/ifainale PrOduIts dont il prive 1'économ.e
IJltJ a. e du yaume-Ljni. Ma.s il y a
• s :-il a iHlposé à r Angleterre la guer-
I.-C Cotil e il l'Angleterre, la guer-
"l. 1 --,,,\ LlUUS toute son întensale.
La flotte ne Peut. pas gagner la guer-
1-, a Uottp P0peut Pas gagner la guér-
re ilit être gagnée sur ierre »,'
vr 11 1917 le chef de VAmirauté
ellIcoe, aux représentants des
^cau's. "r, 'Angleterre ne commande plus
l * - lr*er. pi,
\{:)Ïr' Elle., doit, dan'3 l'angoisse de se
- Ü sa, up,er lune après lautrt3 les racines
lt pUIssance: essayer d'arriver rapide-
t la décision, à la v ctoire ; de là
l^e n P'amrtSicinodH t!(>n a la Huerre continen.a-
■ iyi. çle i»/ ,tributi. on les forcer natio-
t. jamai s encore
L_a
■fate'malgré tnn« • ;::)VU niaioire ;
! l!llgré in insuccès, les offl-
aTh tfj-u 'j- ')Urs rellüu\'elées et des sacrili-
dl- sang cnmm Jarnais tlcoe un gé-
unJ^i ang- i5aio s u"t eJ\ exigé de l'armée
& Sp. l\J "l'
,5iiUsl'fient nntJî°ns GXP°sé les raisons
qui justifient nore certi.'ude que, dans [a.
{'('/lN sous-marme nous possédons. t L
etlril»loJv yons 1 e b npossédons • et
ployons le bon ï3-'611 pour amener l'An-
'caP'tulons ; la guerre
csl'°nUK s-Mmar-EiUne T ^mZc^i ]V^LËME du tonnge :
des pIliers de l'éco-
4ZD Atonale ^f186' la flotta commer-
^iule ensuite en étranglarit toujours da-
Vflntirr e le trafic ari.glî.me britanniq^ ue;
ltUik britanlllqur;
er, Pit-aly,, le, f,,r,etions qui sont de
'1' le peunie anâlais en denrées
i:llnlerll' e peuple anglais en denrees
^riûr es et e;n ^m rat, l0resJ^rnièncis, de
(ICS ,5 larmé ",'f L
- v, CI. Hl. lIotte anglaises
J^ltre-^Jéter ie t ma :ériel , de guerre, et
['efllpléteJ:>le tonna (je n écessairc pou l'
Piét-e, (i-linage néces saire poiii-
t°-Ss'bi?vtPrédire le m alliés européens. On
^rîvf! tiifi pl'edlr le momnt où cessera la
,lli 1)ielte d'assurer es fonctions dans
Hf. «le ^5. prises nai dépendra des
blet
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ce soit le ravita ll™pî1'^ de la opéra-
lof" des oP^a-
t^t Z >e« allilfs H lAnguerre qui
ou les alliés de l'Angleterre qui
baSpJP-P^s d'aborH - clnrf« chaque cas
'n^eeSsai a 1 Entente pour
continuer la guerre se trouvent compromi-
ses. Partout nous voyons se rapprocher
1rs limites de ce qui peut élIre supporté.
Nous pouvons attendre tranquillement la
fin de cette évolution qui, nous en avons
l'absolue certitude, arrivera à son terme
en un temps prochain. L'Angleterre a re-
poussé la main qui lui avait été rendue
pour un accord amiable. L'Angleterre a
ainsi appelé elle-même son destin. — (Offi-
ciel.) Journaux allemands du 25.8.
Front occidental. — Dans le secteur de
Verdun, les Français ont attaqué le matin
du 24, avec des forces importantes, la hau-
teur 304, dont l'évacuation méthodique,
dans la nuit du 22, était évidemment igno-
rée d'eux. Leurs vagues d'assaut s'avancè-
rent dans le vide et se glissèrent dans les
ravins à l'ouest et à l'est de la hauteur. Nos
feux de destruction précis dispersèrent
l'adversaire, qui reflua avec de lourdes
pertes jusqu'au versant nord de la hauteur.
Les Français se sacrifièrent de la même
manière dans des attaques stériles contre
nos positions du ruisseau des Forges et dans
des assauts lancés de la hauteur 344 vers
le nord. Le violent combat de tir ne §e ra-
lentit que vers minuit. Le matin du 23,
nos positions au sud-ouest de Beaumont
jusqu'au Bois des Fosses, ont été l'objet
d'un violent bombardement de deux heu-
res qui se ralentit seulement vers 6 heu-
res. — (Officiel, 25.8) Journaux allemands
du 26.8.
Front italien. - Si l'on considère tout
le front d attaque du Monte-Nero à la mer,
on peut dire que la prise du plateau de
Bainsizza constitue un enfoncement du
centre ennemi avec pénétration en angle.
Si l'on considère, au contraire, seulement
la partie du front de Tolmino à l'Hermada,
la manœuvre peut se définir un écrasement
de l'aile droite de l'ennemi, avec effet de
pression latérale sur les. points essentiels
défendant le bassin de Gorizia. L'impor-
tance du plateau de Bainsizza dans la
structure de la défense autrichienne n'avait
pas été exactement évaluée par l'ennemi
qui s'était contenté de perfectionner l'orga-
nisation de la. zone marginale, soit du côté
de l'Isonzo, soit du côté de Gorizia. Les
fortifications du plateau, vues sommaire-
ment dans leur partie principale, formaient
ainsi un, angle, le sommet au sud-ouest,
vraiment formidable tant que tous ses
points tenaient, mais très faible si une ac-
tion frontale était assez vigoureuse pour
enfoncer un point quelconque permettant
une irruption à revers. C'est &in&i qu'aprèis
avoir vaincu la résistance de la zone-limite,
notre avance a eu presque tout de suite
l'aspect d'une marche triomphale sur tout
le grand massif: Il n'est pas facile de dire
quelles peuvent être les conséquences stra-
trgiques de la victoire. Il faudrait connaître
au moins en gros les positions des forces
et surtout les dispositions défensives prises
par l'ennemi au delà des limites de notre
avance. Nous ne savons si nos troupes
trouveront de grandes fortifications ou seu-
lement des lignes de tranchées improvisées
sur les obstacles naturels dont le premier
est le massif boisé de Ternova Nous pou-
vons cependant tirer des éléments connus
quelques déductions probables et qùelques
constatations évidentes. Nous voyons, par
exemple, que le tronçon de chemin de fer
Gorizia-Canale jusqu'au sud de Tolmino est
en notre plein pouvoir et pourra être utile-
ment exploité par nous dans la première zone
de l'arrière. Nous voyons que les positions
de Tolmino, de Santa Maria et de Santa Lu-
cia deviennent précaires, soit parce que
toutes les localités sont battues en plein du
haut du plateau conquis, soit parce que le
chemin de fer à l'est de Santa Lucia (le seul
qui relie la zone de Tolmino à l'intérieur)
est sérieusement menacé et peut dès main-
tenant être détruit au moins dans la partie
qui côtoie l'Idra. Nous voyons que le San
Daniele et le San Gabriele restent isolés de
trois côtés et ne se rattachent à la nouvelle
base de résistance autrichienne que par un
très faible pédoncule. Nous constatons en-
fin la supériorité tactique absolue de notre
armée sur celle de l'ennemi. — licsln del
Carlino, 28.8. *
— L'Italie est en train de remédier à elle
seule à un défaut fondamental de la tacti-
que de l'Entente. Nous avons depuis long- -
temps et bien souvent exprimé l'idée qu'il
manque à l'Entente une véritable unité
d'action : l'unité d'action est quelque chose
de plus que la simultanéité de l'action ;
elle consiste essentiellement à accumuler
les moyens dont on dispose en commun
contre la partie du front ennemi où, une
fois la victoire obtenue, il serait plus facile
ensuite de faire sentir la pression néces-
saire à contraindre l'ennemi à la paix.
Cette partie du front ennemi, c'est le front
autrichien : la partie la plus faible. Une
fois l'Autriche abattue, le bloc teutoni-
que se désagrégerait. Cette idée simple et
claire n'est jamais entrée dans la tête des
dirigeants suprêmes de l'Entente : il est
inutile d'en chercher les raisons, mainte-
nant : même à l'heure actuelle, on ne veut
pas comprendre que la victoire sur l'Autri-
che aurait un effet décisif dans la lutte con-
tre les Empires centraux ; on persiste à
croire que la décision de la guerre est
dans les Flandres. Or, je me demande : en
admettant même qu'on arrache à l'Allema-
gne toute la. Belgique, on lui aura infligé
une défaite ; on lui aura enlevé un gage ;
mais l'aura-t-on pour cela contrainte à
s'avouer vaincue ? Les véritables lignes de
l'Allemagne sont encore très loin ; il faut
y arriver d'abord, les enfoncer ensuite.
C'est vouloir prendre le taureau par les
cornes que d'aller chercher l'ennemi là où
il est le plus fort. L'écrasement dè l'Au-
triche — tâche rude elle aussi, mais moins
formidable — aurait au contraire des con-
séquences décisives Eh bien, et c'est à
cela que nous voulons en venir, l'Italie à
elle seule, en redoublant, en quadruplant
ses efforts, a assumé cette vaste et rude
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